Les causes de la sclérose en plaques sont difficiles à établir. Plusieurs pistes ont été évoquées, mais la raison n'a pas encore été trouvée.
En 1994, la France lançait une campagne de vaccination contre l’hépatite B chez les nourrissons et les enfants, qui fut rapidement étendue aux adultes. La première étude rétrospective sur cette vaccination faisait état d’un lien entre la vaccination contre l’hépatite B et un risque accru de survenue de la sclérose en plaques.
A la suite de cette polémique, de nombreuses études ont été menées en France et à l’étranger afin d’établir ou non un lien de causalité entre le vaccin de l’hépatite B et la sclérose en plaques. La majorité des études telles que celles de Sturkenbom en 1999, d’Ascherio en 2001 ou encore, de De Stefano en 2003 concluent plutôt à l’absence de lien entre la vaccination contre l’hépatite B et le risque de survenue de la sclérose en plaques. Ces études prenaient en compte les témoignages des patients afin de mettre en parallèle leur vaccination et la survenue des premiers symptômes de la sclérose en plaques.
Le lien entre slérose en plaques et vaccin contre l'hépatite B n'est pas clairement défini
Toutefois, une étude fait aujourd’hui figure d’exception. Il s’agit de l’étude « Hernán et al » publiée en 2004, qui conclut sur un rôle possible joué par la vaccination contre l’hépatite B dans la survenue de la sclérose en plaques. Cette étude rétrospective anglaise est basée sur l’analyse de « dossiers patients » constitués par des médecins généralistes.
L’étude « Hernán et al » ne permet cependant pas de conclure au rôle de la vaccination dans l’accélération de la survenue de la sclérose en plaques. En effet, ladite étude n’a pas mis en évidence de risque accru de développer la maladie dans l'année suivant une vaccination. De plus, le lien de causalité entre la survenue de la maladie et la vaccination est discutable considérant la faible taille de l’échantillon étudié, sa spécificité (l’étude regroupe uniquement des adultes avec un risque d‘hépatite B), ainsi que le caractère partiel des données recueillies.
Enfin, aucun lien n’a pu être établi d’une part entre l’hépatite B et la sclérose en plaques et d’autre part entre les adjuvants ou additifs utilisés dans le vaccin et la survenue de la maladie. Ces adjuvants sont notamment utilisés dans le vaccin du tétanos, vaccin n’ayant aucun lien avec la sclérose en plaques.
Actuellement, aucune étude ne permet donc d’établir un lien de causalité entre le développement d’une sclérose en plaques et la vaccination contre l’hépatite B. De plus, la maladie ne peut être imputable à un unique facteur.
Le rapport bénéfice/risque reste en faveur de la vaccination de l’hépatite B. En France, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour toutes les personnes travaillant dans un établissement de soins ou de prévention ainsi que pour les étudiants qui se destinent à une profession de santé.
Sources :
- Haute Autorité de Santé (HAS)
- OMS
- Institut veille sanitaire
Dernière mise à jour : 20/12/2018
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