Vie sociale et bipolarité ?

@trinity coté relation professionnelles, cela se passe tres bien. J'ai pris le parti de raconter ce qui m'arrive (avec plus ou moins de détails selon les gens). J'ai meme tout laché à mon nouveau responsable... le résultats c'est que mes collegues font un peu plus attention à moi (je me fais retoquer des trajets car je pars trop tot) par exemple. Mais pour une grande partie je ne rentre pas dans les details, je reste vague et parle de maladie chronique... de toute façon mes arrets frequents et mes hospitalisations ne laissent pas planer le doute quant à mon état de santé. le bon dosage est important.

@franssois bonjour, 

Je pense que tu as raison de faire ainsi avec ton entourage professionnel. 

Depuis que je suis diagnostiquée j ai effectué différents boulots et stages mais je n en ai parlé qu à une poignée de personnes et de façon très limitée pour éviter de faire fuir.. 

Depuis quelques mois, je rencontre que des personnes qui ne m inspirent pas du tout confiance dans le monde professionnel et je n arrive pas à conserver un boulot.

Les mots très maladroits, l hypocrisie et le manque de savoir être  envers autrui ou moi me font serrer les dents jusqu'au jour où il faut que je parte avant que je perdre contrôle...

Je n ai jamais ressenti un si gros dégoût du monde de travail, je m isole et me questionne constamment comment gagner ma vie dans ce monde ??? 

@Saturnienne bonjour, 

Effectivement ton conseil est  bon concernant la vie sentimentale. 

Je suis avec mon conjoint depuis 8ans, 3 ans de vie commune puis maintenant 5ans de vie chacun chez soi.

Nous avons dû prendre ce mode de vie contenu qu une famille  recomposée, avec des modes d éducation différents peuvent déclencher des disputes,  des non dits et un jour ça pète fort... ça était mon cas.

Malgré un manque certain, ce mode de vie nous a permis de ne pas rentrer dans une routine (je déteste ca) d apprécier amplement nos retrouvailles, me permet de me recentrer par moment par un réel besoin d être seule....

Notre amour résiste et gardons en projet de revivre ensemble quand nos enfants auront pris leurs envols ... 

Bonjour,

Effectivement la vie de couple n’est pas interdite pour les bipolaires. Il suffit d’être prudent et de prendre ses précautions comme selon les recommandations de Saturnienne préconisant éventuellement un mode d’organisation affective qui est celle du couple non cohabitant.

Par expérience personnelle depuis 14 ans, je peux témoigner que cela peut se vivre d’une manière pérenne en aménagement le temps par un partage négocié ou pas entre solitude et  vie commune. 

Ce que je vis me permet de m’éloigner de chez elle (230 km entre nous deux) quand je sens que j’ai besoin d’être seul pour me ressourcer car je vis mal une trop grande promiscuité surtout quand d’autres membres de sa famille sont présents chez elle. 

Voilà ma situation après deux mariages et deux divorces. Prudence oblige en particulier dans cette famille recomposée en fonction de mes réactions.

Car dans mon cas, il n’y a personne ou presque qui vient chez moi. J’ai besoin d’un espace vital sorte de cocooning où je peux m’isoler pour me retrouver face à moi-même et gérer au mieux mes variations de humeur. 

Il existe sûrement d’autres manières de faire pour vivre au mieux en couple car l’essentiel étant d’être heureux ou au mieux le moins malheureux possible.

Bonne journée à tous et à toutes.

Sylvain

Merci pour vos conseils, je trouve que vivre chacun chez soi peut être une bonne solution car le bipolaire a besoin de son cocon par moment. Pour le travail, j'ai Franchi le pas et ma cheffe est au courant mais pas mon directeur qui lui m a dit" comment vous envisagez l avenir" ayant été arrêté trois mois. Ma cheffe est super compréhensive, elle m'a demandé comment elle pouvait m aider. Je sais qu'il faudra que je réduise mon temps de travail car le contact clientèle est de plus en plus épuisant. En ce qui concerne mes enfants, je les vois moins, à cause de mon humeur. ils vivent chez leur maman, mais on se voit mieux, on partage des temps plus courts. Heureusement, écouter la musique m'aide à tenir. C'est mon temps bien être. A bientôt

Bonsoir tout le monde. Je suis restée absente un certain temps. Je sors à peine de mon déménagement et franchement c'est dur. Bonjour la paperasse, la fatigue me tient et les nerfs aussi. On a vu avec ma psychologue et on attend le moment où je vais couler. Je fais attention aux signes avant-coureurs, je vais essayer de gérer. J'ai repris la cigarette, moi qui avait arrêté depuis 5 ans. Ma psy préfère ça à l'alcool... j'ai peur de faire une rechute. La dernière avait été très très violente 

Prenez soin de vous, tampis pour la cigarette, pensez à vous reposer, même des micros siestes et balade en forêt si c'est possible. Mais ne vous croyez pas sur puissante à tout gérer sans relâche, faite une pause. Bon courage

@sylefi diagnostiquée bipolaire depuis 1995 cela fait plus de 40 ans que je suis mariée et vis avec mon conjoint. J'ai 3 enfants et 2 petits-enfants. Ce n'est pas toujours facile je le reconnais mais pas les moyens financiers d'avoir deux résidences. C'est très dur pour mon mari parfois et bien sûr je culpabilise mais comment faire autrement ? J'ai une toute petite retraite car j'ai très peu travaillé et de toute façon je suis incapable de me débrouiller par moi-même. Avec mon traitement je ne peux même plus conduire. Donc pas d'autre solution. Bonne journée à vous.

@cathy091‍ : A vous lire, nous sommes à priori de la même génération du baby-boom. J’ai quatre enfants et trois petits-enfants mais je n’ai pas réussi comme vous à maintenir le lien affectif au cours de mes deux ménages puisqu’ils ont finis par un divorce avec une différence notable entre les deux : le premier divorce a été à mon initiative mais avec des signes d’alerte graves prémonitoires dans mes comportements suicidaires alors que la deuxième séparation a été subie et la porte ouverte directement à la décompensation psychique avec une longue hospitalisation en hôpital psychiatrique d’emblée.

Donc rien de commun avec votre parcours mais c’est important sur ce site que Carenity  nous donne l’occasion de témoigner en toute confiance entre nous et ainsi pouvoir constater que plusieurs chemins de vie existent et les uns et les autres sont à mettre à notre crédit de vouloir vivre au mieux malgré nos difficultés à travers la bipolarité.

Bon courage pour la suite.

Bien amicalement.

Sylvain