Mon témoignage, l'histoire de ma dépression

Bonjour à tous, petite présentation : Jérémy, 40 ans en couple depuis 16 ans, 2 enfants, artisan charpentier constructeur de chalets en Savoie.

Depuis maintenant 11 ans je suis sous paroxetine, il y a des hauts et des bas. Je suis passer par le pire en 2011, perte de 7 kg, arrêt de mon activité professionnelle, arrêt de la construction de notre maison. Bref le fond du gouffre. Je ne mangeais qu'un abricot par jour, je ne dormais plus. Le mois de juillet 2011 a été un véritable calvaire. Pourquoi j'en suis arrivé la ? Bonne question ?

Personne ni moi même ne pouvait penser à une dépression. Je suis de nature bosseur, mes parents sont agriculteurs et nous on appris le goût du travail, la persévérance et le courage.

Mon entreprise est toute jeune à ce moment là en 2011, à peine 2 ans.

J'ai du travail, je fais ce qui me plaît, et mes parents me donnent un terrain pour construire la maison de notre future famille. Je suis travailleur donc je ne vois pas pourquoi je n'y arriverai pas. Je lance en parallèle de mon activité professionnelle la construction de la maison. Tout allait bien jusqu'à fin juin 2011. Je me suis mis à être fatigué, moins d'appétit, enchaîné les heures de travail. Géré l'entreprise, bref le burn out guette. Et il me rattrape. Je n'arrive plus à me lever le matin, je suis fatigué toute la journée et le soir je n'arrive pas à dormir, j'ai l'impression de ne pas être fatigué, alors je rumine. Et le cercle vicieux s'enclenche.

Et un matin alors que je suis sur le chantier de notre maison, je fais un petit malaise, je ne me sens pas bien. Ce jour là, le facteur déclenchant à été d'abîmer la remorque derrière le tracteur (de mon papa) suite à la perte d'un axe sur le chemin pour aller la vider.

Depuis ce jour le moindre grain de sable dans mon emploi du temps, mon état physique ou psychologique me redonne des crises d'angoisse. Et je redevient à mon sens une "merde" qui ne sais pas gérer ses émotions et vois uniquement le mauvais côté des choses.

Voilà 11 ans que ça dure, et aujourd'hui je sens que je redescends dans l'enfer qui a été le mien.

Excusez-moi, c'est un peu tout mélanger. Mais j'écris comme ça vient.