Outre les nombreux symptômes et complications éventuelles de la sclérose en plaques (SEP), il s'avère que les personnes atteintes de sclérose en plaques sont aussi sujettes à des problèmes respiratoires. En effet, les patients obtiennent parfois des résultats assez faibles pour les tests de la fonction pulmonaire visant à évaluer la force des muscles respiratoires.
Ainsi, les difficultés respiratoires sont signalées par 20% des personnes atteintes de SEP. Heureusement, pour la plupart des malades, ces problèmes ne sont pas perceptibles ou ne les gênent pas de manière significative.
Les problèmes respiratoires associés à la SEP peuvent prendre plusieurs formes, y compris:
- L’essoufflement,
- La difficulté à respirer profondément,
- Le hoquet,
- La toux,
- Des soupirs fréquents,
- Le manque d'air.
Ceux-ci sont souvent décrits et ressentis comme suit par les patients souffrant d’une sclérose en plaques :
- Impression d’essayer de respirer avec une couverture sur la tête,
- Sentiment d’avoir un poids lourd sur la poitrine,
- Incapacité à prendre une respiration profonde,
- Anxiété.
Les troubles respiratoires ne sont pas liés à la durée de la SEP
Les scientifiques ont longtemps pensé que les problèmes respiratoires surviennent plus tard dans le processus de la maladie. Cependant, des études récentes ne parviennent pas à établir une corrélation entre ces symptômes et la durée de la SEP. C’est plutôt la gravité de la SEP (niveau d'invalidité) qui est une bonne indication de la gravité que les difficultés respiratoires représenteront par la suite.
Les difficultés respiratoires dans la sclérose en plaques peuvent être causées par un ou plusieurs des facteurs suivants:
- Problèmes sensoriels : On pense maintenant que ces symptômes peuvent être le résultat d’information sensorielle respiratoire anormale.
- Faiblesse musculaire : Beaucoup de gens ayant une SEP ont des résultats faibles aux tests de mesure de la fonction pulmonaire (force et capacité). Ainsi, la SEP peut également s’attaquer aux muscles respiratoires et ralentir leur mobilité. Cela est d’autant plus aggravé si le patient est fumeur.
- Effets secondaires des médicaments : Certains médicaments prescrits pour lutter contre la douleur ou la spasticité liées à la SEP peuvent entrainer une respiration plus lente et plus profonde. Il s'agit notamment des relaxants musculaires, des tranquillisants et des analgésiques à base d'opiacés.
- La pneumonie d'aspiration : Cela se produit lorsque les particules de nourriture, de liquide ou de mucus pénètrent dans les poumons. Cela peut provoquer des difficultés respiratoires en raison de troubles de la déglutition liés à la sclérose en plaques ou à cause de l'impossibilité d'évacuer le mucus du nez ou de la gorge.
- Fragilité du patient : Les patients qui ne sont pas très actifs, font peu de sport et présentent en outre certains facteurs de risques (âge avancé, état de santé fragilisé) sont plus susceptibles de développer des infections du type bronchite, grippe ou pneumonie.
Il est extrêmement rare que des difficultés respiratoires liées à la SEP deviennent graves au point de nécessiter une assistance respiratoire ou d’avoir des conséquences létales. Cependant, même des problèmes de respiration assez légers peuvent causer de la fatigue sévère, contribuant donc davantage à la fatigue préexistante dans la maladie de la SEP. En outre, le sentiment que l’on n’obtient pas assez d'air peut conduire à des attaques de panique et d'anxiété sévères.
Ainsi les exercices de respiration sont proposés pour prévenir les complications respiratoires au cours des étapes avancées de la SEP. Ces exercices, en plus d'améliorer la fonction respiratoire globale, semblent également permettre de développer la capacité respiratoire du patient.
Arrêter de fumer et faire un minimum de sport sont des mesures qui permettent, en outre, de prévenir les difficultés respiratoires.
Dernière mise à jour : 16/01/2018
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