On parle d'hypoglycémie dans le diabète lorsque le taux de sucre dans le sang est inférieur 0.60g/l. Elle peut se produire environ deux fois par semaine en moyenne chez un diabétique de type 1.
Les hypoglycémies sont souvent causées par les actions directement corrélées à la gestion de son diabète, notamment :
- Traitement : excès d'insuline ou médicaments entraînant une augmentation de la production d'insuline
- Alimentation : repas ou collation oublié ou retardé, excès alimentaire... ou consommation d'alcool
- Activité physique
Il est en effet nécessaire d'adapter son traitement aux variations d'activité physique et aux variations alimentaires.
Il existe plusieurs degrés ou stades de gravité d'une hypoglycémie, pour lesquels le traitement sera différent :
- L'hypoglycémie légère ou modérée, dans laquelle la personne est encore en capacité de se traiter elle-même
- L'hypoglycémie sévère, dans laquelle le diabétique a souvent besoin de l'aide d'une autre personne et qui peut entraîner une perte de conscience par atteinte neurologique. Il est absolument nécessaire de toujours avoir dans son frigo ou celui de son travail, du glucagon injectable dans le cas d'hypoglycémie sévère, et que ses proches ou collègues de travail soient formés à son utilisation.
Les symptômes courants de l'hypoglycémie sont la transpiration, les difficultés d'élocution, les tremblements incontrôlables ou le fait d’être désorienté ou irritable. Le diabétique doit apprendre a reconnaître ses symptômes afin de s'approprier ses propres spécificités. Les symptômes sont corrélés à l'ampleur de l'hypoglycémie, il est important de savoir les distinguer.
Certains diabétiques souffrent d'hypoglycémie non perçue ou non reconnue lorsque les signes avant-coureurs sons moins évidents et sont donc pris en charge plus tardivement. L'hypoglycémie peut également être asymptomatique.
L'angoisse de l'hypoglycémie pour les diabétiques de type 1
Souvent, les effets de l'hypoglycémie peuvent être vécus comme effrayants, gênants, inconfortables, désagréables.
Même si les symptômes de l'hypoglycémie ne sont pas graves à proprement parler, ils peuvent avoir une incidence importante lorsque ceux-ci se manifestent pendant un entretien d'embauche ou lors d’une importante réunion de travail.
De même, il est possible qu’ils mettent en danger indirectement le patient si celui-ci est alors au volant d’une voiture ou réalise une activité demandant une concentration indispensable à son bon déroulement.
Avoir eu auparavant un épisode hypoglycémique désagréable peut entraîner une augmentation de l'anxiété face à la répétition potentielle de ce souci.
L’angoisse de l’hypoglycémie peut conduire à d'autres comportements qui vont engendrer des effets néfastes pour la gestion du diabète. Parmi ces comportements à risques, on peut citer :
- Le fait d’avoir une glycémie (trop) élevée pour éviter l'hypoglycémie : de nombreux patients vont en effet préférer l'hyperglycémie, silencieuse, par peur de faire des hypoglycémies. Une hyperglycémie chronique est cependant très dangereuse à long terme et plus impactante que quelques hypoglycémies occasionnelles.
- Manger plus que nécessaire pour maintenir les bons niveaux de glucose dans le sang,
- Restriction des activités telles que la conduite, l'exercice, l’usage des transports publics, etc
Quand le patient a régulièrement des faibles niveaux de glycémie, la première chose à faire peut être d’adapter / de réévaluer son traitement selon la forme de son diabète - type de médicament, posologie, chronobiologie – et éventuellement son régime alimentaire. Il faut alors en parler à son médecin qui décidera si cela est nécessaire ou non.
De plus, chaque individu a ses propres signes annonciateurs de l’hypoglycémie. Il faut donc apprendre à mieux les connaître et les détecter. Ceux-ci peuvent être physiques (palpitations cardiaques, tremblements…) ou se manifester par un changement d’humeur, une confusion soudaine…
De même, les diabétiques ont la possibilité d’analyser quelle collation a un effet efficace lors de leurs hypoglycémies. Ils peuvent aussi prévenir leurs proches pour que ceux-ci puissent les aider quand ils ont perdu le contrôle ou ne sont plus suffisamment conscients pour s’auto-traiter. Toutes ces mesures de prévention et de préparation vont participer à rassurer le patient.
Dernière mise à jour : 03/04/2018
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