Les maladies cardiovasculaires représentent environ 147 000 décès chaque année en France. Il s'agit de la deuxième cause de mortalité, après les 154 000 décès par cancer.
Les maladies cardiovasculaires touchent les hommes et les femmes de tout âge du fait de l'augmentation des comportements à risque que sont le tabagisme, l'obésité, la sédentarité et le stress.
Le nombre d’infarctus du myocarde est estimé à environ 120 000 par an. Celui des accidents vasculaires cérébraux (AVC), qui constituent le premier motif de handicap en France (hémiplégies, difficultés de langage...), se situerait autour de 130 000 chaque année. Ces problèmes vasculaires cérébraux sont généralement observés chez des personnes plus âgées des deux sexes, en général âgées de plus de 70 ans. En outre, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de décès chez les femmes.
Une mortalité réduite de moitié en 20 ans
Si aujourd’hui une personne sur sept décède des suites d’un infarctus, les taux de survie observés sont en net progrès. La mortalité cardiovasculaire a baissé de moitié en l’espace de 20 ans en France. Cette baisse s’explique par deux facteurs. D’une part, la prise en charge plus rapide grâce notamment à l’efficacité d’intervention du SAMU et des pompiers. La structure de la chaîne de soins permet au patient d’arriver rapidement sur une table de coronarographie dans un service de cardiologie. La dilatation coronaire (angioplastie) a amélioré la survie de manière considérable. La rapidité d’intervention est primordiale pour sauver une personne en cas d’infarctus du myocarde. D’autre part, la prévention secondaire chez les malades a progressé. L’arrêt du tabac, une alimentation équilibrée et un exercice physique régulier réduisent de façon extrêmement significative les récidives d’infarctus et la mortalité.
Le poids économique lié à la prise en charge des maladies de l’appareil circulatoire reste considérable. Les maladies cardiovasculaires sont à l’origine de 10 % environ des séjours hospitaliers et constituent environ 30 % des affections de longue durée prises en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Les coûts directs et indirects se situent autour de 28 milliards d’Euros chaque année.
Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 18 septembre 2007/n°35-36
Dernière mise à jour : 12/04/2018