Dépression : jamais je n'aurais pensé déprimer

Je te remercie erwannono de m'encourager, une amie bienveillante sur ce forum m'aide aussi à reprendre confiance en moi. J'essaie de m'ouvrir doucement et partager ce que j'ai vécu, cela pourra peut-être aider d'autres personnes. C'est si difficile de se tenir droite chaque jour qui passe et sortir la tête hors de l'eau. C'est important de se donner la main.   Bises 

Oui @florinda je suis tout à fait d'accord, très important de "se donner la main" on s'accompagne sur Carenity les unes (les uns) les autres et ça fait beaucoup de bien, je fais comme toi, j'essaie de m'ouvrir et de partager mon vécu, je suis sûre que tu te "tiens droite" ne doute pas de ta bonne volonté et tes efforts seront récompensés crois le, gros bisous bonne douce journée

Je le fais aussi dans "La force des mots". Cela fait du bien.

Bonne journée.

@florinda Que tes mots sont profonds. Par ta pensée écrite, je sens que tu es d'une grande sensibilité. Souvent par abandon, l'énorme coeur que nous avons, a besoin plus d'amour. Sans amour, la vie est bien sombre. Bien heureuse, je suis ... que tu es ton enfant, et même si il est grand. Les enfants sont la joie, l'avenir ...   L'être humain ne mérite pas de souffrir et qu'importe la cause de la souffrance ... Si une personne t'a fait du mal, c'est parce qu'elle devait être aussi malheureuse (mais ne l'a pas admit).  Tu dis que la vie est un combat et tu as bien raison, elle est un combat car "nos congénères nous obligent à nous battre". 

Je me suis souvent questionnée sur mon état. Je me disais que si je déprime, c'est que je devais être paradoxalement égoïste car le sentiment que tout le monde vous déteste ou que personne ne vous comprend était trop forte. Je voyais des jeunes, des malades réellement souffrir ...Après tout, j'ai mes deux bras, mes deux jambes ... je n'ai pas une malade rare ... Ma famille va bien . J'ai eu honte mais même encore  aujourd'hui, HONTE de pleurer sur mon sort ...

Et pourtant, je suis déprimée ...

Et là j'ai compris, je suis une pacifique ... J'aime l'amour, pas la haine ... J'ai vivre mais simplement, délicatement dans la paix ...  Je suis (on ne rigole pas) une fleur, si on m'arrache ... je peux vivre un peu après je fane ... 

Le monde que je vois, ou que je ressens n'est pas adéquation avec le reste du monde. Ce n'est pas un reproche, c'est la vie qui veut ça. Il y a des bonnes et des mauvaises personnes (si elles sont mauvaises) c'est qu'elles ont souffertes. Aujourd'hui, je dois apprendre à vivre avec le reste du monde ... c'est ça qui est le plus difficile ... de vivre avec les autres et pas contre les autres (pour mon bien) 

@Silence00 , tu es d'une grande sensibilité et d'une très belle générosité. Tu as aussi beaucoup souffert mais tu réussies à vivre et à aimer les autres en puisant toute cette force en toi. Tu donnes beaucoup aux autres, tu sais aimer les autres. C'est t'aimer aussi. C'est un riche cadeau que tu offres à tous.

J'ai toujours écouté et aidé les autres, j'ai toujours laissé parlé mon coeur. Et jamais je ne parlais de moi. Je laissais tous mes soucis au fond de moi et à la maison. Je faisais tout pour paraître bien.

Je n'ai jamais été jalouse des autres, bien au contraire, je suis contente du bonheur des autres.

Quand on m'a fait du mal, beaucoup de mal, j'ai tout gardé en moi, j'ai culpabilisé, je pensais que je l'avais mérité...enfin toutes les questions que l'on peut se poser quand on déprime pour en arriver à penser qu'on a plus envie de vivre.

Il suffit peu de chose parfois, quand on y pense. Pourtant c'est un travail de longue haleine. Il faut oser faire le premier pas, ce premier pas qui nous paraît impossible, puis si difficile, puis peut-être possible, puis puis...ça bloque et il faut du temps avant d'avancer encore et encore...

A ce moment j'ai aussi réfléchit, j'ai parfois déculpabilisé mais je trouvais les gens, ma famille méchants, égoïstes...je ne comprenais pas pourquoi et je culpabilisais de nouveau. Et encore un pas en arrière.

La médication aidant, l'écoute, la prise de conscience que je n'y étais pour rien, j'ai pardonné, enfin je ne sais qui vraiment j'ai pardonné, moi sans doute et peut-être les autres, au "monde entier" que je ne voulais plus regarder.

Un moment j'ai pensé à moi, je pense même avoir été un peu égoïste, oui parce que je ne pensais qu'à moi, à me dire comment j'allais m'en sortir, me montrer de nouveau, ne plus avoir honte de moi, enfin exister de nouveau. Oui je n'ai pensé qu'à moi en me disant que reprendre mon travail était le seul moyen de "ne plus penser". J'ai alors offert aux autres ce que j'ai toujours fait et j'étais bien.

C'est vrai, il y a des hauts et des bas parfois, mais j'espère ne jamais retomber aussi bas.  Alors je vais être encore égoïste, car j'essaie de me protéger encore aujourd'hui. Je suis à l'écoute, j'aide comme je peux. Je prends ce qu'on offre et j'aime toutes ces personnes. On ne dit jamais assez le mot "aimer", pourtant il est si doux à entendre et il fait tant de bien.

Il y a quelques semaines, je n'aurais jamais osé raconter cette partie de ma vie que je croyais honteuse.

Te lire ce soir me fait du bien. Mais je peux te dire qu'on a aussi le droit de se plaindre quand on souffre trop. Il n'y a pas de honte à cela. Et comme je l'ai déjà dit, on est tous là pour se donner la main.

Bonne fin de soirée 

@Silence00 je vais simplement venir te donner des conseils techniques

tu as vu un psychologue!! je te conseillerai un psychiatre psychotherapeute

j'ai craqué a 50 ans par mon metier comme toi j'ai dit jamais je prendrais ces fichus medocs

 la difference de ces professionnels: un a fait des etudes littéraires l autres a fait medecines

un bon therapeute prendra le temps qu'il faut pour que tu puisse parler de toi ( elle deja a ce moment x de ta therapie sait  ce qui ne va pas)

je ne vais pas te saouler de mots  tu as seulement besoin d'un soutient SERIEUX

les chats c'est super seulement ils ne te repondent pas

si tu le veux , si tu as besoin, je suis la en MP si tu preferes

courage j'ai été en miettes , ces miettes étaient de la poussière mais grace a ma psy elle ne c'est pas entièrement envolée dans le vent

affectueusement

@Silence00  en te relisant une petite rectification si tu le permets

tu te dis "deprimée" non tu es "depressive" et un depression importante!!

je devais ne pas passer sous silence ce ressenti

Bonjour@ silence00 ! Je rejoins les autres pour le psychiatre ne reste pas seule sans aide. ...

Je n'y croyais pas il ya deux semaines quand mon médecin traitant m'a annoncé que je souffrais de la dépression. ...suite à des crises d'angoisse tachycardie et des crises de panique, je n'ose plus sortir de chez moi l'extérieur me fait peur. ..

C'est la première fois que je suis dans cet état là. .j'ai honte de mon état. ...

J'ai pris le courage à deux mains j'ai consulté un psychiatre je lui ai juste dit: aidez moi je deviens folle. ...j'ai fondu en larmes. ...

Avant j'étais très active,malgré mon état car je souffre aussi du lupus depuis trois ans, je ne me laisse facilement abattre,  ...

La vie est ainsi faite, des hauts et des bas, je revois le psychiatre mardi prochain il me tarde,  moi qui avais des préjugés sur les psy et sur la dépression je suis servie. .

n'hésite pas si tu veux discuter ça nous fait du bien de pouvoir dire ce qu'on a sur le coeur sans être jugé. 

Étant bipolaire, je suis dépressive depuis l'enfance. Pendant des années, j'ai lutté seule, en cachant mon état à tout le monde. On me connaissait comme étant la fille la plus drôle, la plus sympa. Pourtant, à l'intérieur de moi, j'étais morte. N'étant pas soignée, ma maladie s'est aggravée. Bien sûr, chez moi, c'est chronique, donc je n'espère guère plus la guérison mais j'ai appris à faire avec. Quand je vais mal, que j'ai des envies de mourir, que je me sens au fond du gouffre, je me force à me rappeler que je remonte toujours. Le problème avec la dépression, c'est que l'on a l'impression de ne plus jamais pouvoir s'en sortir, d'être devant un mur infranchissable. Mais c'est un leurre, on finit toujours par retrouver la paix intérieure, même si, dans mon cas, cela ne dure pas. Je marche pratiquement tous les jours, je m'y efforce car je me rends compte que cela me fait du bien ainsi que la natation, je cherche les sensations agréables, je regarde le ciel, les fleurs, les arbres, je cherche le vert des prés, le bleu ou même le gris du ciel, je touche la terre, la respire, je me suis même mise au jardinage, je sens la douceur de l'eau sur ma peau, j'ai l'impression de voler dans l'eau, je me fais masser, je mets des huiles essentielles partout chez moi, je dessine, fais de la musique, en écoute, je lis, j'écris, et même si parfois je n'ai envie de rien de cela, je me force à le faire et peu à peu le courage et la joie reviennent un peu. C'est difficile d'accepter d'être en dépression, on le vit comme un échec. Mais ce n'en est pas un! C'est un défi qu'il faut relever chaque jour, et, quand on a vaincu ses idées noires, alors, on peut être vraiment fier. Ma famille ne comprend pas toujours ce que je ressens, ni même mes amis, mais je sais combien il est difficile de se mettre à ma place pour celui qui n'a jamais été dépressif. Je ne leur cache plus ma maladie, il m'arrive de pleurer devant eux, il n'y a aucune honte à cela. Maman est encore plus gentille, mes proches me soutiennent autant qu'ils le peuvent et cela me fait du bien de voir que je compte pour eux. J'ai deux chats, quand je suis très mal, ils viennent se coucher sur moi, j'aime les caresser et les sentir ronronner.

Peut être penses tu que cela est bon pour moi mais ne marchera pas pour toi. Il faut trouver du plaisir, ne pas se faire souffrir en pensant que l'on ne vaut rien, que l'on est bon à rien. On arrive toujours à se relever quand on trouve le courage de le faire. Tu y arriveras, j'en suis sûre!