Besoin d'échanger sur la bipolarité

Bonjour

J'ai peur d'aller me faire diagnostiquer. Je suis quasi certaine d'être bipolaire. Avant, je mettais tous mes symptômes sur le S.A (Syndrome d'Asperger), (autisme léger) diagnostiqué. Cela me semble évident aussi que j'ai un TDAh. Ce dernier est souvent présent avec le S.A. Je ressens bien des périodes d'hyperactivité mais n'est-ce pas la bipolarité du fait justement, que ce ne soit que par période.

Avec le S.A, on plus de risques de tomber dans la bipolarité qu'une personne lambda. Tout comme ceux ayant un parent avec bipolarité.

J'ai fait 2 tests en ligne (élaborés par des psys). Les résultats me disent que j'ai une forte probabilité d'avoir une bipolarité. Je pensais avoir des signes bien sûr, mais pas à ce point. Si je suis bipolaire, je ne saurais dire depuis quand. Cela fait 30 ans que je suis insomniaque et que j'ai des phases dépressives assez lourdes. A d'autres moments, je me sens très bien avec parfois un sentiment d'euphorie : La vie est belle quoi qu'il arrive.

A d'autres moments, j'ai des idées suicidaires. J'ai peur du jour, trop angoissant, tant de choses à affronter.

Depuis 1an et demi et l'arrêt du cannabis; malgré 2 cachets de paroxétine/jour, je reste en dépression lourde avec hypersomnie en ce moment. Avec parfois Un, deux ou quelques jours où subitement la forme revient. J'arrive à faire des choses, je me sens bien, comme sortie de dépression. Et paf, je retombe aussi vite.

Mais je ne suis pas prête à me faire diagnostiquer. J'ai un enfant que j'élève seule. Je ne peux me permettre d'aller en hôpital et j'ai peur qu'on me l'enlève. Alors, je reste comme ça.

Et puis peut-être ne suis-je pas bipolaire ? Tant que le diagnostic n'est pas posé, le doute persiste. C'est assez inconfortable, je ressens avoir besoin d'aide. Mais j'ai peur de ce qui suivrait un diagnostic de bipolarité.

Bonne journée à vous

@Nat-Nat bonjour,

Au lieu de tergiverser faites vous diagnostiquer vous serez fixée !

Cathie

@Nat-Nat Bonjour, je vous en prie: ne craignez de vous faire diagnostiquer, au moins pour savoir où vous en êtes, et vous libérez de ce doute, dont vous n'avez sûrement pas besoin. Peut-être avez-vous de la famille ou des amis proches qui peuvent prendre en charge votre enfant le temps nécessaire, quand vous vous serez renseignée du protocole de tests.

Il existe aussi a priori un test sanguin (à voir avec l'accompagnement de votre psy). Certes ce n'est pas une panacée mais cela peut vous éclairer pour vérifier plus avant en complément d'examens plus éprouvés ou traditionnels.

Courage. Prenez soin de vous.

Bonjour

Je soupçonne ma compagne de souffrir de troubles bi polaire. En effet, de temps en temps, les discutions partent en vrille. Elle ne supporte pas la contradiction. Dans certaines phases son charme est débordant, sa gentillesse et son attention à mon égard sincère et unique, puis, quelques jours passent et c'est Waterloo au cours d'un repas : suite à une contrariété, la dispute éclate avec violence de sa part, les mots sont blessants. Les jours qui suivent : son visage si joviale et ravissant, s'assombrit avec des yeux exorbités à en faire peur le premier venu. Aucune possibilité de dialogue .La parole ne circule plus, puis, la sanction tombe : La mise au rebut, persona non grata à titre définitif, aucune possibilité d'appel . Je dois partir. Que se passe t-il, chez elle ? Auriez-vous, svp, quelques réflexions à me donner sur ce comportement, je dois dire : atypique ? Merci d'avance

@Nat-Nat

Bonjour,

mon conseil: faites vous diagnostiquer dans un centre expert des troubles bipolaires (fundamental), cela ne nécessite aucune hospitalisation et le diagnostic se fait en journée, donc pas de soucis avec votre enfant!

Comme vous. J’étais sous haute dose d’antidépresseur (brintellix), et je continuais à être dépressive. Suite à ce diagnostic, mon traitement a été adapté, je suis passée sous Teralithe (lithium), avec arrêt en parallèle de mon antidépresseur. Aukourd’hui et depuis 6 mois mon humeur est régulée: j’ai retrouvé ma vitalité, mais de façon mesurée, je n’ai plus d’épisodes dépressifs, et je redoras très bien! Ça vaut vraiment le coup!

bon courage

Anne

@Chandernagor Bonjour, j'ai vécu une histoire d'amour avec mon ex-compagne qui ressemble à la vôtre. Je la soupçonnais tout comme vous le faîtes, d'être bipo et en déni. Je vivais les mêmes éclats merveilleux et terribles pendant un an et quelques. Après deux ruptures qui nous ont pourtant vu recoller, la troisième a été fatale: elle a rompu sans explication du jour au lendemain sans que j'aie pu me douter la veille, que cela était possible. Je vous invite à lui parler au calme, et à essayer d'aborder le sujet sans parler de bipolarité peut-être directement selon son degré d'ouverture aux sujets psy, de lui confirmer votre affection et vos doutes pour donner une chance à votre relation si tel le choix que vous avez tous les deux.

Moi, je n'ai pas su faire sans la heurter. Même si c'est elle qui a mis fin à la relation, j'aurais aimé pouvoir l'aider et trouver les mots pour l'aborder autrement peut-être. Votre chemin ne sera pas facile, mais rien ne dit sa bipolarité tant qu'elle n'a pas été diagnostiquée...

Bon courage et bonne chance, prenez soin de vous.

Bonjour

@SCHMEUH

Merci de votre réponse

La première rupture à eu lieu en 1992. Terrifiant pour moi... Nous nous sommes retrouvés en 2018. Les retrouvailles furent chaleureuses. Les premiers mois, super. Ensuite, les choses se sont compliquées. (Je lisais que certains bi polaire ont beaucoup souffert dans leur jeunesse ,un manque certain d'affection) Ce qui est son cas malheureusement. Etant partie loin de sa famille suite aux excès d'autorité de son père , elle a du fuir dans sa jeunesse, le domicile parental. Malheureusement, quelques années plus tard, suicide de son père, puis, cerise sur le gâteau, spoliation de son héritage par sa mère et sa soeur. Probablement que les choses ne se sont pas arrangées pour elle avec tout cela. Elle est en souffrance, je le vois tous les jours. Période de forte exaltation avec plein de projets et d'idées plus ou moins farfelues suivie de phases maniaques irréalistes et répétitives. J'ai voulu tout plaqué, aujourd'hui, et projetais de partir ce soir avant quelle ne rentre de son travail. Mais, je n'ai pas pu le faire. Je recherche la moindre opportunité pour croire encore à une réconciliation. En tout cas, j'ai opté pour l'assister et lui donner de l'affection en évitant toutes polémiques si elle m'en donne l'occasion. Bonne soirée

@Chandernagor Bonjour et bon courage. Je suis admiratif de votre démarche et comprends. J'ai eu fait pareil que vous en continuant à croire que mon amour serait le plus fort. Je n'ai hélas pas voulu imaginer que le sien ne le serait pas, ou que plutôt qu'un déni, elle savait très bien ce qu'elle voulait: me prendre sans que je cherche à creuser et à l'aider, déni ou pas. Mais j'ai dû fléchir et lui laisser entrevoir que je ne pourrai pas supporter cette vie avec elle, alors sachant que mon amour pour elle était fort au point de ne jamais la quitter: elle l'a fait à ma place peut-être en me jetant comme un propre à rien du jour au lendemain en coupant tous les ponts.

J'ai poussé sa porte pour la revoir un an et demi après: elle a accepté de me parler, et s'est excusée, mais m'a dit ne plus rien vouloir savoir de moi, même si elle se souvenait de tous nos bons moments. Elle n'a pas évoqué de regret, ne m'a pas questionné pour savoir ce que je devenais. Elle avait tiré un trait. Comme si elle voulait m'effacer comme elle voulait effacer ses égarements ou ses erreurs. Et pour le coup elle oublie que je suis un être humain qui l'aime et qui ne s'efface pas comme un objet hors d'usage. Elle m'a laissé entendre que c'était elle qui bloquait, et que je n'y étais pour rien. Mais elle ne m'a pas dit quoi!!! Je ne sais pas quoi l'a bloquée et fait interrompre notre relation. Comme si elle ne voulait pas se dévoiler et me permettre de l'accompagner, ou comme si elle ne voulait pas avouer de peur de me vexer, je ne sais que penser.

Je suis de tout coeur avec votre manière de la considérer. Bonne chance et bon courage.

Bonsoir SCHMEUH

Merci de votre éclairage. Vous dites :

"Mais j'ai dû fléchir et lui laisser entrevoir que je ne pourrai pas supporter cette vie avec elle"

"J'ai poussé sa porte pour la revoir un an et demi après: elle a accepté de me parler, et s'est excusée, mais m'a dit ne plus rien vouloir savoir de moi, même si elle se souvenait de tous nos bons moments. Elle n'a pas évoqué de regret, ne m'a pas questionné pour savoir ce que je devenais." 

Sans doute vous à t-elle fait payer le fait d'avoir renoncer à cette vie commune, malgré son handicap. De l'avoir laissé tombé, peut-être ?

"Et pour le coup elle oublie que je suis un être humain qui l'aime et qui ne s'efface pas comme un objet hors d'usage". 

A ses yeux, sans doute en à t-elle conclue que c'est probablement vous qui aviez manquer d'humanisme à son égard ?

Avez-vous retrouver une compagne, aujourd'hui ? à défaut vous en êtes-vous remis de ce traumatisme ?

En ce qui me concerne, elle m'a donné 4 mois pour que je parte du domicile. Nous nous sommes parlé 2 mn aujourd'hui. J'ai bien remarqué qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans son regard. Il n'était pas comme d'habitude .Nous commettons tous des erreurs dans la vie. La mienne aura sans doute été le fait que je refuse de communiquer avec sa fille qu'elle à eu après m'avoir quitté la première fois. Je vais assumer ces 4 mois. Assurer l'intendance le temps qu'elle arrête de travailler, fin juin. Faire les taches du quotidien, si je peux tenir ....... J'aviserai dans les jours qui viennent. Bonne soirée

Bonsoir SCHMEUH

Après 8 jours de crise de mutisme, ma compagne à engagé la conversation et nous avons pu dialoguer sereinement. Merci pour votre aide. Bonne soirée