5 mois de séparation.

@SCHMEUH je vous en prie. Avec un peu de recul et d'expérience, je peux vous assurer que cette souffrance, cette impression de "gâchis" va partir. Pour ma part j'ai pris de la hauteur en faisant cela : je ne peux pas maîtriser cette maladie qui est là, comme un nuage noir au dessus de notre relation. Parfois le nuage se dissipe, mais c'est pour mieux revenir quelques mois après. J'ai toujours EXTERIORISé le problème, à savoir : ce n'est pas mon amoureux qui était le problème, c'est le TB. 

Ainsi, il ne faut pas chercher de rationalité aux réactions comportementales, à la fuite, aux longs silences de votre ex-conjointe... car c'est le TB qui agit et non elle. Je suis sûre qu'elle est une très belle personne et que ce nuage vient assombrir, malgré elle, votre relation. 

Maintenant, c'est super que vous soyez suivi dans cette démarche, prendre soin de vous c'est une priorité. Je ne sais pas si c'est votre première rupture avec elle ? en tout cas, sachez que je vous comprends à 100% j'ai excrément mal vécu la première rupture, avec des questions sans cesse, sans réponse, j'essayer de trouver du sens là où il n'y en avait pas. Pourquoi? Pourquoi m'abandonne t-il ainsi? après de si beaux moments ? pense t-il à moi? pourquoi a t-il fuit aussi vite? etc... j'ai cru devenir dingue. ça a duré jusqu'à ce qu'il revienne.  Et puis, j'ai mieux compris le TB, j'ai lu énormément dessus, des articles scientifiques aussi. Et là, j'ai compris qu'il ne faut surtout pas acculer la personne, c'est la maladie le problème. C'est comme si ces nuages prenait le contrôle. 

Quand j'ai enfin compris que sans prise en charge mon avenir serait un enfer, je me suis protégée. Je l'ai quitté. 

Protégez vous, si vous aimez la méditation, je peux vous envoyer des liens utiles, qui peuvent aider. 

Bon courage à vous. 

@Pampa1983 merci pour votre compréhension. En fait, je crois que j'apprends à... la quitter, à mesure que le temps passe et où elle ne revient pas. Elle était dans le déni de sa bipolarité quand j'essayais de lui expliquer avec le dos de la cuillère mon pressentiment et ma petite connaissance du sujet car…: étudiant, j'ai été amoureux d'une bipolaire! Et je retrouvais tous les symptômes qu'elle ne voulait admettre, en plus de ses confidences qui faisaient le lien avec mes doutes, et se cachait derrière une dépression consécutive à un 2nd divorce mal embarqué, (et toujours pas bouclé d'ailleurs!), et à un quasi-AVC quatorze ans auparavant… où elle avait failli décéder. Car son médecin la traite pour dépression… chronique… (ce qui risque d'être contreproductif en plus!), ponctuellement, quand elle va vers lui et se sent mal. Je l'ai rencontré pour lui raconter mon histoire, et Dieu seul sait ce qu'il en fera, avec toute la bienveillance qu'il a eu pour moi. J'avais su qu'en plus elle avait abandonné son psy qu'elle trouvait nul, et un précédent dont elle avait été plus ou moins… amoureuse…. Elle est non seulement fière, mais sûre d'avoir toujours raison ,têtue comme une mule. Elle est angoissée en permanence, n'est absolument pas sûre d'elle-même et méfiante de tout, se rebiffe pour un rien!

Pourtant, je l'ai aimée, et je crois toujours encore assez pour croire qu'elle va se manifester, même si ce n'est pas pour revenir. J'espère que l'amour que nous avons partagé, aura tôt fait de la faire réagir. Nous nous sommes rendus nos affaires respectives il y a quatre mois, et pourtant elle en a gardé des vêtements que je lui avais offerts mais pas une paire de boucles d'oreilles! Et elle a pu être surprise que moi je lui ai tout rendu, tout, même tout ce qu'elle avait artistiquement fait pour moi. J'ai su par l'amie médiatrice, qu'elle avait eu une mimique de gêne en remarquant cela… Mon ex-compagne ne devait pas s'attendre à ce que je la prenne au mot de tout rendre...

Elle avait pour principe de dire les choses en face et de ne pas accepter le contraire comme une forme de lâcheté: or, c'est par SMS qu'elle a rompu et encore, il a fallu que je la questionne sur ce qui se passait car elle m'avait plongé dans l'ignorance, une semaine avant, alors que j'avais tout lieu de penser qu'enfin l'horizon était au beau fixe (nous venions de fêter son anniversaire, elle avait les clés de chez moi, et elle avait enfin annoncé mon existence à ses parents au bout d'un an et demi de relation!), car j'avais enfin mon appartement et pouvait envisager la fin de ma procédure de divorce à moi, dans les meilleures dispositions, et libre pour goûter de refaire ma vie avec elle. Et en plus il a fallu que je suggère une amie médiatrice pour faire les retours de nos affaires, ce à quoi elle n'avait pensé, et me laissait encore mijoter pour pertes et profit de ses affaires, en attendant peut-être même pas un rendez-vous pour laquelle je ne pouvais la solliciter, car elle m'avait "blacklisté" et ne s'en souvenait même pas!

Elle m'a même menacé de poursuites judiciaires si j'intentais quoi que ce soit, pour elle ou par son fils ou ses amis et parents.

Quand je pense qu'elle s'était elle-même mise en difficulté en appelant à mon domicile, en insultant mon ex-femme, alors que j'avais tenté de rompre et de lui faire comprendre de patienter que je règle mon divorce. Mon ex-femme a tout enregistré et aurait pu la poursuivre en justice, heureusement elle m'a fait confiance et n'a rien fait. Je l'avais prévenue qu'elle risquait gros et que je la protégeais de mon ex-femme. Hystérique ou passionnée, je mettais ça sur un autre compte alors, que de la bipolarité, n'ayant pas d'autres éléments. Mais depuis...

Oui, que comprendre ? Et oui, j'ai dû prendre soin de moi, et me faire accompagner psychologiquement. Hélas, je crois que de nous deux, c'est elle qui a besoin d'aide toujours et encore aujourd'hui sûrement. Elle avait son équilibre avant de me connaître, et elle a dû en retrouver un, … sans moi cette fois. Dieu la garde. C'est son choix.

J'ai même écrit à ses parents pour qu'ils sachent que nous avons eu une relation: j'ai tenu à le faire car elle m'avait annoncé, et a dû leur dire aussi qu'elle y avait mis fin… Je n'ai en aucun cas évoqué mes doutes sur sa santé psychique, mais leur ai dit mes regrets et les bonheurs qu'elle m'avait apporté, quand j'espérai autant pour elle, et avec elle.

Si seulement, elle avait accepté de m'écouter, moi son amoureux, qu'elle a préféré faire et voir de moi: son pire ennemi! Je lui avais dit ma volonté de l'accompagner, de l'aimer… Et que c'est important cet équilibre pour avancer dans son cas...

Advienne que pourra? Je sais par ma medium qu'elle ne se soignera jamais… Et sans que je ne lui dise rien sur elle d'autre que sa date et son prénon, elle a su même me dire le terme de bipolarité en la visualisant!!!

 Je sors de plusieurs séances de kinésiologie pour essayer d'oublier les termes et conséquences de cette rupture, et mettre dans mes souvenirs les meilleurs moments de notre relation. Je suis preneur de vos liens pour la méditation, bien sûr. Mais je crois que je l'aime toujours, et reste persuadé que tant que je ne l'aurai pas revue, je ne pourrai être sûr de sa vraie volonté de rompre. Car les yeux dans les yeux, je crains d'y lire un mensonge, pour se protéger et rester dans son pseudo-équilibre, où elle garde une autonomie et une certaine indépendance.

Merci pour votre gentillesse, portez-vous bien.

@Pampa1983 c'était la quatrième rupture en un an et demi, et la plus dramatique de toutes, car jamais elle ne m'avait menacé si je revenais, et même si elle s'enfermait à chaque fois dans un certain mutisme et abandon. J'ai bien essayé les autres fois, d'attendre, mais cela durait trois semaines, un mois tout au plus, je retentais, je passais par une amie, et une fois c'est même elle qui est revenue d'elle-même… Comme par une petite porte, timide, regrettant... Là… : les mois n'en finissent plus de s'enchaîner et c'est vrai qu'il n'y a pas de règle, mais comment croire à autre chose quand il s'agit de raison et de sentiments ?

@Pampa1983 tout comme vous, j'ai beaucoup lu sur le sujet, j'ai même interrogé mon ancienne petite amie avec qui j'entretiens toujours une amitié depuis la Fac! Et mes doutes ont été appuyés par les siens quand je lui en ai parlé… J'échange aussi beaucoup sur les forums, et j'ai beaucoup appris encore au contact des bipolaires comme de ceux qui les accompagnent, ou les croisent… 

Mes amis me conseillent comme vous, de me préserver. Mais, comment faire quand le cœur vous parle encore ?

Le temps: le temps qui passe, et qui casse, lasse… 

@mag4343  

pourrais je aussi avoir votre récit car je suis dans la même situation..

merci

@caro88 je vous lis et me retrouve dans la même situation..comment cela a-t'il évoluer? merci

Je suis en train de le vivre.Ma compagne a trompé son compagnon il y a 16 mois. Ils étaient ensemble depuis 10 ans et avaient des enfants.

Nous nous sommes rencontrés il y a 14 mois. Coup de foudre direct 🙂. J'étais l'homme de sa vie, celui qui la comprenait, qui savait l'écouter et surtout la regarder avec admiration. J’ai même eu droit à : "Tu es le meilleur au lit de toute ma vie... Mon ex était un éjaculateur précoce et d’un ennui pendant ces 10 années." C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me méfier de ses paroles… Bref, un love bombing à l’extrême.

Je suis évidemment tombé amoureux et ai naïvement avalé toutes ses paroles, même si elle devait ressentir des sentiments amoureux—mais à ne pas confondre avec l’amour.

Neuf mois plus tard, contre toute attente, alors que c'était l’amour fou, elle décide lâchement de rompre (par mail), en expliquant qu’elle ne gère pas ses filles, que la distance est trop compliquée, et qu’elle a l’impression de les mettre de côté (elle habite dans un studio chez ses parents, donc compliqué de venir chez elle). Elle me dit m’aimer comme une folle et que jamais plus elle ne voudra rencontrer quelqu’un d’autre, car c’est moi l’homme de sa vie…À ce moment-là, je suis en état de choc. Je vous épargne les détails, mais les deux mois qui ont suivi ont été très compliqués. Elle m’envoyait sans cesse des signes contradictoires (chaud et froid), puis disparaissait une semaine en silence radio, puis revenait…

Puis vient mon anniversaire : même pas un message de sa part. En colère et alcoolisé, je lui dévoile toute ma haine refoulée. Elle le vit mal et décide de revenir vers moi.

On décide de se remettre ensemble et de prendre le temps. Je me dis Chouette ! Juste une petite crise après 10 mois de relation et un nouvel amour arrivé trop vite… Prenons notre temps et voyons.

Puis, un mois plus tard, le drame : elle fait une tentative de suicide. On la diagnostique bipolaire.Je me suis beaucoup renseigné (des heures de lecture), je ne l’ai pas jugée, je l’ai soutenue et nous avons continué notre relation avec toujours autant d’amour et de passion.

J’ai rencontré toute sa famille, dont ses filles, à plusieurs reprises. Toutes ses craintes de la première rupture ont disparu, et nous vivons une relation paisible, sans sautes d’humeur, grâce à son traitement. Elle est métamorphosée dans le bon sens du terme : un petit ange… mais avec une vraie perte de libido. Pas très grave, on s’aime, et ça reviendra (le sexe était très important dans notre relation).

Il y a 10 jours, elle me montrait autant d’amour que les premiers jours (cadeaux surprises, affection physique réelle et tendre…). On planifie même des vacances au ski avec sa famille et ses filles. Bref, tout va bien.

Ce week-end, c’est son anniversaire. Son souhait : Mes filles et toi, je ne veux que ça. Pas de problème !Samedi, ses filles et moi : tout se passe très bien, impossible de dire le contraire. Dimanche, tous les deux : resto, discussions pendant des heures, trois relations sexuelles où elle pleure tellement elle est amoureuse… Bref, tout va bien, voire à merveille.

Elle rentre chez elle. Tout va bien. Semaine classique : échanges amoureux, projets futurs…Et puis, vendredi à 12h, un SMS venu de nulle part que je retranscris :

"Je dois t’avouer que j’ai eu une discussion avec Boris mercredi soir qui m’a perturbée. J’ai encore des sentiments pour lui. Je pense que je me voilais la face jusque-là. Je me rends bien compte que ce n’est pas correct vis-à-vis de toi, mais je ne l’avais pas vu venir. Il vaut mieux que je sois honnête avec toi."

Je suis resté scotché et, honnêtement, j’ai ri (jaune, mais j’ai ri)… C’est incroyable, ce retournement de situation incompréhensible, cette méchanceté…Voilà presque une semaine sans nouvelles. Pour info, je n’ai pas répondu… Plus rien à dire, je pense. La trahison et le manque de considération m’ont donné raison.

Cette fois, je souffre beaucoup moins, mais ça reste le plus gros scandale affectif que j’ai connu.

Info supplémentaire : fin décembre, ils ont vendu leur maison et se sont dit "C’est mieux ainsi, on ne s’aime plus." (J’ai vu les échanges).