Faut-il déclarer sa maladie à son employeur et/ou ses collègues ?

Bonjour à tous,

Moi je viens d'arriver en Vendée, je suis donc fonctionnaire en disponibilité et je recherche un nouveau poste. Lorsque j'ai changé de médecin en Vendée, on m'a vivement conseillée de faire reconnaître ma maladie auprès de la MDPH, ce que j'ai fait, car pour moi la maladie m'apporte des périodes de grande fatigue et je ne peux plus me permettre de travailler à temps complet. Cette reconnaissance de travailleur handicapé (oui je sais c'est un peu dur à accepter au début...) me permet de justifier ma demande de travail à temps partiel.

Du coup, je travaille pour l'instant en CDD dans une administration ou moi aussi je me suis posée la question : "Je le dis ou je le dis pas ?". Et finalement j'en ai parlé au DGS, à la DRH et à ma responsable de service qui ont semblé être très compréhensif. Je dis bien "semblé" car je sais bien que parfois on a des surprises.

Tant pis, j'ai pris le risque, de toute façon s'ils me proposent un poste à temps complet, je le refuserai mais je pourrai au moins justifier mon refus. Pour l'instant j'ai négocié un 80 %, je travaille donc du lundi au jeudi et le jeudi soir je suis claquée ! De plus, j'ai une demi-heure de route matin et soir, ce n'est pas évident, surtout lorsqu'on ne se sent pas bien au bureau et qu'on est obligé de rentrer à la maison.

Donc je pense que chacun voit midi à sa porte, et que dans le privé c'est certainement encore plus compliqué (malgré le témoignage de Louylau qui m'a vraiment choquée !) C'est inadmissible !

Oui c'est pas évident tout ça.Moi j'en ai parlé a un collègue qui a été très compréhensif. Peut être que chaque situation est différente. Selon le type d'entreprise et secteur d'activité, je pense que l'approche du salarié malade n'est pas la même.

bonsoir,

En ce qui me concerne j'ai jamais réussie à me fondre dans la masse.Evidement jamais pour garder un taf!

Et puis, cerise sur le gateau, très mal depuis 1 an et déclarée à la mdph avec l'hah pour vivre.

Je ne connais pas mes droits, et je ne sais pas quand je pourrais retravaller.N'ayant pas le permis et vivant dans un pti village; j'avoue que je ganberge pas mal et le dire ou pas dans son travail??????????????

Je pense que c'est le mieux à condition de tomber sur des gens intelligents (ca cours pas les rues!)

a bientot

Bonjour tout le monde,

Ben finalement, je regrette vivement d'avoir parlé de ma maladie au boulot. Tout le monde avait semblé très compréhensif, les responsables et les 2 ou 3 collègues à qui j'en avais parlé, mais depuis que j'ai été arrêtée une semaine pour grosse fatigue due au stress du boulot, ma chef me fait sans arrêt des reproches, me dit qu'on parle sur moi (mais refuse de me dire qui et quoi), bref c'est une ambiance invivable pour moi et évidemment la semaine dernière j'ai craqué au bureau. Des collègues m'ont vu pleurer, celles-ci je pense que je peux compter sur elles, mais si c'était à refaire, je ne parlerai pas de mon handicap. Et pourtant je suis dans la Fonction Publique !!! Lol !

j'ai donc réfléchi, deux solutions s'offraient à moi : soit je me mettais en arrêt maladie jusqu'à la fin de mon contrat (je suis en CDD jusqu'à fin février), soit je fais comme si de rien n'était et je continue à être moi-même, avec mes hauts et mes bas, et ceux qui ne sont pas contents (y compris ma chef), je les em....... !!!

J'ai choisi la 2ème solution, et si vraiment je ne tiens pas le coup, je reviendrai à la 1ère. Je suis très déçue par la réaction que peuvent avoir certaines personnes (j'ai tendance à être très naïve...).

Bye !

je relance le sujet !

Dans mon expérience suivie et traitée pour pouvoir continuer à vivre j'ai été mise en invalidité 2 après 13 ans de CDI donc méfiance En effet si l'entourage professionnel n'est pas obtus il n'en reste pas moins que parfois j'ai pu avoir des débordements qui ont fait que j'ai été écartée du boulot déstabilisée dans un premier temps par un isolement social mais ensuite détachée du travail j'ai pu apprivoiser ma maladie ou plutôt je fais le point régulièrement  et j'ai pris la distance nécessaire pour me concentrer sur les moyens de m'en sortir Aujourd'hui après 3 ans sans boulot et beaucoup de cogitations j'ai repris le travail , une vraie conquête pour moi et je n'ai pas pu dire à mon nouvel employeur pourquoi

je demandais un temps partiel( préconisé par mon médecin) juste parlé de convenances personnelles

Aujoud'hui je voudrais pouvoir le dire mais comment être comprise pour ce que que je suis comment faire confiance

c'est si difficile

Bonjour à tous,

J'ai 55 ans , bipolaire depuis 1979, pension d'invalidité pour 4 ans d'HP,(par période de 6 mois maxi) puis travail intérimaire car pas facile de masquer sur un CV ses périodes d'hospitalisation et de déccrocher un CDI ;J'ai ensuite , grace à ma femme qui m'a supporté inactif pendant prés d'un an, j'ai passé 2 concours, pour celui des impôts :technicien géomètre expert au cadastre, à cause de mon opération d'un neurinôme (tumeur au cerveau sur le nerf auditif),je n'ai pas eu l'autorisation des médecins pour passer les épreuves de gym;quand au second je l'ai reussi et je travaille dans la même entreprise depuis le 28 mai 1991, je suis fonctionnaire et l'on passe titulaire au tribunal en jurant sur l'honneur...au moment du concours,j'ai eu un entretien avec un médecin qui m'a demandé si je prenais des médicaments, vous pensez que j'ai biensûr dit non aucun et je lui ai parlé de mes "blessures de guerre "de mes 18 ans de rugby.J'ai travaillé sans rechute pendant 18 ans avec du Tégrétol et Tercian comme soutien,mes collègues n'étaient au courant de rien, mais ils voyaient bien que j'avais des périodes très speed, mais tout allait bien.La seule chose qui m'angoissait c'était que quelqu'un me remarque lorsque je me rendais tous les mois chez mon Psy, ce n'est pas facile de mentir ou tout au moins d'avoir à dissimuler une partie de sa vie , comme si sa maladie était une maladie honteuse,( nous ne sommes pas fou) alors progressivement j'ai parlé de "mon traitement pour les nerfs" aux collègues proches, quel soulagement de l'avoir dit (j'en ai parlé à mon Psy)pour eux je prenais des médicaments,je ne suis pas rentré dans les détails et puis passé sous Lithium je leurs ai expliqués la régulation de l'influx nerveux et je me suis senti entier, je m'avais plus de tares à cacher.Depuis 4 ans j'ai de courtes périodes d'hospitalisation de 15 jours / an en clinique ou UHP et je repasse une visite médicale par mon médecin du travail pour qu'il me déclare apte (obigatoire pour un arrêt de travail de plus de 3 semaines)Pouvoir le dire procure un soulagement fou, je suis de nature assez conviviale, mes rapports avec mes collègues n'ont pas changés ils m'ont accepté comme je suis, j'ai encore de la chance de ne plus avoir honte d'une maladie qui fait partie de Moi

Mais chaque cas est différent, pour moi cela c'est bien passé et j'approche de la retraite!!!

Philippe

Bonsoir,

Je te raconte  mon expérience.

J'ai choisi de le dire à mes collèges et supérieurs, certains réussissent à peu près à comprendre mais sans plus; quant aux autres c'est l'inconnue et donc l'inquiétude. Mon 1er arret pour hospitalisation a fait des ravages sur mon lieu de travail et ils ne parlaient plus que de ça (comme ci y'avait pas plus important).

En aout de cette année (j'étais assistante d'éducation), j'ai voulu aller dans un autre établissement. Bien sur lors de l'entretien, je n'ai rien évoqué mais ils ont appelé mon ancien employeur pour savoir comment ça se passait en général avec moi. La principale adjointe a répondu: "je vous le déconseille, elle est maniaco-dépressive". Et je n'ai pas eu le poste que l'on m'avait pourtant promis oralement.

A mon avis, tu dois bien te rendre compte que dans la vie de tous les jours, un sacré paquet de personne ne comprenne pas ta maladie: la bipolarité.

A ta place (mais ce n'est que mon avis et mon expérience), je ne dirai rien. Les gens ont trop de difficultés à comprendre et c normal car c très dur à comprendre. Garde pour toi ta maladie, elle ne t'apportera rien de positif dans ta vie professionnelle.

C'est pas parce que l'on ne dit pas que l'on est bipolaire qu'on ne l'accepte pas.

Bonjour Carole 27,

Je suisd'accord avec toi, notre maladie n'apporte rien de positif dans notre vie professionnelle, cependant nos "sautes d'humeur" sont visibles pour nos collègues, elles font partie de notre vie de tous les jours, de notre comportement et je pense (mais ce n'est que mon avis) que l'on ne doit pas chercher à être compris, car il est très difficile pour les autres d'accepter notre différence et notre bipolarité est une partie intégrante de nous même.Ton expérience de ne pas cacher ta maladie à tes collègues a été désastreuse , cependant le plus important n'est pas que les gens comprennent ta maladie, mais que toi tu la comprennes et tu as raison ce n'est pas parce que l'on ne dit pas que l'on est bipolaire qu'on ne l'accepte pas.mais lorsque l'on peut le dire, sans en avoir honte,à ses collègues, c'est un réel soulagement, j'ai eu de la chance et je te souhaite d'en avoir aussi.

Bonnes fêtes de fin d'année

Philippe

Bonjour,

Je crois que chaque cas est un cas particulier, mais dans le milieu du travail je ne donnerais pas comme conseil de le dire. On peut dire qu'on a la grippe, un cancer, qu'on s'est cassé la jambe mais quand on aborde les troubles psychiques, on peut très vite se faire cataloguer vous voyez comment.

Je travaillais dans le secteur associatif culturel et honnêtement même dans ce secteur, je n'ai rien dit. Je travaillais d'ailleurs avec des gens parfois borderline. Mais comme ce sont des artistes, c'est toléré. En France, l'artiste a tous les droits. Il est intouchable.

La seule qui savait plus ou moins était mon assistante qui entre temps a récupéré ma place après que j'ai été viré...