Ainsi, 25 à 30% des femmes en ménopause se plaignent de troubles du sommeil, contre 15% dans la population générale. En post-ménopause, les femmes ont un risque 3 à 4 fois plus élevé d’avoir des troubles du sommeil par rapport à la pré-ménopause.
Les bouffées de chaleur sévères et/ou fréquentes sont donc un indicateur clinique primaire de vulnérabilité cérébrale à la carence oestrogénique, qui se répercute immédiatement sur l’architecture du sommeil et sur les bases neurobiologiques du système autonomique qui régule en premier la sensation de bien-être ou mal-être physique global.
En effet, les femmes avec beaucoup de bouffées de chaleur se plaignent d’une altération de la qualité de sommeil et de troubles du sommeil, avec une incidence majeure d’insomnie et de dépression. La théorie de « l’effet domino » a ici un support scientifique : ainsi, les bouffées de chaleur, en provoquant le réveil, altèrent de manière directe la complexe architecture du sommeil, cause des insomnies toujours plus intenses et parallèlement, la dépression s’installe et augmente au fur et à mesure que les troubles du sommeil empirent.
Les troubles du sommeil touchent alors profondément la qualité de vie de la femme en ménopause, qui perd son énergie en raison du manque de sommeil et de récupération nocturne.
Cependant, la carence oestrogénique ménopausique a aussi un effet direct sur le système sérotoninergique, régulateur de l’humeur, ainsi que sur le système noradrénergique qui module aussi le biorythme du sommeil et de la pression artérielle.
Comment améliorer les troubles de sommeil liés à la ménopause
En règle générale, les traitements hormonaux de substitution peuvent améliorer significativement la qualité du sommeil, agissant sur la régulation des zones hypothalamiques qui régulent le tonus vasculaire, ou encore sur les centres de régulation du sommeil.
Il est donc important pour les femmes en ménopause de bien comprendre que les troubles du sommeil, bien que souvent oubliés, sont un symptôme direct de la phase ménopausique et qu’un traitement médicamenteux ou même homéopathique peut limiter l’effet domino que ce genre de troubles entraine.
Sources : Inserm
Dernière mise à jour : 06/12/2019
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