Psoriasis : "Je m'en suis sortie grâce aux médecines alternatives et un énorme travail sur moi-même"
Publié le 23 juin 2020 • Mis à jour le 24 juin 2020 • Par Candice Salomé
Gaby23, membre de la plateforme Carenity France, a souhaité témoigner. Elle est atteinte de psoriasis* et nous raconte son combat face à la maladie. Elle nous dévoile son parcours et comment les médecines alternatives l'ont aidé à se sentir mieux dans son corps et dans son esprit.
*Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par des plaques bien délimitées, rouges, en relief, et recouvertes de squames blanchâtres, ou d’une fine pellicule argentée qui se détache facilement.
Bonjour @Gaby23, vous avez souhaité témoigner au sujet du psoriasis. Tout d’abord, pourriez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je m'appelle Sophie, j'ai 46 ans, et un fils de 20 ans. J'ai commencé à avoir du psoriasis à l'âge de 32 ans, suite à un choc émotionnel, une trahison et une rupture difficile. Je suis une femme qui aime rire, gentille (trop), je suis hypersensible, empathe (être empathe c'est avoir un niveau supérieur d'empathie par rapport à la moyenne) aussi, c'est important de le dire dans cette pathologie, je ne savais pas mettre de limites. J'aime danser, manger, je suis une bonne vivante et joyeuse à la base.
Quels ont été les premiers symptômes du psoriasis ? Qu’est-ce qui vous a poussé à consulter ? Combien de temps a-t-il fallu pour que le diagnostic soit posé ?
J’ai vu apparaître des taches rouges un peu partout sur mon corps et je suis persuadée que cela était lié au stress émotionnel que j’ai vécu. C'est avant tout le côté inesthétique du psoriasis qui m'a poussé à consulter. J’ai vu plusieurs dermatologues, 5 ou 6 en tout, et fait une biopsie. Il s’est passé beaucoup de temps avant ma rémission. Je pense qu’un problème de peau ne se règle pas à coup de pommades. Il faut surtout chercher d’où vient le problème.
Avant/Après du psoriasis de Gaby23
Quels étaient vos symptômes au quotidien ? Quel a été l’impact du psoriasis sur votre vie professionnelle et privée ?
Au quotidien, mes symptômes étaient les plaques rouges en forme de goutte, un peu partout sur le corps. C’était supportable au début mais tellement inesthétique ! J’avais honte. J’ai compris justement, après coup, que la blessure d’humiliation est souvent présente chez les personnes atteintes de maladies de peau.
De plus, je n’ai jamais trouvé ma place dans le monde professionnel mais je pense que c’est lié à mon côté hypersensible. Je travaille dessus. Je pense que ce type de profil attire les personnes toxiques dans leur vie, que ce soit dans le domaine professionnel comme privé et affectif. J’attirais souvent des hommes égoïstes et toxiques surtout par manque d’amour pour moi-même.
Quotidiennement, le psoriasis est difficile à gérer. J’essayais de cacher ces plaques “de la honte”, étant en plus quelqu’un de perfectionniste, mon mal-être s’est amplifié ! Le psoriasis est seulement une extériorisation du mal-être intérieur.
Avez-vous reçu un traitement contre le psoriasis ? Si oui, était-ce efficace ?
J’ai reçu un traitement à base de crèmes aux corticoïdes qui était efficace sur mes plaques rouges (parties enflammées de la peau). Mais ces plaques revenaient sans cesse. Le problème n’était pas réglé en profondeur puisque le stress lié au mal-être et à la blessure intérieure était toujours présent. Mon niveau de stress a été un élément très important dans ma maladie ! Avec ces traitements, au début, j’ai vu une amélioration mais plus ça allait, et plus ma peau devenait rouge et fragile, elle ne réagissait plus favorablement aux traitements, bien au contraire.
J’ai rapidement ressenti des effets indésirables. Ma peau était de pire en pire et commençait à me gratter et même à suinter par endroit. C’était compliqué pour me laver, m’habiller … Mes traitements n'étaient plus suffisants.
Avez-vous bénéficié d’un accompagnement régulier ? Et qu’avez-vous mis en place de votre côté pour vous sentir mieux ?
J’ai commencé à me renseigner sur le corps humain. J’ai passé un CAP esthétique pour en apprendre plus sur la peau et sa façon de réagir. J’ai étudié l’esprit et les blessures de l’enfance et ça a été une révélation sur la maladie. J’ai ainsi suivi quelques brèves thérapies auprès d’hypnothérapeuthes, coach de vie en PNL (Programmation Neuro Linguistique). J’ai aussi fait de l’EMDR (intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires) avec une psychologue, des soins énergétiques afin de réharmoniser mes différents corps (physique, émotionnel, énergétique et mental). Je me suis mise au yoga qui permet également une réharmonisation énergétique, qui libère les noeuds dans le corps. J’ai commencé la danse et les balades dans la nature dès que possible. Je me repose dès que le besoin se fait ressentir. J’ai une alimentation saine de style paléolithique (se nourrir à la manière de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs), sans gluten et sans produit laitier pasteurisé.
Êtes-vous satisfaite de votre parcours de soins (consultations, diagnostic et traitements...) et de l’information reçue concernant la maladie ?
Non, je n’ai pas du tout été satisfaite. Le corps humain est à prendre dans sa globalité (corps et mental) pour traiter une maladie ! On ne peut pas traiter une maladie si la cause de cette dernière n’est pas trouvée et prise en compte. Un accompagnement holistique doit être entrepris.
D’ailleurs, je suis devenue esthéticienne holistique. J’accompagne sur le chemin de la guérison sur tous les plans. A ce jour, les corticoïdes et autres traitements sont complètement bannis de ma vie car, je pense, qu’ils “empoisonnent petit à petit les patients et créent d’autres maladies chroniques”*.
Nous devons écouter notre corps et notre voix intérieure qui nous dirige là où nous sommes supposés nous épanouir en réglant les dépendances affectives, en s’écoutant et se donnant de l’attention. Aujourd’hui, grâce au chemin parcouru, je me porte très bien.
*Demandez toujours l’avis de votre médecin avant de prendre toute décision concernant votre traitement.
Selon vous, à quoi est due l’apparition du psoriasis ?
C’est un tout : le bagage familial, un stress chronique, un traumatisme, un choc émotionnel… tout peut déclencher une pathologie tel que le psoriasis ou l’eczéma. Cela fait souvent suite à une rupture, un abandon ou une trahison.
Le corps, qui est déjà en inflammation à cause d’une hygiène de vie pas top et un stress plus ou moins chronique (à cause de nos modes de vie actuels), va réagir en produisant un trop plein de toxines qui va ressortir sur la peau dans le cas du psoriasis par exemple.
Vous parlez de stress et d’anxiété qui, selon vous, pourraient être la cause de l’apparition du psoriasis. Comment avez-vous surmonté cela ?
En faisant attention à mon foie. J’ai banni toutes les addictions : alcool, cigarettes, malbouffe et médicaments. Je mange sainement, je me repose si c’est nécessaire et surtout sans culpabiliser. Je fais de l’exercice. Prendre soin de soi est essentiel. Cela passe par une bonne hygiène de vie et une bonne gestion émotionnelle. Il faut d’abord régler les blessures de l’enfance. J’ai également sorti de ma vie toutes les personnes négatives et toxiques qui drainent mon énergie.
A l’heure actuelle, êtes-vous suivie par un psychologue ?
J’ai fait quelques thérapies brèves. Mais par manque de moyen, j’ai surtout fait mes propres recherches car les “bons moyens pour s’en sortir” sont payants, chers et non remboursés.
Ainsi, je me suis initiée aux soins énergétiques que je pratique régulièrement. Je médite et je fais des séances d’hypnose par moi-même. Je fais beaucoup de lectures sur l’amour, le respect et l’estime de soi. Aujourd’hui, je peux dire que mon hypersensibilité me sert à cerner les gens, leur authenticité et leurs problématiques. Je me fais confiance dans ce que je ressens. Se reconnecter à son corps est aussi très important.
Êtes-vous soutenue par votre entourage face à la maladie ?
Oui, je suis soutenue par ma famille et des amis bienveillants. Ils sont présents au quotidien. Ils ont eu peur pendant le sevrage des traitements car la souffrance était bien réelle. Le corps réapprend à travailler seul et se régénère. C’est un processus lent et il faut être patient.
Où en êtes-vous désormais ? Êtes-vous actuellement en rémission ?
Je suis en rémission et je pense que c’est grâce à mon implication ! J’ai pris la responsabilité de faire mes propres recherches pour comprendre comment le corps et l’esprit fonctionnent. Il faut savoir que 80% de notre inconscient nous dirige, dont nos croyances limitantes et nos conditionnements. Notre corps nous parle, et si on ne l’écoute pas, alors il tombe malade. Parfois, il faut tomber très bas pour se rendre compte que nous ne sommes pas heureux là où nous sommes.
Enfin, quels conseils donneriez-vous aux membres souffrant également de psoriasis ?
Je leur conseillerais d’aller voir des thérapeutes en thérapies brèves (hypnose, PNL, EMDR…) afin d’évacuer les émotions refoulées. Il faut prendre le temps de parler, d’écrire, de dire les choses, de s’affirmer et d’oser dire “non” ! Il faut libérer les chocs traumatiques enfouis, s’occuper de soi et ne pas attendre que quelqu'un le fasse pour nous. Il y a souvent beaucoup de colère intérieure et de tristesse refoulées.
Merci à Carenity de m’avoir permis de m’exprimer sur le sujet.
Nous vous rappelons que vous ne devez pas modifier votre traitement sans l’avis de votre médecin.
Un grand merci à Gaby23 d’avoir accepté de témoigner pour Carenity.
Et vous, avez-vous réussi à diminuer votre psoriasis ? Par quels moyens ?
N'hésitez pas à partager votre expérience face à la maladie dans les commentaires, nous sommes là pour nous soutenir !
Bon courage à tous, prenez soin de vous !
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