Lamictal ?

Tegretol versus Lamictal :

Finalement, je n'ai pris du Lamictal que quelques jours. Je n'étais pas prêt à changer de molécule. Il vaut mieux tester une molécule quand ça va que quand ça ne va pas, je trouve. Je suis toujours méfiant à l'égard de ces traitements très dangereux pour la santé. Mon psy lui-même est très méfiant. Il a mis plus d'un an avant de me prescrire un thymorégulateur. Hélas, une fois que je fus licencié.

La psy du centre expert m'a dit la dernière fois que je l'ai vu d'essayer de sortir au moins deux fois par jour, pour voir du monde, bref mettre en place des stimuli extérieurs pour pouvoir aller mieux et que si je n'y arrivais pas, et que les sensations négatives persistaient je pouvais envisager le Lamictal qui agit davantage sur les phases dépressives. Elle n'avait pas tort. Quand je suis stimulé, notamment par la présence de gens avec qui je peux interagir, cela va tout de suite beaucoup mieux. Elle m'a aussi dit un truc qui m'a moyennement convaincu, qui est que, par nature, je serais mélancolique et que là-dessus, on ne pouvait pas agir.

Bref, justement depuis fin février, ça va mieux, mais un événement extérieur a changé. J'héberge régulièrement un ami. Il me stimule. Trop même. Je suis chaos quand il part. D'une certaine manière, j'ai l'impression qu'il prend ma vie en main, voire que ma ma vie m'échappe. Je vais mieux mais je suis ko à chaque fois qu'il s'en va. C'est comme un traitement qui agirait trop fort.

Est-ce que quelqu'un a vécu ce genre de situations ?

Est-ce que quelqu'un est passé du Tegretol au Lamictal et pourquoi ? Pour quels bienfaits ?

Merci !

Bonjour Steph1969

j'ne suis pas passée du tégré. au lamic.

du déka au lamic. par contre. Donc j'peux pas dire

Pour le " est que... vécu ce genre de situation?"

moi oui ; mais pas que moi, tout l'monde j'pense

on est tous des êtres sociaux, avec un besoin + ou - grand de côtoyer du monde.

Donc avec un ami (un vrai) on est moins focalisé sur nous (et par déf on a plaisir à passer du temps avec lui, un antistress naturel)

déjà tout simplement parce qu'on communique avec l'autre et qu'on l'écoute et qu'on s'intéresse à ce qu'il dit

on ne peut pas et l'écouter et s'écouter.

 c'est une compagnie "positive" (bon moyen de savoir lorsqu' on est bipo en phase basse, de savoir si on est en complicité avec nos potes, en phase grosse dépression ça marche pas on est trop mal)

Et là tu passes de vie seul chez toi à une coloc provisoire, c'est une présence réconfortante, j'sais pas si c'est pareil pour les autres mais

lorsque j'hébergeais quelqu'un chez moi aussi, j'avais plus de courage, étais plus motivée pour les ptits plats à préparer etc et solution anti solitude garantit.

Bon j'étais aussi très très très fatiguée après ce ptit mois de coloc improvisée

-parce que 1 : dormir sur un tapis de sol à force, on en a marre.

-2 je ne le connaissais que de vue, j'le dépannais et on avait pas bcp d'affinités même s'il était super sympa (un garçon, donc le lit 2 places niet pour moi d'où le tapis de sol, honneur à l'invité)

-3 dans un 29 mètres carré à deux, on se sent vite à l'étroit.

Enfin,

y'a lgtps quand ma collocation idyllique avec M. s'est terminée, j'ai fait une petite dépression (deux mois qd même)

4 ans de vie commune j'ai presque envie de dire, et revivre seule et manger seule, pas cool!

Voilà une expérience similaire

une autre où y'a pas la sensation de fatigue parce que la colloc était voulue et l'entente quasi-parfaite. Assez incroyable.

bonne journée

bon j'ai dû être hors sujet pour répondre à une question de Steph1969

mes excuses.

Bonjour, je n'intervient qu'au sujet " mélancolique de nature" alors cette phrase, un psychiatre me l'a sortie il y à 5 ans, alors que j'étais dans son cabinet pour cause d'idées morbides subite, heu...ok, mais qu'est-ce cela veut dire vraiment?

Navré mais je n'est toujours pas compris ce qualificatif posé comme sa comme un ruban sur un paquet, on ne nais pas mélancolique, ce n'est naturel.... je suis de nature optimiste aimant l'humour et l'autodérision, il m'à traité pendant des années à coup d’antidépresseurs pour dépression sévère, il m'a tout fait avaler je pense,  pour qu'au final ce soit mon médecin généraliste(qui me connais depuis pas mal de temps) qui me pose le diagnostique de TB 2, j'avale du lithium depuis 1 ans

Ne serais pas les tous les AD qui aurais déclenché les TB? Je n'est reçue aucune réponses claires de la pars des soignants à ce jour....

Dsl aussi car cela ne t'aide pas à ton problème,  sorry  

Merci loulie et lilith.

C'est vrai que sans stimulation, je dépéris comme une plante sans soleil. Mon ami agit comme un puissant anti-dépresseur. Trop puissant peut-être. Quand il est là, je m'occupe de lui. Je lui fais son petit-déj. Je fais le ménage. Un vrai petit hôtel. Une reconversion possible ? Je cherche du boulot depuis un an et demi et je n'ai encore rien trouvé.

Bonjour à tous, je suis toute nouvelle sur ce forum et votre discussion est très intéressante ; je me présente, j'ai 38 ans, 3 enfants et on me traitait pour dépression depuis plus de 15 ans. L'an dernier, je rencontre un nouveau psy qui me diagnostique ma bipo2. Enfin, un mot sur ce que je ressentais et qu'aucun traitement ne guérissait. On a attaqué au lamictal  et  supprimer la venlafaxine. Je suis actuellement à 300mg (400 était trop fort) et sous zopiclone. Cela fait 3 mois et je ne supporte déjà plus ; j'ai des crises dépressives importantes et des crises hypo conséquentes (dépenses incontrolées, augmentation de la libido...) et tout ceci en alternance... J'ai l'impression que le lamictal ne me fait plus rien... J'ai proposé à mon psy (par mail car je ne le vois pas jusque fin août) de me trouver une solution car mon mari pète un plomb : je peux être sympa un moment et une heure après lui faire une crise à la con... Je le sais mais je ne maitrise pas... Mes enfants en souffrent car je leur propose un jour d'aller faire une sortie (plage, zoo ou autres...) et le lendemain, je ne veux plus... Vos écrits m'apportent beaucoup, je suis ravie de vous lire.

Bonjour Nanou,

Le lamictal est plutôt conseillé pour traiter les gens qui ont surtout des phases basses. En revanche, l'anti-dépresseur peut provoquer des virages maniaques ce qui expliquerait peut-être ce qui t'arrive. C'est en tout cas ce que j'ai vécu sans que mon psy s'en rende compte. Ce n'est qu'une hypothèse, car je ne suis pas psy et je ne te connais pas.

Si tu continues d'alterner phases hautes et basses, le cocktail ne te convient peut-être pas. Il faut aussi savoir que ces médicaments sont très lents à agir. Il faut parfois plusieurs mois pour que cela agisse vraiment. Et ensuite, une molécule peut marcher pour l'un et pas pour l'autre.

Bref, c'est un long chemin. Tu l'expérimentes toi-même puisque cela fait 15 ans qu'on te traite pour dépression et non pour troubles bipolaires.

Je te souhaite bon courage. On finit par arriver à stabiliser la maladie, à condition de tomber sur le bon professionnel.

Bonjour Steph,

merci pour ta réponse. Cela fait 10 mois que je suis sous lamictal mais c'est dur de trouver le bon dosage. J'avais également pris beaucoup de poids avant le lamictal ; là, je suis stabilisée mais je n'arrive plus a en perdre... j'ai envoyé un mail a mon psy pour lui expliquer dans quel état je suis, mais ça n'a pas du l'air de le perturber, me disant juste que je ne devais pas sauter de repas... (pourtant, il est spécialiste de la bipolarité puisque c'est lui qui a diagnostique mon mal être)

Les phases basses sont longues effectivement mais les hautes sont dévastatrices pour mon compte bancaire ! Cela peut durer deux a trois semaines et ça départ vers le bas. Le lamictal n'est peut être pas suffisant...

Tu pourrais suivre une psycho-éducation, pour pouvoir apprendre à gérer ta maladie. Cela permet par exemple de voir venir les phases hautes pour pouvoir mettre en place des barrières - je n'ose utiliser le mot de garde-fou :). Par exemple, quand tu auras repéré les effets annonciateurs de la phase haute (les prodromes), ton entourage te retire les moyens de paiement que tu utilises et avec lesquels tu te mets en danger financièrement. Et ton psy augmente certains dosages pour enrayer la montée de la phase haute.

Il faut être très patient avec cette maladie, cela demande beaucoup de temps pour trouver les bons traitements et ce n'est pas évident de trouver le bon psy.

Merci Steph, ou peut on trouver ce genre de "psycho-éducation " ? Doit on demander au psy ? 

Les psycho-éducations sont proposées par les centres experts des troubles bipolaires. Mais il n'y en a pas partout. Il faut regarder sur internet. Certains psys les proposent.