Échangeons autour de la dépression !

@Gilles92 

C'est "marrant" que vous parliez de grotte... Ce mot a produit un déclic en moi.
Depuis pas mal d'années, je me compare à une louve solitaire et nomme ma principale pièce à vivre ma "grotte". J'ai été trop flouée et désabusée par la gent humaine et m'y "protège". Bien qu'ayant une grande maison, trop difficile à chauffer, j'ai élu domicile dans une vaste pièce située au rez-de-chaussée qui est devenue mon refuge. J'y ai tout : mon lit, ma TV, mon PC, salle-de-bains/WC et cuisine à proximité, l'espace dédié à mes deux chats... Je passe le plus clair de mon temps dans ma "grotte". Bien que l'endroit soit l'un des plus sombres et des plus humides, c'est devenu mon QG, mon havre, l'endroit qui me convient le mieux et surtout que je peux chauffer décemment... Ainsi je me terre dedans depuis de longs mois. Sans doute n'est-ce pas très "sain" mais pour le moment, c'est le seul endroit où je me sentes à l'aise et en "sécurité". Je sais que cette pièce a une histoire, une âme... Ma maison date de 1924. Les premiers habitants étaient des aristocrates et y tenaient des concerts privés, le propriétaire était ténor. Ensuite, c'est une maîtresse de ballet qui y donnait ses cours et après, une dame très fortunée en avait fait l'acquisition dans les années 50. Elle n'avait jamais surmonté le décès de son mari durant la première guerre mondiale et le décès prématuré de sa fille âgée de 19 ans entre autres drames... Elle est décédée dans cette maison dans une solitude et un désespoir extrêmes en 1972. La maison est restée inhabitée et figée dans le temps durant 4 années avec beaucoup d'objets et meubles appartenant à cette dame jusqu'en 1976 lorsque mes parents en ont fait l'acquisition. Elle s'intéressait aussi bien à l'occultisme qu'à la Religion Catholique et était très croyante. Il semblerait que cette pièce était son "boudoir" et il parait qu'elle seule y avait accès allant jusqu'à la fermer à clé. Pour faire quoi exactement, je n'en sais trop rien mais je pense qu'elle tentait d'appeler les "esprits" de ses chers disparus... Nombre de livres étaient restés dans cette maison traitant de ces sujets...  Je n'avais vécu que 4 ans dans cette maison de 1976 à 1980 et durant "l'âge bête", durant mon adolescence, j'ai aussi pratiqué le spiritisme, tables tournantes et planche Ouija dans cette pièce ce qui n'a pas manqué d'attirer des phénomènes paranormaux assez effrayants et une atmosphère particulièrement "chargée". Je regrette profondément d'avoir touché à ça. Grosse erreur !  On ne sait pas ce que l'on attire. En tous cas, ne jamais jouer à ça !
En 2008, je suis revenue m'installer dans cette maison et les lieux ont été "nettoyés", l'ambiance lourde et négative n'y sévissait plus et l'on s'y sentait même bien. Si pour rien au monde je ne toucherai plus jamais au spiritisme, j'ai toujours eu une ouverture sur l'au-delà, la réincarnation, l'astrologie, etc. J'ai l'intime conviction que la vie ne s'arrête pas à notre mort physique et que l'on continue sur d'autres plans. Je ne sais pas lesquels mais tout ce que je sais c'est que cela existe et qu'il y a "autre chose" après. Je tente aussi de méditer et de trouver la paix de mon âme par l'écoute de vidéos diverses et variées en guérison et développement personnels tout en gardant un sens rationnel. 

Je ne sais pourquoi je me suis lancée dans une telle discussion, sans doute une pour une bonne raison afin d'exprimer une émotion, un sentiment que je n'arrive pas vraiment à comprendre pour le moment... 

Par ailleurs, j'ai vu un nouveau psychiatre hier pour tenter de sortir de ma dépression sévère. Je pense que c'est mon ultime tentative de consultation auprès d'un  psychiatre. Les 4 que j'ai consulté jusqu'à présent ne m'ont pas convaincu. Tout juste bons à prescrire des médicaments et trop souvent à outrance et sans conscience...   Ce dernier me semble crédible dans le sens où il a beaucoup d'expérience (il doit d'ailleurs avoir passé l'âge de la retraite) et mon premier contact a été bon. Il a confirmé ma pathologie et m'a prescrit pour commencer un antidépresseur soi-disant "léger" dont je n'avais jamais entendu parler auparavant (Mitraprazine 15 mg)... Je vais donc tenter ce traitement à titre expérimental tout en restant sur mes gardes mais au point où j'en suis, c'est ou cette alternative ou l'hospitalisation que je souhaite éviter à tout prix. 

Merci pour votre écoute et ce sera avec plaisir de lire vos commentaires.

Bonne journée.  

@newpath2021 Merci pour cette émotion. Vous m'avez fait vivre l'histoire de cette maison et la vôtre comme si j'y étais. Pendant que je vous lisais, j'ai été rassuré que vous ayiez pris soin de la faire "nettoyer" tant une sonnerie d'alarme résonnait dans ma tête. Pour autant, ne nous faites pas le coup de Diogène avec son tonneau ; je vous recommande en urgence la lecture d'Alexandre Jollien, en commençant par "L'éloge de la faiblesse". Si je ne craignais les foudres des amoureux des chats, j'aurais également envie de vous faire troquer vos 2 boules de poils pour un chien, histoire que vous vous baladiez. Et pas un petit, tant une femme seule dans son Manoir peut rapidement se retrouver saucissonnée par des ombres de passage, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, comme je ne peux m'empêcher de vous imaginer lascive sur fond de Malher, j'exige que vous vous imposiez vite fait, une cure de Compagnie Créole, non mais !!! 

Bien à vous

@Gilles92 Merci pour votre message que j'ai beaucoup apprécié. Je suis sérieusement en train d'envisager de vendre ce "manoir" qui me pèse dorénavant car je n'ai plus la force ni les moyens de l'entretenir... Lorsque je constate les travaux qu'il faudrait encore entreprendre, le nettoyage que je n'arrive plus à faire, la poussière et les toiles d'araignées qui prennent une proportion de plus en plus inquiétante, je me dis que ce n'est plus possible, ce n'est plus viable.   Je n'aurai jamais imaginé en venir à une telle optique... Toutefois, je nage en plein paradoxe car lorsque je vois ce que l'on propose sur le marché immobilier (j'habite à Cannes), je ne peux que me dire que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Soit les prix sont exorbitants, soit ces biens nécessitent d'avoir une voiture pour se déplacer et puis, la copropriété, ses charges et ses nombreux inconvénients ne me tentent aucunement. Ici, je n'ai aucun souci de nuisances sonores à supporter ou à faire supporter, j'ai de l'espace peut-être trop mais je ne peux vivre dans un "box", je n'ai jamais eu le permis de conduire et ne veux pas de voiture. Il me faut pouvoir me déplacer à pieds et disposer de toutes les commodités de proximité. Ma maison est idéalement située par rapport à cela... et je ne suis qu'à 10 minutes à peine à pieds de la plage... Je me dis pour le moment, qu'échanger un cheval aveugle contre un borgne ne serait pas la solution. Je ne suis pas prête... J'ai connu les affres des copropriétés, j'ai vécu durant 15 ans en Lorraine et je n'ai pas jamais pu m'y adapter. Etant née à Los Angeles et y ayant vécu jusqu'à l'âge de 13 ans, le climat de Cannes me semblait déjà trop "froid"...  Suite à mon expérience dans le "grand nord", je ne veux plus vivre dans une région aux températures aussi dures et veux rester au soleil et proche de la mer qui m'ont si cruellement manqués... Y étant pourtant, je n'arrive quasiment plus à sortir de chez moi et n'ai plus envie de me balader, ce qui est un comble. Solitude, isolement social et goût à rien obligent.  Si au moins je pouvais retrouver mon énergie et ma motivation perdues depuis de longs mois et incapables de retrouver, tout serait tellement différent. Ce nouveau traitement qui m'a été prescrit, j'espère qu'il me donnera un coup de fouet mais je ne fais qu'espérer... Je suis en "stand by", je ne sais où je vais mais je sais que j'y vais inéluctablement... que tout peut changer, le meilleur comme le pire mais le pire, mon instinct de survie n'en veut pas c'est déjà ça... Je me donne encore du temps car je pense traverser une importante crise existentielle après avoir fait le bilan de ma vie. J'ai accepté mes épreuves et j'ai compris beaucoup de choses. Mon passé ressemble désormais à un drôle de livre ancien aux pages surannées dont toutes les pages ont été lues et relues et bien écornées. Je crois qu'elles ont été assimilées et presque digérées. Je ne suis plus la même personne à présent. Je sais qu'il me faut écrire un nouveau tome mais le syndrome de la "page blanche" me hante encore... Une petite voix intérieure me dit d'accepter cette situation qui doit être le signe d'un nouveau départ... D'être patiente et de garder espoir, de continuer à chasser mes idées noires, de m'efforcer toujours et encore de vouloir aller mieux. Dur dur à près de 60 ans quand même... Quant à Diogène, il m'a accompagné durant très longtemps. Ce n'est qu'à l'arrivée de ce Printemps que j'ai pris la résolution de le quitter pour de bon. Virage total dans ma psyché. Je me suis déjà lestée de beaucoup de choses mais la tâche est rude. Je rêve d'un lieu lumineux, blanc et sain baigné de soleil et de sérénité... Ce lieu je crois qu'il me faut d'abord le visualiser, m'y tenir et le créer au plus profond de moi... 

PS : j'aime bien la Compagnie Créole mais je n'ai même pas envie d'écouter de la musique...

       J'aime bien aussi les chiens mais mon caractère s'entend mieux avec les chats...     

@Béatrix merci d'avoir aimé mon petit discours , je suis en effet en fin de route , mais putain quelle a été belle cette route

@newpath2021 La Compagnie Créole n'était pas à prendre au pied de la lettre. L'idée, c'était surtout de dépasser la nostalgie et le recueillement pour prendre plaisir à des joies simples.

Avez-vous pensé à louer l'espace inoccupé de votre "Manoir" ? D'autant qu'un peu de compagnie ne serait pas du luxe.

J'abonde dans votre démarche psy + aide médicamenteuse. Peut-être pourriez-vous ajouter vitamine C à diffusion lente et vitamine D, car vous ne sortez pas beaucoup. 

Enfin, 4 gouttes d'huile essentielle de basilic sacré sur un sucre, 2 X par jour, à laisser fondre sous la langue, si vous voulez renforcer le mental et la détermination.

Il ne s'agit que d'une suggestion, évidemment. Et je ne propose que ce que j'ai pu valider sur ma propre personne.

@Gilles92 Merci Gilles pour vos très bonnes suggestions. Si je connais bien la vitamine C et D que je prends, je ne connaissais pas les bienfaits de l'huile essentielle de basilic sacré et j'ai fait le "grand effort" d'aller à la pharmacie. J'ai trouvé de l'huile essentielle de basilic tout court... Je vais essayer. 

Avant l'instauration du traitement préconisé par mon nouveau psy (Mirtazapine 15 mg), ce dernier souhaite que je passe un examen cardiologique et un ECG. J'ai donc pris rendez-vous auprès d'un Cardiologue pour ce faire le 21 mai prochain. Il est sans doute plus prudent d'attendre les résultats avant de me lancer dans cette nouvelle expérience. J'ai le sentiment d'être un cobaye... 

J'ai déjà pensé à louer une partie de mon domicile mais le hic c'est que tout est loin d'être encore présentable. Sans l'aide de personnes très gentilles que j'ai rencontré suite à des annonces que j'ai faites sur un site local pour vendre certains de mes biens (des personnes du Nord),   je suis quelque peu bloquée pour faire avancer la situation (en effet encore beaucoup de meubles et autres objets à débarrasser, à donner, à porter à la décharge et ensuite un énorme nettoyage des lieux), Ces personnes sont sérieuses et humaines, rare de nos jours, et je pense qu'elles ont été touchées par mon désarroi, mon piètre état de santé mental ayant de sérieuses répercussions sur mon état physique ainsi que par ma très grande solitude. Je suis en stand by pour le moment et espère avoir de leurs nouvelles la semaine prochaine, car ils ont aussi leurs propres emploi du temps et c'est déjà bien de les avoir trouvé. Une bénédiction même.

Ensuite, pour trouver le "bon"  locataire, c'est une autre paire de manche... J'avoue que cela me fait peur car il y a foison de gens malhonnêtes (trop dans cette région du 06) et ma confiance a été sérieusement mise à l'épreuve eu égard à la gent humaine... Pour le moment, cela me paraît assez hasardeux et compliqué. Je ne pourrais encore supporter d'être abusée et tomber sur des gens malintentionnés et déloyaux.

Je vous souhaite le meilleur et vous remercie pour vos échanges.  

@newpath2021‍ 

Le basilic simple vous aidera à mieux digérer. Vous n'avez pas tout perdu ;-)

Si je puis me permettre, ne laissez pas le passé déterminer votre présent. Chaque jour est une nouvelle page,

Aller, haut les coeurs !

Bonjour, oui , en effet ne laisser pas le passé prendre le dessus pour votre avenir, j'en suis la preuve, j'ai dernière moi, plusieurs années de dépression sévère, car mes enfants m'ont fait d'énormes reproches en 2016, (tu as été trop sévère, si tu es mal, tu n as qu'a faire comme ton père(il s'est pendu en 1991), la compagne de mon fils : je ne t'ai jamais connu bien à dire que depuis qu'elle connaissait mon fils je n'étais plus malade car j'ai été malade entre 2008 et 2012 et elle est arrivée ds notre famille en 2014, elle m'a même que leur petite fille ne fréquentera jamais de gens dépréssifs,) mon mari est restée avec moi, je le remercie du fond du coeur, et depuis septembre, je ne prends plus de traitements, j'ai gardé mon suivi avec le psy mensuellement et mon mari et moi avons décidé de vendre notre maison (je ne pouvais plus rentrer ds les chambres des enfants depuis, 2016 j'ai dù aller 10fois maxi). Nous avons acheté une maison plus petite( passant de 150m2 à 85 m2, 2 chambres au lieu de 4) nous la remettons à nos goûts avec beaucoup de plaisir pour tourner la page de ces années où j'ai été très mal (j'ai eu plusieurs hospi entre 2016 et 2018) mon mari a eu 2 débuts de cancer (un en 1994 et l'autre en 2020 un début de carcinome à la joue, traité par des rayons , il a souffert des brulures) et là on s'est dit STOP, il voyait bien que les chambres me rappelaient trop de souvenirs et il a décidé de partir, moi, j'étais prète depuis plusieurs années mais lui ne voulait pas. Je ne vous dit pas que maintenant, je serais guérie a vie mais en quittant la maison de famille où nous avons élevé nos enfants m'aidera surement à aller mieux. L'autre jour, était un jour difficile, car j'ai dù prendre entre mes mains les albums de photos depuis les naissances de nos enfants pour ranger définitivement ds les cartons ( je ne les remettrais plus ds les placards afin que je ne les vois pas et que ds cette nouvelle maison , j'oublie une parie du passé) j'ai juste conserver les albums de notre mariage car nous sommes mariés depuis 1988. J'ai hâte au 5 juin, nous allons signer la vente de notre maison, ça va sùrement faire bizarre de changer de route pour aller travailler mais la vie est parfois trop courte pour ne pas en profiter après plusieurs années de maladies et de faire souffrir mon mari , ce que je regrette juste c'est que ma maman disparue brutalement en 2020 (elle ne s'est pas révéillée un matin ) elle était insuffisante cardiaque sévère, n"a pas pù savoir que nous allons quitté notre maison (elle aussi,  à dù souffrir de me voir mal). elle estimait beaucoup mon mari de rester avec moi , mais aussi par les nombreux services qui lui rendaient régulièrement et c'est même lui qui l'a vue la dernière fois (puisqu'il a été lui emmener ses courses la veille de son décès et en même temps , il l'avait aider ds sa marche quotidienne (elle ne descendait plus les escaliers seule, car elle avait perdu de l'équilibre et nous avions peur qu'elle tombe); je vais vs laisser car nous allons faire de la peinture dans notre future maison , je lis svt les discussions en lien avec la et là dépréssion mais je ne prends pas toujours le temps de faire des commentaires, pour infos , j'ai fais une séance d'hypnose qui m'a beaucoup aidé en fin d'année peut-être celle qui m'a donné le déclic de tenir bon et c'est à ce moment là que mon mari a décidé de tout quitter (COINCIDENCE ????) 

Ma fille, le jour du retour de son mariage a dit à ma meilleure amie, si maman replonge un jour, je ne lui pardonnerais jamais, je me demande comment elle a pù parler comme celà , je n'ai pas été maltraitante, j'ai bcq fait quand elle était enfant pour arriver où elle en est aujourd' hui  pourtant , mais attention souvent la roue tourne , elle n'était pas encore mariée que son mari (surveillant pénitencier) avait un moral en berne (elle me l'avait dit et rajouter ne dis cela à ses parents...) qu'en est il pour eux ,5 ans après.......

donc vivez l'instant présent et regardez devant même que vous êtes souffrant parfois , il y a toujours un mieux il faut 3 éléments selon moi,  le déclic , la volonté mais des soins également par des professionnels de la santé, parfois des traitements sont aussi préconisés ( j'en ai pris mais j'avais un psy qui avait bien compris que je les voulais juste en béquille et il ne m'a jamais shooté car c'est vrai certains ont la main forte sur l'ordo et c'est difficile à se voir diminué, CE n est PAS SEULEMENT UNE QUESTION DE VOLONTE COMME DISENT CERTAINES PERSONNES, bouge toi....vous savez je suis aide-soignante , j'ai 53 ans , mon mari 60 cette année. 

@mamouchette 

Tout d'abord je vous remercie pour votre témoignage. Vous n'avez pas eu la vie facile mais vous êtes une battante, capable de rebondir positivement à chaque épreuve et non des moindres. Je vous félicite. 

Quant à moi, je n'arrive pas à me sortir d'une dépression majeure depuis environ un an, j'ai 59 ans et j'ai tout perdu... 

Ayant bien analysé le pourquoi du comment pour en être arrivée à un tel état alarmant (plus envie de rien, même pas de me lever pour commencer une nouvelle journée qui me paraît insurmontable, plus capable de faire la moindre chose, un sentiment permanent d'à quoi bon, profonde tristesse et désarroi, fatigue permanente pour le moindre effort...),  je sais que cela provient à la base d'une accumulation d'épreuves continuelles liées à des blessures d'enfance et traumatismes perdurant dans l'adolescence et dont les stigmates ont toujours été présents à l'âge adulte. Une névrose sans doute... une fragilité émotionnelle certaine et une hyper sensibilité.

J'ai déjà traversé une grave dépression à l'âge de 23 ans et m'en étais sortie au bout d'un an. Depuis, j'avais réussi tant bien que mal à continuer ma vie sans trop de problèmes invalidants.

Or, depuis plus de 4 ans rien ne va plus. Cela a commencé début 2017 suite à l'abandon brutal de domicile de mon mari qui menait une double vie sans jamais me l'avouer et ce depuis au moins deux ans... Bien qu'ayant beaucoup de signes d'alertes, je ne pouvais l'imaginer et ne pouvais y croire, ma confiance en lui était totale. Ayant finalement été mis au pied du mur avec preuves à l'appui, sa seule solution a été de fuir du jour au lendemain pour rejoindre sa maîtresse. Nous avions 28 ans de vie commune et 17 ans de mariage derrière nous. Cela m'a profondément bouleversée et totalement déstructurée. Je ne pouvais admettre le fait d'avoir été purement et simplement "abandonnée" par lui. Je n'aurai jamais pu concevoir qu'un jour il puisse en être capable. Nous n'avons pas d'enfants. 

Ensuite dans la foulée, j'ai été victime d'un manipulateur pervers... Un ami d'enfance que j'avais connu lorsque j'habitais encore aux Etats-Unis. Je l'avais retrouvé 35 ans après sur Facebook... Je ne l'avais jamais oublié, il était resté gravé dans mon coeur et ma mémoire. Petit à petit nous communiquions régulièrement et avons échangé sur nos vies. Il était devenu un confident, un ami... Habitant aux Etats-Unis, je l'ai fait venir en France chez moi et nous nous sommes revus au bout de tant d'années en 2015. Ayant à l'époque une vie relativement aisée et frappée par un sens de générosité extrême qui m'a joué bien des mauvais tours, je lui ai payé le voyage et tout le reste... Ensuite il a insisté pour que mon mari et moi faisions un grand voyage sur la côte est des Etats-Unis. Le point de base étant chez son compagnon de longue date qui était son "bienfaiteur" et qui l'entretenait lui offrant gite et couvert, cet "ami" était artiste, avait eu une carrière d'acteur, de cinéaste, de peintre, de poète mais il n'a jamais réussi à percer. Nous avons ainsi découvert nombre d'états et visité beaucoup de magnifiques endroits de décembre 2016 à janvier 2017. Ce fut un voyage exceptionnel et unique où la aussi j'ai presque tout payé... Toutefois, le comportement excessif de cet "ami" nous a quelque peu frappé. En effet, il lui arrivait de pousser des crises de colère et de rentrer dans des rages folles pour un oui ou pour un non tout en pouvant se montrer à d'autres moments parfaitement charmant et doux. Son compagnon a expliqué qu'il souffrait de désordres psychologiques mais ne voulait pas se soigner... Cet "ami" avait compris que mon mari devait très certainement me cacher pas mal de choses et il me mettait un garde, mais je ne voulais rien entendre. La veille de notre départ, il m'a dit qu'il allait inviter mon mari pour un déjeuner entre "hommes" et lui faire avouer sa double vie... Au retour, cet "ami" me fait une révélation fracassante et m'apprend que mon mari lui avait avoué entretenir bel et bien une relation extra-conjugale mais qu'il nous aimait toutes les deux et ne pouvait encore se séparer de moi... Il m'avait demandé de surtout ne pas divulguer cette confidence auprès de mon mari. Evidemment, j'ai fait tout le contraire en  demandant, en suppliant même mon mari de me dire la vérité ce qu'il a farouchement refusé restant dans le déni le plus absolu. La situation au retour en France n'a pas tardé à s'envenimer. Je ne pouvais supporter que mon mari me mente à ce point et qu'il se terre dans un tel déni. Je l'ai finalement mis au pied du mur et au lieu de m'avouer la vérité, il a tout simplement fui du jour au lendemain comme un voleur. Le choc a été terrible... Je n'arrivais pas le croire... Il avait osé m'abandonner... J'étais perdue...

Ce n'est que bien plus tard que j'ai réalisé que cet "ami" était un manipulateur pervers narcissique et un gigolo, et qu'il avait tout calculé... Profitant de ma vulnérabilité et voulant contrôler ma vie et surtout tenter de "vivre à mes crochets",  à la recherche d'une nouvelle proie (son compagnon et lui ne s'entendaient plus), je suis tombée dans ses griffes... J'ai compris à mes dépens à qui j'avais affaire, hélas trop tard et après avoir même été salement escroquée. Lorsque trop de mal avait été fait et que j'avais enfin réalisé qu'il ne cherchait qu'à profiter de moi et de l'argent qu'il pensait que je détenais, cette merveilleuse "amitié divine", a volé en éclat avec pertes et fracas.

Quelque part, la situation financière précaire dans laquelle je me suis retrouvée et dans laquelle je suis désormais plongée m'aura quelque peu "sauvée".

Ensuite, toujours très vulnérable, je me suis faite encore escroquée de toutes mes économies restantes par des couvreurs ayant abandonné le chantier et s'étant mis en liquidation. Ce fut la goutte d'eau... Cela m'a menée à la ruine totale... Je suis en procès mais cela n'avance pas... Ils ont totalement détruit ma terrace qui était l'un de mes seuls bonheurs... 

Ensuite, un jeune couple, des voisins très proches qui étaient devenus en quelque sorte ma "famille", ont déménagé et alors que je les voyais tous les jours, plus personne ne me tenait compagnie. 

Je me suis déjà aperçue que pas mal de mes soi-disant "amis", n'en étaient pas car dès lors que je me suis retrouvée sans intérêts pécuniaires, ils se sont volatilisés. Les véritables amis qu'il me reste sont hélas tous loin...

Aussi, suite à tout ceci, je me suis recluse pour me "protéger" des autres qui m'ont tant trahie et bafoué.  Après tout cela, ma confiance en l'être humain a été mis à sérieuse épreuve.     

A présent, je continue de vivre comme une louve solitaire bien que je crois toujours qu'il doit exister des êtres  sincères, honnêtes et bons.

L'état de dépression profonde dans lequel je me retrouve provient d'une trop grande solitude je le sais. Pas de famille, pas d'amis proches, pas d'enfants, pas de compagnon (et je n'en veux plus d'ailleurs)... Personne pour m'aider à retrouver un début de motivation, d'espoir, d'élan vital... Je suis seule avec moi-même et je ne retrouve plus la force pour avancer... 

J'ai récemment  pris la décision d'entamer une nouvelle thérapie auprès d'un nouveau psychiatre. Je me dis qu'il me reste quand même un peu d'instinct de survie... Il a bien compris que mon état était grave et m'a prescrit un traitement (Mirtazapine 15 mg dont je n'avais jamais entendu parler auparavant). Préalablement à son instauration, il a pris la précaution de me faire passer des examens cardiologiques et un ECG.  C'est déjà rassurant quant à sa déontologie car nombre de ces professionnels ne prennent même pas cette initiative. Il m'a également demandé lors de notre prochaine séance de lui soumettre mes dernières prises de sang. Enfin un peu de sérieux ! Il faut dire que ce psychiatre détient une très longue expérience et parait-il est un grand "ponte". De plus, il ne prend aucun dépassement étant secteur 1. J'espère être tombé sur le "bon" enfin...

Je mise donc beaucoup d'espoir en vue de sortir de ce tunnel sombre dans lequel je me retrouve... Mes deux chats m'aident aussi à survivre, sans eux et l'amour qu'ils me donnent, je ne sais ce que je deviendrai... 

Eh oui, pour conclure, lorsqu'on atteint un tel état, malgré sa volonté pour aller mieux, malgré tous les bons conseils des autres qui ne peuvent comprendre que l'on n'arrive plus à "se bouger", que l'on n'arrive plus à rien faire, que le "cerveau" n'arrive plus à fonctionner pour y parvenir, sans doute que l'on a besoin d'aide "chimique"...