Les rescapées de l'anorexie

Bonjour Altess,

Je te remercie pour ton commentaire rassurant. La dernière rechute date de novembre 2003. Je pense avoir assez tourner autour du pot. Je sais que ce sera un facteur anxiogène important d'autant plus aussi que le soir j'aime fumer quelques joints pour m'aider à soulager les diverses douleurs inhérentes à l'arthrose et la fibro, ce qui m'aide à m'endormir et à ne pas trop souffrir la nuit. Soit. J'ai la chance que ma psychiatre et psychothérapeute connaissent le médecin qui me "prendra en charge".

Depuis combien de temps es-tu sortie de cet enfer ?

Bien à toi.

Pascale

J'ai été hospitalisée fin août 2011 et je suis sortie en février 2012. Je n'ai pas rechuté depuis. Le retour à la réalité a été assez compliqué mais aujourd'hui je vais nettement mieux.

Merci Altess.......presque 6 mois.

C'est bien ce que je crains......La longueur....

Je suis heureuse que tu ailles nettement mieux.

Amicalement Pascale

Il ne faut pas tenir compte de la longueur, au début je ne pensais pas rester aussi longtemps. Il faut surtout rester assez de temps pour être sûre de repartir sur de bonnes bases. 

J'espère que l'hospitalisation pourra t'aider. Tiens le coup ! 

Oui, tu as raison, ce sera un jour à la fois, comme tjs....Merci bcp pr tes encouragements.

Bonjour,

Après 5 années d'anorexie/boulimie sévère.

Je m'en suis sortie presque seule (avec l'aide de ma famille et de mon médecin traitant)... En 1 an ! Sans hospitalisation et sans rechute ...

Je suis disponible pour en discuter et aider celles et ceux qui le voudraient ...

Je n'ai pas de recette miracle mais je connais parfaitement cette maladie et ses vices, que j'ai réussi à surmonter, à contourner !

Elle ne disparaît jamais vraiment à mon sens, mais on peut la faire taire ! 

Contactez moi si vous voulez !

Amicalement,

mimile

Bonjour Mimile, merci pour tes encouragements et ton témoignage. Je suis revenue d'un mois d'hospit à La Ramée à Uccle avec à nouveau le goût de vivre et de manger. Certes, certains aliments passent moins bien que d'autres mais je suis heureuse, qu'une fois rentrée à la maison, j'ai pu continuer à suivre, si pas le rythme de l'hôpital, mon rythme qui me satisfait en ce moment. De pratiquement plus rien, j'arrive à manger 4 bonnes tartines de pain gris avec ce que j'aime, sur la journée. Et remanger des morceaux de pizzas, quelques frites parfois et partager les repas que je cuisine pr mon amie qui souffre de la SEP et moi, le w-e. J'y retourne bientôt après une arthrodèse du genou qui sera effectuée demain, des suites d'un choc frontal (en droit), si j'ai survécu, c'est que la mort ne veut pas de moi. (c'est le 3ème accident où je sors "miraculée"). Je dois bien ça à mes "protecteurs" J'ai encore des choses à accomplir dans cette vie. Notamment partager un restau avec mon + jeune fils qui vit en appart supervisé, seul à présent. Il y a 3 ans, la schizophrénie s'est immiscé dans sa vie, notre vie, à son frère et moi, l'aîné vivant déjà seul à l'époque. Le revoir revivre à son tour, me donne des forces. Je sais que je suis appréciée, je l'accueille alors qu'auparavant, je ne donnais pas ce droit. Enfin.......voilà, une nouvelle renaissance. Je suis née à Uccle et j'y ai repris goût à la vie. Belle journée ensoleillée à tous et toutes.

Bonjour,

Je reviendrai sur ce sujet, je n'ai lu que quelques morceau et je vois qu'il date, je viens de m'inscrire et découvre déjà le principe du site ;)

Je tiens juste à signaler ma présence ici... Je suis une ancienne malade, auteure d'un livre témoignage sur mon parcours d'anorexie boulimie. Guérie depuis peu mais je n'ai entrepris ma démarche (témoigner dans un livre et créer ma propre association pour aider les autres "Sabrina" et leurs familles) qu'après un long travail sur moi-même et une lente reconstruction. Bien que chronicisée j'ai appris à "gérer" la maladie au point qu'elle ne soit plus un réel handicap pour ma vie de tous les jours. Moins présente... Elle m'a appris beaucoup et je connais ma faculté d'aider et de donner de l'écoute ce qui est déjà pas si mal quand on connaît le contexte et la difficulté pour se faire aider en France en tant que malade ou proche de malade.

Pour revenir à la question c'est vrai je pense que la plupart des personnes guéries choisissent de tourner la page. Moi-même je pense que la solution la plus simple aurait été d'oublier et me tourner vers l'avenir, car j'ai la chance de revenir de loin.

Je gardais le trauma de mon HTD d'un an (2006) sans parler du trauma de mon enfance et que personne ne m'ont aidée à verbaliser et à soigner... Pas évident de se tourner vers l'avenir avec un passé qui se rappelle à vous tous les jours.

Mon association n'a que 2 ans. Je passais pour la fille en colère qui veut "bouffer du médecin". On le pense peut-être encore, mais moins car j'ai acquis une certaine légitimité et l'utilité de mon association est réelle (son parrain est le Pr Michel Lejoyeux, et je le remercie à nouveau de sa confiance). 

Je pense que nous manquons de personnes qui s'impliquent comme je le fais (ok j'y mets beaucoup d'énergie et je m'épuise mais je n'ai pas envie de donner toutes les raisons qui me poussent à agir comme je le fais).

Je continue de me faire suivre et je tiens à mon suivi psychologique, juste nécessaire pour ne pas replonger (j'y crois moyen) plutôt pour consolider mes acquis et travailler sur des choses plus profondes, je ne le dirai jamais assez le symptôme c'est vraiment ce qui vient en dernier. Il s'en va de lui-même quand on comprend ce qui va mal en nous ;)

Je ne sais pas si mes interventions apporteront quelque chose à la communauté ou comment je peux aider au mieux mais n'hésitez pas à me faire part d'éventuelles demandes ou me poser des questions.

Ce commentaire peut-il servir de présentation ou bien je refais quelque chose de plus clair ? J'écris comme ça vient...

A bientôt.

Amicalement,

Sabrina Palumbo

j'ai lu le témoignage de Claudine et je me suis retrouvée un peu, je vous avais promis il y a deux d'en parler quand je serais prête, le jour est venu.

A la naissance je ne devais pas être une enfant désirée je l'ai ressentie toute ma vie, je vie avec.dés mes 1ans je suis hospitalisée à becq sur plage pour anorexie et arrêt de mon développement, ma courbe de poids était stagnante. je l'ai su bien sûr bien plus tard. Dans a famille de 13 enfants, il y a les biens aimés et les autres. mon parcours de l'enfance n'est que coups, brimades, violence verbale, coups de ceintures, de martinet, de balai, de ramasse poussière, de coups de couteau et le matin ma mère me réveillait en enfonçant ses ongles dans mes bras. Dur la vie, comment se construire, être stable, avoir une bonne éducation scolaire.

les jours où je pouvais aller en classe, étaient pour moi des jours de repos, j'écoutais et finissait par m'endormir sur le bureau d'écolier. Impossible d'avoir des amies normal, j'arrivais avec des bleues, des marques de gifles sur le visage et je cachais mes bras par de grands vêtements. je décris en gros car je pourrais écrire un livre de tous les sévices reçus, attaché au radiateur avec des chaînes et un cadenas, dans le placard de la grande chambre ou la cage à vin, où je restais longtemps, très longtemps. une fois ma soeur aînée m'a délivrée de cette cave noire, humide, et froide.

donc l'anorexie s'est installée depuis l'enfance et a perduré toujours et encore. déjà l'anorexie en elle-même est une maladie mais en découle la dépression, l'angoisse, l'agressivité, les phobies, la mélancolie (suicide), ... chaque fois que la vie s'oppose à vous, un simple problème devient une agression démesurée et la crise se ravive /ex : une lettre reçue qui vous annonce une mauvaise nouvelle, sur une personne normale, n pose le courrier, on réfléchit puis on agit et bien pour l'anorexique c'est un drame, l'angoisse revient à vitesse grand V et c'est reparti pour un tour. ça s'est pour le déclenchement de la crise

l'anorexie chez moi étais une réaction envers ma mère, pourquoi ? j'aurai voulue qu'elle aime comme mes frères et sœurs aimés je voulais qu'elle accepte Jean-Marc aujourd'hui décédé dans l'incendie d'un centre pour adolescent, vingt et un petit corps brûlés dans des petites boîtes blanches quelle horreur, je ne peux pas oublier mon petit frère, c'est moi qui lui donnait le biberon, le lavait, le changeait, j'étais sa maman et je l'aimais plus que tout; j'aurai voulu aussi que ma mère soit là pour andré, jean-luc, jean marie monique et anne marie : tous marqués à vie. moi et l'anorexie vont de paire, elle ne me quitteras jamais.

mais elle a fait de gros dégats, j'ai les intestins malades ainsi que l'estomac, j'ai donc une caecostomie percutanée endoscopique avec drain de Mallone, je mettrais des explications plus tard, et un ulcère important à l'estomac. j'ai une dégénérescence osseuse généralisée avec ostéoporose du à l'anorexie, de la dépression post traumatique récurrente avec mélancolie, j'ai toujours eu mal aux muscles,, de fortes migraines ophtalmiques accompagnée , mes muscles des bras et jambes se recroquevillent et je ne peux pas bouger avec auras et vomissements. c'est une vie de souffrance, j'ai toujours mal. depuis quelques mois mes vertébrés ont lâchées, je m'explique elle sont rongées et j'ai du mal à m'asseoir. voilà où mène l'anorexie mentale, elle vous accompagne à vie et le pire c'est la douleur, cette douleur inhumaine qui vous assassine peu à peu, tellement elle est forte et continuelle.

depuis la semaine dernière, je reprends espoir le centre anti douleur de Brétéché à Nantes va m'accueillir pour 5 jours et vous me placer un dispositif sous anesthésie pour me rendre la vie plus viable. je vais avoir un tas d'examens déjà programmés. je retrouve de l'espoir. lundi dernier, j'ai du aller changer mon drain du ventre qui par sa vieillesse me déclenchait des infections voilà pourquoi ces jours-ci je brillais par mon absence tellement j'étais mal.

l'anorexie est une maladie qui vous suit à vie, sans compter le casse tête des repas, les calories à compter, feindre de manger, vivre dans le mensonge dû à la maladie, c'est invivable...j'ai eu la chance d'être retiré d ma famille par l'adass, les policiers, des éducateurs, le maire pour finir mon adolescence au foyer de l'enfance

je n'espère à personne de vivre cette maladie, elle est dure, on se sent honteuse et coupable, on se sent rien, n'être rien.

c'est pas facile en quelques lignes de raconter sa maladie mais j'espère que mon témoignage va aider les personnes en mal de vie, aider à comprendre le pourquoi et comment, ainsi que l'avenir détruit par cette maladie. pipit8457

@mimilebdc

bonjour, le post date un peu( beaucoup) , mais je veux bien en discuter! anorexique depuis 15ans, je me bats pour m'en sortir seule... mais c'est tellement dur de lacher prise sur la nourriture, de reamanger assez sans se sentir lourde...

des idées,d es pistes pour guérir? pour reprendre du poinds sans tomber dans la boulimie?

merci d'avance!