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Patients Maladies cardiovasculaires
Poème sur nos invisibles maladies
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Rochambeau
Bon conseiller
Rochambeau
Dernière activité le 02/10/2024 à 16:31
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Faut pas t'inquiéter, tu parviendras à te retrouver sur Carenity, c'est comme apprendre à marcher ! sinon, pourquoi ne pas faire un tour à la concurrence, elle existe !
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rochambeau
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coucou..... quelqu'un souffre d'hypertension orthostatique?? j'en souffre aussi on pourrait en parler...
Louise
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Louise
Dernière activité le 11/06/2021 à 09:00
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@phil92380 @zanlwi @rafbern @Quiquine5 @hypere bonjour à vous, n'hésitez pas à échanger avec @patou28 autour de l'hypertension orthostatique.
@Tijack vous pouvez utiliser l'aide en ligne quand vous avez un souci pour comprendre comment fonctionne le site : c'est le petit "!" en haut de l'écran, dans le header bleu, si vous utilisez un ordinateur, ou dans le menu représenté par 3 lignes horizontal à gauche de votre écran, si vous utilisez un téléphone. Voici le lien :
https://membre.carenity.com/aide
De manière générale, vous pouvez participer à des discussions en choisissant de quel thème vous voulez parler : nos discussions sont rangées par groupe. Vous pouvez créer une nouvelle discussion si le sujet dont vous voulez parler n'a pas été abordé, ou répondre à une discussion déjà créée.
Pour découvrir tous les groupes de discussion liés à l'AVC, cliquez ici :
https://membre.carenity.comhttps://www.carenity.com/forum/accident-vasculaire-cerebral-6
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Vous pouvez aussi me contacter en message privé, en cliquant sur ma photo ou mon pseudo, si vous avez des questions.
Bonne journée à tous !
Louise
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Louise de l'équipe Carenity
Louise
Bon conseiller
Louise
Dernière activité le 11/06/2021 à 09:00
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@Tijack j'ai également supprimé votre adresse email car il est dangereux de la laisser sur un forum, visible par tous. Vous pourriez être importunée par la suite et Carenity ne pourrait pas vous aider !
J'ai vu votre précédente discussion sur les maladies invisibles. Vous pouvez la retrouver dans l'onglet ÉCHANGER > Mes discussions. Vous auriez pu poster ce poème en commentaire, afin de ne pas créer deux discussions sur le même thème. À noter à l'avenir
Bonne journée,
Louise
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Louise de l'équipe Carenity
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Yao1133
Bonjour à tous.Je faisais de nombreuses ESV sans savoir d’où cela venait.J’ai arrêter la cigarette et me suit au sport (course à pied, marche rapide, velo), plusieurs fois par semaine.Elles ont totalement disparu ! Il m’arrive parfois de reprendre la cigarette pendant une petite semaine et je les sent revenir petit à petit. Dès que j’arrête et je retourne à la salle elles disparaissent. D’apres mon expérience je vous conseil sincèrement de faire de l’exercice régulièrement. Privilégiez de l’endurance entre 30 min et 1h.Merci d’avoir lu, en espérant aider des personnes. Courage à vous
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Yao1133
Bonjour à tous.Je faisais de nombreuses ESV sans savoir d’où cela venait.J’ai arrêter la cigarette et me suit au sport (course à pied, marche rapide, velo), plusieurs fois par semaine.Elles ont totalement disparu ! Il m’arrive parfois de reprendre la cigarette pendant une petite semaine et je les sent revenir petit à petit. Dès que j’arrête et je retourne à la salle elles disparaissent. D’apres mon expérience je vous conseil sincèrement de faire de l’exercice régulièrement. Privilégiez de l’endurance entre 30 min et 1h.Merci d’avoir lu, en espérant aider des personnes. Courage à vous
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Tijack
Tijack
Dernière activité le 21/07/2019 à 15:00
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4 commentaires postés | 1 dans le forum Maladies cardiovasculaires
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Ami
Je ne sais comment converser donc j'aurai besoin de vos conseils pour naviguer sur ce forum [adresse mail modérée par l'administrateur]
INVISIBLES M.
Dans cette Infinie Grandeur,
Dans cette Immensité Éperdue,
Elle est Là,
Infiniment Petite,
Minusculement Petite.
Un Point,
Un Point dans l'Infini,
Infiniment Perdu,
Comme un grain de sable
Sous l’œil du microscope.
Immobile,
Avec pour seule obsession
Quatre petits points
Et ces deux fissures
Au plafond qu'elle ne peut atteindre.
Et si la Vie devait se résumer à ça ?
Pourtant, il n'y a pas que des plafonds dans une Vie !
Une Immensité de petits grains virevoltent
Et s'entrechoquent
Autour d'Elle
Mais Jamais ne s’arrêtent.
Il faut Courir, Courir,
A s'époumoner,
A en perdre haleine,
Mais ne pas s’arrêter,
Sous peine...
De Quoi ?
De se perdre,
De s’évaporer,
D'être oublié.
Elle aussi Avant,
Croyait que c'était ça l'essentiel
De Sa Vie.
Ne pas perdre son temps,
A se poser, A se reposer.
Aimer
Mais à toute vitesse
Pour ne Rien Rater.
Aimer dans la quantité
A s'en étourdir.
Mais Courir, Courir
Pour ne pas Souffrir,
Et surtout,
Ne plus y penser.
Compenser, Se contenter de rentrer
Dans la case qu'on lui a attribuée,
Qu’elle s'est-elle même forgée,
Façonnée,
Pour ne pas choir
Et ne pas décevoir.
Vouloir à tout prix être aimée,
Et aimer, tant aimer.
Heureusement,
L'amour de ses enfants
N'est pas illusoire
Et l'aide à s'endormir le soir.
L'amour de son être aimé,
La chaleur de sa peau
Lorsqu'elle se blottit contre lui,
Lui donne l’espoir d'un renouveau.
Elle s'est entourée
D'une myriade de bêtes à poils
Pour se rassurer, s'emmitoufler
Dans un amour constant, fidèle
Mais à jamais fragile,
Cruel
Car ça n'existe pas l’Éternité !
" La Fragilité et l'Inconstance »
Ces deux mots
Prennent un sens particulier
Ce matin de juillet.
Il fait beau, il fait chaud
Mais elle est contrariée.
Elle court, elle court.
Mais cette fois,
Tout va trop vite,
Sa vie, ses idées, ses pensées.
Elle perd pieds.
Elle s'est installée
Dans cette Immensité d'eau
Qui enveloppe sa peau
Et d'ordinaire lui apporte le repos.
Mais pourquoi ce jour-là,
Ça ne marche pas ?
L'air vient à manquer.
Elle a du mal à respirer.
Ses membres se figent.
Mais dans sa tête
Le volcan entre en fusion,
Réveille ses démons,
Lui fait perdre la raison.
Pourvu que tout cela s'arrête.
Sa douleur est inacceptable, insoutenable.
Elle veut hurler pour évacuer
Mais son cri reste étouffé
Dans chaque centimètre de son être.
La mort serait bien plus douce
Qu'une seule seconde
De cette existence.
Soudain,
Le raz de marée vient tout emporter,
Vient éteindre
Toutes les braises ardentes
Qui l'ont éviscéré.
Enfin, le calme après la tempête.
Elle vit son repos tant espéré. Un soulagement intense.
Enfin ! Ne plus rien ressentir !
Mais tout est figé.
Elle s'est évaporée dans cette eau chlorée.
Elle n'aurait jamais osé espérer
Cette seconde d'éternité
Où enfin,
Elle disparaît
Sans culpabiliser.
Mais le corps a des ressources insoupçonnées.
Ce corps qui est né,
S'est défendu
Toutes ces années
Quand elle s'est blessée.
Il n'est pas prêt à abdiquer.
Elle est disposée à s'évaporer
Mais son esprit et son corps
Ne font qu'un
Et il y a désaccord.
Ses yeux bleus restent figés
Sur ces petits carreaux bleus
Aux lignes blanches bien dessinées.
Son cerveau ne fonctionne plus.
Ses membres sont bloqués.
Elle appréhende de couler
Autant qu'elle l'attend.
Elle voit.
Elle a conscience
De la fragilité,
De l'immobilisme
Qui va l’entraîner vers le fond.
Elle n'a plus à choisir la case.
Elle est ce petit point,
Minuscule,
Dans cette Immensité,
Qui va bientôt disparaître,
Tomber,
Se désagréger.
Elle attend
Et le temps n'a plus d'importance.
N'est-ce pas ce qu'elle attendait ?
Aura telle peut être
Sa Réponse
A l'incompréhension
De son existence.
La résistance,
La résilience
Vont peut-être prendre un sens
A sa peau de chagrin
Qu'elle traîne depuis le début
Sur son chemin.
Soudain,
Elle perçoit au loin
Cette voix tant entendue.
Cette voix
Qui se tend et se crispe.
Ses mains sur sa peau l'enveloppe
Et la tire de son agonie.
Il insiste.
Il s’évertue
A l'extirper.
Elle sent et ressent
Sa peur,
Sa volonté de la rattraper.
Sa peur lui fait mal au cœur.
Non,
Elle n'est pas si seule
Dans cette Immensité !
Par un incroyable effort,
Elle s'en sort.
Grâce à lui,
A son amour infini,
Et son mental
Qui ne s'avoue jamais vaincu.
Elle revient à la réalité.
Elle ne veut pas qu'il souffre.
L’extérieur,
L'air qu'elle respire
La font suffoquer.
Chaque mouvement tenté la brûle.
Quel objet
Lui transperce le crane
De bas en haut
Pour la torturer à ce point ?
Seul réconfort,
Ses mains à lui,
Chaude sur son corps.
Elle est allongée
Mais ne peut plus bouger.
Seul, le bout de ses doigts est là
Pour répondre de ses choix.
Elle voit tout,
Entend tout,
Ressent tout.
Tout s’amplifie,
Les pas,
Les cris,
Les appels au secours.
La présence de sa sœur,
Ses yeux implorants,
Sa voix se voulant rassurante
Mais dont elle perçoit
Son désarroi.
La peur et le chagrin
Sont palpable tout autour d'elle.
Elle voudrait les rassurer
Mais ne peut plus parler.
Est-elle prisonnière de ce corps détesté, méprisée ?
Et si c'était ça son éternité ?
Elle n'ose l'imaginer.
Une peur panique la pique.
Elle voudrait fermer les yeux
Et mourir peu à peu.
Mais ses yeux restent ouverts.
Il faut s'y faire.
Encore et encore,
Ce sentiment d'injustice,
De fatalité.
Mais son heure n'est pas encore arrivée.
Il faut continuer
La partie commencée.
Après le combat acharné des pompiers,
Leurs gestes douloureux,
Pour la faire réagir
Et qui la font souffrir
Mais elle n'arrive pas à leur dire.
Au bout de plusieurs heures
Qui lui parurent une éternité,
Peu à peu,
Elle reprend ses droits.
Chaque muscle endolori réagit.
Même sa voix s'y emploie
Comme un filet de soie
Dans ce brouhaha.
Mais pour dire Quoi ?
« Je suis en vie ! » ?
Les cris, les pleurs, la joie
De ses êtres tant aimés
Viennent la réchauffer.
Choquée,
Elle accepte pourtant
De danser ce ballet sans trop s'échapper
Avec cet orchestre médical
Qui la fait tourner.
Et puis, l'attente,
L'Attente.
La main de sa sœur dans la sienne
Comme poser sur son cœur
A l'infini liée.
Un savant charmant
Au timbre de voix rassurant
Lui explique
Qu'une partie de son cerveau
A manqué d'oxygène
Il y a un certain temps.
Elle se demande
Comment peut-il mettre une durée
Sur ce qui lui parut une éternité,
Lorsqu’elle a respiré.
Elle est rassurée.
Elle ne veut pas rester.
Il va falloir bluffer
Et enfin, rentrer.
L'eau ne l'a pas englouti,
Alors tant pis.
Elle avait dû mettre son scaphandrier.
Plus tard,
Elle comprendra aussi,
Qu'avec les autres, aussi,
Il faut bluffer.
Ne pas toujours s'exprimer,
Ne pas exprimer ses idées,
Et encore moins son ressenti
Qui ne peuvent rentrer
Dans ces cases trop bien rangées.
Il faut se taire,
Toujours, Ne pas parler,
Pour ne pas blesser.
Tant pis pour elle,
Si encore, elle ne s'en sort.
Ça a toujours été sa vie.
Ne rien dire
Et enfuir son secret
Qu'elle a cru
Ne plus être obligé de garder.
La vie la met KO
Mais elle continue de marcher.
Elle refuse d'être bloquée,
Paralysée,
Handicapée.
Reprendre sa place
Pour reprendre sa vie.
Ne pas les perdre
Puisque ce sont eux toute sa vie.
Du moins, c'est ce qu'elle croyait.
Elle n'avait pas choisi.
Elle ne connait que ça.
Elle y étouffe son cœur
Si ça fait leur bonheur.
Dans ce déni, elle se réfugie.
Elle leur sourit.
C'est ainsi qu'elle a toujours fait
Et ne sait faire que ça.
« Comme cet étrange Auguste
Qui voulut parader
Sur le rose de leurs joues.
Pour ne plus souffrir,
Il dut se farder sans avoir peur de la rosée.
Mais l'averse est tombée,
Il n'a pu se relever. »
Il fallait qu'elle soit forte
Puisqu'elle n'était pas morte !
S’accommoder de cette nouvelle réalité.
Elle devait se marier quelques jours après
Dans ce bel été.
Ils l'ont tous aidé à tout préparer
Car elle restait très fatiguée.
« Pour son grand Amour
Pour ces deux mains tendues,
Même inattendues,
Comme une promesse tenue,
Ils ont traversé
Mille et une déconvenues.
Mais aussi enchanté,
Cet amour saugrenu,
Si soutenu,
Ils se sont mariés
Sur ces ballots de blés
Entourés de ces êtres tant aimés.
Ce fut une journée ensoleillée
Et une nuit rêvée.
Tout était réuni pour se souvenir
De ce moment exquis,
A garder à l'infini
Dans leurs yeux amoureux. »
Mais le rêve ne peut durer
Comme un conte de fées.
Elle avait mal évalué,
Mal présagé,
De ses forces décuplées,
Pour être à la hauteur
De ce jour particulier.
Pour cette fatigue accumulée
Et un mot mal tourné,
Les flots l'envahissent
A nouveau,
L'envahissent beaucoup trop.
Elle sort de sa cage.
Explose la case.
Une fois de plus,
Elle n'a plus le contrôle.
Elle n'avait pas imaginé
Pouvoir s'écrouler, se ratatiner.
La mort n'est rien
A côté du chagrin
Qui la transperce.
Le chagrin de ses filles qui vacille,
A l'idée de la perdre
Comme on perd son cœur,
Sa raison,
Son âme sœur.
Elle n'avait jamais imaginé,
Elle qui ne leur souhaite que le meilleur,
Que si elle venait à mourir,
Elle leur causerait
Le plus grand des malheurs.
Elle l'a repoussé
Pour éviter de la faire tomber.
Mais c'est sur son cœur
Que sa fille s'est posée
Et a tant pleuré.
Elle a ressenti
L'abysse,
Dans lequel
Elle risquait de la faire glisser,
Si elle n'arrivait à se relever,
Ou si elle venait à se briser.
Elle a été le témoin de l'infinie tristesse
De celle
Qu'elle a toujours voulu protéger.
Elle a pris conscience de l’impotence
De ce mot :
« Orpheline ».
Elle l'a consolé pour l’apaiser.
Mais ces mots resteront à tout jamais
Enveloppés en elle
Et ne sauraient la quitter.
Par cette intensité dévoilée,
De ces paroles
S'en suivront un choc,
Un électrochoc
Non contrôlé.
De ce qui s'est vécu dans cet endroit fermé
N'ont pas intéressé
Les personnes concernées.
Il n'y a que l’extérieur qui se voit,
Et se juge !
Et pour ça,
Elles vont être jugées et condamnées.
Si seulement,
Elle avait pu se taire,
Elle n'aurait pas été jugée
Par ces êtres tant aimés.
Comment ce si beau moment partagé
Finit par une terrible journée ?
Un jour de juillet
Qui lui fait penser
Ce à quoi elle a toujours cru supporter.
L'incompréhension
D'une vie sans raison,
Jusqu'à la dérision.
Pourquoi tant de chagrin
A supporter chaque matin ?
Pourquoi cet interdit
De ne pouvoir exprimer son ressenti ?
Et si souffrir une fois de plus,
Était souffrir une fois de trop.
Elle voudrait le dire,
Mais n'a pas le droit de mourir.
Ça ne rentre tout simplement pas
Dans leurs cases.
Alors, il faut se taire,
Se taire et dormir.
Ne pas choir
Et ne pas les décevoir.
Elle doit reprendre sa place
Quoi qu'il lui en coûte,
Car s'exprimer,
C'est se condamner à être jugé.
Ainsi que sa fille
Qui pour l'avoir protégé
Va devoir payer.
Pour toutes nouvelles souffrances,
Leur passé resurgit
Et la fait chanceler.
Les pointer,
C'est l'écharper,
Mais elle est si faible
Qu'elle ne peut assurer.
Pourquoi tant d’indifférence,
Et si peu d'indulgence ?
Le déni est fini.
Cette journée s'est belle et bien passée.
Alors, il faut bien composer.
Maladroitement,
Elle cherche à s'expliquer.
Mais il est trop tard.
Son sort en est déjà jeté.
Ils n'auront aucun remord.
Elle s'est installée
Dans ce petit coin de paradis,
Pour accepter
Et tenter de se relever.
Ce cocktail de médicaments ne l'aide pas
A sortir de son lit.
Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Une fois de plus,
Elle sent qu'on l'englouti.
Mais par quoi,
Par qui ?
Son incapacité à relever la tête
Et reconnaître
Cette nouvelle réalité,
Qui pourtant,
Elle le sait,
N'est pas une nouveauté.
Une nouvelle colère insoupçonnée, inexplorée
Vient la désarçonner.
Son émotivité décuplée
La fait crier.
L'indifférence,
Le rejet
De ces êtres tant aimés
Lui font toucher le fond.
Elle cherche à tout ça
Une raison.
Ils ont peut-être raison.
Est-elle vraiment un poison ?
Les insultes et les menaces,
Les gestes déplacés,
Claquent sur sa peau
Comme un coup de fouet
Et la marquent à jamais.
On lui demande si tout cela en vaut la peine.
Pourquoi se mettre dans cet état ?
Il faut simplement digérer...
Certaines minutes d'une vie
Peuvent s'écouler
Et vous faire couler,
Jusqu'aux larmes
Vous démonter.
Comment arriver à oublier
Ces instants incrustés
Où tout a basculé.
Dans ses pensées,
Cela ne fait que se répéter.
Nuit après nuit,
Cela tourne à la folie.
Pour la violence de ces mots,
Ces menaces proférées,
Pour ne pas avoir été protégé,
Alors, Oui,
Chaque larme qu'elle aura versée
Vaudra toutes les peines du monde,
De Son Monde.
Car continuer à espérer
Quelque chose qui ne viendra jamais
Finira par la faire crever.
Il va falloir pourtant avancer
Et s'échapper,
S’échapper de ces vérités non méritées,
S’échapper de ce piège qui la consume de l'intérieur
Et lui font peur.
Positiver et oublier
Ceux que vous aimiez,
Mais qui ne se sont pas souciés
De votre état de santé,
De votre fragilité.
Des nuits blanches,
Pour un soir dans le noir,
Enfin,
Elle comprend
Que pour se sauver
Il faut évacuer
Ces nuisibles encore trop visibles.
Elle cherche une autre réalité,
Celle qu'elle pense mériter.
Tourner le dos à ce fardeau
Pour trouver le repos.
La famille ne vibre pas d'un seul cœur.
Il y a bien d'autres lueurs
Qui vont pouvoir la réchauffer,
Elle, et son cœur
Lui apporter le bonheur.
Par ces gestes au quotidien,
Ces mots bienveillants sur son chemin,
Ils sont là.
Pour chaque pas difficile,
Eux, ils seront là.
Et il aura fallu huit mois
Pour qu'elle comprenne ça.
Se recentrer sur ceux
Qui continueront de l'aimer
Même si elle a changé,
Sans pour autant la juger.
Se relever,
Avancer,
Et continuer d'aimer,
Être aimer.
Ils sont si peu nombreux,
Mais lui sont très précieux.
Pour son processus de deuil,
Il est vital de passer
Par toutes ces étapes.
Le déni est fini,
La colère s'évapore.
Elle ne peut rester dans cette souffrance.
Il faut avancer
Et s’accommoder
De cette nouvelle existence.
Trouver l'énergie,
Accepter,
Accepter pour ceux qui l'implorent
De rester ici
Et de choisir la vie.
Puiser en elle les ressources,
Regarder devant elle.
La vie peut être encore jolie.
Développer de nouvelles capacités insoupçonnées.
Ouvrir un autre chapitre de sa vie.
Le déni et la colère sont bel et bien finis.
Elle cède place à l'acceptation,
La reconstruction.
Pour cela,
L'amour
De ceux qui l'entourent
Est l'ébauche
De son nouveau parcours.
Mais il faut aussi de l'aide extérieure,
Des professionnels compétents.
Grâce à son médecin traitant
Qui, jamais, ne la juge
Et la comprend,
Grâce à son orthophoniste,
Pour son professionnalisme,
Mais aussi sa finesse
Et Son humanité
Lui prodigue des conseils avisés,
Déverrouille des portes qui la portent,
Celui de la prose,
Et des mots enchantés et soulagés.
Grâce à sa psychiatre,
Qui ne voie pas en elle,
Une once de folie mais pose des mots
Sur ses maux,
Et lui ouvre de nouvelles opportunités
Sur ce chantier en friche.
Colmater les brèches de son passé,
Éviter tous ces champs de batailles
N'étaient pas la solution adaptée.
Faut-il encore recoller les morceaux,
Ou tout faire voler,
Pour, enfin, s'envoler.
Raser,
Raser le passé sans pour autant l'oublier.
Peut-être même l'affronter pour mieux l'incorporer ?
Elle avait fait de son mieux.
Mais les fondements étaient trop branlants.
Aujourd'hui,
Elle veut avancer
Même si cela se fait « pas à pas ».
ELLE,
Ce nouveau ELLE,
Est là !
L'optimisme choisi,
Promis,
N'est pas toujours aussi accompli.
Les journées passent.
Elle doit faire face
A cette réalité qui casse.
Elle fait face.
Mais pour chaque pensée, chaque difficulté rencontrée
Son corps réagit.
Pour toutes insomnies,
La journée qui suit, se fait au lit.
Chaque effort physique
Affaiblit son corps.
Et si le corps n'est pas d'accord,
C'est lui qui la tord.
Pour un peu d'appétit,
Elle vomit.
Cette acidité en elle,
C'est son corps qui a la partie belle.
Elle veut avancer
Mais c'est lui qui lui dit :
« Pas à pas »,
Car la maladie est bien là.
Elle ne fera pas n'importe quoi.
Et ces médicaments,
Qu'elle doit prendre à heures fixes
Sous peine...
De quoi ?
De vriller,
Replonger,
Tomber, Se crisper,
Se démantibuler,
Baver,
Uriner,
Être piégé.
Il faut s'en accommoder.
Elle ne peut pas toujours y penser.
Pour un voyage un peu trop loin,
Et le mariage de son aînée
Qui la bouleverse
Et l'égaye,
Un mélange de tout ça,
Trop d'émotions,
Une grande fatigabilité,
Et voilà la deuxième crise.
Au bout de six mois,
Cette crise la paralyse.
Elle crie encore une fois
Car la douleur est à nouveau là.
Elle ne la contrôle pas.
Ses jambes se contractent.
Elle perd le contact.
Son mari lui évite la chute.
Il l'allonge sur le sol comme il peut.
Sa fille entend et se précipite.
La vision de sa maman
Tremblant,
Tressautant,
Urinant,
Bavant,
Lui fait peur.
Où est partie sa maman
Si loin dans l'inconnu ?
Va t'elle la retrouver ?
Va t'elle se réveiller ?
Elle voit son papa
Pleurant au-dessus de sa maman,
La caressant,
En lui demandant
De ne pas les abandonner.
Elle appelle les pompiers,
Reste choquée,
Pétrifiée.
Les pompiers prennent en charge sa maman,
L'emmène la soigner, la sauver.
Elle en est persuadée.
Elle se blottit contre son papa
Qui la serre dans ses bras
Et toute la nuit
La consolera.
Elle se réveille dans l'ambulance.
Elle se dit que ce n'est encore pas
Un jour de chance.
Elle qui pensait
Qu'avec son traitement,
Comme pansement,
Elle s'en sortirait
Sans recommencer.
Elle s'était trompée.
Sortir du brouillard,
Décharger sa douleur
Pour recharger son cœur.
Elle a compris
Enfin,
Que rien n'est gagné.
Il faut à nouveau se stabiliser
Avec, encore, un nouveau traitement.
Dans l'espoir d'échapper
A une nouvelle crise,
C'est vraiment pas facile,
Mais Il faut rester sur le qui-vive.
Un chagrin de plus
De ne pouvoir
Assister au bonheur,
Au mariage de son aînée,
Mais elle ne peut rien y changer.
Alors elle pleure
Mais se tait.
Par procuration,
Elle pourra y assister,
C'est toujours çà de gagner.
Mais l'épilepsie est là,
Tapie,
Et attend
La moindre émotion chiffon,
Cette grande fatigabilité qui s'en suit
Alors, elle resurgit.
Elle doit vivre avec ça,
Chaque fois comme un poids,
Qui ne la quitte pas.
Elle, qui avant,
Dépasser la lumière du son avec frisson.
Aujourd'hui aussi,
C'est avec frisson,
Quand elle dépasse
Le hérisson !
Toutes ses idées
Continuent de tourner.
Mais cette lenteur
Partout en elle,
L'oblige à regarder
Dans le rétroviseur,
Car elle ne peut plus aller
A cent à l'heure.
Elle doit aussi s’accommoder de tous ses tremblements :
*Et la tête, Alouette ;
*Et les yeux, c'est pas mieux ;
*Et la main, prends l'autre main ;
*Elle chaloupe, change de route,
*Et si elle oublie, alors, elle écrit ou elle crie.
De tous ces petits riens qui font sa journée,
Dans son coin,
Elle éprouve du chagrin.
Qui se pose la question,
Quand il prend une photo,
Quand il prend son verre d'eau,
Ou boit un coup de trop,
Part à l'aventure au volant de sa voiture,
S'étourdit de tant de bruit,
Va au ciné, même en 3D,
Va faire des activités pour kiffer de se surpasser,
Si demain
Il ne pouvait plus ?
Pour elle,
C'est bien là Son combat
« Pas à pas ».
Elle en mesure l’importance
Et trouve,
Qu'eux,
Ont bien de la chance.
Les maladies,
Invisibles,
Invisibles M.,
Mais présentent en elle,
Elle sait,
Et sent qu'elles sont là.
Suivant les spécialistes,
Chacun y va de sa cause à effet.
L'AVC,
L'épilepsie,
Le surmenage.
Le surmenage entraîne l'épilepsie,
Qui, elle-même,
A été provoqué par l'AVC.
Elle s'en fout du schéma.
Elle doit prendre les trois.
Elle n'a pas le choix.
Les symptômes sont bien là,
Les effets secondaires aussi.
Mais de qui, de quoi ?
AVC, épilepsie, surmenage, médicaments ?
Ils sont bien tous là
Au premier rang.
Elle est là la difficulté.
Et pourtant
Chaque jour,
Elle le fait.
Elle devrait y arriver.
Malgré ces inconvénients,
Elle regarde devant.
Sa vision est floutée,
Mais elle commence à s'y habituer.
Et un jour,
Elle n'aura plus à loucher.
La patience finira par payer.
La patience et la perspicacité
Finiront par payer.
L'obstination aura raison de tout,
Et de tous.
Elle vivra comme eux,
Tous.
Elle reprendra ses droits.
Elle fera des choix,
Sans Choir
Ni Se Décevoir.
Ce sera là Son Pouvoir.
Alors,
Elle garde espoir.
Les tracas du quotidien traînent sur son chemin
Comme pour chacun.
Mais l’ampleur qui se déploie
Face à ces petits riens
La broie parfois.
Elle essaye d’avancer
Mais perçoit sa réalité plus compliquée
Que pour ceux qui vont bien.
Rester couchée,
Alors qu’elle doit s’activer, s’agiter,
La laisse désemparée.
Il faut sortir du lit
Pour réagir et s’en sortir.
Ce n’est pas si difficile !!! ???
Mais c’en est trop pour elle.
Sans le vouloir,
Elle n’arrive pas à voir, à croire
En ses capacités qui sont pourtant bien là.
Elle est dans l’incapacité de gérer ses obligations.
Elle reste figée, couchée.
Alors, autant dormir pour oublier.
Il va pourtant bien falloir assumer.
Ça ne peut pas durer.
Elle s’effraye de ce qui pourrait encore lui arriver
Si dans sa tête, ça continue de tourner.
Comment s’y prendre sans se décourager ?
Penser à ceux, qui jours après jours,
L’encouragent et l’entourent de leurs amours.
En avoir marre de tous ces soirs où elle broie du noir
Pour un caillou sur son chemin.
Sa guérison n’est encore pas gagnée.
Pourquoi n’aurait-elle pas le droit de se plaindre ?
Parce qu’elle sait bien que ça ne sert à rien.
Le passé ne se change pas un beau matin.
Se demander,
Culpabiliser,
Vouloir tout arrêter,
Arrêter d’avoir peur.
Elle ne se reconnait pas
Dans ce corps trop faible et chiffonné.
Ce n’est pas Elle !
Elle refuse de rester empêtrée dans ce chantier.
Trouver la force et le courage
De relever la tête,
DEMAIN ! …
ET DEMAIN C’EST AUJOURD’HUI,
AVEC VOUS,
PEUT ÊTRE…