Faut-il déclarer sa maladie à son employeur et/ou ses collègues ?

Bonjour Steph1969,

Biensûr les maladies psychiques font peur et il est difficile de les évoquées avec ses collègues, dans mon cas j'ai oublié de vous dire que je les ai dissimuleés pendant mes 18 ans de travail sans rechute... Après courtes périodes d'hospitalisation chaque année depuis 4 ans..j'étais un peu coincé avec les visites médicales de mon médecin du travail pour me déclarer apte ..je n'ai donc dit que la verité, mais je comprend très bien que l'on soit dans l'obligation de dissimuler sa maladie encore faut-il avoir une humeur stabilisée au boulot;

Bonne année

Philippe

Bonjour,

J'ai perdu un de mes job suite à plusieurs mois d’hospitalisation. Mon employeur m'avait convoqué à l'entretien préalable au licenciement. Il connaissait ma situation. Il m'a laissé une chance. Et 6 mois après, retour à l’hôpital, et licenciement.

Je me suis jurée de ne plus en parlé ! Job suivant, suite à des arrêts, et étant faible à ce moment là, mon employeur ne m'a pas lâché pour savoir ce que j'avais. J'ai dit. J'ai perdu mon emploi !

Depuis presque 2 ans dans un nouveau boulot, j'ai posé la question à la médecine du travail : le dire ou pas ? La réponse : surtout pas et à personne.

Je vais bien, donc c'est facile à gérer. J'ai 3 très bonnes amies dans mon nouveau boulot. J'ai l'impression de leur cacher une partie de ma vie. Mais on ne sait jamais de quoi le lendemain est fait...

Bonne journée,

CApucine

tu as eu des expériences douloureuses dans ton travail '(le privé je suppose) quand tu as parler de ta bipolarité et c'est la une question au moins aussi importante que ton traitement : ne plus avoir honte de soi au point de cacher sa maladie à ses amis,à ses collègues de travail (quand on a la chance comme toi de retravailler), à ses employeurs ( en masquant sur son CV des périodes d'hospitalisation , et en essayant de justifier ses multiples employeurs quitte à passer pour quelqu'un d'instable)...ne plus avoir honte de ce que l'on est ,pour ma part travaillant dans la seule entreprise privée (au monde!!) qui emploie des fonctionnaires, j'ai été stabilisé 18 ans avec du Tégretol (qui a fini par me bousiller le foie en créant une cihrose et je ne bois pas!!) mes collègues avaient remarqué mon caractère"exhubérant", il ne faut pas oublier le regard des autres sur soi avec notre bipolarité, nos sautes d'humeur,jouant au yoyo entre manie et dépression ne manquent pas d'être remarquées par notre entourage ,même professionnel... j'avais peur en allant voir mon Psy, qu'un collège me voit...j'avais honte de ce que j'étais, et je savais que j'étais bipolaire (depuis 33 ans) et je me soignais pour ça, mais j'avais honte...et puis au fil du temps, j'ai parlé à mes collèges (22 ans dans la même boîte) de ma maladie, de mon traitement et même de mon Psy, j'ai d'ailleurs bien fait car depuis4 ans je fais de courts séjours ' de 10 à 45jours) en clinique ou à l'UHP. et à chaque fin d'arrêt maladie, visite de la médecine du travail de ma boîte pour certificat d'aptitude (obligatoire après 3 semaines d'arrêt)des collègues m'on appellés durant ces hospitalisation, d'autres sont venu me voir , en mai dernier à l'UHP, alors qu j'étais en chambre d'isolement (6 jours) mon Psy a même pris de mes nouvelles...Je n'avais plus honte et je me montrais tel que j'étais ,sans mentir aux autres et le plus important sans me mentir à moi-même aujourd'hui j'ai parlé à me collègues du seresta 10 mg,en disant que j'allais en mettre dans les sucrettes du café, je leur ai déjà expliqué l'effet du Lithium (Teralithe 40 LP) sur l'augmentation des capteurs au niveau des synapses ( connexion) des neurônes favorisant la régulation de l'influx nerveux...J'ai certainement de la chance...alors vous pouvez en avoir aussi..!!

Philippe

Il y a ma vie professionnelle.

Et ma vie.

Au boulot, le travail prime sur le privé.

Dans le privé, le boulot reste au boulot.

Bonjour,

Voici mon 3ème message concernant ce sujet.

Après avoir longuement hésité à en parler à mon boulot, après l'avoir fait et m'en être mordue les doigts, je suis aujourd'hui en arrêt de travail pour "harcèlement au travail", et j'attends la fin de mon contrat le 28 février alors qu'il aurait pu être renouvelé encore 6 moi (peut-être plus).

Cela m'aura servi de leçon, je n'en parlerai plus si je trouve un autre travail (pas évident car j'ai 50 ans dans deux mois), et surtout aujourd'hui je suis démolie psychologiquement et je dois remonter la pente avant de pouvoir chercher un autre poste.

Pourtant, il n'est pas évident de travailler sans en parler, car comment expliquer les hauts et les bas qui nous touchent, et nos arrêts maladie assez fréquents (une semaine tous les deux mois en moyenne en ce qui me concerne pour grande fatigue).

Les gens ne sont vraiment pas compréhensifs dès qu'il s'agit de maladies "psy" !!!...

NB : C'était pourtant dans la Fonction Publique, mais il n'y avait aucune tolérance de la part du Directeur Général des Services qui ne faisait que parader dans les couloirs et épier les moindres paroles qui pouvaient lui déplaire.

Je ne crois pa, car d'une manière générale personne ne sait garder sa langue, il suffit de confier quelque chose de sa vie privée quelques heures plus tard tout le monde est au courant. D'autre part personne ne comprend cette maladie car comme cela touche le cerveau, les gens raisonne avec leur cerveau à peu près normal ce qui ne vous sert à rien puisque vous ne l'êtes pas toujours, en fait seul peuvent vous comprendre ceux qui sont confrontés directement à cette maladie.

Si vos supérieurs l'apprennent c'en est fini de votre carrière on vous mettra au placard au mieux ou l'on vous virera.

Je ne crois pas, car d'une manière générale personne ne sait garder sa langue, il suffit de confier quelque chose de sa vie privée quelques heures plus tard tout le monde est au courant. D'autre part personne ne comprend cette maladie car comme cela touche le cerveau, les gens raisonne avec leur cerveau à peu près normal ce qui ne vous sert à rien puisque vous ne l'êtes pas toujours, en fait seul peuvent vous comprendre ceux qui sont confrontés directement à cette maladie.

Si vos supérieurs l'apprennent c'en est fini de votre carrière on vous mettra au placard au mieux ou l'on vous virera.

J'ai eu la chance de travailler depuis 22 ans qdans la même société, mais celà ne fait 7 ans que j'ai pu en parler à mes colégues,leur regard n'a pas changer, au tout début , j'avais une peur bleue en allant voir mon psy , qu'un collègue me voit...avoir honte de ce que l'on est disparait si on a la chance de pouvoir en parler à son travail...et heureusement que je l'ai fait , car depuis4 ans , j'ai de courtes périodes d'hospitalisation ( de 10 à 45 jours) chaque année certains de mes collègues m'ont appelé et d'autres sont venus me voir...en fin de compte , ce n'est qu'une maladie..elle se soigne et je peux vous garantir qu'elle n'empêche pas d'être heureux...

Philippe

Perso j'ai de la chance ! j'ai du en parler à mon travail, mes supérieurs, le médecin du travail...la clic ! C'est fou comme les personnes connaissent quelqu'un de bipolaire ! Mais ça tombe jamais sur vos symptômes, c'est fou ça ! Bref, mes absences ont été très mal perçues (feignasse, alcoolique...) Plus de confiance en moi...et pourtant je n'ai jamais raté un événement ! (je suis dans l'événementiel). Je vais sortir d'un arrêt de 5 mois et j'ai hâte de reprendre mon taff. Tant pis si on me met au placard. Je suis reconnue pour mon impressionnante déferlante d'idées dont beaucoup ont été mises en place. Ils ne savaient pas à quel point j'étais dans les hauteurs !!!! Mon inhibition m'a conduit à des succès ! De gros succès financièrement parlant.  Mais aucune augmentation, comme si on jugeait ça normal. Mais mes grosses baisses, mes dépressions, mes absences injustifiées...ah ça, c'est comme placarder "feignante" dans mon dos ! Alors je reprend mon taff mardi mais je vais changer de service (j'ai cette chance dans le privé : mobilité). Mes idées, je vais les garder pour moi désormais. Faire son boulot correctement, sans vagues. Me faire oublier pour garder mon taff. Alors je confirme : cette putain de maladie peut rendre heureux à condition d'exploiter à fond nos périodes maniaco !

Bonjour,

Je pense qu'il NE FAUT SURTOUT PAS LE DIRE AU TRAVAIL que l'on est atteint d'une maladie mentale.

A la limite, on peut le dire au médecin du travail, qui pourra nous aider en cas de besoin. mais surtout pas aux collègues ni responsables. Car dans le monde du travail, les gens n'ont pas d'états d'âmes à avoir. D'ailleurs les gens se battent pour gagner leur vie en concurrence des autres, et des gens plus faibles.

On m'a toujours conseillé de ne rien dire, sauf au médecin.

Il ne faut pas oublier que beaucoup de gens n'y connaisent rien aux maladies mentales, et que ce n'est pas bien perçu.