Dépression : comment gérer ce sentiment de dépréciation et un suivi psychiatrique insatisfaisant ?

Bonjour, je prends des antidépresseurs depuis bientôt 30 ans et j'ai une RQTH depuis 6 mois parce que mon parcours avec l'emploi a été très compliqué avec mes soucis. En fait depuis 15 ans, j'ai une espèce de cyclothymie. Je suis énergique et souriante certains jours, pleine de courage et d'autres jours je suis apathique, je pleure et surtout je me déprécie énormément jusqu'à des idées de suicide. Et au fur et à mesure des années c'est des crises de plus en plus douloureuses. Dans ces moments là je cherche de l'aide et j'ai le sentiment que personne ne veut s'en occuper, l'entendre et je suis ballottée de services sociaux, addictos en service psy. J'ai l'impression que personne ne veut réellement s'en occuper. On me dit toujours d'aller voir quelqu'un d'autre. Je me demande du coup si je suis réellement quelqu'un de bien ou avec qui on a envie de parler et d'aider et ça n'améliore pas les symptômes de dépréciation.

Mon psychiatre ne se rappelle plus d'une fois sur l'autre ce que je raconte, c'est à peine s'il me connaît alors que ça fait deux ans qu'il me suit et est psychothérapeute en plus (donc je paye en partie des honoraires). Mais j'ai pas trop le choix, il y a vraiment pénurie de psychiatre et contrairement aux autres que j'ai vu si je décide quelque chose entreprend une démarche il ne s'oppose pas et il m'aide.

En fait j'ai l'intention d'arrêter de parler à ce psy et de l'informer au niveau administratif de ce que je fais, de prendre l'ordonnance et de partir.

Mais ce qui en fait me fait peur c'est que ces états soient de pire en pire et la souffrance a été complètement ignorée, le traitement bien entendu on y touche pas et ils ne parlent jamais dû fait que je n'ai jamais été guérie et pourquoi je prends ça depuis des années, que je suis accro à ces cachets, que ça ne m'exempte pas de ces symptômes au contraire.

Je ne compte vraiment plus sur eux pour m'aider en quoi que ce soit si ce n'est le minimum me prescrire mes cachets pour éviter le pire