Besoin d'échanger sur la bipolarité

@Ernesta non ,tu n'es pas nulle ,ce sont les circonstances qui te font penser cela .surtout ne baissés pas tes médicaments .Je suis a la lettre mon traitement et ca régule. Bon courage 

Si tu veux parler ,je suis l'a 😃

@Calou4156 Merci beaucoup. C'est très gentil. C'est vrai que c'est une période un peu difficile et je vis sans cesse avec la peur de replonger. Je crois que les événements récents m'ont un peu trop affectée. D'autant que normalement à cette période, on devait essayer de faire un enfant avec mon compagnon et du coup je me dis que je n'en suis pas capable. Surtout que ma psy qui m'avait dit que je pourrais garder le lithium pendant ma grossesse me dit que finalement ça va pas être possible et je sais pas pourquoi. En tout cas, merci. Pour être honnête je sens que ce n'est pas une vraie dépression car il y a des moments où je me sens très bien c'est plus un mal-être.

@Ernesta Coucou,

Bon courage à toi. La maladie est un véritable fléau, elle entrave beaucoup de choses, c'est vrai, mais tu n'es pas nulle, ça non. Tu as juste ta maladie, et il faut vivre avec...

Bonne journée ! ;-)

@Ernesta il faut garder des objectifs pour avancer .sans idées d'avancer, on perd espoir .penses a ce que tu vas faire après ce confinement long mais nécessaire .il faut mieux que des milliers de morts .tu habites où  ,je suis de Lorient et toi ? Près de mer sauf que en ce moment interdiction d'y aller 😃

Est-ce que le trouble bipolaire est chronique...? Est-ce que c'est pour toute la vie...? Est-ce qu'on doit prendre un traitement pendant toute sa vie...? 

Merci d'avance pour vos réponses. 

Bises.

Bonjour à tous, je prends également la parole pour témoigner de mon expérience de tant d’années d’errance avant 2017 où le diagnostic a été identifié et posé.

Depuis le collège j’avais conscience que j’étais différente des autres. Je me disais tout le temps que je devais être une extraterrestre. Mon cerveau fonctionnait non stop et analysait très vite tout ce qui se passait autour de moi. Je mettais mal à l’aise tous les profs jusqu’à la terminale par mes questions trop pertinentes qui les mettaient en difficulté. Je ne me suis jamais intégrée. J’étais très solitaire et ai développé une véritable paranoïa. Je me souviens que déjà je pleurais énormément, avais déjà des insomnies et des idées noires de suicide que je voulais arrêter la 1100 cm3 qui tournait en boucle dans ma tête jour et nuit. Impossible de parler de mon mal être à qui que ce soit. Personne n’aurait compris. Je me suis réfugiée dans le sport comme une béquille.

Je me suis mariée et ai deux superbes garçons de 25 et 23 ans aujourd’hui. Mariage qui a duré 8 ans. J’ai demandé le divorce. En 2002 à l’âge de 32 ans j’ai fait ma première TS. Me suis arrêtée à 1m du platane. Au dernier moment j’ai pensé à mes deux garçons. Le lendemain je me suis rendue aux urgences psychiatriques. « Surmenage et dépression » ok j’accepte. Puis j’ai été déclarée « dépressive chronique » en ald. Je l’ai appris par courrier. Mon médecin de famille, à l’époque, ne m’avait pas informée. 
En 2011 j’ai fait un burn-out : violence psychologique au sein de mon deuxième mariage et harcèlement sur mon lieu de travail. Toujours pas de diagnostic de bipolarité. Deuxième divorce et là je me suis dit que je ne devais pas être faite pour vivre en couple et rester seule jusqu’à la fin de ma vie. Arrêts de travail sur arrêts de travail. Souffrance psychologique de plus en plus lourde. Je disais à ceux qui voulaient l’entendre : « lobotomiser moi ! Je n’en peux plus ».

C’est  en 2016 que je me pose beaucoup de questions. Je me suis observée, écoutée et informée. Depuis 2004, je n’ai pas arrêté de démanger et de muter de poste en poste dans l’entreprise pour laquelle je travaille encore actuellement. Dès que j’étais installée, il fallait que je bouge. Évidemment mes enfants ont vécu toute cette période avec moi. J’avais des comportements très étranges : j’étais une superwoman, je pouvais tout faire et j’étais toute puissante Et surtout j’allais de partenaire en partenaire. Sur ce plan là, j’ai préservé les garçons. Toute mon énergie était pour mes enfants. Une fois qu’ils se sont envolés du nid, un vide immense. Que vais-je faire ? Et là rebelotte la dégringolade : dépression et encore une. Et à chaque fois remonter la pente était de plus en plus dure. Je m’enfonçais de plus en plus avec des idées morbides et suicidaires. J’en ai parlé à mon médecin de famille qui m’a orientée rapidement vers la psychiatre qui me suit encore actuellement même si j’ai encore déménager. Je sais que là où je vis actuellement est ma dernière destination. J’y suis bien. J’ai quitté les grandes métropoles pour une ville de taille moyenne. Je me sens en sécurité. Je suis entre campagne et ville. De l’air. Ma psychiatre m’a prévenue que si je devais encore déménager, elle y mettrait son véto.

Avec le traitement et sans celui-ci je ne serais pas aussi épanouie que je le suis et en paix avec moi-même. J’ai recollé tous les morceaux. Je ne suis plus en dualité. Cette expression me fait rire car dans bipolarité, il y a « deux pôles » 🤗

Je n’ai pas de vie à deux. Nous sommes chacun chez soi dans deux villes différentes. C’est dur à dire, il ne me manque pas. Par contre quand nous sommes ensemble, je le suis à fond. Il ne faut pas que cet instant dure longtemps car je me sens vite oppressée, angoissée et envahie générant du stress. 

Quand je regarde le chemin parcouru, j’aurai tellement voulu que le diagnostic soit posé beaucoup plus tôt pour éviter tant d’années d’errance et de souffrance.

J’ai 51 ans aujourd’hui. Je ne regrette rien de ce que j’ai vécu. Je ne culpabilise plus. Mes deux garçons me soutiennent, me comprennent et m’aiment tel que je suis. 

@Bamibami bonjour à vous et contente pour vous que vous soyez stabilisée ! Pourriez vous me dire ce que vous prenez comme traitement ? Je crois avoir essayé tous les thymoregulateurs ou presque aucun ne marche. Je précise que je n'ai plus de période up rien que du down et là ça fait des mois que ça dure ! La période que nous vivons actuellement n'arrange rien ! Merci de votre témoignage et bonne journée à vous. 

@Ernesta‍  

Bonjour à toi, je ne te donnerais qu'un conseil c'est d'appeler ta psy pour voir ce problème et essayes de discuter avec elle. Donnes nous de tes nouvelles, Christine B.

Bonjour.a tous je pleure car ma fille est confinée à 1 heure de chez nous ça fait plus de 15 jours que je l'ai pas vu ! Ca fait tout " drole" de ne plus l'avoir sous notre toit.

Elle n'a plus de voiture de toute façon ça sert à rien puisqu'elle doit rester là bas elle y travaille et sinon elle doit rester enfermée 

Elle me manque affreusement...

On s'écrit ou on se téléphone presque tous les jours mais je ne peux pas la serrer dans mes bras ! 

Elle n est pas seule mais elle manque plus que beaucoup..

Pour ceux qui ne savent pas je suis bipolaire.. et je suis sans travail donc je ne vois pas grand monde vu le confinement cest encore pire et le fait que nous n'ayons plus le droit de sortir...

J'avais bon moral jusqu'à début d'après midi là il chute rapidement...

Tous mes rdv importants tous comme les vôtres ont été annulés à part lundi matin Rdv avec ma psychiatre et tout allait bien 

Là rien ne va plus...

Je sais que nous partons tous un jour ou l'autre de chez nos parents mais là ma fille avait 18 ans quand elle a quittée le cocon familial 

Moi j'étais très jeune auussi j'allais avoir 21 ans 2 mois plus tard 

Merci 

@cathy091 coucou,as tu essaye le lamictal ? Beaucoup de précaution mais moi qui ai subi en plus un bypass ,c'est celui qui fait effet .mais pour moi ,j'ai beaucoup de médicaments pour gérer ma bipolarité ...

Le lamictal ,l' anti dépresseur ,le somnifère ,l'anxiolytique soit 8 cp a prendre par jour ,j'ai un super psychologue qui fait de la consultation téléphonique et un psychiatre tous les mois dans une clinique qui continue les consultations avec toutes les précautions de confinement.a la maison ,j'ai organisé mon temps de manière routinière car le changement me perturbe. pour l'instant,ça marche ,