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De 30 à 50% des patients développent la néphropathie lupique dans les six premiers mois à trois ans du diagnostic de leur lupus. Lorsque les reins sont enflammés, ils ne peuvent pas fonctionner normalement et ne récupèrent plus correctement les protéines. Si ce symptôme n'est pas contrôlé, la néphropathie lupique peut même conduire à une insuffisance rénale.
La néphropathie lupique est un problème grave. Ses symptômes, cependant, ne sont pas toujours alarmants au début. Beaucoup de personnes n’ont pas de douleurs associées à la néphrite. Pour beaucoup, le premier symptôme est une enflure autour des yeux, des jambes, des chevilles ou des doigts qui s'aggrave dans la journée.
D'autres symptômes, qui varient d'une personne à l'autre, peuvent se manifester au fil du temps. Ces symptômes peuvent inclure :
- Le gain de poids
- L'hypertension artérielle
- Une urine foncée
- La nycturie, qui est le besoin d'uriner pendant la nuit
Néanmoins, tous les problèmes urinaires dans la maladie du lupus ne sont pas dus à une néphropathie lupique. Les personnes atteintes de lupus peuvent aussi être sujettes à des infections des voies urinaires. Cela provoque alors des brûlures à la miction et nécessite un traitement par antibiotiques. Certains médicaments contre le lupus peuvent aussi affecter les reins et provoquer un gonflement et d'autres symptômes semblables à ceux de la néphropathie lupique. Les problèmes liés à ces médicaments disparaissent généralement lorsque la prise de ceux-ci est arrêtée.
L'inflammation du rein liée au lupus
Le diagnostic de la néphropathie lupique se réalise grâce aux antécédents médicaux, à un examen clinique ainsi qu’à une évaluation des symptômes. Le médecin peut exiger des tests plus approfondis pour établir ou confirmer son diagnostic. Les tests utilisés pour diagnostiquer des problèmes rénaux comprennent des tests d'urine, des tests sanguins et des tests d'imagerie numérique comme l'échographie et la biopsie rénale.
Il existe cinq types différents de néphropathie lupique, allant du stade I à V. Le traitement est basé sur le type de néphropathie lupique, qui est déterminée par la biopsie. Puisque les symptômes et la gravité du lupus varient d’une personne à l’autre, les traitements sont adaptés individuellement aux spécificités du malade.
Les médicaments utilisés dans le traitement du lupus peuvent inclure :
- Les corticostéroïdes : Ces médicaments anti-inflammatoires puissants peuvent diminuer l'inflammation. Les médecins peuvent les prescrire jusqu'à ce que la néphropathie lupique s'améliore. Comme ces médicaments peuvent causer des effets secondaires potentiellement graves, leur prise doit être suivi avec attention. Le médecin réduit généralement le dosage une fois que les symptômes commencent à s'atténuer.
- Les immunosuppresseurs : Ces médicaments ont pour but de supprimer l’activité du système immunitaire, qui est responsable des dommages effectués aux reins. Utilisé dans les cas graves, ils comprennent le cyclophosphamide et le mycophénolate.
- Les médicaments qui préviennent contre la formation de caillots sanguins ou diminuent la pression artérielle (voire les deux actions combinées).
Malgré la mise en place d’un traitement, la perte de la fonction rénale progresse parfois. Si les deux reins ne fonctionnent plus, les gens atteints de néphropathie lupique peuvent avoir besoin de dialyse. La dialyse va remplacer l’action que les reins ne peuvent plus remplir, c’est-à-dire filtrer le sang à travers une machine pour éliminer les déchets de l'organisme.
En dernier recours, il peut être nécessaire de réaliser une greffe de rein. Une fois effectuée, les patients auront besoin de prendre des médicaments supplémentaires pour empêcher leur système immunitaire de rejeter le rein transplanté.
Dernière mise à jour : 03/07/2019
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