Faut-il déclarer sa maladie à son employeur et/ou ses collègues ?

Bonjour !

OH QUE NON !!! Il ne faut surtout pas. J'ai fait l'erreur à mon précédent travail. C'est une maladie méconnue et incomprise des gens qui n'y sont pas confrontés ! On est donc tout de suite catalogué comme fou/folle et ensuite chacun de nos actes ou chacunes de nos décisions est perçue et jugée comme un coup de folie. On perd toute fiabilité ! Il vaut mieux réservé les discussions sur la maladie à son entourage proche et à ses amis (proches aussi) et se préserver au maximum car un rejet des autres peut être mal vécu.

Bonjour,

Mes collègues sont au courant de ma maladie vu que je suis en reclassement pour ce problème. je n'ai aucune honte à le dire et à en parler.

Papyrus 1958

Bonjour,

Mon médecin me déconseille d'en parler au travail, c'est tabou dans le milieu professionnel. En tout cas je préfère le garder pour moi.

Bonsoir, pour ma part, je suis rentrée a mon travail en novembre 2011 et je viens d'annoncer que 2 ans après que j'avais des troubles bipolaires. La patronne du magasin l'a très mal pris, le fait que je lui est caché ma maladie pendant tout ce temps. J'ai eu des absences répétées a cause de mes phases maniaques et dépressive. Ils ne comprenaient pas et disaient que je faisais de la comédie. J'ai été voir le médecin du travail pour demander un aménagement de mes horaires. Je suis allée porter mon bulletin a mon boulot et ils m'ont menacé de me déclarer inapte. Je trouve ça inadmissible. Ils m'ont dit qu'ils ne voulaient pas faire d'efforts pour me changer d'horaires et qu'ils avaient aucun intérêt a me garder comme employée dans leur magasin. Je me suis mise a pleurer, j'ai craqué. La patronne m'a rattrapper et m'a dot qu'elle allait essayé de changer mes horaires afin d'éviter de faire des horaires en deux fois, comme les mercredis ou je travail 4 h le matin et 5 heures l'après midi alors que je fais qu'un mi temps, 25 h par semaine. Je reprends le travail lundi après un mois d'arrêt maladie, en pleine phase maniaque et avec des douleurs aux cervicales terribles, de l'arthrose cervicale, sûrement du aux troubles bipolaires.

Pour l'anecdote, j'ai dit une fois à une collègue que j'avais la même chose que Britney Spears. Elle m'a répondu "ah alors on risque de te voir débarquer un jour avec les cheveux rasés? "

Bonsoir, pour ma part je travaille depuis 20 ans dans la même boîte après avoir planté mes études, effectué quelques boulots sans suite, je vous passe le détail. Bipolaire de type II à états mixtes, mon comportement est toujours un peu surprenant, je passe pour (et je suis !) originale.

La chef que j'ai depuis 5 ans essaie d'exploiter mes capacités, je lui ai parlé de ma maladie, elle ne comprend pas tout (mais au moins que je ne  fais pas exprès d'aller mal) et accepte mes arrêts lorsque je vais très mal. En cas de En cas de grosse fatigue, par contre, ça ne passe pas, elle prend ça pour de la flemme et je suis obligée de mentir un peu... En tout cas, elle m'invite toujours à prendre confiance à moi, en me disant que je suis capable, qu'elle apprécie mon travail (ce que d'ailleurs on m'a toujours dit, ce qui est bien réconfortant dans les périodes où je me sens complètement nulle) . Bien sûr je dois supporter les commentaires de  qui m'apprécient mais me trouvent timbrées et me le font sentir lorsque je suis en hypomanie. Les gens avec qui je suis amie au travail, les "sensibles", sont au courant. Mais le plein temps est quand même très fatigant, j'ai vécu et apprécié le temps partiel. Du coup je prends presque tous mes congés un jour par-ci par-là pour compenser... J'hésite à faire reconnaître mon handicap pour passer à temps partiel (compensation financière ? pénalisation de la DRH par rapport à mon évolution en cas de candidature à un autre poste ?) D'après vos commentaires, j'ai l'impression qu'il vaut mieux le faire quand on est en recherche d'emploi et qu'on peut être compris. Par ailleurs, je me demande si on peut faire reconnaître le handicap sans le déclarer à son employeur pour se "protéger" au cas où puisque vos témoignages montrent que des employeurs vous virent à cause de ça.

Bonjour,

Après 18 ans avec mes collègues , j'ai pu en parler après une courte hospitalisation, le pb reste délicat à aborder dans le milieu professionnel, mais apporte un réel soulagement , je suis conscient de ma chance, mais je le déconseille

Philippe

Bonjour,

J'ai lu quelques-uns de vos messages sur le sujet. Je pense que c'est très délicat d'en parler dans le milieu professionnel. Connait-on vraiment les gens qu'on a en face de soi ? Le milieu professionnel est très concurrentiel et les gens ne se font pas de cadeaux. Alors, avouer un handicap qui n'est pas visible et difficile à comprendre, est risqué. Ensuite, si on en a parlé, et qu'à un moment donné, on est licencié à cause de cela, il faut encore arriver à le prouver aux prud'hommes. Ce n'est pas une mince affaire. Donc, à moins d'être son propre patron, autant se taire.

Prenons l'exemple du plus proche collaborateur d'Alain Afflelou qui s'est suicidé du fait de sa maladie. S'il en avait parlé au cours de sa carrière, je ne suis pas sûr qu'il serait monté si haut. Si Afflelou avait été au courant, lui aurait-il confié de si hautes responsabilités ?

La prudence me paraît donc de mise dans ce domaine.

ce n'est pas facile d'en parler autour de nous. encore plus dans le milieu professionnel . perso mon compagnon n'en parle pas beaucoup et moi non plus. ce n'est pas facile de faire comprendre cette maladie. dans le milieu professionnel cela peut changer les gens qui vous entourent et je ne pense que cela peut aider  

Moi j'étais dans le milieu para médical, j'avais déjà l'handicap de la mal entendance (appareillée à 40ans) j'en ai 60. Je n'ai jamais parlé de mes dépressions même si la psychologue du travail était au courant. Je passais pour une originale par moment; mais bon j'ai tenu 15 ans comme cela ; pour finalement être licenciée à 58 ans pour inaptitude de l'épaule.

Depuis, je me sens trés bien, je suis au chômage, je travaille à mon rythme, j'ai passé une formation aide aux familles et bientôt la retraite. Mais perso je ne pense pas qu'il faut le dire systématiquement.