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- «Bipolaire sans le savoir, j'ai perdu 40 ans de ma vie»
«Bipolaire sans le savoir, j'ai perdu 40 ans de ma vie»
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Aller au dernier commentaireUtilisateur désinscrit
Bonjour à toutes..
Personnellement je trouve cet article vraiment dangereux.. dans le sens où de toute évidence cette femme incrimine la maladie pour tout son parcours de vie, comme si elle n'avait jamais rien choisi.. pourrait-on dire alors que tous les chômeurs sont malades psychiques ? que toutes les personnes qui souffrent de la situation sociétale actuelle de crise sont malades ? que tous ceux qui perdent leur travail, leur logement sont des malades ? que tous ceux qui se séparent sont aussi malades ? non je ne le crois pas.. tous les échecs de vie ne peuvent se résumer à la maladie.. l'échec fait parti de l'existence.. mais comme affirme le dicton : un prétexte c'est comme un trou du cul, on en a tous un..
comme si une femme qui quitte son mari avec enfant était de fait forcément malade autrement elle y réfléchirait à deux fois avant de soi-disant prendre cette décision.. comme si on pouvait faire un amalgame entre difficulté d'ordre privé, social et médical.. rabattre tous les secteurs de la vie sur une seule cause : la maladie.. comme si être instable professionnellement était le signe d'une maladie psychique.. non c'est le signe que notre société est affectée elle-même d'un quotient d'instabilité qui rend l'existence de plus en plus mouvante et instable et ce depuis au moins 30 ans.. un parcours de vie modèle et stéréotypé n'existe pas ou plus désormais..
article de propagande.. de plus je ne crois pas que l'on puisse dire ou appliquer un diagnostique antédaté, ou rétroactif, qu'une personne dise qu'elle est maniaco-dépressive depuis 40 ans n'a aucun sens...
enfin.. ce témoignage c'est du grand n'importe quoi quand on sait lire...
Belle soirée à toutes
Utilisateur désinscrit
Bonsoir, Chantre 75 je suis assez d'accord avec toi mais ça n'enlève pas les années de vie gâchée de certains bipolaires. Pas d'excès dans ce sens ni dans un autre. Il est de notoriété publique que les détenus, les toxicos, les allocataires de l'AAH, les marginaux de tout poil regorgent de bipolaires méconnus. Si la société avait un minimum de conscience psychologique beaucoup de leurs talents pourraient être reconnus, qu'ils soient soignables ou pas. Car prendre gentiment son lithium et se faire suivre n'est pas forcément évident. On arriverait vite sur un terrain politique si on argumentait là-dessus. A ta disposition!
Utilisateur désinscrit
Bonsoir Speciale
Heureuse d'avoir des nouvelles...
malheureusement, l'aspect cas social existe, certains et certaines cumulent hélas les difficultés de toutes sortes, les handicapes et carences multiples, issus de familles elles-mêmes déstructurées, défaillantes et subissant les affres souvent de la pauvreté non seulement financière mais aussi intellectuelle, évidemment sur ce niveau nous ne pouvons que nous hisser sur un plan de politique général.. un mauvais environnement crée les pathologies qui elles-mêmes alimentent les mauvaises conditions de vie qui elles-mêmes aggravent la pathologie secondaire aux mauvais traitements que certains ont subi enfants, et génèrent la répétition du schéma parental etc.. et parfois en pire.. ne devient pas toxicomane, détenu, marginal, cas social qui veut mais celui ou celle qui avait déjà depuis longtemps les conditions réunis pour éventuellement le devenir... je crois néanmoins que très peu de personnes maniaco-dépressive se retrouvent dans ce genre d'impasse, ce sont plutôt des personnes ayant un trouble de la personnalité limite avec comorbidité et symptômes polymorphes.. reste à savoir qu'est ce qui vient en premier, le trouble social, financier, et familial ou le trouble psychique..
enfin il y a une vague de bipolaire en ce moment qui me choque personnellement.. il y a 20 ans la maniaco-dépression était vraiment rare et très bien diagnostiquée..
pour preuve le mien a été très rapidement posé, quand j'avais 19 ans en une seule consultation.. donc il y a 15 ans de cela.. jeune étudiante en double cursus philosophie et mathématique.. cela faisait bien 1 an avant ce diagnostique que j'étais en permanence sur le seuil d'un accès maniaque.. je gérais plutôt bien seule mes études, mon studio, et mes petits boulots étudiants.. et c'est à la faveur d'un deuil 2 ans plus tard que j'ai véritablement plongé.. et la psychiatrie ne m'a vraiment pas aidée.. pire elle avait aggravé les choses.. au lieu de me mettre sous lithium, toutes les autres molécules ont été testées comme si j'étais un cobaye.. et je le dis que c'est avec la psychiatrie que j'ai perdu 3 années de ma vie, que j'ai failli y perdre tout ce que j'avais jusqu'à ma vie... alors je me suis délestée d'eux et je suis allée chez mon généraliste.. c'était en 2005.. deux mois de lithium m'avait radicalement soignée.. si bien que depuis plus de 9 ans, bientôt 10 en 2015, je suis sans traitement.. je ne dis pas que c'est toujours simple, mais pour l'instant je peux faire sans...
Utilisateur désinscrit
Je fais attention à moi..
évidemment si un jour la nécessité se fait, je prendrai du lithium et même avec plaisir.. du fait de mon parcours universitaire poursuivie par la suite, j'ai été amenée à côtoyer certaines personnes et notamment des médecins.. donc je saurai où m'adresser pour une prescription..
enfin cet article témoignage me déplaît car il mélange tout, au bowling on appelle ça un strike, tout y est, tout y passe.. il relève d'une propagande à peine larvée..
Maniaco-dépression sans le savoir, euhhhh je n'y crois pas du tout
Utilisateur désinscrit
Disons que je suis très classique, très 19ème siècle, voire début 20ème légèrement.. que je valide l'ancienne nomenclature médicale, mais pas la nouvelle, jamais.. la requalification de la PMD en trouble bipolaire est une vaste escroquerie marketing.. cela multiplie le nombre d'affectés par 10.. et donc le domaine de la prescription aussi.. il n'y en a pas autant c'est une erreur voulue qui jette le flou, la confusion et le discrédit sur une entité clinique très bien circonscrite et définie par le passé qui permettait un vrai repérage.. en revanche il y a des pathologies nouvelles du narcissisme dont certaines empruntent comme symptôme un humeur fluctuante parmi une cohorte d'autres manifestations symptomatiques..
de plus en plus de trouble de la personnalité, d'état limite, et de désordre du narcissisme.. et là évidemment on trouve des formes multiples...
enfin ce qui me paraît aussi absurde c'est la question de la solitude qui est abordée dans ce témoignage... là vraiment on touche le fond de la bêtise.. le fond de la cuvette des wc de la pensée... voilà tout ce que j'en pense pour le moment...
Belle nuit...
verveine
Bon conseiller
verveine
Dernière activité le 05/12/2019 à 17:32
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Désolée, je trouve cet article intéressant; le dépakote m'a stabilisée et je vis très heureuse; j'ai donc perdu 40 ans de ma vie à avoir le mal de vivre sans savoir pourquoi.
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VERVEINE
ayla55
Bon conseiller
ayla55
Dernière activité le 06/10/2024 à 18:15
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je trouve cet article très intéressant . le diagnostique de la maladie est trop long et les malades perdent des années de vie sans savoir ce qu'ils doivent faire . mon compagnon a vu beaucoup de professionnelle de la santé et personne n'a pensé à cette maladie et c'est un petit généraliste de campagne qui s'est penché sur son cas. depuis son diagnostique se n'est pas toujours facile mais nous pouvons enfin vivre mieux et travailler sur cette maladie.....mon compagnon a maintenant 54 ans et il a perdu toute une jeunesse et une vie c'est inadmissible ....
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la vie est belle
Utilisateur désinscrit
bonjour je rejoins et suis d'accord avec l'avis de verveine et alyla55 car cette maladie meme si elle est longue à diagnostiquer fait des ravages dans une vie, perte d etre chers du fait qu on avait cette BP et qu on nous prenait pr des hysteriques alors qu on est malades et que certains psy ne se decide pas a declarer alors qu il nous font prendre du lithium et cie sans nous dire la verite BIPOLARITE EGALE SOUFFRANCE A 100 POUR CENT POUR SOI ET CEUX QUI NOUS ENTOURE ET QUI SOUFFRE EUX AUSSI
Utilisateur désinscrit
Faudrait balayer devant sa porte, les copines: bipolaire on est malade, respect, hystérique c'est caca, je veux dire il y a d'autres gens qui souffrent, et puis y'a ceux qui sont malades mais ne souffrent pas et d'ailleurs n'ont pas de médicament, genre les pervers, ce que je veux dire c'est qu'il faut bien se supporter (au sens de soutenir) les uns les autres; y'a pas que le médicament et/ou la psychothérapie y'a aussi la vie avec les autres.
verveine
Bon conseiller
verveine
Dernière activité le 05/12/2019 à 17:32
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Speciale c est justement avec les médicaments que l'on peut aller vers les autres et se refaire une vie sociale, moi personnellement je me suis retrouvée moi-même mais j'ai la chance de ne pas être ensuquée et en prendre peu.
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VERVEINE
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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TÉMOIGNAGE - Atteinte d'un trouble bipolaire non diagnostiqué pendant quarante ans, Marie Brieuc est passée tout près de la clochardisation.
«Brillante à l'école et plutôt joyeuse, tout s'effondre alors que j'ai 9 ans et que je fais un premier épisode de ce qui ressemble fort à une anorexie. Je venais de découvrir un lourd secret familial, mais mes proches, qui ne sont pas au courant, n'ont pas d'explication.
Puis un nouvel épisode survient alors que j'ai 17-18 ans, qui vient perturber la fin de mes études. Je me sens déprimée sans comprendre pourquoi, mais comme ma mère et mon frère y sont aussi sujets, le psychiatre évoque une dépression et me met sous traitement: je prends donc des antidépresseurs jusqu'à l'âge de 48 ans (avec des périodes d'interruption), sans que cela résolve vraiment mes problèmes. En effet, mariée très jeune (21 ans) et maman d'un petit garçon dans la foulée (22 ans), devenue comptable après avoir repris des études en parallèle, je donne l'illusion de mener une vie normale, mais dans les faits, je suis instable. Mon humeur peut changer jusqu'à huit fois par jour, passant de l'exaltation à la tristesse sans aucune raison. Cela explique sans doute pourquoi j'ai autant de mal à garder un travail (mais aucune difficulté à en trouver un nouveau).
En marge de la société
Vers la trentaine, coup de théâtre. Je me sens à côté de ma vie, cela m'est devenu insupportable et je décide donc de tout plaquer: mon mari, ma maison, mon travail. Je prends mon petit garçon avec moi et disparais quelque temps de la circulation, ce que mes proches ne comprendront évidemment jamais. Incomprise, mal dans ma tête, je me sens vraiment en marge de la société. À ce moment-là, si je fais l'effort de retrouver un travail et donc une place dans la société, c'est uniquement pour pouvoir rester avec mon petit garçon. Les années passent, faites d'errances affectives, de changements professionnels, de tentatives de suicide et de séances de psychanalyse qui ne me guérissent pas.
Ayant décidé de changer une fois de plus de voie professionnelle pour devenir art-thérapeute, je me retrouve par hasard à une conférence sur les troubles bipolaires et là, pour la première fois, je me reconnais complètement dans la description faite par le psychiatre de cette affection. Je décide donc de le consulter et après quarante ans d'errance, un diagnostic est enfin posé. Mes antidépresseurs, inefficaces, sont remplacés par des médicaments spécifiques des troubles de l'humeur et après quelques ajustements, je me sens enfin en phase avec moi-même!
Je rejoins une association de personnes atteintes de troubles bipolaires, Argos 2001, qui a des antennes sur toute la France et rencontre d'autres personnes bipolaires comme moi. La solitude est le dénominateur commun à tous nos parcours. Mais pour certains, la descente aux enfers a été jusqu'à la clochardisation, la vie de squat en squat et la survie grâce à l'allocation aux adultes handicapés. Dans la mesure où un traitement existe et qu'il est efficace, je me dis que c'est un énorme gâchis, qu'on ne peut pas laisser jusqu'à 4 % des Français atteints de ce trouble ainsi s'exclure de la société.»
Source : Le Figaro