Dépression : pourquoi a-t-on du mal à dire que ça ne va pas ?

le dérèglement desphases maniaques est facile à ressentir , il n'yna qu'une seule chose à faire c'est l'hospitalisation

Bonjour @Candice.S‍ 🌷 comme @grand pere‍ 🤩 il m'a fallut l'hospitalisation. Je me rendais bien compte que je n'allais pas bien, mais je redoutais de voir un psychiatre, a l'époque je pensais que c'était pour les fous, donc j'ai traîné mon mal être trop longtemps  😭

Bonjour, quand cela ne va pas j'appelle la secrétaire pour avancer mon rendez vous du psychiatre, mais quand tout est pris, je souffre, je me renferme et pour les soins, je perds mon temps. Autrement je téléphone à ma famille et à mes amies. Bon courage à tous.

Moi , je vais peut-être vous emmener vers du hors sujet. Mais je tente. Je suis le conjoint d’une personne qui ne va « pas bien ».  Elle a déjà été hospitalisée, elle est suivie par un psychiatre. Mais elle est souvent dans le déni de cet état. Et je comprends aussi qu’on ne peut pas la réduire à ça. Tous ses comportements ne peuvent pas forcément être analysés à travers son mal être.  J’ai du mal quand elle nie les choses ... et en même temps je ne veux pas l’enfoncer, ni la réduire à cette différence. C’est délicat. Et c’est aussi délicat pour l’entourage. Il n’y a que moi qui sait. Je me suis posé là question de le dire à ma mère ou ma fille ( d’une autre relation) . pour qu’ils comprennent mieux les hauts et les bas et qu’ils ne jugent pas sans savoir... mais en l’apprenant, ils risquent d’avoir des a priori.  Est ce que vous avez un avis là dessus ?  comment jugeriez vous ça ? 

@Mickaael 

A

C'est complètement dans le sujet puisque vous  parlez de communication d'un état de santé. Il y a juste que le problème est vu d'en face, du point de vue de l'accompagnant. Intéressant aussi.

A mon avis, vous ne pouvez pas décider de divulguer sans son accord, dans une période de calme, des informations de santé, par nature? confidentielles, et d'autant plus qu'elles concernent la sphère psychique où vous le dites vous-même, il y a encore de nos jours trop d'a-priori. Je vous invite de lui expliquer pourquoi ce serait plus simple pour vous, pour les autres et POUR ELLE. Et puis pas tout le monde est apte ou prêt à entendre toute la vérité.

Vous devrez vous adapter à la capacité de chacun (e), les préparer par exemple en regardant une série ou doc sur la maladie dont souffre votre compagne (il y en a plein, mode). Comme toujours dans l'humain, c'est au cas par cas, pas de généralité et toujours dans la mesure, quitte à dévoiler progressivement les choses. Bon courage.

PS : pour certaines maladies psy, il y a des groupes de paroles ouverts à l'entourage (les proches) qui permettent d'échanger et de se rendre compte, voire de partager des vécus, des astuces...

Bonjour 

moi personnellement je crois que je traîne cela depuis de très nombreuses années ... 

pas évident lorsque l’on viens d’une famille pratiquante qui ne crois pas en ce genre de maladie ...

j’ai grandis avec un profond mal-être que je parvenais à dissimuler derrière le clown que j’étais 

certaines fois je pleurais « de rire » aux yeux des autres alors qu’en réalité je pleurais ma peine et ma souffrance 

j’ai dû consulter un psychiatre après une ts pas eu le choix 

une hospitalisation qui ne m’a pas spécialement aidée 

puis une seconde très rapide parce que j’ai été obligé de sortir à la demande de ma famille ... 

aujourd’hui ça fait cinq ans que je suis suivie par psychiatre et psychologue 

pourtant je n’arrive toujours pas à leurs parler 

le souci ne viens pas d’eux je le sais 

ils sont très à l’écoute et très attentif envers moi mais j’ai un blocage qui m’empêche de leur dire le fond de ma pensée 

il arrive même que certaines fois elle (psychologue) parle à ma place et dit ce que je ressens alors que je ne lui ai rien dit!!! 

en faite je continue à souffrir en silence et à tout garder pour moi comme une éponge qui absorbe mon propre mal-être 

aujourd’hui j’ai 40 ans et je pense que toute ma vie sera ainsi... 

une fois que le mal-être et la souffrance s’empare de nos âmes elles ne nous quittent plus et reste accrochés à nous pour toujours 

enfin voilà 

je vous souhaite à tous et toutes la guérison 

au plaisir 

Merci @Béatrix‍ pour votre réponse.  Il y a un tabou autour de cet état. Nous n’arrivons pas à en parler vraiment. Parfois elle me dit qu’elle va bien , que ça n’existe pas, qu’elle réagit juste aux difficultés de la vie. Alors lui parler d’en parler à mon entourage, c’est difficile pour le moment, du moins c’est trop tôt. 

Oui j’aimerais trouver des personnes accompagnantes comme moi pour échanger et se  soutenir. 

Merci de votre soutien à vous en tout cas 😊

Bonsoir @Soso93‍ , je n’ai pas grand chose à vous apporter. Quand on ne connaît pas ce mal être, on pense qu’il suffit de se bouger un peu, de se mettre un coup de pied « au derrière » pour que ça aille mieux. C’est quelque chose de compliqué à comprendre pour ceux qui ne le vivent pas. J’ai souvent du mal à comprendre ma compagne, à prendre la mesure de sa souffrance. Du coup elle se sent seule. Et je crois sentir la même chose chez vous, cette souffrance et cette solitude. On aimerait avoir les clés pour vous sortir de cet emprisonnement... En vrai on se sent souvent très impuissant.  Bon courage à vous. Continuez à espérer !!!

@Soso93 

vous êtes votre propre ennemie. C’est choquant de dire cela mais c’est vrai. Ne vous méprenez pas, ce n’est en AUCUN CAS, pour vous culpabiliser. Au contraire, c’est pour que vous réalisiez que vous avez tout en mains pour AGIR, ne pas rester engluée dans des schémas obsolète qui ne vous correspondent pas ou plus aujourd’hui. Quelles qu’en soient les raisons : un secret que VOUSavez enfoui, une loyauté familiale, un événement traumatisant, que sais-je ?

VOTRE PASSÉ DOIT PASSER !

C’est le seul moyen, pour VIVRE et pouvoir vous projeter vers l’avenir.  Ce que vous avez vécu vous a détruit, abîmée. N’en restez pas prisonnière. 
Le moyen, le remède risque de vous faire bondir ou moquer. Je m’ai eu cette même réaction au tout début et j’ai rejeté cette option, préférant rester dans la prison qui avait l’avantage d’être familière, connue. Tout le monde a peur du changement. Mais comment ne plus souffrir si on ne chamboule pas le cadre de vie, de pensées qui ont fait notre malheur, engendré notre tristesse, notre angoisse, notre dégoût de la vie même ? C’est une grande remise en question profonde et en même temps une formidable aventure humaine, un voyage au cœur de vous-même, pour parvenir à une sérénité tant espérée. Le chemin est long, j’y travaille personnellement encore tous les jours mais les résultats en  valent la peine.  Il faut entreprendre cette démarche quand vous êtes accessible au niveau de votre esprit et non quand vous êtes trop au fond du trou. 
Le remède pour vous sentir mieux - je précise que je suis athée - c’est là PARDON, à ceux qui vous ont blessée mais aussi à vous-même. Je pourrais vous parler des heures du bien fou que ça fait, une fois mes réticences tues. Je préfère que de vous même vous fassiez la démarche par exemple de lire des livres sur le sujet car ainsi ce sera mérité et cela aura, dans votre inconscient, car vous aurez fait un pas pour vous libérer de vos traumas, vous aurez commencé à agir et plus rester dans le subir ( et le non respect de vous-même)  et vous ne resterez pas à me lire ici passivement.
Un exemple de bouquin parmi tant d’autres : Se guérir par le pardon de Bernard Chaumeil - éditions Dauphin 20€. L’auteur présente le pardon comme une ressource humaine et non comme une valeur morale. A ce titre, vous pardonnez non pour être gentille, magnanime ou pour faire plaisir MAIS POUR VOUS FAIRE DU BIEN À VOUS d’abord et vous libérerez du mécanisme de la souffrance. Une autre vie, la vôtre, la véritable vous attend au bout du cheminement, soyez-en convaincue.
Vous dites : « Aujourd’hui j’ai 40 ans et je pense que toute ma vie sera ainsi... »  NON, NON et NON !!!   

 Je parle d’expérience et j’en apprends encore tous les jours,  tant il est difficile de ne pas replonger dans ses anciennes habitudes, en oubliant ce que j’ai compris la veille. 
J’espère que je vous ai ébranlée dans vos certitudes, à défaut de vous avoir convaincue dans l’immédiat par ces quelques mots.

Je sais que ça peut prendre du temps. Le monde ne s’est pas fait dans un jour.
Lucidité, bienveillance et constance surtout . Et un peu de courage. C’est tout. Vos dernières phrases me prouvent que vous gardez espoir , tout au fond de vous , d’une guérison. Je vous félicite de cette espérance, pas réservée aux autres, À VOUS AUSSI ! Pensez-y à chaque minute d’aujourd’hui. Bonne journée. Béa