La prise en charge des maladies cardiovasculaires commence dès le début par la pratique d’un exercice physique régulier, ou mieux, d’une activité sportive. L’exercice physique régulier (30 minutes minimum par jour) diminue la récidive de l’infarctus du myocarde et le risque d’AVC en faisant circuler le sang dans les artères, ce qui entretient l’endothélium (partie interne des artères) et évite aux artères de « s’encrasser ».
A noter que l’exercice physique est bénéfique non seulement pour le patient cardiaque mais aussi pour bien d’autres pathologies : il réduit les risques de cancer du sein ou de cancer du côlon comme cela l’a été démontré il y a peu, diminue l’apparition du diabète et a un impact positif sur l’humeur. Des modifications mineures du style de vie sont ainsi encouragées, comme par exemple prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs, marcher à pied plutôt que prendre sa voiture, etc.
Autres éléments à surveiller : l’alimentation et le cholestérol. Une alimentation saine et équilibrée, c’est-à-dire peu salée, peu sucrée, peu grasse est essentielle tout comme la surveillance du cholestérol. Il est par ailleurs crucial d’aider les fumeurs à stopper leur tabagisme. Le tabac a des conséquences désastreuses sur le système cardiovasculaire. Enfin, le stress n’est pas encore suffisamment pris en charge par les entreprises et les collectivités publiques et représente un facteur de risque majeur.
Le patient cardiaque doit prendre sa vie en main
Le patient doit bien connaître sa maladie pour la comprendre et mieux se prendre en charge. Il est plus facile de prendre un comprimé que de changer des habitudes de vie. Le patient doit apprendre, avec l’aide de ses médecins et de son entourage, à changer de comportement progressivement.
A ce titre, une information médicale compréhensible et accessible joue un rôle important pour la prise en charge responsable du patient. Il faut expliquer la maladie mais aussi les traitements : pourquoi un médicament est prescrit, comment il agit, en quoi il est efficace. Cela motive les personnes à suivre leur traitement alors que l’on sait que la moitié des médicaments prescrits ne sont pas pris par les patients.
L’information doit toucher le patient mais aussi son entourage (conjoint et famille). L’entourage doit être informé pour aider le patient à se prendre en charge par des remarques bienveillantes et par une facilitation de la vie quotidienne.
Le but final est de remettre sur pied le patient et de le réinsérer dans la société. Dans certains cas graves, la réinsertion professionnelle demeure difficile notamment lorsque le patient a des douleurs ou est essoufflé.
Dernière mise à jour : 08/04/2018