Bipolarité et vie professionnelle

bonjour, après ma dernière phase maniaque, j'ai été déclaré inapte au travail par le médecin du travail dans une asso où je faisais de l'accompagnement de personnes handicapées. Pendant l'internement, mon ex m'a quitté a cause de la maladie, du coup, je suis retourné habiter un temps chez mes parents...

Comment ne pas devenir fataliste après ces coups cruels du destin? comment réussir a vivre et accepter cette maladie quand elle a tendance à tout gâcher?

Ceci dit, cela fait 8 mois que j'essaie de surmonter une longue dépression, j'ai retrouvé un cdd mais les responsabilités m'angoissent et les jugements, regards des autres, la demande incessante de plus de rapidité et productivité, ne sont vraiment pas compatibles avec mon état semi-léthargique et mon besoin de confiance en soi et d'amour propre... 

on dit que le travail, c'est la santé mais j'ai parfois l'impression que ce n'est pas la meilleure occupation pour retrouver la séreinité 

bonjour à tous lecombatordinaire : pense à toi, dépose les armes et va voir le C.M.P. tout en travaillant il viendra un jour où tu te sentiras stabilisé

c sur que tu n es pas gaté! fais tu du sport?

merci verveine pour ton com, mais j'essaie de ne pas trop penser a moi, sinon je pense que j'aurai déjà tout laché...je crois simplement qu'il faut que je trouve un boulot sans responsabilités pour ne pas angoisser sans cesse. je sais aussi que pour me stabiliser j'ai besoin d'amour mais malheureusement cela est une chose qu'on ne peux pas toujours controler et pour plaire, il faut déja avoir confiance en soi et s'aimer soi-meme...donc dur dur

ludovic, je fais du sport de temps en temps mais mon boulot est déja super physique (paysagiste) donc je suis crevé toutes les fins de journée

Bonjour lecombatordinaire,

Comme tu dis, ce qui est difficile pour nous dans le travail, c'est la demande incessante de plus de rapidité et productivité ! Moi j'abandonne mais c'est dur moralement, je fais des cauchemars toutes les nuits.

Par contre il faut s'écouter, écouter son corps et savoir lorsque les phases maniaques ou dépressives vont arriver.

Moi j'ai aujourd'hui en prime une fibromyalgie et tous les médecins me disent que je dois m'écouter et adapter ma vie à mon état de santé.

De toute façon ce n'est pas le monde d'aujourd'hui qui exige perfection et dynamisme qui s'adaptera à nous.

Alors tant pis pour ceux qui ne sont pas contents, vivons comme on peut, et essayons de profiter de la vie tel qu'on peut le faire.

Bonne journée.

Chrys

Bonjour à tous,

Et bien ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule à ne pas arriver à garder un travail.J'avais vraiment peur de ne pas être "normale",!!!! A 49 ans j'ai passé mon diplôme d'Aide médico-psychologique,j'ai travaillé 2 ans et je me suis fait virer...... Prises de becs avec la direction.J'adorais mon boulot dans un internat pour jeunes déficients intellectuels.Choses à ne jamais faire,expliquer que l'on souffre d'une ALD,même si vous ne dites pas laquelle,ils le sauront et feront tout pour vous jeter.Je pense que je vais aussi me mettre à mon compte.Avec des troubles bipo et un lupus,je ne pense pas pouvoir refaire des horaires normaux.Et puis une hiérarchie agressive ne me tente pas du tout.....

Courage à tous

Joëlle.

Je me rends compte que j'ai de la chance de pouvoir travailler malgré mon handicap. J'ai été en quelques sortes reclassée pour inaptitude à mes fonctions d'adjoint d'animation auprès d'adolescents. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi, alors que je suis une grande timide anciennement phobique sociale, j'ai été me fourvoyer dans cette voie ! Peut-être ai-je mal considéré mes capacités : et oui je n'étais pas faite pour parler devant des classes d'élèves. Cela me demandait trop d'effort. Et j'ai craqué au bout du compte. Me voici secrétaire dans un centre médico-social, et grande victoire sur moi-même, je prends maintenant les appels téléphoniques la moitié du temps (service social). Je précise que je bénéficie d'une RQTH depuis l'année dernière.

Bonjour,

J'ai 52 ans et je rencontre le même problème, je suis sans emploi, avec un CV qui ressemble à un annuaire téléphonique et je suis célibataire. Une vrai situation de bipolaire et pourtant pas la vie qui me ressemble. Heureusement j'ai un traitement qui fonctionne pour moi mais il faut se dire que c'est à vie sans compter que ce n'est pas la seule pathologie, Mais bon je suis une personne joyeuse dans le quotidien et j'évite d'en parler car la vision extérieure du bipolaire est caricaturale et souvent très négative. Je bénéficie comme toi Cécile35 d'une RQTH mais elle ne me sert à rien car tout ce qui est psychiatrique fait peur donc il vaut mieux éviter d'en parler. A tous Bon courage ! et à bientôt j'espère

Bonjour,

Enfin, après deux ans de recherche, je viens de décrocher un travail. Alors que je voulais changer de secteur, un peu écoeuré par celui où j'ai exercé pendant 15 ans, et ayant l'impression d'en avoir fait le tour, finalement, je me retrouve dans le même domaine. Mais je dois changer de région, ce qui me stresse pas mal et quatre jours avant de commencer, je reçois une proposition de contrat qui ne cadre pas avec ce qui avait été discuté sur un point qui n'est pas négligeable. Je me dis que ça s'annonce mal avant d'avoir commencé. J'essaye de me contrôler mais je ne peux m'empêcher de gamberger un peu, beaucoup.

Et je suis d'accord avec Corinette, sur le fait qu'il faut être prudent sur l'annonce de la RQTH. Je ne suis pas sûr qu'il faille parler de troubles psy en tout cas. 80% des handicaps sont invisibles. Donc on peut peut-être inventer autre chose.

Bonsoir...

Moi je ne travaille pas non plus en ce moment, suis inscrite à CAP emploi, qui m'a fourni une offre au bout de six mois et qui plus est dans ma rue, me suis déplacée, ai envoyé courrier plus mail de relançe et ...rien...

Le lieu a paru à l'abandon pendant longtemps...

Je fais pas mal de bénévolat en attendant.

J'ai été licenciée en bon et dû forme après avoir vécues toutes les expériences les plus stressantes et mauvaises dans un domaine pas du tout fait pour moi : la vente. Horaires décalés, vols, caisse fausse, client mystère, braquage, j'en passe et des meilleures...

Comme m'as dit la dernière assistante sociale consultée, qui m'as même donnée des idées de boulot, lâchez pas le morceau...

Je postule encore, me renseigne sur des formations et surtout ..profite un max des avantages du statut de chômeur qui ne dureront pas : expos et piscine gratuits, théatre tarif réduit.

Un conseil très bon que m'a donné une psychiatre , la dernière vue lors de ma dernière hospitalisation il y a maintenant deux ans , se faire des plannings et s 'obliger à faire AU moins UNE SORTIE ou ACTIVITE par jour et se forcer même parfois s'il faut...

Personnellement je ne suis pas pour les activités "entre personnes malades" mais j'ai aussi fait à une époque des activités au CMP et ça m'a plu...

Chaque personne est unique et doit trouver vers quoi elle a envie d'aller ...

Tiens pourquoi pas  un gâteau au chocolat demain et inviter une amie au café ? ou un tour au parc au bout de la rue ? ou peindre avec les doigts comme un enfant?