L'insulinothérapie
Qu'est-ce que c'est ?
Le pancréas ne sécrétant plus d’insuline, l’unique traitement consiste en l’apport d’insuline sous forme d’injections à l’aide de seringues, de stylos ou d’une pompe à insuline (appareil portable ou implantable administrant l’insuline en continu). On parle alors d'insulinothérapie.
Les progrès techniques et médicaux permettent d’adapter les doses d’insuline aux besoins du malade en surveillant régulièrement le taux du glucose dans le sang grâce à des lecteurs de glycémie.
Il n’existe pas de comprimés d’insuline. Des essais ont été menés pour une administration de l’insuline par voie orale ou par voie inhalée mais actuellement les injections constituent en pratique le seul mode d’administration de l’insuline.
Les insulines disponibles
Aujourd'hui, il existe une trentaine d'insulines commercialisées en France. On peut les classer en 4 catégories :
- - Les insulines rapides comme Actrapid
- - Les analogues lents comme Umuline
- - Les insulines retard comme Lantus
- - Les mélanges d'insuline comme Humalog
Schéma d'administration
Plusieurs schémas pour ce traitement sont possibles. Toutefois, un schéma basé sur de multiples injections est nécessaire pour le traitement du diabète de type 1. Le plus utilisé est le schéma Basal-Bolus qui comporte l’association d’une insuline lente, appelée insuline pour vivre, qui va couvrir 24h (une seule injection) et des injections d’insuline rapide au moment de chaque repas.
La pompe à insuline
La pompe à insuline, de la taille d’un téléphone portable, est généralement portée à la ceinture. Elle instille la dose d'insuline par voie sous-cutanée le plus souvent dans la région abdominale. L'insuline est adminitrée sous la forme d’un débit constant programmable, appelé débit de base, et d'un bolus au moment des repas.
Mesurer sa glycémie pour adapter son traitement
La quantité d’insuline à administrer est adaptée aux valeurs du glucose sanguin. Pour cela, les diabétiques disposent d’un appareil pour doser leur glycémie : une petite piqûre au bout du doigt par une lancette fait perler une goutte de sang qui sera, après receuil sur une bandelette reliée au lecteur de glycémie, analysée automatiquement.
En général, avant chaque injection d’insuline, le patient détermine sa glycémie et s’injectera une dose d’insuline à l'aide d'une aiguille selon la valeur de la glycémie observée. La dose d'insuline peut également dépendre des valeurs de la veille mais également du repas qui sera pris et des activités physiques programmées.
Des lecteurs de glycémie sont aujourd’hui très performants. Des innovations technologiques permettent de fournir la glycémie du malade de façon continue à l’aide d’un capteur.
Toutefois, cette nouvelle technologie n’est pas encore remboursée par la Sécurité Sociale.
Quel avenir pour le traitement du DT1 ?
En termes de recherche, la thérapie à partir de cellules souches qui fabriqueraient de l’insuline ou encore le pancréas artificiel suscitent de grands espoirs.
Les techniques de greffe des ilots et surtout du pancréas sont parfaitement au point. Elles sont proposées aux diabétiques présentant une insuffisance rénale terminale justifiant d’une greffe rénale, voire à des malades dont l’équilibre glycémique est très instable.
Les auteurs
Article rédigé sous la supervision du Pr. Bernard BAUDUCEAU, endocrinologue, Professeur Agrégé du Val-de-Grâce, ancien chef de service d’Endocrinologie de l’HIA Bégin de St Mandé (94).
Article mis à jour par Camille Dauvergne, étudiante en pharmacie, le 12/11/2019.
Sources
- OMS
- Haute Autorité de Santé (HAS)
- AFD - Association Française des Diabétiques
Dernière mise à jour : 06/09/2018
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