Troubles bipolaires : gestion des pulsions sexuelles et addiction

Je corrige ma faute (j'ai horreur de ça 😁).. 'dû me faire hospitaliser... N' hésite pas à parler de cela avec ton psychiatre, tu n'es pas le seul à qui ça arrive. (Re) bon courage.

@Sophie02 Merci pour ta réponse Sophie. Je suis pourtant diagnostiqué type 2 et je ne savais pas que dans des phases hypomaniaques on pouvait avoir ce genre de comportement. Commencerais je à faire des états maniaques ? Je deviens littéralement dingue car ça ne me quitte pas et mes journées du coup tournent autour de ça. Je suis aussi prof des écoles, autant de dire qu'en ce moment corriger des copies est laborieux car mes obsessions prennent le dessus ! J'ai souvent eu une sexualité difficile car j'ai eu un traitement très tardif mais là, c'est ingérable. Je suis dans une sorte d'état mixte fait d'agitation, de pensées sexuelles et d'idées noires avec une estime de moi dévastée.

Reprendre un traitement est compliqué car je développe une résistance aux médicaments et j'ai trop d'effets secondaires. Cruel dilemme quand même, d'autant que les traitements ont aussi cet effet inverse de tuer la libido et d'anéantir la sexualité chez l'homme. Il me faudrait choisir entre avoir une sexualité hors de contrôle ou au contraire une sexualité inexistante. C'est pourtant important de pouvoir partager avec ma femme car la maladie a déjà tellement abîmé notre couple ! J'ai un peu évoqué le sujet avec elle mais je ne peux pas lui avouer mes écarts virtuels, elle ne comprendrait pas, d'autant que ces pratiques ne me définissent pas. Je ne crois plus aux hospitalisations qui ne m'ont jamais vraiment aidé, alors je suis un peu perdu. J'ai l'impression que depuis quelques temps la maladie gagne et m'enlève ce qui importait pour moi...

Merci d'avoir pris le temps de me répondre . C'est rare de nos jours.

Je te souhaite une belle année 2025 par la même occasion.

@Meeloo Bonjour 😉

Je pense que je vais te répondre en plusieurs fois. À chaque fois que je referme mon téléphone ou fais une manip, mon message disparaît.... Cela est très agaçant. Je comprends que tu sois perdu et confronté à un terrible dilemme. Je pense que cette obsession pour le sexe peut aussi se manifester dans un état d'hypomanie. Logiquement, tu ne devrais pas faire d'épisode maniaque si tu es bipolaire type 2. En même temps, la logique et les troubles psychiatriques ne vont pas forcément de pair.

@Claudia.L Merci pour votre soutien.

Meilleurs vœux.

@Meeloo je poursuis ici ma réponse... 😉

Je me souviens être restée en mode "nymphomane" plusieurs jours avant de faire un accès maniaque dans toute sa splendeur, avec délires, sentiment de persécution etc.... J'ai découvert plein de mots utiles pour le Scrabble : hypersyntonie, logorrhée, agnosonosie (totale de mes troubles).. Quelques mois après, je sombrais dans un état dépressif sévère. Les traitements n'étaient pas efficaces : j'avais toujours ce goût à rien, ce vide, les angoisses et insomnies.. En plus, je découvrais la joie des antidépresseurs qui reduisaient à néant tout désir ou plaisir sexuel. L'enfer ! Au bout de six mois, ma psychiatre décida de me mettre sous lithium. Un peu de mieux, moins d'angoisses mais la déprime toujours présente. Alors, rebelote, encore un nouvel antidep (je m'y connais maintenant 😉). J'allais mieux, vraiment, mais du côté de la libido, j'étais aussi sexuelle qu'une plante verte ou qu'un glaçon. Alors, j'ai encore changé pour un nouvel antidépresseur qui n'a pas d'impact sur la libido. Et cela a fonctionné. Alléluia ! Bon, en revanche, il fait grossir...'tant pis ! Après tout, un peu de rondeurs amène un peu de sensualité, non ? Bon, j' apporte un peu d'humour pour te faire sourire et pour te dire de garder espoir. Une solution est certainement possible. Aujourd'hui je vis normalement grâce à mon traitement et nous avons appris à vivre avec ce trouble. C'est vrai qu'il affecté le couple... Mon mari reste traumatisé par cet épisode maniaque. Du jour au lendemain j'ai jeté mon alliance et lui ai dit que je voulais "me taper plein de mecs".....de quoi le choquer un tantinet soit peu... Je te souhaite beaucoup de courage pour faire face à ce que tu traverses en ce moment. Accroche toi. Quant à tes soucis pour te concentrer pour les corrections.. 'il te reste une solution : la maternelle 😉😱. Bien à toi.

@Sophie02 Merci d'avoir pris le temps de répondre à ce message Sophie. La maladie nous met toujours dans des situations particulières, dans des dépendances et dans des addictions incontrôlables. Pour certains, c'est l'alcool, la drogue, les achats compulsifs, pour d'autres les exhibitions sexuelles, les aventures extra-conjugales. Ce qui est vrai c'est que chaque crise entame davantage le couple. Je n'ose imaginer si je révélais à la femme toutes mes pratiques quand je suis en crise ! Bien sûr , j'en ai honte de mes addictions car ça m'oblige à voir une partie noire en moi que je n'accepte pas. Et puis finalement, qui suis-je dans ça ? Le pervers ou le fidèle ? Le calme ou le colérique ? Le patient ou l'indomptable ? Cette maladie il est vrai, je ne l'ai jamais acceptée, jouant au départ avec les traitements puis jouant avec mes limites car j'ai toujours l'impression que ma force de caractère peut la vaincre, la dépasser, mais pas du tout. Chaque crise ma rappelle que c'est de la chimie qui déconne et que face à ça, seul le médical peut la canaliser. Je ne supporte plus les traitements, je me demande si je ne vais pas opter pour la sismothérapie ou la stimulation transcrânienne pour me redonner de nouvelles chances. Un reboot du cerveau, ce serait bien mais il faut que ma psychiatre l'accepte. Je te souhaite une bonne rentrée des classes.

Encore merci pour tes messages.

Au plaisir.

@Meeloo Bon courage à toi et bonne rentrée également. J'ai entendu parler de la sismotherapie et il semblerait que c'est très efficace. Comme tu dis tout est une question d'équilibre chimique, et tu n'as pas à avoir honte. 😘