coup de blues

Coucou @NICKITA03 

C'est tellement difficile à faire comprendre aux autres, la difficulté à être son propre médecin sur les décisions au quotidien, sans compter le ras le bol, tellement indescriptible.

Tu as apparemment le même schéma que moi. Je fais ma lantus le soir et comme toi, à jeun j'étais plutôt bien mais en fin de journée j'étais haute, on en a conclue que chez moi la lantus n'était pas assez longue et couvrait plutôt 20h que 24h, la solution que nous avons trouvé plutot que de rajouter une injection de lantus le matin ou le midi, c'est qu'à midi, au lieu de me faire de la rapide, je me fais un mélange de rapide et de lente et ça a réglé le problème.

Pour les autres résultats tu décris très bien les choses, le fait de moins manger entraine des déséquilibres etc, c'est un cercle vicieux, parfois on en a tellement marre que même si on saurait faire les calcul et prendre une décision thérapeutique, on n'en peut plus, on n'en veut plus. La première chose que tu dois remarquer c'est de savoir si en dehors de ces glycémies élevées, physiquement tu as d'autres soucis, de la fièvre ? des douleurs ? des problèmes digestifs ? S'il n'y a rien de tout ça et que ton bilan sanguin est normal il y a de fortes chances que ce soit une raison plus psychologiques, pas dans le sens qui n'est pas vrai, mais quand on est stressée et tout ça, on fabrique certaines hormones en très grande quantité qui font monter le sucre.

Je vais te donner un exemple très concret, et je te le concède, extrême : En mai dernier j'ai fait une dépression nerveuse, cela a commencé au mois de février mes glycémies avaient commencé être très hautes à jeun le matin, je te parle de l'ordre de entre 4 et 6g, dans la journée j'arrivais à tout faire retomber, je me faisait plein de bolus et le soir je me couchais avec une glycémie normale. Mais au reveil le lendemain rebelotte, j'en pouvais plus, j'ai consulté ma diabéto plusieurs fois et on a fait d'autres essais mais rien n'a bougé, étant très déprimée, j'ai été hospitalisé en psychiatrie pour ma dépression nerveuse et tu me crois ou pas, dès ma première nuit à l'hôpital au réveil ma glycémie était NORMALE et on m'a expliqué le rapport entre les hormones du stress et l'insuline qui est aussi une hormone.

Bref ce n'est certainement  pas ça pour toi, mais tout ça pour te dire prends du recul, ne te laisse pas bouffer par ces glycémies qui t'échappent, ça part en vrille aujourd'hui mais tu auras le dernier mot, ce diabète est une saloperie et on ne peut qu'accepter qu'un jour c'est lui qui a le dessus mais, tant que tu ne t'en prendras pas la tête, tu verras que tu vas vite à nouveau le dessus, même si c'est la bataille de toute une vie...

Cela dit, je comprends chacun des mots que tu emploies et j'entends ce ras le bol
Désolée d'avoir été si longue....

A bientôt, donne moi des nouvelles

Gros Bisous

coucou,

Tu décris bien la maladie. J'ai un diabéte en dents de scie depuis 1976 : si j'augmente mes doses, je suis en hypo ; sinon, j'ai des taux élevés (2,8 à 3,5 g). Mon taux HB1 est 8,7 %. Je vis ainsi depuis  : si j'effectue du ménage, du vélo, du jardinage, mon taux augmente. Il ne faut pas se contrarier mais c'est trés difficile ! Je garde le moral, c'est le principal ! Il faut rester zen.  Quand j'ai une envie de gâteau, je le mange  et finalement, ma glycémie est bonne ! Çà arrive à tout le monde d'avoir un taux HB1 élevé,il  ne faut pas s'en faire.C'est la maladie, il faut vivre avec...

Bon courage

Hello @Natystyle 

C'est vrai que ça perturbe des situations pareilles sans explication et les hypers suivies d'hypos sur la durée donnent une mauvaise qualité de vie, sont épuisantes au quotidien, me laissent sur le flanc donc je n'ai pas le moral et envie de me replier sur soi-même.

De toute façon quand on est patraque on a envie de grand chose, et avoir la santé c'est 95 % d'un bon moral.

Et comme tu sais si bien le dire, le diabète est très réceptif aux émotions donc un grand perturbateur de glycémies.

Mais il est difficile de voir la vie en rose dans ces conditions du coup on avance pas et la situation reste figée, mais comme je n'aime pas me voir dans cet état, ça me prend la tête.

Je  constate effectivement que l'on vivait la même situation au niveau des glycémies de fin d'après midi. Elles montent à partir de 16h30-17h et à 19 h elle est supérieur à 2g, sur une semaine j'ai 1 voir 2 glycémies normales, c'est insuffisant.

La rapide n'est efficace que 3 à 4h, donc après 16 h la lantus est en fin de parcours, d'où rebond de la glycémie jusqu'au diner.

Ma diabéto m'avait d'ailleurs proposé il y a quelques mois un mélange de rapide et lente à midi pour ce problème, du coup je vais lui en reparler puisque apparemment ça a l'air de fonctionner avec toi. Tu peux me dire le nom de ton insuline que tu utilise ?

En tout cas ça fait du bien de discuter entre nous de nos problèmes du quotidien, on trouve une oreille bienveillante et compatissante.

Biz

La bonne nouvelle @NICKITA03 c'est que tu te connais bien ;-) ça ne réconforte pas mais c'est primordial pour gérer la cohabitation avec le diabète !!

Ecoute, pour moi la solution du mélange des insulines a été efficace, avant je prenais de la novorapid et de la lantus, maintenant je prends humalogue (c'est la parfaire équivalence avec la novorapid) le matin et le soir, à midi de l'humalogue 50 et au coucher la lantus.

En réalité, ça ne règle pas tout tu dois bien t'en douter, mais ce qui a réellement et profondément changé c'est mon attitude face aux herglycémies. Je les traite, je fais des bolus de rapide, je m'en occupe et c'est vrai que ça fatigue, mais j'ai décidé de m'en "foutre", ça fait partie du jeu. Je trouve que ce sont les variations glycémiques qui sont éprouvantes, tu peux avoir une hémoglobine glyquée autour de 7% mais des variations glycémiques de 0.50 g à 4g et tu es super mal.....

Moi aussi ça me fait du bien, de parler comme ça !!