La thérapie génique dans le traitement des maladies auto-immunes ?

@Lorraine57 

Bonjour,

En effet, dans les maladies auto-immunes, les défenses immunitaires, habituellement chargées d’éliminer les microbes et d’empêcher l’apparition de tumeurs, attaquent certaines parties du corps. Par exemple, dans le diabète de type 1, les défenses immunitaires détruisent une partie du pancréas, ce qui engendre l’arrêt de la production d’insuline (hormone fabriquée par cette partie du pancréas). Dans la sclérose en plaques, les défenses immunitaires endommagent les nerfs, ce qui cause des problèmes de sensibilité et de locomotion. Etc.

La thérapie génique est une thérapie très prometteuse pour de très nombreuses maladies, y compris des maladies auto-immunes. Les toutes premières thérapies géniques sont arrivées sur le marché (elles concernent surtout le cancer). Le champ de la recherche est très vaste, certaines équipes travaillent sur la thérapie génique dans les maladies auto-immunes, et il y a bon espoir que des thérapies géniques contre des maladies auto-immunes voient le jour. Mais il serait présomptueux de prédire un délai.

Pour répondre de façon très globale à votre deuxième question, les biothérapies sont plus récentes, plus compliquées à prendre (injectables), plus chères et, en général, moins toxiques que les chimiothérapies. Dans la plupart des cas, l’usage est de commencer par une chimiothérapie, médicaments anciens dont on connaît bien l’efficacité et les effets indésirables, et, si la maladie n’est pas stabilisée, de lui associer une biothérapie, ou, si des problèmes graves de toxicité apparaissent, de la remplacer par une biothérapie. Il n’y a pas de délai précis avant lequel envisager une biothérapie, mais, en général, cela se compte en mois plutôt qu’en années (la recommandation officielle, dans la polyarthrite rhumatoïde, est d’au moins 3 mois de méthotrexate à la dose maximale). La biothérapie ne représente pas « la » solution pour tout le monde, mais elle apporte souvent un notable plus dans le traitement.

Si vous souffrez d’une maladie auto-immune et que votre maladie n’est pas stabilisée par votre traitement de fond, quel qu’il soit, je vous invite à consulter votre médecin.

Bonne journée !

Bonjour,

Merci, Monsieur, pour ces éclaircissements.

Croyez que je suis suivie depuis depuis près de vingt ans, là ou fut, enfin, diagnostiqué mon "problème". Depuis tout ce temps, jamais ma PAR n'a été stabilisée (à chaque hospitalisation, des signes d'aggravation son détectés ; et je m'étonne de lire que certains prétendent en avoir guéri) et ce quel qu'ait pu être le traitement prescrit allant de certains médicaments (désormais interdits) en passant par plus de dix ans de méthotrexate (avec un arrêt total de traitement durant  plusieurs mois ayant frôler l'aplasie médullaire il y a deux ans). 

Lors de ma dernière hospi., il a été question de biothérapie mais la chimio l'a de nouveau emportée sur le dernier traitement évoqué. La chimio semble occasionner, dorénavant, un affaiblissement du foie (analyses) ce qui, je l'avoue, m'inquiète -peut-être à tort puisque personne du corps médical ne réagi-. 

Je pensai que la biothérapie (très chère, je l'admets) remplaçait la chimio ; j'ignorai qu'elle était/pouvait être couplée à... Dans cette perspective, la toxicité de la chimio, au niveau hépatique, continuera donc jusqu'à l'extrême limite (comme pour l'aplasie) donc il y a fort à craindre qu'à ma prochaine visite, le protocole reste inchangé.

En même temps, il faut bien admettre qu'en regardant la liste des effets secondaires de ces biothérapies, ce n'est pas très engagent : embolie, arrêt cardiaque; sclérose en plaque, récidive de tuberculose/accroissement du risque infectieux, cancer (néoplasie)... difficile de choisir entre ces traitements.

Merci pour vos éclaircissements et bonne continuation.