Sarcome de Kaposi : tout savoir

Le sarcome de Kaposi correspond à une néoplasie maligne qui affecte la peau, les muqueuses et les viscères : il s’agit d’un cancer plutôt rare, mais très dangereux.

On a observé que le sarcome de Kaposi a tendance à apparaitre le plus souvent chez des sujets immunodépressifs, surtout atteints du SIDA ou encore chez des patients qui ont subi une transplantation de rein. A la différence des autres formes de cancer, le facteur déclencheur du sarcome de Kaposi a été déterminé : il s’agit d’un virus de la famille des virus de l'herpès, rencontré dans la quasi-totalité des sarcomes de Kaposi diagnostiqués.

La plupart du temps, le sarcome de Kaposi se manifeste avec des lésions papulo-eczémateuses sur la peau : les amas de cellules cancéreuses forment des excroissances rougeâtres sur la peau, qui démangent et sont richement vascularisées. Parmi les autres symptômes moins fréquents, on retrouve : la toux contenant des expectorations sanguines et des difficultés respiratoires. Des complications peuvent se développer, notamment la diffusion du sarcome de Kaposi dans les os et les ganglions lymphatiques, les jambes gonflées et douloureuses, le manque de souffle, la prédisposition aux infections, des toux persistantes et la mort.

Avant toute chose, comme la néoplasie est fortement influencée par le SIDA, il est donc recommandé d’éviter d’avoir des rapports sexuels non protégés avec des partenaires potentiellement à risque. De plus, il est aussi conseillé de se soumettre à des contrôles médicaux dès l’apparition d’éruptions cutanées anormales et atypiques : le diagnostic précoce est fondamental pour un bon pronostic, car il augmente les probabilités de guérison totale.

Le choix du traitement est fortement influencé par le nombre et la position des sarcomes, de la gravité des symptômes, du stade de progression de la maladie et du grade d’immunodépression du patient.

Parmi les différentes options thérapeutiques, les plus importantes sont :

- La cryothérapie (thérapie par le froid) ;
- La radiothérapie, éventuellement associée à la chimiothérapie ;
- La thérapie virale contre le virus du VIH et en association à des médicaments antinéoplasiques ;
- La thérapie chirurgicale (quand elle est possible), qui consiste en l’ablation de la tumeur entière ;
- L’immunothérapie : il s’agit d’une thérapie biologique qui utilise le système immunitaire pour combattre le sarcome de Kaposi.

Sources : Orphanet

Publié le 6 juin 2018