- Accueil
- Échanger
- Forum
- Forums généraux
- Espace détente - Loisirs
- Qui aime écrire ? Des lettres, des poèmes, des histoires...
Qui aime écrire ? Des lettres, des poèmes, des histoires...
- 4 718 vues
- 36 soutiens
- 425 commentaires
Tous les commentaires
Aller au dernier commentaire
LiliParks
Bon conseiller
LiliParks
Dernière activité le 07/03/2023 à 20:21
Inscrit en 2014
20 commentaires postés | 10 dans le groupe Espace détente - Loisirs
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Explorateur
-
Ami
Bonjour, j'écris aussi depuis longtemps et cela m'aide beaucoup à surmonter cette épreuve ! @ANN-PAULE, merci pour ton lien :-) Je suis allée voir ton blog, il y a de beaux poèmes ! J'ai également un blog : Fils de park's.
Au plaisir d'échanger ! Bonne journée
Voir la signature
Lili
Utilisateur désinscrit
Petite nouvelle du soir.
Deux clémentines et deux boules de chocolat noir
La neige s'est mise à tomber. Doucettement, un peu hésitante, s’excusant presque de se laisser aller. Puis les minutes passant, elle prend en confiance, se sent de plus en plus légitime, elle occupe le paysage et devient aveuglante et collante.
Le vent, son compagnon, la pousse violemment contre chaque obstacles sur sa route : maisons, voitures, personnes. Ne croyez pas que ce soit par méchanceté, non pas ! ils sont deux enfants qui se chamaille au-dessus de nos têtes, se moquant des conséquences. Ils rient, se chahutent, s’appellent, se laissent tomber puis redoublent de vigueur. Infatigable à nos yeux, ils poursuivent leur jeu de longues heures, heureux d'être libre.
Dès les premiers flocons, je me suis précipitée d'un pas hésitant vers un abris chaleureux et réconfortant. Puis à force que la neige s'agrippe aux pavés de la route, à l’asphalte de la route, mes pas se sont fait un peu moins ferme, glissant par moment. Pendant ce temps la burle
La neige s'est mise à tomber. Doucettement, un peu hésitante, s’excusant presque de se laisser aller. Puis les minutes passant, elle prend en confiance, se sent de plus en plus légitime, elle occupe le paysage et devient aveuglante et collante.
Le vent, son compagnon, la pousse violemment contre chaque obstacles sur sa route : maisons, voitures, personnes. Ne croyez pas que ce soit par méchanceté, non pas ! ils sont deux enfants qui se chamaille au-dessus de nos têtes, se moquant des conséquences. Ils rient, se chahutent, s’appellent, se laissent tomber puis redoublent de vigueur. Infatigable à nos yeux ils poursuivent leur jeu de longues heures, heureux.
Dès les premiers flocons, nous nous sommes précipités d'un pas hésitant vers des abris chaleureux et réconfortants. Puis à force que la neige s'agrippait aux pavés de la route, à l’asphalte de la route, nos pas se sont fait un peu moins ferme, glissant par moment.Pendant ce temps la burle se jouait de nos cheveux, de nos capuches, de nos joues. Piquante, assourdissante, elle riait de notre condition. Et tel un chat qui joue avec un insecte, elle se moquait de nos efforts pour nous mettre à l’abris de ses attaques.
Serrant fort mon manteau, ma progression se fait avec bonheur. Les premiers jours de neige nous sont à chaque fois des retours en enfance. Des odeurs de feux de cheminée, de chocolat chaud embaument notre mémoire. Le goût des fruits d'hiver tels les oranges et les clémentines se rappellent à mes papilles, puis le goût du chocolat noir, offert à une seule occasion par les sœurs de l’école, supplante l'acide agrume, et parfume le dernier jour d'école avant les vacances de Noël. Les souvenirs remontent de très loin et me ramène dans ce petit village campagnard, dans cette salle paroissiale sentant bon le bois. Lieux de toutes les animations auxquelles, enfants, nous avions le droit de participer. Cette salle qui servait de salle de spectacle, de théâtre, de cinéma, de danse, de sport, de tout.
En ce dernier jour du premier trimestre, les sœurs organisaient des projections de films aux titres depuis longtemps oubliés. Des histoire d’enfants surmontant tous les obstacles mis sur leur route avec force et opiniâtreté,sans jamais oublier leur but. Message subliminale ?
L'odeur de cette salle paroissiale se réinstalle dans ma mémoire, puis celui du bruit des chaises sur le plancher, ces moments de douce tranquillité et d'excitation tout à la fois. Un jour différent des autres, un jour qui nous fait oublier les mathématiques et autres règles de grammaire. Un jour où l’on peut s’amuser sans trop se faire houspiller. Nous chahutons donc sur nos chaises, nous interpellant, nous bousculant, rigolant à gorge déployée jusqu’à ce que la lumière s’éteigne que la mère supérieur nous intime le silence de son “Chut!” sec et militaire. Peu après nous parvenait le bruit de la bobine de film qui se met en route et me voilà kidnappé par des images en noir et blanc. L’enfant vie dans une famille aimante qui l’entoure de chaleur, il est heureux. Il aime les chevaux et en fait régulièrement sous l’oeil attentif de son père. Comme il est fier ce père regardant son fils trottant, sautant, s’occupant de sa monture. Fier comme ne le sera jamais le mien. Mais alors que l’enfant doit participer à un concours des plus important pour sa famille et lui,la maladie arrive, une de celle qui vous paralyse. La mère pleure, le père s’énerve mais l’enfant lui se bat. Et sans rien dire à personne, il s’entraîne tous les jours pour pouvoir se relever. Dans son fauteuil roulant, chaque jour, il se déplace dire bonjour à son cheval qui l’attend sagement dans la pâture. Des larmes plus tard, tout le monde est heureux. Le mot “FIN” s’écrie sur l’écran, la lumière se rallume et le miracle est là. La mère supérieure nous demande de rester assis sur nos chaises, sagement, exercice difficile pour nous. Les sœurs et les institutrices saisissent des paniers remplis de clémentines et descendent entre nos rangs de chaise. La joie et l’excitation sont palpable, la salle résonne de notre impatience. Nous tendons nos petites mains et nous recevons deux clémentines comme des trésors inestimables. Je les sens avec le nez, avec mes doigts. J’aime la texture de la pelure, j’aime l’odeur, j’aime ce moment. Je les dépose délicatement dans ma poche. Je l'ai mangerai plus tard, dans ma chambre, quand je serais tranquille,lisant un livre. Pour le moment, j’attends.
La mère supérieure a aussi un panier devant elle, mais aucune clémentine n’en sort. J’attends le coeur battant. Elle attend aussi. Elle attend que toutes les clémentines soient distribuées avant de commencer SA distribution. J’écoute sa robe noire frôlée les chaises. Elles se rapprochent de ma rangée. Nous sommes toutes très calmes contrairement à nos habitudes. Les murmures dans la salle nous font comprendre que le présent est à la hauteur de notre espérance. La mère supérieure est devant moi, je lui tends mes deux mains doucement en la regardant. Comme elle m’impressionne ! Elle me sourit ? Oui ! La mère supérieure me sourit et dépose sur mes deux petites mains deux petites boules de chocolat. DEUX ! Je n’en crois pas mes yeux. La voix tremblante, j’annone un “Merci” ridicule en comparaison de ce que je viens de recevoir. Je les regarde avec gourmandise. Je voudrais les croquer tout de suite, mais en même temps, je veux faire durer le plaisir, prendre le temps de les contempler. Je les porte à mon nez, comme cela sent bon. Je ne résisterais sans doute pas longtemps, mais je ne veux pas non plus les dévorer, je leur manquerais de respect.
C’est l’heure de quitter la salle et de retourner dans nos salles de classe pour y récupérer nos cartables. Prestement, je dépose une des deux boules de chocolat et croque un morceau de l’autre. Il fond dans ma bouche. Je le fais durer, je ne veux pas finir tout de suite. Il faut se résoudre à l'inexorable, je finis ce chocolat.
Enfin, je rentre chez moi, mon chat m’accueille comme tous les soirs. C’est-à-dire, il ouvre un œil, s’étire dans son couffin, fait un tour sur lui-même et se rendort. Qu’à cela ne tienne, je file dans la cuisine pour me préparer un chocolat chaud et réconfortant. Je ne suis pas née dans un pays à neige, je n’ai que très rarement eu à affronter la burle. Il ne m’est arrivée qu’une seule fois de tomber dans une congère alors que je me promenais avec mon père et notre chien, un des rares jours de neige chez nous. Il faut bien que je me rende à l'évidence : je ne saurais jamais pourquoi la vue de la neige me ramène à cette journée si particulière.
Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui encore, quarante-cinq ans plus tard, j'aime toujours manger mon chocolat noir avec une clémentine.
Musique d'accompagnement : CHOPIN.
http://www.ekritel.com/
Utilisateur désinscrit
C'est très beau , @ANN-PAULE
Utilisateur désinscrit
Merci Eauclair.
Utilisateur désinscrit
@ANN-PAULE
J aime bien aussi.
Utilisateur désinscrit
@Eauclair
Je n ai pas vu la fin pr ton frère.
Est ce que tu l as écrite et que je ne l ai pas vue ?
Bisous
Utilisateur désinscrit
@angelina, si je ne l'aie pas écrite c'est que personne ne la veux , on ne me l'a pas demandée
machas
Bon conseiller
machas
Dernière activité le 24/11/2024 à 20:35
Inscrit en 2014
2 333 commentaires postés | 132 dans le groupe Espace détente - Loisirs
100 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Messager
-
Engagé
-
Explorateur
-
Ami
@Eauclair....voyons .. tu sais que ns sommes plusieurs à lire tes histoires...moi aussi, je pensais que tu l avais écrite et que j étais passé outre !! cette nuit j allais tout relire ....vas y, écrit eauclair, ns sommes "suspendus" à ton écriture!!
Voir la signature
Pascale
machas
Bon conseiller
machas
Dernière activité le 24/11/2024 à 20:35
Inscrit en 2014
2 333 commentaires postés | 132 dans le groupe Espace détente - Loisirs
100 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Messager
-
Engagé
-
Explorateur
-
Ami
merci @angelina tu m as évité de tout relire en écrivant le message ....je pensais qu eauclair nous avait oublié avec la suite ....
Voir la signature
Pascale
maritima
Bon conseiller
maritima
Dernière activité le 24/11/2024 à 22:37
Inscrit en 2015
35 317 commentaires postés | 6631 dans le groupe Espace détente - Loisirs
8 150 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
-
Bon conseiller
-
Contributeur
-
Engagé
-
Explorateur
-
Ami
-
Posteur
@Eauclair .......
Lorsque vous lisez un livre, est-ce qu'à la fin du 1er chapitre l'auteur vous pose la question de savoir si vous souhaitez lire les chapitres suivants? Enfin....puisque vous êtes qui vous êtes....je voudrais bien la suite Eauclair.
Voir la signature
maritima. "l'amour pour épée, l'humour pour bouclier" Bernard Werber.
Donnez votre avis
Articles à découvrir...
25/11/2024 | Actualités
Pourquoi ronflons-nous ? Les causes, les solutions et les conseils pour réduire le ronflement ?
23/11/2024 | Actualités
18/11/2024 | Actualités
Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?
16/11/2024 | Actualités
Troubles de l’attachement : quelles conséquences sur nos relations interpersonnelles ?
09/01/2019 | Nutrition
14/02/2019 | Conseils
La vie amoureuse à l’épreuve de la maladie : comment faire face ?
15/04/2019 | Conseils
S'abonner
Vous souhaitez être alerté des nouveaux commentaires
Votre abonnement a bien été pris en compte
Utilisateur désinscrit
Bonjour, à toutes et tous !
J'écris depuis l'âge de huit ans. D'ailleurs, si l'on veut faire la genèse de ma maladie, il faudrait remonter jusque-là.
J'ai commencé avec mon bic bleu de l'école par inscrire des phrases isolées sur le grand carton blanc du miroir qu'avaient un jour acheté mes parents. Puis j'ai ajouté toutes sortes de textes dans mon escarcelle : des poèmes, des histoires en musique et pour enfants, des nouvelles et aujourd'hui, j'ai aussi commencé un roman assez étonnant puisque c'est un polar et que jusqu'à présent j'écrivais plutôt du poétique, de l'autobiographique et de la romance. Mais je me sens devenir de plus en plus écrivain, même si je ne suis pas édité et que cela n'est pas mon but - à l'heure actuelle je m'oriente vers la recherche en psychologie.
J'aimerais beaucoup vous lire, j'aimerais pouvoir partager ensemble nos écrits en toute simplicité et pour vous encourager, je poste un poème qui raconte un moment important de ma vie.
Bien à vous !
L’épée
Armée d'une épée qui tranche la peur et le mensonge, remet inexorablement coup après coup le cœur à l'épreuve, le courage n'a qu'un unique choix : grossir toujours plus que l'angoisse et la douleur qui ne cessent de grandir, un torrent qui frappe les paupières le matin et s'engouffre dans l'obscurité du sommeil inquiet ! La tête ne dort pas, le guerrier ne se repose pas... Les trêves sont courtes, l'immobilité de la rage
est fébrile, la guerre fait fureur ! L'esprit croit en la force, vaine puissance de la destruction et l'amour pleure. Homme de cœur, être de peur, regarde au loin le drapeau blanc de la paix, desserre ta main de la colère et du glaive. Alors, un peu de temps, un matin tu as posé tes doigts blessés sur la poitrine gonflée de pitié de ton amie et elle t'a sauvé. Tu n'avais plus peur que de la perdre et tu as bu l'eau de ses pensées. Ô guerrier, tu as rangé l'épée et jusqu'au fourreau, les armes sont retournées à l'immobilité. Tout est redevenu facile comme lorsque tu étais enfant, insouciant, confiant.
Nora