Bipolarité et hypersensibilité

bonjour ! oui c'est mon cas , aussi !

mais je n'ai pas  la solution ... malheureusement .

Actuellement sous effexor l.p  je me sens mieux de ce côté là , aussi

peut être viendra t elle un jour sur ce site ! j'espère toujours ...

bonjour,

je suis bipolaire et je suis stabilisée. Il faut passer d'une pensée négative à une pensée positive. Il ne faut pas toujours et toujours se remettre en question.

Bonsoir,

et merci pour l'ouverture de ce sujet. Je suis également concernée, très sérieusement, par cette hypersensibilité quelquefois extrêmement handicapante.

Pour ma part, elle est fluctuante, parfois très forte, parfois moins. Je suis stabilisée depuis fin 2013 (diagnostiquée en 1992 [type I], puis période d'euthymie de 10 ans, puis chaos de 2009 à 2013), mais avec des alertes, dues en grande partie à cette hypersensibilité.

En ce qui me concerne, en plus de mon traitement de base (Téralithe + Lamictal), le Solian et le Valium fonctionnent plutôt bien. Mais on réagit tou-te-s différemment aux molécules, le mieux est de se fier à un bon psychiatre, spécialisé dans la bipolarité.

Cela dit, la suggestion de Meyline me paraît juste et fondamentale - encore faut-il être en état de l'appliquer.

Courage !

Bonjour,

Après plus de 10 années dans un chaos total, j'ai été diagnostiquée bipolaire type 2, suite à 2 mois d'hospitalisation dans une clinique. Jusqu'à là, les médecins me disaient dépressive, mon compagnon s'étant suicidé et me laissait donc avec ce grand vide et cette horrible culpabilité. J'ai traversé des périodes très très dures, alcoolisme qui à cette époque m'a permis de tenir,  envie de mourir également pour être près de lui, incompréhension totale de ma famille, perte de travail... et à certaines périodes, euphorie débordante, beaucoup d'idées pour m"en sortir, hyperactivité. Bref, ces longues années aujourd'hui sont derrière moi, je suis stabilisée depuis un peu plus de 2 ans, il y a encore des hauts et des bas mais j'ai appris grâce à mon psy qui a toujours été présent (sauf quand je refusais de le voir), j'ai appris à vivre avec cette maladie qui je sais maintenant sera toujours là. J'ai aussi accepté d'être ainsi, cela ne s'est pas fait en un jour... Aujourd'hui, je revis, je prends soin de moi (traitement que je n'interrompt plus jamais, rythme de vie hyper stricte, j'avais tenté de refaire ma vie avec un homme, celà a duré 11 ans et lors d'une crise je l'ai mis à la porte (celà est arrivé maintes fois pendant ces 11 années), je l'ai longtemps regretté et aujourd'hui je sais que je ne suis plus faite pour la vie à 2 et je me sens vraiment bien seule) . J'aime à nouveau la vie, je savoure tous les beaux et bons moments, je n'ai plus d'idées noires, je souris et ris à chaque occasion mais il est vrai que celà me fait peur, je me sens si bien que j'ai peur que tout recommence car la maladie et ma fragilité émotionnelle sont toujours bien présentes...

Ci-joint, une photo, je vous fait partager l'endroit où je me ressource au mieux dans l'eau et sur la plage, mon bonheur...

bonjour à tous ,

et oui l'hypersensibilité fait parti de la bipolarité. mon compagnon lui aussi est très sensible j'essaye de le protéger comme je peux. bonne journée 

Bonjour, Bouboutch,

Merci pour ton témoignage, précis et émouvant. Contente que tu te sentes tellement mieux.

Quel est ton traitement ? As-tu des astuces pour contrôler ton hypersensibilité ?

Je comprends hélas trop bien cette peur de rechuter lorsqu'on se sent bien, surtout quand les dernières crises ne sont pas si loin (2 ans, après tout, ce n'est pas si long). Pourtant, mes psys me répètent à l'envie : "ne paniquez pas parce que vous allez bien, vous n'y êtes juste plus habituée, par contre vous avez appris à connaître votre maladie, vous êtes devenue une experte, ce qui vous permet de rester vigilante - sans vous surveiller à l'excès - et de repérer les vrais symptômes alertants ; aller bien n'est pas un symptôme".

(Je ne vois pas ta photo, dommage)

Bonjour liseron65,

Depuis ces 10 dernières années, j'ai avalé toutes sortes de traitement. Et parfois, pour stopper un traitement qui ne me convenait pas du tout, on m'a fait subir des périodes de sevrage, avant de me represcrire un nouveau traitement. Horrible ces périodes, je ne les oublierais jamais. Depuis environ 2 ans, je suis tout simplement sous prozac : 1et 1/2 par jour et tranxène 10: 2 à 3 par jour suivant mon état. Je vois mon psy 1h tous les 15 jours, parfois toutes les semaines, suivant mon état également. Je sais qu'il est là et celà me rassure bcp. 

Mes astuces comme tu dis, je les ai mises en place progressivement, en apprenant à me connaitre (car avant le suicide de mon compagnon je n'étais pas du tout ainsi). Désormais, j'essaie d'abord de faire en sorte de bien réfléchir avant de prendre n'importe quelle décision et de ne pas me précipiter comme avant. Parfois c'est difficile mais j'ai trop peur des conséquences, comme avant.

Et le plus important, c'est que je refuse que les autres, familles ou même amis, ne me respectent pas telle que je suis. Si c'est le cas, je balaie, cad je mets un terme à cette relation qui est néfaste pour moi, et je peux te dire que j'ai "balayé" ces dernières années. Je reste quelqu'un de très ouvert mais il y a des situations que je ne veux plus subir. En fait, j'essaie de m'entourer de personnes qui m'apprécient pour ce que je suis réellement et qui acceptent sans mal le prendre mes refus d'invitations aux soirées car j'ai besoin d'être chez moi, seule, ds mon cocon le soir. C'est à ce moment que je recharge les batteries et en fait, le soir je me sens en général épuisée, vidée, par l'énergie que j'ai déployé ds la journée et çà, c'est pénible. Ha oui, quand je le peux, je fais systématiquement une petite sieste l'après-midi, car j'ai tendance à dormir peu (environ 5 h) la nuit. Je peux passer mes temps libres avec mes amis ou amies, mes enfants,  ce que j'adore, mais également seule, à jardiner, à bricoler ou à bouquiner sur la plage (j'adore trop !). Je pense que je ne pourrais plus jamais vivre avec un homme, je n'en ressens absolument pas le besoin ni l'envie, j'aime ma solitude et le calme chez moi et pourtant, j'étais une sacrée coquine avant, j'ai bien profité à ce niveau ! Je pense qu'il y a un temps pour tout, j'ai élevé mes 2 enfants, c'était formidable mais je suis bien sans eux même si je craignais le vide de leur départ, maintenant qu'ils ont pris leur envol et que tout va très bien pour eux. Je reste leur maman, prête à tout pour eux mais en même temps, je me protège psychologiquement toujours vis-à-vis d'eux car parfois les enfants ne sont pas tendres et peuvent être très égoïstes. J'espère te donner de l'espoir, où en es-tu en ce qui te concerne ?

La photo qui apparait au-dessus de mon pseudo n'est pas la mienne ! Cela devrait être la mer....

Bouboutch, merci pour ta longue réponse, éclairante.

Pour ma part, depuis une grosse semaine, je me bats contre un début d'état mixte (avec élément déclencheur) [ou de manie ?], je suis sur une mauvaise pente, mais je freine des quatre fers. Je "prie" de toutes mes forces pour n'avoir pas besoin d'une hospitalisation (doigts, bras, jambes, pieds croisés en touchant du bois !).

Alors autant dire que l'hypersensibilité/hyperémotivité me joue de sales tours en ce moment. Donc, je fais ce que je peux...

Comme tu dis, apprendre à se connaître, à se protéger, est la clef pour ne pas trop souffrir.

P-S : la photo au-dessus de mon pseudo n'est pas non plus la mienne, ça devrait être une ancolie - tant pis.

bouboutch,

Tu as de bon conseil et le seul à donner c'est dans la vie lorsque l'on a l'énergie de se battre nous sommes plus fort. Et  se battre ne veut pas dire gagner ou battre. Tant que l'on a cette énergie de se battre le moral va bien.