Qu'est-ce qui vous pousse à fuir ponctuellement la personne qui est en couple avec vous ?

Bonjour Sylefi, je comprends bien, et vos priorités, et votre histoire. Je serai patient. Vos témoignages m'apportent tellement d'information, et j'essaie d'être précis dans mes questions pour avoir des détails qui auront sûrement de l'importance en fonction de ce que vous saurez me dire de votre expérience. Bonne continuation et à bientôt! Merci encore.

@SCHMEUH bonjour,

moi je me rend compte quand je rend malheureux mon partenaire et ça me permet de remonter la pente plus rapidement par amour pour lui. Quand on se rend compte qu'on rend malheureux la personne qu'on aime ça motive. Ma mère bipolaire aussi, ne se rendait pas compte de ça et en étant sa fille j'ai pris la fuite et je comprend que mes enfants est fait pareil, j'ai été des deux cotés du miroir et ça me permet de savoir que cette maladie fait souffrir autant le malade que les proches, moi j'ai pris le fuite encouragée par le médecin de famille, j'ai mis 700 km entre elle et moi, ma grand-mère a fait 7 TS, et mon père la faisait cocu en tire larigo, chacun réagit à sa façon, devant cette maladie, et il ne faut pas juger les personnes qui prennent la fuite car elles souffrent trop, je préfère qu'elles prennent la fuite plutôt que de faire des TS, si ils prennent la fuite c'est qu'ils ont peur d'être entrainé au fond du gouffre, c'est épuisant quelqu'un de dépressif, et maniaco aussi, je ne comprend pas comment mon homme me supporte, peut-être parce que j'ai conscience de le rendre malheureux, peut-être parce que je progresse aussi, je me bat et je me battrais toute ma vie contre cette maladie et avec internet on trouve des solutions différentes, je ne me laisse pas porter par les médicaments, je cherche d'autres solutions, mais ça c'est mon parcours perso

Bonjour Aquarella, merci pour votre histoire, pouvez-vous me donner des détails sur votre méthode ? Ma compagne me donne l'impression de me repousser parce que je lui suis source d'angoisses qu'elle ne gère pas et elle me dit bien que ce n'est pas de ma faute qu'elle n'a a priori rien contre moi!!! Je pense qu'elle me dit ça pour fuir et ne plus m'occuper d'elle, mais comme je l'aime c'est impossible. Elle préfère me perdre et se torturer seule  dans son coin plutôt que de voir en face sa maladie et accepter que je l'accompagne pour faciliter un traitement!!! Elle y a trouvé une forme de stabilité et elle ne veut pas perdre cet équilibre: être amoureuse pour elle, lui semble avoir tout déréglé, elle préfère enlever la source de l'amour plutôt que de voir sa bipolarité, d'ailleurs elle se pense dépressive et pas plus!!! Et son médecin ne la froisse pas en traitant cela ainsi, et ça ne lui fait rien voire ça empire!!!  Comment vous rendez-vous compte que vous rendez votre moitié malheureux ? Comment le rassurez-vous ? Que lui proposez-vous ? Et lui, que fait-il ? Quelles sont vos solutions pour éviter ses crises de dépression profonde ? Comment votre moitié peut vous aider ? Le prévenez-vous ?

@SCHMEUH‍,

Bonjour ERIC,

Petit à petit, on découvre au détour de chaque post ce qui vous préoccupe particulièrement en fonction des attitudes actuelles de votre compagne avec le feed-back de son passé familial et de son parcours douloureux corrélé.

L’hypothèse de la bipolarité comme source de tous ses dysfonctionnements est à priori plausible mais pas que car il existe aussi malheureusement une probabilité de comorbidité dans ce type de profil comme du mien d’ailleurs.

J’ai relu vos questions qui sont compréhensibles dans votre situation pour sortir de l’impasse. Mais je me rends compte que d’y répondre est presque impossible à mon niveau. Pour une raison simple, c’est la spécificité de chaque contexte et de sa complexité. 
Dans les moments de crise, les troubles de la personnalité se manifestent de différentes manières toutes individuelles et de mon point de vue sans généralisation possible et ni transposables à merci. Cela serait trop facile. 

Pour revenir à votre questionnement, je le trouve pertinent et vous permettra d’avoir ce fil d’Ariane nécessaire pour ne pas y perdre la tête car vous constaterez par les actions et dans les réactions de votre compagne, il n’ y a presque rien à comprendre tant cela semble incompréhensible pour quelqu’un qui a « les pieds sur Terre » sans souffrance particulière. 
Me concernant, et par rapport aux personnes qui m’ont été chères, de manière rétrospective, je n’ai pas été glorieux dans certaines circonstances. Mais qui peut se regarder dans un miroir sans baisser la tête et rougir de ce qu’il a pu faire dans certaines circonstances.

Je pense que vous avez une partie de la solution quand même car si vous ne renoncez pas face aux difficultés réelles pour ne pas se voiler la face il y a de quoi ne pas rester à l’écart de sa vie totalement. 
Dans la souffrance psychique, un des réflexes de survie, c’est de se mettre à l’écart. Si vous l’acceptez et si votre écartez votre « égo » de sa susceptibilité, il y a matière à reconstruire un lien de relation durable avec cette personne. J’en suis convaincu mais c’est vous qui serez à la manœuvre pour renouer ce lien distendu voire rompu actuellement.

Voilà l’état de pensée perplexe dans lequel je me trouve pour vous répondre au plus près de vos préoccupations actuelles au sujet de votre compagne. 

Bien solidairement.

Sylvain 

Pour compléter, voici une référence bibliographique à découvrir : 

Titre : « Moi, Manon, bipolaire

de l’enfer à mon chemin de liberté »  

Manon Corvoisier

Préface du psychiatre Christian Gay

 Chez SALVATOR

bonjour Sylefi, et merci de me consacrer encore de votre temps précieux. Vous avez sûrement raison que chaque cas est un cas à part. Je vais y rester vigilant, et oui: probablement que je vais devoir apprendre à m'effacer et accepter, en espérant qu'elle admette de se prendre en charge un jour plus sérieusement pour atténuer ses crises. Le secret d'un monde meilleur pour elle, reste là. Je vais commander ce livre, j'ai été quelque peu déçu ou sur ma réserve concernant "le journal d'une bipolaire"de Emilie GUILLON préfacé par le même psy. Bon courage pour votre déménagement.  Eric

@SCHMEUH‍,

Merci Eric pour vos encouragements pour mon déménagement programmé le mardi 4 sur la côte fleuri (Deauville) suivi de mon emménagement le lendemain dans un bourg rural sur la côte d’émeraude tout près de Dinard.

 
J’espère que la référence auto-bibliographique de Manon Corvoisier vous apportera quelques réponses du pourquoi et du comment s’en sortir pour ce type de personnalité. Par ailleurs, elle a écrit d’autres livres si nécessaire pour vous. Mais elle nous a quitté récemment pour un monde meilleur peut-être.

Bonne lecture.

Bien amicalement.

Sylvain 

Bonjour Sylefi: sitôt dit, sitôt j'ai commandé ce livre, et suis content que vous me le recommandiez pour l'avoir lu.

J-1! Eric.

Bonjour.

Je suis bipolaire type 2 et adulte à fort potentiel machin.
Par contre mes compétences sociales sont proches de la nullité.

Donc, plus j’aime, pire je suis.
Je provoque jusqu’au point de rupture. Car je me sens face à un mur d’incompréhension.  Je me heurte violemment. Tout m’impacte sans nuance.

Je suis hyper agressive et ensuite je tombe dans une très profonde dépression. Le noir absolu.

Je lui ai expliqué que j’appelais au secours mais il n’a pas assez d’empathie pour comprendre.

Donc je romps. 
‘Rien ne dure jamais. Éternel recommencement. Haine de soi. Solitude abyssale.

C’est désolant.

Je pense que c’est dû à ma maladie.

Pour la famille et le boulot ça va. C’est tout ce qui est amoureux ou amical qui merde.

Bonne soirée.

Je ne me sens bien que la nuit.

@Montagnesrusses Bonjour, ce que vous me dites me parle: pourquoi vous décrivez-vous dans la provocation ? Jusqu'à pousser à la rupture? Comme un appel au secours ?