Cependant, la situation est beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait, et une analyse des rapports entre ménopause, œstrogènes, cerveau et troubles anxieux dépressifs, est nécessaire pour améliorer la prise en charge de la patiente.
La ménopause est un phénomène physiologique dû au vieillissement de l’organisme, précédé d’années de désordre hormonal et caractérisé par la cessation de l’activité ovarienne : la carence oestrogénique favorise l’apparition de pathologies graves telles que des maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et la démence sénile.
La réduction du rôle social et familial, la conscience de ne plus pouvoir procréer, la diminution de l’attractivité sexuelle liée aux modifications du corps, l’apparition de maladies graves, poussent la femme en ménopause à la crise, et la contraignent à élaborer de nouveaux modèles émotionnels et comportementaux.
L’histoire individuelle et la capacité d’organiser le futur en prenant appui sur des expériences passées, entrent en jeu. L’analyse du vécu propre à chacun peut porter d’un coté à un bon équilibre mental via la découverte de nouveaux intérêts et rôles, et d’un autre côté, favoriser l’installation de processus anxieux dépressifs et de conflits souvent profonds.
On ne peut cependant pas oublier, pour un diagnostic parcimonieux et un traitement conséquent, l’influence exercée par le système hormonal, mais aussi par le système nerveux. Des antidépresseurs peuvent alors être prescrits en complément d’un traitement hormonal de substitution, et une psychothérapie peut être entreprise.
En considérant la délicatesse de la période ménopausique, il est recommandé à la famille et aux proches de prendre soin de la femme en ménopause, en cherchant de ne pas insister sur sa situation psycho-physique, souvent moralement triste, fatiguée et dépressive.
Dernière mise à jour : 09/07/2019
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