«Bipolarité, Dépression, Anxiété, Phobie» Même combat.

@pourpre‍ 

Bonjour, 

N’hésite pas à revenir vers nous en faisant un commentaire après ta séance en fonction de ton ressenti et de tes impressions. Je pense que l’on sera encore dans le thème de la discussion en fonction de la bande annonce que j’ai vue.

Comme s’agissant de l’anxiété qui en moi est prégnante. Elle ne me lâche que très rarement. Couplée par moment à la phobie sociale, elle participe à mon isolement social. Même si je suis en capacité de le comprendre intellectuellement, je suis comme paralysé, la peur me faisant fuir pour venir me réfugier chez moi (fonction cocooning). Bien qu’étant retraité, je réagis comme un adulescent. C’est paradoxal par rapport à mon âge (64 ans) mais cela peut s’expliquer par mon enfance et l’autoritarisme de mon père (dcd) à cette époque et l’attitude distante de ma mère dépressive et soumise à son autorité. 

Je pense que c’est cette carence affective et cette discipline imposée intra familiale qui ont généré cette crainte permanente chez moi dans les relations inter-humaines. 

Quant à la dépression, elle a jalonné ma vie de manière cyclique mais sans régularité. En fait, avec le recul de l’âge, je me rends compte après coup qu’elle a été liée à mes excès (phases up). Comme si à chaque prise de risques de ma part dans ma vie professionnelle ou personnelle, il y a eu un effet boomerang qui m’a fait perdre pied quelquefois même méchamment au point de me mettre en danger (démarches suicidaires).

Dans ces rares cas extrêmes vécus de décompensation, le recours à la psychiatrie a été pour moi impératif pour ma sauvegarde. Et la prise en charge m’a permis de reprendre pied et de redonner du sens à ma vie progressivement avec l’aide des professionnels de santé et les médicaments couplés à l’éducation thérapeutique, y compris par l’hospitalisation spécialisée en psychiatrie.

Finalement à ce jour, je reste fragile psychologiquement même si la stabilisation est toujours d’actualité malgré un ressenti anxiogène de mon environnement social et familial. 

Voilà en résumé mes pensées ce matin en relation avec ce « même combat ». Je me souviens encore vingt ans plus tard ce qu’une des psychiatres qui m’ont suivi m’a dit en face à face lors d’une séance de thérapie : « Vous êtes votre propre ennemi ».

Je constate qu’il faut combattre sur tous les fronts et qu’à certains moments, l’on se sent bien seul et désarmé. 

Notre communauté virtuelle mais bien réelle peut être aussi une bouée de secours dans les cas de solitude ordinaire au quotidien. 

Bien solidairement.

Sylvain

@sylefi  

Bonjour

Tout d'abord je me suis trompée sur la séance du film et je ne le verrais que Vendredi prochain mais je vous dirais ce que j'en pense (Violence conjugale)

C'est pas faux ce que dit ta psychiâtre que tu es ton propre ennemie même si c'est pas facile à entendre.

Je pense que pour toute forme de maladie psychique, il y a différents facteurs. Une fragilité de naissance, des blessures d'enfances (alors qu'on y est pour rien et pas forcément juste), facteur éducationnel et sociétal. Le fait que ces maladies ne soit pas bien comprises et admises par la société fait que la stabilisation voir guérison est difficile.

Alors on devient notre propre ennemi car on est obligée de guérir nos maux souvent par les mots pour envisager le bout du tunnel même si au départ on est pas responsable de cette situation.

Mais pour ma part le fait d'avoir fair fait une psychothérapie m'a d'une part sauvé la vie et d'autre part permis de devenir ce que je suis ceque je serais devenue dans un autre contexte.

Je te souhaite un bon week-end et prend beaucoup de plaisir à dialoguer avec toi.

Amicalement

@sylefi 

Bonjour

J'ai enfin pu voir ce film mardi dernier "Jusqu'à la garde"

C'est un film qui est construit comme un thriller. Tu ne vois jamais la violence physique mais la violence est présente tout le temps. Tu la sens et la voit sur le jeune acteur qu'est le fils qui est obligé contre sa propre volonté de voir son père un week-end sur deux suite à un jujement.

La violence est tout le temps palpable.

Pour ceux qui ne connaissent pas le sujet du film cela parle de la violence conjugale.

Ce film est remarquable par sa justesse car il décrit parfaitement l'ambiance que vivent les familles qui sont concernées par ce problème. La tension y est permanente et tu imagines le pire comme dans un thriller.

Je suis éducatrice de métier et j'ai travaillé dans cette problèmatique familiale et c'est consternant de vérité. Les acteurs sont remarquables car le sujet est difficile à interpréter.

Tout y est comme cela souvent se passe dans la réalité. La mère qui n'a jamais porté plainte, qui part du jour au lendemain et qui se réfugie dans sa propre famille car la violence commence à  atteindre les enfants et se portent sur eux,  son ambiguité et sa difficulté qui est aussi compréhensible pour ne pas trop porter préjudice à son mari car il  est aussi le père de ses enfants, et la violence qui monte un cran, toujours un cran pour atteindre son paroxysme.

Film dure, difficile à voir mais criant de vérité absolue et qui dépeint au mieux la situation dans laquelle se trouve les enfants qui vivent dans cet univers .....guère serein.

Ce que je pense c'est qu'au travers de toutes les situations que j'ai pu rencontrer dans mon métier c'est que QUAND la violence commence, il faut absolument y mettre un frein à travers  la LOI, sinon elle ne s'arrête jamais , et qu'elle continue sa course infernale.

Ce qui explique qu'il y a encore de nos jours  beaucoup de femmes qui meurent de violence conjugale car c'est un ensemble de choses très  complexe, car les femmes sont mieux protégées de nos jours MAIS il y a aussi tout l'affectif qui rentre en compte dans le couple  et dans leur rôle de parent. LA loi et une médiation de couple  pourrait enrayer les choses avec  un travail de thérapie si tout est mis en place  et si tout cela n'est pas mis en place on en arrive à des fins dramatiques.

Le film décrit parfaitement toute cette complexité et cettte montée de la violence.

A voir pour ceux et celles qui peuvent supporter.

Amicalement

@pourpre,

Bonjour,

Un grand merci pour nous faire part aussi rapidement de ton ressenti et nous faire partager ton analyse après avoir vu ce film plutôt angoissant « Jusqu’à la garde » sans nous en dévoiler l’épilogue.

Bravo car ta description de la violence conjugale particulièrement faite à l’encontre des femmes me semble d’une justesse de point de vue que je rejoins sans retenue dans la description de cette tension permanente et exacerbée dans le temps au sein d’un couple en crise dans lequel l’homme peut exercer une pression psychologique dévastatrice et mortifère chez sa partenaire en manipulant même ses enfants. L’inverse peut aussi exister malheureusement mais c'est plus rare. 

Juste un clin d’oeil à ta référence professionnelle d’éducatrice : nous avons au moins ce point commun car mon parcours dans l’Education nationale dans les années 94/97 m’a permis de me positionner dans l’adaptation et l’intégration scolaire (AIS) dans un lycée professionnel (EREA) comme éducateur d’internat avec des (pré)adolescents déficients intellectuels légers avec des troubles du comportement et avec des contextes familiaux parfois difficiles. Voilà pour la parenthèse de ce qui me permet entre autres d’être particulièrement à l’écoute de la souffrance psychologique.

En plus, je pense que ma personnalité n’est pas étrangère à ce choix professionnel dès ma sortie de formation IUFM comme professeur des écoles et qui m’a conduit directement à la décompensation après une agression physique grave par un élève en juin 1997 suivie dans la foulée d’une rupture conjugale non anticipée de ma part en septembre. 

A Dinard, il n’est pas encore programmé dans les semaines à venir. 

Ta mise en garde confirme celle que j’avais aussi émise : à voir par un public averti.

Bien amicalement.

Sylvain

 @sylefi‍  ça me fait drôle j ai 63ans et je crois que nous avons eu la mm vie en gros.et nous avons remonté de la mm manière à l aide des thérapeutes .moi j ai eu souvent ce besoin de me mettre en mode "coocooning" mais tu sais j ai réussi à me projeter dans des activités comme la gym la mosaïque les jeux de ste(dont j avais horreur) et j avoue qu aller vers les autres créer est la meilleure thérapie.comme toi je sais que je suis fragile psychologiquement mais je me connais mieux je m entouré de gens formes pour ça qui m aident à avancer. Et je me sens de lieux en mieux.bonne soiree à tous

En ce qui meme concerne je n irai pas voir le film ça je ne me sens pas assez forte mais je remercie @pourpre‍  de nous l avoir commente.

Merci Verveine pour ton témoignage en écho au mien. Cela fait du bien pour moi de savoir cela de toi. La solitude intérieure m’accompagne au fil des jours, des semaines, des mois puis en me regardant dans un miroir, au fil des années c’est aussi de la nostalgie. Chez moi, la mélancolie n’est jamais loin. J’essaie de me cacher de tout cela mais ma nature me rattrape souvent  et ne me lâche pas certains jours. Comme toi, j’ai appris de moi, aux pires moments de ma vie avec l’aide des professionnels de santé et qui m’ont impliqué volontairement dans ma renaissance pour me sauver de mes propres démons et turpitudes. J’ai fait un long parcours depuis 20 ans déjà après ma deuxième décompensation de septembre 1997.

Concernant le film « Jusqu’à la garde », comme je te comprends. Je pense malgré tout que j’irais le voir mais je sais que je n’en ressortirais sûrement pas indemne sur le plan émotionnel. Mais c’est aussi un des aspects de ma personnalité qui est à certains moments de me mettre « en danger » en quelque sorte. 

Voilà pour moi ce soir tout simplement dans la foulée de la lecture de tes deux derniers commentaires. Au plaisir de te lire à nouveau prochainement.

Bien amicalement.

Sylvain

@sylefi‍  lors de ma première depressdép le généraliste m avait dit une chose très vraie "il y a des gens qui naissent mélancoliques et d autres pas" ou bien il le disait "ça vous plairait d avoir des petits papillons ds la tête?" Alirs avec le temps j ai compris que ce n est pas grave c est une personnalité.cd ne sont pas des démons c est notre moi profond.ik faut les contourner les amadouer.

Perso je me connais mieux qu avant certains films je les zappent car je veux rester ds le positif.tout est question de dosage.

Et je vais de mieux en mieux après ce qui est passé est joue.c est l avenir et le bonheur qui va te va te faire voir la vie sous un autre angle. Je pense que nous avons eu le mm parcours et que cette expérience nous a fait grandir.amicalement 

Desikee pour les erreurs de frappé c est mon tél qui s emballe lol

Tu es toute excusée Verveine pour les fautes de frappe.

L’essentiel est dans le contenu et la justesse de ton point de vue issu de ta propre expérience, celle de ton parcours de vie avec tous ses obstacles surmontés et ton regard braqué sur un avenir radieux à partir d’un présent construit à ta mesure.

Tous mes encouragements à poursuivre quelque chose qui marche bien à te lire.

Un exemple à suivre ...

Amicalement.

Sylvain