La ménopause est un phénomène qui survient progressivement. Pendant la périménopause, période qui peut s’étaler sur 4 ans, les femmes observent une baisse de leur fabrication hormonale. Leurs cycles de règles sont moins équilibrés (longueur, abondance). De plus le syndrome congestif prémenstruel peut survenir. Il se manifeste par des seins douloureux et enflés, des ballonnements, des troubles de l’humeur et du sommeil (insomnies).
La ménopause marque, elle, l’arrêt de la production d’œstrogène et de progestérone, hormones féminines.
A la ménopause, certains troubles apparaissent également, notamment les troubles du climatère : insomnies, sautes d’humeur, sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, troubles urinaires…
Diabète et ménopause : des liens étroits
La réduction de la production d’hormones féminines (œstrogène et progestérone) a une incidence directe sur la glycémie, si importante pour le diabète. En effet, ces hormones influent sur la réaction des cellules à l’insuline. Selon les femmes, ces perturbations glycémiques sont plus ou moins fréquentes et de grande ampleur. Elles doivent alors faire face à plus d’hyperglycémies lors de la périménopause en particulier car leurs règles sont instables. Face à ces variations, les femmes doivent réévaluer leur traitement et l’adapter aux variations de leur glycémie.
Une fois la ménopause établie (fin des règles), le diabète se rééquilibre, en raison de la fin des variations hormonales.
De plus, les symptômes propres au diabète peuvent s’ajouter aux troubles vécus de la ménopause. Des similarités existent entre les symptômes de la ménopause et ceux du diabète, ce qui augmente leur effet négatif. Par exemple, c’est le cas de la prise de poids, des maladies cardiovasculaires ou encore de la dépression. Il y a ainsi de vraies conséquences sur le contrôle de la glycémie, qui se voit perturbé par cet effet cumulatif des symptômes.
D’ailleurs, il est parfois complexe de distinguer symptômes de la ménopause et symptômes du diabète. Les bouffées de chaleur par exemple, sont un phénomène qui touche entre 50 à 80% des femmes lors de la ménopause. Or leurs caractéristiques se rapprochent fortement de l’hypoglycémie. Tester sa glycémie est la seule façon de savoir de quel symptôme il s’agit et de pouvoir le traiter de façon appropriée.
Pour ce qui est de la prise de poids, celle-ci amène une augmentation des graisses, en particulier au niveau de l’abdomen. Pour le diabète, cela signifie une résistance à l’insuline qui entraine un accroissement du taux de sucre dans le sang.
Afin d’y pallier, la pratique sportive et une alimentation saine sont un bon moyen de prévention et un traitement effectif.
Une particularité de la ménopause est aussi qu’elle est plus précoce en moyenne pour les femmes qui ont un diabète de type 1.
Pour lutter contre les troubles de la ménopause quand ceux-ci sont trop importants, les femmes suivent un traitement hormonal substitutif (THS). Ce traitement repose sur la prise d’œstrogènes. Pour les femmes diabétiques, la prise de ce traitement n’est pas exclue, mais il est possible sous certaines conditions.
En cas d’hypertension et de surpoids, fréquent dans le diabète de type 2, ce traitement est déconseillé. En effet, le surpoids augmente la probabilité d’avoir des phlébites, qui est aussi un effet secondaire du traitement hormonal.
Enfin, en cas de problèmes vasculaires (infarctus, athénome, AVC, cholestérol) ce traitement n’est alors pas prescrit.
Dernière mise à jour : 01/05/2019
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