La dépression saisonnière peut constituer un trouble affectif, une humeur triste mais également une dépression sévère. Elle est récurrente, ce qui signifie qu’elle revient chaque année à la même période en se manifestant de la même façon. Elle se déclare souvent au moment du passage à l’heure d’hiver et est plus fréquente dans les zones tempérées.
Cette dépression saisonnière semble être provoquée par la diminution de l’intensité lumineuse et de la longueur des journées au début de l’hiver. Bien qu’il n’existe pas de profil type, on sait que les femmes sont davantage touchées que les hommes.
La dépression saisonnière se caractérise par les symptômes suivants :
- fatigue importante ;
- hypersomnie avec une augmentation du nombre d’heures de sommeil ;
- humeur dépressive ;
- forte consommation de produits sucrés avec prise de poids associée ;
- diminution des activités avec baisse de l’énergie et de la volonté.
Cependant, il est important de préciser qu’une personne atteinte de dépression saisonnière ne présente pas obligatoirement tous ces symptômes, certains peuvent être plus marqués tandis que d’autres seront absents. La consultation d’un spécialiste est indispensable afin d’établir un diagnostic précis et de permettre la mise en place d’un traitement adapté.
Tous les ans, à la même saison, certaines personnes sont touchées par un épisode dépressif
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la photothérapie en première intention dans le traitement des épisodes dépressifs saisonniers. Un traitement médicamenteux peut également être associé à la photothérapie dans les cas de dépressions plus sévères.
La photothérapie ou luminothérapie consiste à s’exposer quotidiennement à des rayonnements artificiels sans ultra violet (UV) à l’aide de lampes spéciales. L’intensité, la durée, ainsi que le moment de l’exposition lumineuse varient en fonction des besoins du patient et du matériel utilisé et doivent être adaptés à chaque individu. Afin d’optimiser le traitement, le patient doit se placer face à la source lumineuse et garder les yeux ouverts.
Elle peut être réalisée chez soi avec une lampe de photothérapie adaptée et correspondant aux normes européennes (CE). Il est possible de louer une lampe de photothérapie dans certaines pharmacies ou centres du sommeil. Enfin, le médecin peut également orienter le patient vers un spécialiste pratiquant la photothérapie.
La photothérapie entraîne très peu d’effets indésirables. Toutefois, certains patients font état de maux de tête, d’insomnies, d’irritations oculaires ou encore de nausées. Dans ces cas là, il est nécessaire de réduire l’intensité et/ou la durée de l’exposition. De plus, il existe certaines contre–indications comme les pathologies oculaires telles que le glaucome ou certaines pathologies comme la schizophrénie.
Dernière mise à jour : 17/06/2018
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