Votre découverte de la maladie

bonjour,

ayant subies des maltraitances et incestes dans ma famille,j'ai été placé en foyer. avant d'être placé en foyer,j'étais une enfant triste,réservée,anxieuse,et très tot je songeais déjà à la mort.

les symptomes ont commencé vers l'âge de 12 ans.au départ,je me mettais en danger,je buvais,fumais de la drogue,me mutilais...des crises d'angoisses,des crises de nerfs aussi,et par moment j'étais speed. les éducateurs m'ont envoyé voir un psy dans une maison de l'adolescent. pendant des années j'ai pris des anxiolitiques,des anti dépresseurs,et tout un tas de cachets qui me shootaient. il y'a eu des tentatives de suicides assez nombreuses,des hospitalisations,j'alternais entre la boulimie et l'anorexie,j'étais assez violente envers les autres et envers moi même. tout ça m'a mené à un échec scolaire,a des mauvaises fréquentations...

malgré le fait que les psy pensaient à une dépression,je sentais qu'il n'y avait pas que ça. mais je gardais pour moi les hallucinations et autres symptomes,et m'enfermais un peu plus dans le silence...

la maladie a été diagnostiqué il y'a deux ans par mon médecin généraliste et ma psychiatre. ils étaient en contact pour regrouper leurs informations pendant un long moment,avec mon accord. ils ont eu du mal à me l'annoncer de peur que je fasse une bétise.

quand ils me l'ont annoncé et m'ont expliqué ce que c'était qu'une personne bipolaire.premier sentiment,l'impression que le sol s'effondre sous mes pieds... puis après le soulagement car il y'avait enfin un nom sur ce que je vivais au quotidien.mais d'un autre coté j'ai eu du mal à l'accepter,à m'accepter telle que je suis. il a fallut un an pour que j'accepte réellement le fait que je serais toujours comme ça,et qu'il faudrait du temps pour que je soit à peu près stable...

depuis trois mois je suis sous xeroquel 300mg (bientot 600 mg),c'est le premier médicaments que j'arrive à prendre correctement,sans l'arrêter dans les périodes ou j'ai l'impression d'aller mieux.

il y'a d'autres membres de ma famille qui sont bipolaires,mais je pense que le vécu,l'enfance,l'environnement familial,font beaucoup dans cette maladie. bien sure il n'y a pas que ça,mais en grandissant dans la violence ça n'arrange pas les symptomes.

je ne sais pas si ce que j'ai écrit est compréhensible ou si c'est brouillon. aujourd'hui,j'ai appris à reconnaitre quand la chute arrive,et j'en parle assez rapidement au psychiatre. il y'a des jours ou je suis pleine de projets (trop d'ailleurs),ou je vais faire tellement de choses à la fois que je m'épuise physiquement et psychologiquement. et puis d'un coup,paf,ça retombe comme un soufflet,et là c'est l'enfer.

j'accepte d'être bipolaire,je le tourne à l'humour parfois pour dédramatiser un peu,mais je ne m'accepte pas du tout,je ne m'aime pas,je me dégoute moi même... alors même si les symptomes étaient tous calmé par la prise de médicaments,j'ai du mal à croire que j'aimerais la vie un jour,que je ne souhaiterais plus m'éteindre,que j'aurais une vie correcte...

mais je m'égare un peu là 

Bonjour à tous

 je reconnais dans vos témoignages les symptômes de ma maladie bien que je sois diagnostiquée depuis peu   et que j'ai  pourtant passé la cinquantaine

Bonjour, pour ma part, j'ai fait un burn out en Août 2008, grande fatigue, peu de sommeil, perte de confiance en soi. Une première hospitalisation avec un traitement inadapté. Seconde Hospitalisation avec de la dépamide. Le diagnostic de biopolarité n'a pas été posé avant septembre 2011. 

Arrêt de la dépamide (9 mois) et arrêt des consultations de ma psy pendant plus d'un an.

Rupture amoureuse et surmenage au travail en septembre 2011. Le diagnostic a été posé suite à une forte paranoïa: l'impression que des gens venaient me voler des papiers dans la maison, l'impression d'être traquée au téléphone, d'être suivie dans la rue...J'ai été hospitalisée à ce moment là, un autre psy m'a suivi et compte tenu de mes antécédents ainsi que de mes antécédents familiaux, il a conclu à un trouble bipolaire de Type I.

 

Bonjour,Je suis très touchée par tous vos témoignages, et me retrouve un peu dans chacun.Pour ma part je viens tout juste d'être diagnostiquée bipolaire et dans le plus lointain de mes souvenirs cela a commencé à l'âge de 16/17ans.J'en ai aujourd'hui 32 et même si je suis soulagée d'avoir enfin un nom sur ce que je vis depuis tout ces années qui me permette de confirmer que je ne suis pas une malade une imaginaire. J'ai quand même quelques inquiètudes vis à vis du futur traitement!!! est-ce que l'adaptation du traitement va être rapide? Est ce que mes phases hypomaniaques et dépressives vont être encore plus violentes ou plus fréquenten encore qu'à l'heure actuelle le temps de sa mise en place?Tout a commencé a l'adolescence où j'avais fréquemment des phases dépressive sans que l'on s'en rende compte car avec un père violent je portais un peu mon frère, ma soeur et ma mère a bout de bras , je devais être forte pour tout le monde (j'étais forte mais très triste)...A 18 ans j'étais maman d'une petite fille et 6 mois plus tard p'tit coup de déprime dixit le médecin (anxiolitique antidepresseurs), et ensuite tout allait mieux euphorique , très dynamique , une pê che d'enfer etc...les phases se sont succédées comme ça jusqu'à mes 20 ans (en 2000) et puis au même moment ma maman est décédée sous les coups de mon père..De là j'ai fonçais tête dans le guidon (prise en charge de tout l'administratif, démarche juridique d'1 an et demi pour avoir à charge mon frère et ma soeur agés de 12 et 15 ans , mon boulot, ma propre fille et son papa qui était chauffeur routier et donc pas très présent, et puis en 2001 la naissance de ma 2ème fille...) Et 3 ans plus tard grosse dépression arret de travail durant presque 8 mois biensur plusieurs anti-dépresseurs et anxiolitique different durant cette période). Et puis j'ai repris du poil de la bête et se sont enchainées durant toutes ces années jusqu'à aujourd'hui les phases hypomaniaques et dépressives mais de plus en plus rapprochée. Au milieu de tout cela un séparation en 2006 du papa de mes filles, 1 an à vivre de nouveau seule avec mes enfants et à vivre des week ends de débauche quand j'étais seule peu de sommeil mais c'est dans ces moments que je suis la mieux.Et puis 2007 un nouveau compagnon rapidement un bébé mis en route une maison achetée juillet 2008 tout allait bien même si j'avais toujours de fréquent changement d'humeur.Et puis 10 octobre 2008 naissance prématuré de mon fils dont on apprend rapidement qu'il est atteint de mucoviscidose! Son papa étant militaire en allemagne et ne rentrant que certains week end j'ai tout géré tout pris en charge tout assumé en restant toujours très forte et puis janvier 2010 mon conjoint fini par être muté près de la maison pour nous soutenir!!Et finalement c'est là que je suis retombée dans une déprime et depuis cette date je n'ai fais qu'enchainée les différentes phases, avec de plus en plus d'absences au travail pour beaucoup de maux mais jamais de diagnostic(la malade imaginaire)!! Et puis le 6 mars 2012 je rencontre un médecin dans l'aide au sevrage tabagique a une période où je susi vraimeent fatiguée, et où j'ai goût à rien mais la date été programmée. Et c'est en discutant avec lui de ma manière d'être, de mes différents troubles qu'il a commencé à lacher le mot "bipolaire", nous avons donc creusé un peu plus rempli des questionnaires et la confirmation et maintenant arrivé. Prochaine étape en début de semaine bilan sanguin pour mettre en place un traitement thymoregulateur (quel mot impressionnant!!!) j'ai bon être soulager de savoir ce que j'ai j'ai un grand flip de cet inconnu....et aussi de ce qui va se passer par la suite car actuellement en séparation j'ai peur que tout les futurs stress (vente de la maison, recherche d'un nouveau logement,) enfin tout repartir de zéro mais cette fois-ci avec la connaissance de la maladieque je commencerais tout juste à apprivoiser!! Et vous?

Bonsoir à tous,

J'ai été diagnostiquée bipolaire de type 2 il y a 1 an. Depuis je suis sous lithium. Pendant mon enfance (je ne me souviens pas à quelle période exactement) ma mère m'amenait consulter une psychologue, on me disait que j'avais des "problèmes psychologique". Après une adolescence plutot mouvementée (mais c'est "normal" à cet âge....!!), je suis partie à Bordeaux faire mes études. J'ai très mal supporté de vivre en ville. Pour me donner du courage, ou pour m'anesthésier d'ailleurs, je prenais du lexomil avec de l'alcool, je séchais les cours et j'allais voir des médecins pour me faire prescrire du Lexo en prétextant des insomnies, je faisais des rencontres sexuelles, bref j'avais des comportements à risque et inconsidérés, qu'avec le recul je qualifierais d'épisodes maniaques. Puis un soir gros ras le bol, je m'envoie 2 boites de lexo avec de l'alcool et dans un dernier sursaut, j'appelle SOS amitié. Suit la descente aux enferts de la dépression, les TS à répétition, jusqu'à une hospitalisation d'un mois avec une semaine de cure de sommeil. Gros mal de vivre. Après 4 ans de rien et pas grand chose, je trouve enfin du travail, j'avais 26 ans. Thérapie et anti dépresseur, je rencontre celui qui deviendra mon mari. Les années que j'ai vécu avec lui jusqu'en février 2008 sont passées tant bien que mal. Un jour j'ai craqué, je l'ai quitté. A partir de là et jusqu'à ce que je sois sous lithium, ça a été l'enfer de la manie, avec tout ce à quoi vous pouvez penser pour l'avoir également vécu. En 2010 je vais souvent voir mon généraliste car je me sens plutot dépressive. Au fil des discussions, et après avoir constaté l'effet des anti dépresseurs, il me prescrit du Lamictal, un anti épileptique reconnu pour avoir des effets bénéfiques sur les troubles bipolaires. Bonne intention mais mauvais dosage, je fais une réaction allergique, toxidermie, et je finis en urgence à l'hôpital. Après cet échec je lui demande de me recommander un psychiatre. Après lui avoir raconté mon parcours il conclue à des troubles bipolaires, et me prescrit du Téralithe 250, 4 par jour. Jusqu'à il y a quelques semaines, tout est plutot calme, je prends correctement mon traitement, je me sens tout le temps fatiguée, je me traine comme un boulet, tout ce que je dois faire me demande un effort, mais j'accepte, je me dis que mieux vaut ça que l'état maniaque, sachant que même si c'est diffcile je ne me sens pas dépressive. Mais il y a 15 jours, la nouvelle tombe : ma nièce de 17 ans est hospitalisée en HP en état maniaque. Choc terrible, état maniaque bonjour! Depuis hier je prends du Solian que mon psy m'a prescrit pour 8 jours, mais je ne me sens pas plus calme, sinon je ne serais pas en train d'écrire, mais en train de dormir!!

Voilà comment j'ai découvert ma bipolarité, enfin qu'elle a été diagnostiquée, parce que perso il y a bien longtemps que je sentais que quelque chose ne tournait pas rond!!

J'ai été diagnostiquée en octobre 2012. Après 3 dépressions dues à des évènements douloureux échelonnées sur 10 ans (3 mois ddépression à chaque épisode) j'ai fait un épisode maniaque  qui a débuté doucement au mois de mai 2012 puis les choses se sont accélérées fin septembre, début octobre à tel point que mon fils m'a fait entrer par ruse et par force en hôpital psychiatrique  (hospitalisation décidée par un tiers) J'ai très mal vécu cette hospitalisation. Il a fallu pas moins de 6 semaines pour que je me pause et mon psy m' a gardée trois semaines de plus. Je suis sortie de l'hôpital méconnaissable. Une vraie loque tremblante incapable de faire quoi que ce soit. Je vivais seule à l'époque puisque pendant ma phase maniaque j'avais demandé le divorce (et j'avais de bonnes raisons). Aujourd'hui, 4 mois après ma sortie de l'hôpital, j'ai repris la vie commune avec mon mari. Je suis incapable de vivre seule. Tout m'angoisse: prendre une douche, conduire, faire des courses, rencontrer des gens.... la liste est longue . Je vois mon psy tous les mois et une infirmière psy tous les 15 jours. Je prends du Depakote et du Xeroquel aisi que du zolpidem pour dormir. chaque matin je me réveille avec une boule dans le ventre. Le psy et les infirmières me disent qu'il faut du temps pour que mon organisme se fasse au médicaments. Ils me disent que j'irai mieux, mais quand? C'est désespérant. Toutes mes émotions positives sont anesthésiées. Je ne ressents plus de bonheur et de joie. L'avenir me fait peur. Aidez moi s'il vous plaît.                                                                                        

Janis,

Mon compagnon a été dans le même état que toi, pas forcément à la sortie directe de l'hopital mais plutôt quelques jours après où là il passait ses journées entières au lit et n'était capable de rien faire du tout. CA NE DURE PAS! et j'espère que ca va passer au plus vite je pense que cela dépend de chacun. Bon courage

@+

bonjour!

J'ai découvert ma bipolarité avec les gens de mon entourage surtout ceux qui me connaissent bien. Dans les périodes de confiance j'ai atteint des niveaux élever, c'est tout simplement une forme de manipulation car tu emnènes les gens avec toi dans tes délires. Ils sont souvent très bons ces moments mais certains sont aussi incontrôler et peuvent déraper. Tout part a chaque fois d'un bon sentiment mais quand je suis partis il est dur de m'arrêter. Alors quand tout s'arrête et que tu perds toute ta confiance et que tu n'as qu'une envie c'est de disparaître au fond de ton âme, et bien quand tu recroisses quelqu'un qui t'as connu sous l'autre effet bah las tu te poses des questions. Et cela a commencer doucement puis ces périodes de délire extreme suivit de descentes sont de plus en plus profonde. J'ai toujours été à l'écoute des autres et maintenant je suis incapable d'être a l'aise en face de quelqu'un. C'est pas facile car on ne sait plus qui on est. Celui qui va bien celui qui va pas bien ou celui qui est normal???

Tout seul je me suis rendu compte qu'il y a avit quelque chose qui n'allait pas mais je n'ai jamais voulu l'accepter. C'est dur d'en parler surtout quand on a tout devant soit et qu'il y a temps a faire et que la beauté des choses est si purs!!!!

pour moi le moins évident c'est d'être avec les personnes que tu aimes le plus et te sentir aussi mal. Ou inversement être parfois super bien et leur faire du mal.... 

 

J'ai fait 8 dépressions en 12 ans, sans compter les fluctuations subsyndromiques comme dit mon psy, donc peu de période de bien être. J'aurai dû être hospitalisé à 3 reprises mais je m'y suis toujours refusé. En 2007, à été évoqué un trouble bipolaire, même si je n'ai jamais vécu de manie franche, tout juste quelques périodes d'hypomanie brèves. Je supporte malheureusement peu de traitement, le dernier échec en date étant le xeroquel. J'ai déjà eu du dépakote, de l'abilify, et donc du xeroquel, en plus bien évidemment des ads qui me sont indispensables. On a évoqué avec mon psy la possibilité du lamictal dernièrement. Je suis un peu perdu et j'ai surtout peur pour l'avenir, peur des rechutes. Avec tout ça, je n'ai pas vraiment eu de vie affective digne de ce nom depuis un bon moment, et je crois que c'est ce qui me coute le plus, avec bien évidemment l'abandon de ma carrière artistique. Mais je ne suis pas désespéré et pense bien trouver le traitement qui me conviendra. Après, il reste que le temps perdu ne se rattrape pas...

vous parlez tous beaucoup du traitement medicamenteux mais qu'en est il de votre suivi psychologique ....

suivez vous soit une psychotherapie soit une TCC ....car une maladie comme la bipolarité doit etre je pense traitée sur les deux fronts ...

ma fille ets actuellement stabilisée depuis 2 ans .............apres plusieurs années de deni elle a enfin accepté sa maladie ..

un e TCC suivie d'une psychotherapie ont fait d'elle une jeune femme battante qui s'est pris en charge et a retrouvé le gout de vivre ..

bon courage a tous dans ce parcours ...

 

mireille