Bipolarité et l'ennui

Je trouve qu' à la retraite, c' est le moment pour un couple de ne pas se sentir obligé de suivre l' autre. Ça fait pitié de voir tant de couples en activité ou à la retraite qui s' ennuient à 2 alors que voyager seul ou avoir une activité personnelle est beaucoup plus distrayant et ouvre davantage l' esprit.

Depuis que ma femme est handicapée, devant rester allongée tout le temps, je me suis senti beaucoup plus libre de mes mouvements. Avant nous faisions beaucoup de choses ensemble: les courses, les sorties, les vacances avec peu de place pour la liberté chacun allant au rythme de l' autre et l' ennui s' installait. Maintenant, ma femme a sa vie, j' ai la mienne et on ne s' ennuie pas. Je fais tout tout seul, les courses, les voyages, les sorties et je parle à beaucoup de monde ce qu' en couple je ne faisais pas. J' ai appris que dans un couple, chacun devait garder son indépendance pour rester ouvert aux autres. Les couples fusionnels se replient sur eux-mêmes et sont peu intéressants. Je préfère côtoyer des gens seuls, actifs, indépendants car ils savent s' occuper pour éviter l' ennui et leurs aventures sont toujours très riches.

Pour répondre à Claroclonmel, j'ai un régulateur de l' humeur qui heureusement n' a pas d' effets secondaires sur ma vie sentimentale et sexuelle. L' effet anesthésiant est normal pour certains médicaments comme les neuroleptiques destinés à annihiler la crise maniaque. J' en ai pris pour arrêter ma crise puis j' ai pu bénéficier d' un régulateur d' humeur ( le Dépakote) beaucoup plus confortable.

Bonsoir à tous, je suis heureuse de vous lire ça me fait du bien aussi, j'ai heureusement retrouvé quelqu'un avec qui je vais mieux m'entendre, il n'a pas 20 ans de moins que moi, et est plus présent avec moi. Je suis obligée moi aussi de faire très attention à mon sommeil, c'est une des choses à laquelle je suis habituée, je ne fais plus attention maintenant à cela, voilà encore merci pour vos messages, bises vous tous, <3

Salut a tous,1 ere fois que je viens sur le forum,ma conjointe est bipolaire ,diagnostique il y a 16 ans,depuis je lui ais sauve la vie 2 fois je l ais soutenu apres qu elle se soit jete dans le vide et devenir paraplegique,j ai adapté  la maison pour elle ,j ai eleve notre fille dee 11 ans maintenant,j ai payé  ses dettes apres qu elle esst acheté  une montagne ,je l ais aimé  plus que tout au monde,elle m a mis a la porte il y a 5 mois en appelant la police et leur dire que j etais entraiwn de la voler et que je n avais pas a etre dans la maison,j arrivais de travailler,cette maison que j ai battis avec amour et passion,  il y a 16 ans alors que j attendais a l hopital une personne est venu s assoir pres de moi et m avait dit,,,,,,,,commence a vivre pour toi ,laisse tomber jamais tu ne pourra la sauver et si tu essais tu seras toujours seul a en subir les concequences,,,,,,,,,cette personne savait tres bien de ce qu elle parlait.

Bonsoir

C'est sûr que vivre avec une personne bipolaire ce n'est pas de tout repos... et que penser à soi de temps en temps c'est essentiel à un bon équilibre de vie.

@Sergy57 quel courage tu as.....j'ai moi même fait une TS en étant aujourd'hui en fauteuil roulant partiellement , fort heureusement pas paraplégique.

Cependant je connais des bipo qui vont très bien, et qui travaillent, n'ont pas eut de crises depuis des années...Par contre ça demande quelque chose de difficile: trouver un excellent psychiatre!

J'ai une amie bipo qui a même eut un agrément d'adoption en mère célibataire et travail à temps plein!

Mais elle est suivi par une psychiatre hors du commun!

En cmp on ne peut pas s'en sortir, les moyens et le temps consacrer au patient par les psychiatres sont trop restreint........Il faut se tourner vers le privé et encore pas non plus vers n'importe qui.

Moi même je suis Borderline et idem grace a cette même psychiatre et la même clinique où elle a été suivi, j'ai pû réglé le soucis, ne plus avoir de traitement, reprendre le travail et avoir un enfant. Mon couple ne souffre plus de mes crises car je n'en fais plus.

La seule différence entre mon amie et moi, elle qui est bipo et moi borderline, c'est qu'elle garde un traitement léger, moi plus aucun traitement.

Ne pas hésiter a vraiment redemander des avis ailleurs,  pour info les psychiatres du privé , si vous êtes en ALD, ne sont pas forcément payant! pas toujours de dépassement pratiqués.

Bonjour je m'incruste je me sent seule aujourd'hui alors merci d'avance 

Bonjour a tous, j'ai été diagnostiquée en 2017, j'ai 29 ans, presque 30.

La découverte de ma bipolarité a été comme une descente en enfer. 

Quand j'ai commencé à prendre mes médicaments, c'est comme si on m'avait emputé d'une partie de ma personnalité. J'etais une conquérante, je croquais la vis a plaine dent et etait passionnée de beaucoup de choses. En effet je voyageai beaucoup, avait un contact facile a l'autre, rigolait de bon coeur a en avoir mal au ventre, et d'un coup, plus rien, un vide intérieur que je peux maintenant qualifier de gouffre, une perte d'aspiration, de passion et un sens de l'humour inexistant. J'etais complètement décontenancée et jusqu'a maintenant je pris pour que cet enthousiasme revienne. Je n'etais pas euphorique dans mes contacts avec l'autre juste altruiste et dynamique avec un sens de la dérision qui faisais toujours sourir. 4ans après je n'arrive toujours pas a faire mon deuil de la vie "avant traitement".

C'est une sensation d'impuissance, de dégout, de peur et d'angoisse.

Il y'a 4mois j'ai arrêté la prise de medicament pendant une semaine, et tout mon entrain, ma joie de vivre et mes inhibitions on été retrouvés mais s'en est suivi d'une phase euphorique intense qui m'a valu un internement en HP.

Depuis j'ai repris mon traitement et suis stabilisée mais en mon fort intérieur quand j'y repense l'arret de mon traitement etait une sorte de bouffée d'air fort agréable(sans compter l'internement).

Alors je ne dis pas qu'il faut arrêter le traitement mais je valide et me reconnaît en vous quand vous évoquez ce sentiment d'ennui et d'être (comme disent les jeunes:blasés :p)

Bref je ME manque(bizarre a dire mais c'est mon ressenti). En ce moment je n'ai pas de job (malgré un cursus scolair primetteur) car j'ai du mal a me canaliser(je me suis faite virée 2 fois recemment). J'ai perdu ma passion pour les arts, voyages, ouverture culturelle, et je dors, peut-être pour oublier.

Avant le diagnostic j'avais une vie palpitante et carburait a l'adrénaline sans jamais tomber dans l'excès jusqu'à ce que cette adrénaline m'emporte dans une spirale allant de depression, TS, HP, euphorie et décompensation. 

J'avoue que ce qui a été en première ligne de mire était mon égo, suivit de déni, puis depressiation, deuil, maintenant vide.

A tous ceux qui se reconnaissent dans ce temoignage, premièrement je vous félicite car il est difficile de vivre avec la maladie, et PLUS QUE cela c'est un combat QUOTIDIEN et SOLITAIRE. On décrit la maladie avec des termes techniques et des observations médicales mais le ressenti ne peut etre compris par notre entourage malgré leur compréhension. PERSONNE ne peut comprendre la force MENTALE dont on a besoin pour vivre avec cette épée de Damoclès qui nous angoisse au quotidien. La question du... qu'en sera-t-il demain, arriverai-je a me booster, à ne pas m'angoisser (car souvent ça part d'une petite pensée puis l'angoisse nous englouti), bref donc oui, parfois il faut le reconnaître et nous féliciter, sans entendre cette petite voix qui nous dit que l'on ne vaut rien. 

Autre chose, des plus importante, la méditation m'a tiré d'une forte dépression (maintenant je trouve ça ennuyeux lol :p) mais pour ceux qui ont appris récemment leur diagnostique je pense que cela joue un rôle dans l'acceptation de la maladie. 

Enfin, j'ai perdu la plupart de mes amis a cause de mon replis sur moi et mon etat dépressif car j'avais honte d'avoir été internée en hôpital psychiatrique(qui d'ailleur m'a fait très peur car toutes les pathologies etaient traitées, j'ai donc rencontré de "vrai fous"). bref c'est toute ma vie qui a été bouleversée. 

Merci pour vos témoignages,  mais cela me fait penser que c'est pas gagné. 

Salute a tous

@Nellyvictoria‍ 

Merci pour votre témoignage car il me rappelle ce que j’ai vécu aussi il y a plus de vingt ans suite à une troisième décompensation en septembre 1997 en étant hospitalisé en centre de santé mentale MGEN pendant presque deux années en HDJ. Les traitements par psychotropes en particulier les neuroleptiques (Largactil puis Solian) m’ont transformé un peu comme vous le décrivez avec précision. 
J’ai été totalement sevré du Solian en août 2000. Depuis, pour cause de rechutes successives, entre 1998 et 2016, j’ai eu un anxiolytique (Xanax) plus ou moins en continu. Depuis fin 2016, je n’ai plus aucun traitement ni plus aucun suivi en psychiatrie en ville.

En résumant, de 2000 à début 2009, j’ai pu reprendre une activité professionnelle de cadre technico-commercial. Après mon licenciement économique, j’ai même repris le chemin de l’université (année 2009-2010) pour une licence professionnelle santé que j’ai obtenue sans difficulté. Puis après plus rien jusqu’à ma mise en invalidité 2ème catégorie en juin 2012 pour inaptitude au travail. 

Je vous souhaite de ne rien lâcher et de garder la confiance en vous malgré tout ce que vous avez décrit et qui malheureusement fait partie intégrante de nos réalités au quotidien. Mais toujours garder à l’esprit qu’au bout du tunnel il y a la lumière. 

Tous mes encouragements pour que votre avenir personnel soit meilleur. 

Amicalement. 

Sylvain 

@sylefi Merci Sylvain pour ta réponse, si je comprend bien il est difficile pour un bipolaire de travailler, comment avez vous vécu le fait de travailler? Et comment vous portez vous sans médication? 

Merci

Nelly

Bonsoir Nelly,

Etant hyper-émotif voire susceptible avec des variations de l’humeur « down » et « up », ma vie professionnelle a été une succession de changements d’orientation et de démissions ou de licenciements provoqués. 
Mon instabilité et mon impulsivité m’ont desservi au cours de ma carrière. J’ai pu néanmoins poursuivre des études supérieures jusqu’à leur terme mais sans réellement réussir ensuite mon insertion professionnelle à cause de ce que j’ai écris précédemment. 
Et au bout du bout cela s’est terminé par l’inaptitude au travail à 58 ans. 
L’absence actuelle de traitement par psychotropes s’explique par mon choix d’arrêter ma prise en charge étant en retraite (67 ans) et vivant seul replié dans mon appartement et ne parlant régulièrement qu’à une seule personne en allant voir ma compagne et en allant sortir sa chienne setter dans la campagne environnante puisqu’elle me la confie régulièrement. 
La pandémie de Covid-19 a accentué mon angoisse au point de reprendre temporairement un anxiolytique mais globalement je suis de moi-même auto-confiné. Habitant en centre-ville d’une célèbre ville balnéaire après le 1er confinement j’ai déménagé dans la précipitation pour venir m’isoler dans un bourg rural pour fuir ce qui me paraissait un danger permanent celui de la contamination par le coronavirus. 
Je suis soulagé maintenant après avoir reçu les deux doses du vaccin anti-covid de Pfizer/BioNTech en ARN messager bien adapté aux personnes âgées.

Voila Nelly pour résumer ma situation actuelle et répondre du mieux possible à vos deux questions. 

Bien amicalement.

Sylvain