Dépression résistante : “Mon podcast est un espace sans tabou, pour libérer la parole et désamorcer toute forme de culpabilité.”
Publié le 27 mars 2024 • Par Candice Salomé
Marie, dite @lelegancedesfaiblespodcast sur Instagram, a 37 ans et souffre d’une dépression chronique sévère et résistante aux traitements. Sa première dépression, elle l’a faite à la naissance de sa fille, il s’agissait d’une dépression post-partum. Depuis, chaque année à l’approche de l’hiver, et ce depuis 8 ans, la dépression revient dans sa vie et dure en moyenne 6 mois. Après avoir essayé de nombreux médicaments différents, son psychiatre lui propose la sismothérapie et l'eskétamine, elle place beaucoup d’espoir en ces nouveaux traitements. Elle parle de sa maladie, sans tabou, au travers de son podcast “L’élégance des faibles” et de son livre du même nom. Elle se livre dans son témoignage pour Carenity.
Découvrez vite son histoire !
Bonjour Marie, vous avez accepté de témoigner pour Carenity et nous vous en remercions.
Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ?
Moi, c’est Marie, j’ai 37 ans, je suis architecte depuis bientôt 15 ans, et j’ai une petite fille de 8 ans. Je suis passionnée par l’écriture, j’ai d’ailleurs écrit le livre « L’élégance des faibles, journal d’une dépressive » qui est sorti aux Editions Spinelle. Également passionnée de musique, j’écris et je compose mes propres chansons.
Vous avez fait une dépression post-partum à la naissance de votre fille. Savez-vous comment la maladie s’est-elle manifestée dans votre vie ? A quel moment avez-vous pris conscience que vous n’alliez pas bien ? Qu’avez-vous fait à cet instant ? Quelles étaient les manifestations ?
Tout d’abord, mon accouchement a été très difficile et s’est terminé en césarienne en urgence, ce qui m’a empêchée de profiter des premiers instants avec ma fille car je suis restée plusieurs heures en salle de réveil. Ensuite, le séjour à la maternité a été douloureux, car j’étais incapable de dormir alors même que j’étais épuisée. Je pense que j’étais dans un état d’hypervigilance vis-à-vis de ma fille, ce qui me gardait éveillée nuits et jours. En outre, j’avais mal à ma cicatrice, ce qui m’immobilisait et m’empêchait de m’occuper de mon bébé. Puis, le retour à la maison n’a fait qu’amplifier mes symptômes ; je ne dormais plus et j’avais des crises de tétanie (forte angoisse et tétanie de mes muscles). Je ne les identifiais pas comme telles à l’époque, je ne savais pas qu’il s’agissait de crises d’angoisses.
C’est après ces événements (Louise avait 1 mois) qu’un médecin (un médecin de SOS médecin appelé en urgence suite à une énorme crise d’angoisse) m’a conseillée de consulter un psychiatre. Il a en effet été un des premiers soignants à évoquer la dépression du post-partum.
Suite à cela, mon psychiatre m’a conseillée un séjour en clinique psychiatrique afin de me reposer et de trouver un traitement adapté. J’ai donc passé deux mois en clinique, où j’ai finalement compris que j’avais une maladie, et que, pour m’en sortir, j’avais besoin d’une aide psychologique associée à un traitement médicamenteux.
Avant ma dépression, je n’avais jamais eu de crise d’angoisse, ni n’avais jamais consulté de psychiatre. Avant ce premier épisode dépressif, je ne connaissais pas le monde de la santé mentale et le considérais de loin comme un univers détenu par les faibles ou les fous. Je n’aurais jamais imaginé avoir une dépression à l’époque. C’est pourquoi il m’a fallu plusieurs semaines avant que des mots soient mis sur mes symptômes.
Mais mon parcours ne faisait que commencer. Je me suis d’abord rendue chez un médecin généraliste qui m’a expliqué que j’avais une dépression du post-partum ; il m’a prescrit des antidépresseurs et des somnifères, et m’a assuré que j’irais vite mieux, d’autant que selon lui « vous n’êtes pas la seule, ça se guérit très bien », « merci, au revoir ». Seulement à l’époque, je ne savais pas que les antidépresseurs n’agissent que quelques semaines après la première prise, et malgré les somnifères, je ne dormais toujours pas. J’ai donc arrêté mon traitement très rapidement, car j’avais la sensation d’être encore plus fatiguée en le prenant.
Ce n’est que quelques semaines plus tard, lorsque mon mari a contacté SOS médecin, que ce dernier m’a fait une piqure de Valium en m’expliquant qu’il ne pouvait rien pour moi, et que je devais consulter un psychiatre et un psychologue pour m’en sortir.
Ensuite, vous avez fait 7 dépressions sévères. Pourriez-vous nous en parler ?
La dépression peut toucher n’importe qui : riches, pauvres, adultes, enfants, hommes, femmes… Et elle est d’une violence inouïe. Elle est dangereuse car elle est invisible à l’œil nu et silencieuse. Elle est méconnue, incomprise, ignorée, jugée, et paradoxalement, banalisée par les praticiens. Elle est une pathologie sérieuse qu’il faut détecter et absolument traiter à temps pour éviter les conséquences graves comme le suicide. Car elle n’est pas une maladie comme les autres : elle n’est pas visible comme une plaie, une brulure ou une fracture, pour lesquelles les prises en charge sont évidentes. Cette maladie est insidieuse, elle ne prévient pas, elle n’est pas dépistée comme les cancers, les traitements sont difficiles à trouver et la convalescence peut être longue. Sans traitement adapté, les rechutes sont courantes : la dépression peut perdurer dans le temps, et elle peut être le début d’une série d’épisodes dépressifs répétitifs entrecoupés de périodes sans symptômes. Elle signe alors l’entrée dans un trouble dépressif chronique.
Après 1 mois terrée dans mon lit et 2 mois en clinique psychiatrique, il y a 8 ans, j’ai finalement repris des forces et repris le cours de ma vie. Mais la dépression ne faisait que commencer car, depuis ce premier épisode, je souffre de dépression saisonnière (l’hiver) chaque année. Chaque épisode dure environ 6 mois, puis j’ai un répit de 6 mois avant la vague suivante.
Chaque dépression est différente, et chacune est plus forte que la précédente. Je rechute systématiquement à la même période de l’année. J’ai récemment appris que je souffrais de dépression dite « chronique » et « résistante » car, après de nombreux traitements testés, je ne réponds pas aux médicaments. Je fais partie des 30% des patients qui ne répondent pas aux traitements par antidépresseurs.
Forme particulière de dépression, la dépression résistante se caractérise par la persistance de l’épisode dépressif malgré au moins deux traitements antidépresseurs successifs bien conduits ou qui n’évolue pas suffisamment favorablement sous l’influence de ces traitements.
Quelle est ou a été votre prise en charge ? Qu’en pensez-vous ?
J’ai un suivi très important du fait du nombre et de la sévérité de mes dépressions. Je suis suivie par un psychiatre 2 fois par semaine, une psychologue 1 fois par semaine, et par mon médecin traitant 1 fois par mois. Je suis sous traitement depuis 8 ans maintenant, et j’ai testé de nombreux médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, somnifères). J’ai actuellement un traitement lourd, mais qui reste encore à modifier, car celui-ci n’empêche pas la récidive de la dépression chaque année à la même période.
Depuis 8 ans, mon psychiatre adapte sans cesse mon traitement médicamenteux en fonction de mes « états d’âme », mais il semble ne pas savoir comment me stabiliser.
Récemment, après que mon psychiatre ait évoqué le diagnostic de « dépression résistante », il a évoqué de nouvelles pistes de prise en charge : le traitement par Eskétamine, et la sismothérapie. Ces pistes sont abordées lorsque les autres traitements ont échoué.
Selon des témoignages de patients et des centaines de petites études, la Kétamine, anesthésique délivré sur ordonnance, serait un traitement efficace pour les troubles mentaux comme les dépressions sévères et les idées suicidaires.
La sismothérapie, quant à elle, est dans le traitement de la dépression sévère ou de la mélancolie profonde, une technique qui donne des résultats très satisfaisants. Le principe consiste à faire passer un courant alternatif entre deux électrodes placées de part et d'autre du crâne.
Après plusieurs années d’errance médicale, lors desquelles j’ai essayé des dizaines de médicaments sans succès, je suis soulagée de savoir qu’il existe d’autres pistes à explorer. Mais le temps est long, le milieu de la santé mentale est long, et rien ne peut s’y passer pendant des semaines, lors desquelles la souffrance prend toute la place.
Avez-vous déjà été hospitalisée ? Pourriez-vous nous en parler ?
En huit ans, j’ai fait 3 séjours longs en clinique psychiatrique à plusieurs années d’intervalle. Le premier fut à la suite de la dépression du post-partum.
Lors de ce premier internement - de mon plein gré - en clinique, j’ai découvert le monde alternatif de la folie, bien dissimulé derrière les hauts murs du bâtiment. En entrant, je fus contrainte d’ouvrir ma valise et de laisser mon sèche-cheveux, mon rasoir et ma pince à épiler. Ma chambre puait le plastique chaud et l’hôpital aseptisé. J’avais la sensation d’être une criminelle qui entrait en prison, privée de ses biens, de sa liberté, et de sa dignité. Ceci est absurde, car ma maladie nécessitait de la gentillesse et de la compassion, de la douceur et des câlins. Les bras blessés peuvent toujours s’ouvrir et accueillir la tendresse. Or, plutôt que d’être rassurée par la chaleur humaine du personnel soignant, j’étais laissée seule dans une pièce vide ; j’étais comme mise au coin, recluse dans ma chambre.
Je me rappelle avoir demandé à l’infirmière : « Et maintenant, je fais quoi ? » Je m’attendais à une opération Commando, faite de nombreuses activités, d’ateliers, de groupes de parole… J’avais imaginé que de nombreuses actions seraient mises en place afin de prendre le problème à bras le corps, et de le supprimer. Mais le monde psychiatrique ne fonctionne pas ainsi, le temps est long, et rien ne s’y passe pendant des heures. L’infirmière me répondit « Maintenant, vous prenez le temps de vous reposer ». Les jours se succédaient et se ressemblaient.
Pendant deux mois, les seuls événements de mes journées étaient les repas et la visite rapide de mon psychiatre chaque matin. Ce monde en « pause » n’offre rien d’autre que le recueillement ; chaque jour, ma chambre était nettoyée, mes draps changés, mes repas servis, chaque geste millimétré était savamment répété, encore et encore.
Dans ce monde, la vie telle que nous la connaissons s’arrête, et le vrai monde continue de tourner, mais sans nous. Pendant quelques semaines, je n’avais ni le droit de sortir, ni le droit de recevoir de visites. La coupure avec le monde extérieur devait être totale. Je devais me recentrer sur moi-même sans être gênée par les voix de l’extérieur, qui m’en empêchaient jusqu’alors.
Quel est ou a été l’impact de la dépression sur votre vie personnelle, sur votre vie professionnelle ? Parlez-vous de la maladie à votre entourage ? Qu’en disent-ils ? Vous soutiennent-ils ?
Mon quotidien est parfois difficile, je souffre beaucoup et souvent. Je rencontre des difficultés à garder un emploi, à m’occuper de ma fille et à supporter le cadre de la routine. Je n’ai pas d’économie car j’ai souvent été au chômage, je vis dans un 25m2 à 37 ans, je suis séparée du père de ma fille, je n’ai pas de voiture, ni d’action… Dernièrement, j’ai contracté un prêt afin de devenir propriétaire de mon mini appartement, et tandis que le banquier examinait minutieusement ma « situation financière », il s’étonna : « Étant donné votre âge et vos revenus, je suis surpris que vous n’ayez pas davantage d’épargne ! ».
Où serai-je dans six mois ? Serai-je heureuse ? Aurai-je un emploi ? Serai-je perdue dans les méandres d’une énième dépression ? Serai-je vivante ? Ou morte ? Ces questions trottent dans ma tête depuis des années car mes dépressions m’ont montré la force de l’incertitude. Du jour au lendemain, la joie et l’espoir peuvent laisser place à la mélancolie et la folie. Alors, le monde se dérobe et je ne suis plus en sécurité nulle part. Je suis exposée, à vif, et rien ni personne n’est en mesure de me porter secours.
Ma dépression m’a fait perdre nombre de mes amis, mais aussi mon travail et certains membres de ma famille. Pourtant, la dépression n’est pas contagieuse, et au-delà des traitements médicamenteux et psychologiques, j’aurais eu désespérément besoin d’être entendue et soutenue par mon entourage. Il est déjà très douloureux d’être malheureuse, mais les sentiments de honte et de culpabilité ne font que s’intensifier face au rejet massif par le monde.
Désormais, vous parlez de la maladie sur les réseaux sociaux mais également au travers d’un podcast « L’élégance des Faibles ». Pourriez-vous nous en dire plus ?
Dans ce podcast, je décortique tous les aspects de cette maladie. Ses causes, ses différentes formes, ses traitements et sa prise en charge ; mais aussi les tabous, la honte et la culpabilité qui sont les pierres angulaires de cette pathologie. Méconnue, et encore largement incomprise, la dépression toucherait pourtant 1 personne sur 5 au cours de sa vie en France.
Dans ce podcast, je propose un espace sans tabou, pour libérer la parole et désamorcer toute forme de culpabilité. J’y raconte mes dépressions, pas à pas, dans les détails, et sans langue de bois.
Pourquoi avoir décidé de créer ce podcast ? Où pouvons-nous le retrouver ?
Aujourd’hui, et après plusieurs années d’errance médicale, je ressens que mon devoir est de témoigner pour aider d’autres personnes qui ont vécu ou vivent encore une dépression.
Le podcast peut être écouté sur :
- Spotify,
- Deezer,
- Amazon music,
- Podcast addict.
Également, vous êtes l’auteure d’un livre du même nom. Quels sujets y sont traités ?
Depuis ma première dépression, j’écris ce que je ressens car écrire mes tourments m’aide à les tenir un peu à distance, et me permet de me calmer lorsque j’ai une crise d’angoisse. Donc, depuis des années, j’écris des bribes, des mots, des phrases… Et l’année dernière, j’ai trouvé la force de tout relire, et ça m’a frappée : il y avait là des centaines de pages ! Sans le chercher, j’avais écrit un journal de mes dépressions. J’ai réalisé que ce manuscrit m’avait énormément aidée, et j’ai pensé qu’il pourrait peut-être aider d’autres personnes souffrant de dépression. Alors, j’ai contacté des maisons d’édition (sans grand espoir, juste comme ça pour voir), et j’ai eu une réponse positive.
« L’élégance des faibles » est tout d’abord le journal émotionnel d’une dépressive ; il est le récit d’une portion de vie, mais il est également un essai qui explore et questionne l’ère du capitalisme libéral patriarcal et consumériste.
Mes dépressions m’ont écartée du monde et plongée dans les ténèbres. Mais j’aperçois l’espoir malgré les crises et l’effondrement, car la lueur au loin est faible, mais je la distingue dans l’obscurité. Il suffit que je l’atteigne pour m’y accrocher de toutes mes forces.
Ce journal est là, bien tangible sous mes doigts, il est la preuve irréfutable que je suis capable de transcender cette épreuve, de créer quelque chose de positif, lui donner un sens, et qui sait, la rendre belle. Vivre vaut mieux que mourir et je retrouverai la joie puissante coûte que coûte.
Ce journal aborde la succession de mes dépressions depuis 7 ans, ainsi que leurs conséquences. La temporalité de ce journal est émotionnelle, car la dépression n’a que peu d’égard pour le jour ou l’heure qu’il est, ou bien le temps qu’il fait. Ma montre est régie par mes émotions, et mon calendrier est dirigé par les aléas de mes états d’âme. Ce journal décrit le tourbillon de mes tourments et les affres de ma mélancolie. J’y décris mes angoisses pour ne pas oublier, et j’y explore les contours de mon rapport au monde.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Dans l’immédiat, je me raccroche aux nouveaux traitements en espérant que ceux-ci m’aideront à m’extraire de cette maladie chronique et résistante.
Par la suite, j’ai pour projet de créer une association pour éduquer à la dépression (écoles, entreprises, particuliers) par des interventions, des témoignages et des conférences, afin qu’il soit communément admis qu’il s’agit d’une vraie maladie et pas « d’un coup de cafard » ou « d’une faiblesse de caractère ». J’aimerais également proposer un lieu d’accueil, d’écoute et de refuge pour les personnes souffrant de dépression ainsi qu’à leurs proches.
Quels conseils pourriez-vous donner aux membres Carenity également touchés par la dépression ?
A tous ceux qui souffrent en silence, apprenez à vous pardonner et à ne plus avoir honte de :
- Vos erreurs : vous vivez un moment de vulnérabilité extrême et vous vous en voulez de ne pas toujours avoir fait ce qui vous aurait semblé juste en temps normal. Mais vous n'y êtes pour rien, ce n'est pas votre faute, c'est la dépression ou la souffrance qui parlent et agissent à votre place. Et puis, les erreurs font partie de la vie. Ne vous en voulez pas. Vous faites aussi bien que vous le pouvez.
- Être en mode « survie » : cela vous permet d'éteindre toutes vos fonctions "non essentielles" à votre survie. Vous n'avez plus la capacité de vous focaliser, ni sur vous, ni sur les autres. Votre corps et votre esprit se lient afin de vous dire « attention !!! », « Il est urgent de te poser et de prendre grand soin de toi. » Vous n'allez pas bien, et vous avez absolument besoin de prendre soin de vous avant d'être de nouveau capable de prendre soin des autres.
- Ne pas prendre les bonnes décisions : vous avez le droit de vous tromper, c'est humain, nous ne sommes pas des robots. Si vous vous sentez dépressif, l'un des symptômes sera que vous aurez beaucoup de mal à vous concentrer et à réfléchir. Et ce n'est pas de votre faute.
- Perdre votre sang-froid, parfois, souvent : non, nous ne sommes pas des robots, nous perdons tous le contrôle parfois. D'autant plus que vous êtes en souffrance, et que vous n'avez plus le contrôle sur votre corps ni sur votre esprit. Vous subissez votre maladie, et ce n'est pas votre faute.
- En vouloir aux autres : bien-sûr qu'ils n'y sont pour rien. Mais il est normal, quand on ne va pas bien, de passer par des phases de colère, lors desquelles nous cherchons à blâmer quelqu'un pour notre souffrance. Mais c'est avec l'aide de vos proches et de professionnels avisés que vous apprendrez à ne plus ressentir tant de peine et de colère.
Nous, les dépressifs en souffrance, ne devons jamais oublier d’être doux envers nous-même, et ne pas hésiter à demander de l’aide, car bien qu’elle soit invisible, cette maladie est bien là, elle est d’une violence inouïe, et elle doit être traitée de toutes nos forces pour être terrassée.
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