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Patients Troubles du comportement alimentaire
Les rescapées de l'anorexie
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Aller au dernier commentaireUtilisateur désinscrit
Je suppose que lorsque nous réussissons à tourner la page, nous ne voulons plus regarder en arrière, regarder notre souffrance. Je sais que pour certain(e)s il est important de se référer à ces témoignages positifs pour garder l'espoir que... Mais très honnetement, c'est peut-être égoïste de ma part..., je pense qu'une fois que j'aurai réussi à fermer ce livre affreux, je le jetterai au"feu"... Ceci dit, heureusement qu'il y en a qui trouvent la force d'affronter ses démons en parlant de leur guérison, peut-être un moyen d'achever un certain travail, qui sait...
En attendant que ce moment, la guérison, arrive pour chacun(e) de nous, je vous souhaite bon courage.
Ishtar
Ishtar
Dernière activité le 22/12/2024 à 06:16
Inscrit en 2013
2 commentaires postés | 1 dans le forum Troubles du comportement alimentaire
Bonjour,
anorexique depuis l'enfance pour ne pas dire depuis ma naissance, j'ai commencé à contrôler la maladie lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant. J'avais alors 19 ans et je pesais 42 kilos pour 1m60. Pendant ma grossesse j'ai pris du poids, beaucoup de poids, que j'ai reperdu après l'accouchement mais sans crises, seulement parce que ma morphologie est ainsi faite. A la naissance de mon fils, ça a été comme un électrochoc, j'ai réalisé que je ne pouvais plus me mettre en danger. Mon poids est toujours resté entre 49 et 50 kilos mais sans que j'aille me faire vomir après les repas. Il m'est arrivé assez souvent de sauter des repas et oublier de manger mais ma santé est restée stable.
Je n'ai jamais été suivie médicalement car à cette époque pas de diagnostique véritable et surtout peu de prise en compte du problème par les médecins. Lorsque à l'age de 4 ans ma mère m'avait emmenée voir le médecin de famille en s'inquiétant que je ne m'alimente que de lait, je ne voulais rien d'autre et si on me forcait je vomissais, il lui a répondu :" elle est en bonne santé et aucun enfant ne se laisse mourir de faim alors laisser la boire du lait si c'est ce qu'elle veut"...je vous laisse juger ces propos. Bref si je m'en suis sortie c'est seule et plus tard avec un accompagnement psy.
Quand je dis que je m'en suis sortie c'est à la fois vrai car je suis en bonne santé et je vis normalement mais je pense qu'on en guérit jamais vraiment. Encore aujourd'hui il m'arrive en cas de contrariété de voir surgir les vieux démons et l'idée de toute nourriture pendant 1 ou 2 jours me soulève le coeur. On reste fragile malgré tout mais on peut apprendre à contrôler suffisamment pour ne pas aller à l'extrême. Mais il ne faut pas le faire seul, c'est impossible.
Je voulais juste faire part de mon expérience pour donner ou redonner de l'espoir à celles et ceux qui sont en souffrance et pensent qu'ils ne pourront pas vaincre. Si vous le pouvez ! Parlez surtout ! ne rester pas enfermés dans la maladie, elle en profite pour gagner du terrain. Faites vous aider par l'entourage, les médecins, les psy par tout ce que vous pourrez trouver. Parce que la souffrance qui est la cause de cet état on peut la combattre et la surmonter quel qu'en soit la raison.
Julien
Bon conseiller
Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
Inscrit en 2012
10 075 commentaires postés | 20 dans le forum Troubles du comportement alimentaire
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Julien
Utilisateur désinscrit
pour tout dire,à un moment donné je m en suis sortie pendant quelques années,car j avais ce qui me manquer le plus,etre heureuse,j avais eu ma première fille,tout me souriait ,j avais l impression de plus avoir a m aimer moi mais aimé quelqun d autre et puis voila des evenements dure ont fait que jsuis retombée dedans et que la confiance en moi que j avais reussi apres une lutte acharnée à avoir est partie en fumée
pour moi l anorexie c etait vouloir mourir et à ce moment là alors que jfaisais 10kg de plus que maintenant je me sentais bien dans ma peau et belle,ce qui m etais jamais arrivé...Et je croyais en la vie tout simplement
Utilisateur désinscrit
Bonjour,
Après une perte de poids assez progressive mais qui devenait dangereuse, j'ai été hospitalisée pendant 5 mois et demi. Aujourd'hui, j'ai retrouvé un poids "normal" et je retrouve petit à petit l'envie de vivre. Même si je suis toujours suivie médicalement, les contrôles s'espacent et je vais beaucoup mieux.
Bien sur, les rechutes sont possibles et les pensées anorexiques me hantent toujours, mais il faut savoir accepter l'aide de ses proches et des médecins. Ils ne veulent que notre bien. Malheureusement, on se complait dans cette maladie, mais on sait très bien qu'elle n'est pas bienfaisante et le premier pas vers la guérison (admettre qu'on est malade) et très difficile à passer. Il faut se battre contre l'anorexie, ce qui est au fond se battre contre soi-même.
Peu de gens peuvent réellement comprendre l'anorexie. J'ai l'impression que seuls ceux qui l'ont vécue y sont vraiment sensibilisés. C'est pourquoi aujourd'hui j'ai envie de prouver que s'en sortir est possible, il faut vraiment garder espoir.
Utilisateur désinscrit
Bonjour, j'ai voulu perdre quelques kilos alors j'ai arrêté de manger du sucre, du gras, du sel et je pratiquais du sport intensivement tous les jours. Je pesais 70 kg, maintenant 45kg pour 1.70m. Je suis déjà descendu à 41kg. Et je n'ai plus mes règles depuis presque 2 ans. Je stresse beaucoup, je ne suis très anxieuse. Je voudrais redevenir normale, mais comment faire? Dois-je arrêter le sport? Est-ce que je mange trop?
Je vous décrie ma semaine:
*Lundi -> Je petit-déjeune 4 petites tranches de pain complet/sésame/céréales, 1 mug de lait demi-écrémé et une cuillère à café de miel, 1/4 de beurre/miel. Je ne déjeune pas. Je dîne 4/5 petits gâteaux (6 petit beurre ou 4 petit beurre au lait ou 5 galette bretonne) + 2 yaourts nature sucré ou activia vanille + 1 pomme.
*Mardi -> Petit-déjeuner: 1/2 baguette céréale/sésame, 1c.c de confiture, 1 mug de lait demi-écrémé, 1c.c de miel. Déjeuner: 2 pommes / 5 carottes / 3 betterave + 250g de tomates cerises. Dîner: Une assiette moyenne de riz blanc, Quelques morceaux de viandes (bœuf carotte, poulet/porc rôti...).
*Mercredi -> Petit-déjeuner: idem que lundi matin. Déjeuner: Idem mardi soir. Dîner: 2 pommes/ poires ou quelques raisins, 4/5 petits gâteaux (6 petit beurre ou 4 petit beurre au lait ou 5 galette bretonne).
*Jeudi -> Petit-déjeuner: idem mardi matin. Déjeuner: 1/2 baguette et 2 œufs. Dîner: Idem mardi soir sauf poisson à la place de la viande (poisson frit ou sardine ou shop suey végétarien.
*Vendredi -> Matin: idem mercredi matin. Midi: idem jeudi soir. Soir: Idem lundi soir.
*Samedi -> Petit-déjeuner: idem mardi matin. Déjeuner: rien. Dîner: 375/ 500g de pain complet / céréale, 1/2 salade + 1e boîte moyenne de mais ou bien 650g de salade de pomme de terre (sans huile), 3 tranches de blanc de volaille/ dinde.
*Dimanche -> Matin: idem lundi. Midi: rien. Soir: 2/3 sachet pâtes complétes (penne rigate) 400g de fromage (comté, parmesan) 100g de steak bœuf ou soja 450ml de glace vanille.
Je fais de la marche 3 fois par semaine pendant 2 heures, le samedi 20 minutes de stepper et 30 minutes de vélo elliptique et le dimanche 2 heures de stepper. Deux fois par semaine je fais le ménage pendant 2 heures.
Utilisateur désinscrit
Bonjour,
Je suis anorexique depuis l'âge de 16 ans. Par la suite, j'ai été dépressive et après une ts, je me suis retrouvée enceinte de mon aîné et les problèmes alimentaires ont peu peu disparu. J'ai quitté mon compagnon deux ans après et un autre fils est né lors de cette séparation qui s'est terminée définitivement 5 ois après la naissance de mon 2ème. Nous n'habitions déjà plus ensemble.
Je mangeais normalement et mon poids était de 52 kgs pr 1m65.
J'ai rencontré le papa de mon dernier et un an après la naissance de celui-ci, j'ai fondu car j'étais épuisée par les gamins et je venais de me rendre compte que je vivais avec un pervers narcissique que j'ai mis 12 ans à quitter. je pesais 42 kgs....petit à petit j'ai repris un peu, juste assez pr qu'on ne "m'ennuie" pas, et je mentais royalement ,disant au père que je mangeais avec les enfants et l'inverse.
Après la rupture définitive, SDF avec mes 3 gamins, ds un logement de transit. Nous étions "sauvés" des griffes de ce malade qui me frappait et rabaissait constamment les enfants. Il a abandonné son fils après la rupture. j'ai remangé avec les fistons. Inscrite depuis longtemps sur les listes de logements sociaux. 4 mis après le studio de transit ns émigrions vers une petite maison sociale. Quel bonheur.
Juste pour la rentrée scolaire.
En novembre, mon pantalon référence me serrait trop et j'ai à nveau chuté et ai commencé l'automutilation. je suis restée des années à 44 kgs, ai repris une formation d'assistante logistique en unités de soins. J'ai fais pas mal de boulots différents. Les enfants allaient bien. Ma formation en poche, j'étais prête à travailler. Un accident de voiture a bouleversé mes plans.
J'étais prise en charge par une généraliste et avait fais de cours séjours (9 jours) dans une unité psychosomatique qui n'a rien réglé.
Actuellement, je vis seule, mes fistons ont pris leur envol et j'ai décidé de me soigner car je suis à 37 kgs et ne voit plus le bout du tunnel. Je suis suivie par une psychiatre depuis 4 ans et elle avalise ma décision. Pour la première fois de ma vie, je serai hospitalisée pour ce problème.
Je vous remercie de votre attention et l'automutilation est belle et bien derrière moi. OUF !!!!!!
J'ai envie de reprendre du poids pour mon amie qui a la SEP, afin de continuer à pouvoir l'aider ds son quotidien. Et j'ai encore plein de belles choses à vivre. Concerts, festivals, écriture, j'ai publié un recueil de poésies.
Utilisateur désinscrit
Tenez le coup les filles, il est dur d'en sortir, mais je vous jure que ce n'est pas impossible.
Utilisateur désinscrit
Mille mercis Altess, j'y crois, même si j'avoue que la perspective de cette hospitalisation est une hantise........et désolée pour les fautes d'inattention
Utilisateur désinscrit
L'hospitalisation n'est pas une mauvaise perspective, bien au contraire. Pour ma part, c'est ce qui m'a permis de m'en sortir. Avant, je consultais divers médecins, psychiatres, psychologues... Je faisais des promesses, ça allait mieux quelques jours, voire quelques semaines, et puis c'était reparti de plus belle. L'hospitalisation m'a vraiment permis de changer de mode de vie et de réapprendre à manger. Je ne le cache pas, ça a été très dur au début, mais l'entourage medical est justment là pour nous aider et contrairement à nos proches qui sont parfois dans l'incompréhension de notre comportement, l'équipe médicale elle, comprend la maladie et connaît ses vices.
Cela peut donc sûrement t'aider Pascapache, en tous cas je l'espère.
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
Inscrit en 2012
10 075 commentaires postés | 20 dans le forum Troubles du comportement alimentaire
25 de ses réponses ont été utiles pour les membres
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Explorateur
Evaluateur
Est-ce parce qu'elles ont eu l'habitude de «fondre» au sens propre du terme qu'on a tant de mal à les compter? Toujours est-il qu'il y a peu de données épidémiologiques sur les anorexiques, et encore moins concernant celles qui s'en sortent.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/15/19445-rescapees-lanorexie
N'hésitez pas à réagir à ce sujet.