Cancer de la vessie
Qu'est-ce que le cancer de la vessie ?
Epidémiologie
Le cancer de la vessie est le 7ème cancer le plus fréquent en France en 2010. Les hommes sont beaucoup plus touchés par ce cancer puisque sur 10 700 cas en 2010, 80% d’entre eux ont concernés des hommes. Que ce soient les hommes ou les femmes, les personnes les plus affectées par ce cancer ont souvent autour de 70 ans.
Anatomie
Les tumeurs de la vessie peuvent être superficielles (tumeurs peu profondes de la vessie) ou infiltrantes (très étendues, jusqu’aux fibres musculaires de la vessie).
La vessie est un organe essentiel du système urinaire. En amont de la vessie, les reins ont pour fonction de filtrer dans le sang les déchets que l’organisme va rejeter. Ces substances sont ensuite transportées par l'urine via des canaux appelés les uretères.
La vessie qui est une sorte de poche creuse va stocker l’urine transportée par les uretères. Une fois la vessie remplie, des signaux nerveux sont envoyés au cerveau de la personne qui va évacuer l’urine lors de la miction via l’urètre.
Facteurs de risque
Le tabac est un facteur de risque que l’on cite souvent dans le cas du cancer de la vessie.
De plus, le cancer de la vessie est qualifié de maladie professionnelle en raison de l’impact sur ce cancer de l’exposition à certaines substances chimiques.
Les personnes travaillant en contact avec ce type de substances courent donc un risque plus important que ce cancer se déclenche chez elles. L’arsenic, les amines aromatiques, les dérivés de l’aniline, certains hydrocarbures polycycliques, les goudrons, les huiles de houilles… sont une liste non exhaustive des substances chimiques pouvant être responsables de la survenue du cancer de la vessie. Egalement, l’exposition à ces produits chimiques a une influence sur le cancer de la vessie, même si l’exposition est ancienne. Des causes génétiques sont aussi nommées dans le cancer de la vessie. Ainsi, il semble que la mutation du gène p63 et d’autres gènes favorisent ce cancer.
Symptômes
Le cancer de la vessie est un cancer dont les symptômes sont peu nombreux.
Le symptôme principal et le plus évocateur est la présence de sang dans les urines du malade. Le saignement peut être visible à la fin de la miction (fait d’uriner) et être peu abondant. Néanmoins, le fait que le sang ne pas soit détecté à chaque miction ne signifie pas nécessairement que c’est une fausse alerte. Des présences abondantes de sang sont aussi un symptôme possible et il faut savoir que la plupart du temps, le saignement est le seul symptôme perceptible.
Les polypes (tumeur superficielle de la vessie) peuvent provoquer des symptômes additionnels comme des infections urinaires, l’envie d’uriner la nuit (nycturie), des impériosités urinaires et une fréquence anormale des mictions (pollakiurie).
En savoir plus sur le cancer de la vessie
Comment établir un diagnostic ?
Les examens cliniques pour diagnostiquer le cancer de la vessie sont au nombre de 3.
- L’imagerie ou échographie de l’appareil urinaire par voie sus pubienne, est un premier examen qui permet de repérer des tumeurs. Ne rien détecter à l’imagerie ne signifie pas qu’il n’y a aucun risque de cancer de la vessie. Un examen pus approfondi est requis pour écarter toute suspicion.
- La cytologie urinaire est un autre examen pratiqué systématiquement et qui est très efficace pour détecter les tumeurs de haut grade. Cet examen correspond à l’analyse des cellules présentes dans l’urine et détecte les anomalies.
- Enfin, la cytoscopie est l’examen approfondi qui permet de diagnostiquer le cancer de la vessie avec efficacité. Cet examen consiste à observer l’intérieur de la vessie grâce à un système optique. Il se réalise soit sous anesthésie locale, soit au bloc opératoire avec anesthésie générale et hospitalisation.
Comment traiter le cancer de la vessie ?
Pour les tumeurs superficielles, l’endoscopie est pratiquée pour extraire le polype de façon naturelle. Dans certains cas les instillations intra-vésicales sont utilisées en tant que traitement complémentaire. Il s’agit d’introduire dans la vessie un liquide qui a pour action de limiter les récidives tumorales.
En ce qui concerne les tumeurs infiltrantes, l’ablation de la vessie est généralement le traitement qui garantit le meilleur succès. L’opération chirurgicale qui vise à enlever la vessie est la cystectomie. En cas de métastases (propagation du cancer aux autres organes), la chimiothérapie est de rigueur. Il s'agit habituellement du protocole "MVAC" associant le méthotrexate, la vinblastine, l'adriamycine et le cisplatine. Le traitement peut également être suivi par une radiothérapie en tant que traitement complémentaire, mais ce n’est pas automatique.
Si la vessie a été enlevée, des dérivations du circuit des urines sont mises en place pour garantir la continence des malades.
Sources : Haute Autorité de Santé; Uropage - Le site patient en urologie; Le Figaro Santé
Fiche maladie mise à jour par Camille Dauvergne, étudiante en pharmacie, le 12/11/2019.
Publié le 17 févr. 2017
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