Cancer du testicule : tout savoir

Les testicules sont un organe important pour l’homme car ils assurent la création des spermatozoïdes et sont à l’origine de la synthèse de la testostérone (hormone masculine).

Le cancer des testicules

Classification

Les différentes formes de cancer des testicules sont classées selon le type de cellules dans lesquelles le cancer se développe au départ.
La forme la plus commune de cancer des testicules est le cancer des testicules à cellules germinales (tumeur germinale), qui représente environ 95% des cas. Les cellules germinales sont les cellules qui donneront des spermatozoïdes.

Il existe deux principaux sous-types de tumeurs germinales :
- Les séminomes, qui représentent environ 40% de tous les cancers testiculaires des cellules germinales.
- Les cancers non-séminomateux, qui représentent environ 60% de tous les cancers testiculaires des cellules germinales.

Les séminomes et les cancers non-séminomateux ont tendance à bien réagir à la chimiothérapie.

Les formes moins communes de cancers des testicules comprennent:
- Tumeurs de Leydig, qui représentent environ 1 à 3% des cas
- Tumeurs de Sertoli, qui représentent environ 1% des cas

Symptômes

Le symptôme le plus fréquent du cancer des testicules est un gonflement ou la présence d’une grosseur sur l’un des testicules. La plupart des bosses ou enflures des testicules ne sont pas un signe de cancer. Mais elles ne doivent pas être ignorées.

Le cancer des testicules peut également causer d'autres symptômes, notamment:
- Une douleur faible à intense dans les testicules ou dans le scrotum, qui peut être intermittente
- Une sensation de lourdeur dans le scrotum
- Une douleur sourde dans le bas-ventre (région de l'estomac)
- Un hydrocèle, qui est un épanchement de liquide aqueux, dans le testicule
- Une sensation de fatigue et de malaise général

Les symptômes du cancer du testicule métastasé peuvent inclure:
- Une toux persistante
- Des expectorations sanguines
- Un essoufflement
- L’enflure et l'élargissement des tétons masculins
- Une bosse ou un gonflement au niveau du cou
- Une douleur au bas du dos

Facteurs de risque

Les causes du cancer des testicules ne sont pas totalement connues.
Cependant, les facteurs de risque du cancer du testicule sont eux connus, et on retrouve notamment :

- Testicules non descendus ou cryptorchidie
C’est le facteur de risque le plus important. La chirurgie est généralement nécessaire pour traiter cette malformation génétique. Les personnes ayant subi une chirurgie pour déplacer leurs testicules vers le bas présentent ainsi un risque accru de développer un cancer du testicule.

- L'âge et l'origine éthnique
Contrairement à la plupart des autres formes de cancer, le cancer du testicule est plus fréquent chez les jeunes et chez les hommes d'âge moyen (entre 20 et 44 ans). En effet, 90% des cas touchent des hommes de moins de 55 ans. Le cancer du testicule est aussi plus fréquent chez les hommes blancs que dans les autres groupes ethniques.

- Antécédents familiaux
Avoir un parent proche ayant des antécédents de cancer du testicule augmente le risque de développer ce cancer.

C’est pourquoi les chercheurs suspectent qu’une ou plusieurs mutations génétiques soient à l’origine du cancer des testicules.

• Autres
  Les perturbateurs endocriniens, les hommes stériles, le tabagisme, les personnes séropositives (porteurs du VIH) et les hommes de grande taille sont également des facteurs de risque du cancer des testicules.
  
  

Traitements

Pour le cancer des testicules, le plan de traitement recommandé dépend de deux facteurs:
- Si le patient a un séminome ou un cancer non-séminomateux
- Le stade d’avancement du cancer

La première option de traitement pour tous les cas de cancer des testicules, quel que soit le stade, consiste à enlever chirurgicalement le testicule atteint (orchidectomie). La chimiothérapie , la radiothérapie et le curage ganglionnaire font également partie des traitements possibles du cancer des testicules.

Complications liées aux traitements

Les traitements entraînent généralement des douleurs plus ou moins diffuses ou encore un déficit en testostérone qui peut être pallié par la prise d'un traitement hormonal substitutif. L'ablation des testicules ainsi que le curage ganglionnaire n'ont pas de conséquences sur l'érection et l'orgasme, cependant le curage ganglionnaire peut provoquer une absence d'éjaculation transitoire ou définitive. Il est important que le médecin propose au patient de conserver son sperme au CECOS (Centre d'Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme humains) avant l'opération, en cas de stérilité post-chirurgicale.

Sources : Uropage; Ligue contre le cancer; Haute Autorité de Santé; CECOS

Fiche maladie mise à jour par Camille Dauvergne, étudiante en pharmacie, le 25/11/2019.

Publié le 25 mai 2017