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Besoin d'échanger sur la bipolarité
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Aller au dernier commentaireUtilisateur désinscrit
@Marielis Bonjour, je n'ai pas d'enfant, ni d'argent à donner, mais simplement quand j'ai donné mon amour pour espérer vivre une nouvelle vie de couple avec une femme divorcée en déni de bipo (elle a eu un AVC peu après la quarantaine, et a dû faire de la psychiatrie un temps), au bout d'un an et demi de relation avec moi: elle me l'a rendu sans raison, sans autre mot (qu'il m'a fallu aller implorer car elle a tout arrêté du jour au lendemain), que de me dire que c'était fini, et que je n'avais plus rien à espérer, ni à essayer de la contacter. Elle m'avait fait vivre trois crises auparavant, et nous avions recollé, et quand j'ai tout lieu de penser que nous allions pouvoir vivre ensemble après mon déménagement, c'est tout l'inverse qui se produit! Nous avions fêté son anniversaire quinze jours plus tôt, je l'avais gâtée, et elle avait enfin annoncé mon existence à ses parents...
Les fois précédentes, elle était moins radicale, et j'avais laissé coulé... Du temps, et encore du temps, de une semaine à un mois! Et elle revenait vers moi, comme par une petite porte, et de nouveau c'était la folie et nous revivions tout en beau en plus grand!
Mais là: non. Nous nous sommes rendus toutes nos affaires par une amie médiatrice pour l'occasion. Car elle avait tellement décidé de couper les ponts, qu'elle en oubliait ou peu lui importait, qu'elle avait des affaires à elle chez moi! Mais elle avait aussi ma clé de maison, et pour ma part, je lui ai tout rendu, tout: y compris des cadeaux, des photos, des poèmes que nous avions partagés... Désolation, et oeil pour oeil, dent pour dent: j'espérais la faire réagir en lui rendant la monnaie de sa pièce... En vain.
J'ai su par une amie qu'elle avait été tellement dans le doute de mon divorce, par jalousie des soins que je prenais à bien régler le mien (quand elle, avait divorcé déjà deux fois et avait été flouée voire volée par ses deux maris précédents), et malgré mon empressement pour faire vite, car en plus elle était impatiente à l'extrême: elle me lâche au moment où je suis libre: incompréhensible pour moi, sauf si elle me faisait payer inconsciemment ce qu'elle n'avait pu réglé avec ses deux précédents maris, et surtout, qu'elle était hélas, bien atteinte de ce que je lui craignais: une bipolarité dont le déni qui l'empêchait de croire à ma bienveillance pour l'aider à la vivre et à l'accompagner dans un test et dans un traitement éventuel, sachant qu'elle était déjà suivie pour dépression... Dès que je tentais d'évoquer mes doutes sur le sujet, même avec le dos de la cuillère: je me voyais subir une colère sans nom!
Voilà, c'était un autre moyen, mais une situation identique de radicalisme extrême. Une réaction insoupçonnable quand on a un lien d'amour avec ce type d'individu, et pourtant... D'un coup d'un seul: on a l'impression d'être mis plus bas que terre, et que tous nos liens affectifs sont moins importants et n'ont comme jamais existés!
Quand elle me racontait sa vie, elle me disait qu'elle avait du caractère... Qu'elle parlait vrai, et que les ronds de jambes l'insupportaient, et qu'il fallait toujours appeler un chat: un chat! Je comprenais, mais je me doutais d'autre chose, plus grave: étudiant, j'avais été amoureux d'une jeune femme bipolaire... Qui s'est révélée vingt ans plus tard, et avec qui je suis toujours en amitié sincère.
J'ai pu constater donc, qu'elle ne savait pas nuancer, et que la diplomatie était très relative voire inutile et inexistante pour elle. Ainsi fut dit, et ainsi elle fit. Elle s'y sentait bien, et n'y dérogeait jamais, s'en faisant une raison d'intégrité et d'être. Et même si j'avais essayé de lui faire comprendre que l'intégrité était tout à son honneur: probablement elle pouvait aussi apprendre qu'en face d'elle tout le monde n'était pas en mesure de comprendre ou d'accepter telle intransigeance, quand parfois il vaut mieux expliquer et composer pour tenter un gagnant-gagnant dans une relation, qu'elle qu'en soit l'objet.
A priori, j'ai fait chou blanc! Alors, si je puis vous donner un conseil: avec le temps des choses difficiles se tassent, et votre fils a sûrement toujours cette affection filiale qui vous le rendra, et le fera revenir vers vous, tôt ou tard. J'ai appris grâce et sur Carenity en discutant avec des bipos, que c'est effectivement compliqué une relation affective avec eux, et quand ils s'éloignent, il vaut mieux attendre leur retour, sagement. L'idéal c'est que votre fils et sa compagne soient en harmonie, et que votre fils soit accompagné par un psy et traité, je vous le souhaite.
Mon ex-compagne n'était pas traitée, et parfois elle prenait seulement des médicaments pour la dépression, ce qui est contre-productif pour son état de bipo.
Elle est peut-être même capable de penser que c'est moi qui l'ai abandonnée (constaté lors d'un tout récent échange de SMS, un an et demi après la rupture), quand elle m'a littéralement plaqué sans mot dire, et d'inverser les causes ou les raisons, pour se voir conserver: son intégrité, son équilibre. C'est toujours l'autre qui est nul, et jamais elle, et elle ne rétropédale jamais. Certes, il n'y a pas besoin d'être bipo pour penser comme cela, mais c'est particulièrement remarquable chez eux! Ca fait partie pour eux de leur assurance, car ils manquent particulièrement de confiance en eux, quelles qu'en soient les raisons d'origine. Ils préfèrent considérer une relation affective comme toxique, plutôt que de se remettre en question et mesurer leurs manques voire leurs erreurs, car ils n'en ont absolument pas conscience, et ne sont pas en mesure de les peser. Peut-être seulement, bien plus tard, à froid, et encore...
Laissez votre fils revenir vers vous, oubliez ce qui s'est passé, et vous observerez bienveillamment ses dispositions. Il est prudent de ne pas parler de sa bipolarité, mais de l'accompagner en dédramatisant de votre côté, et surtout en l'accompagnant avec les désagréments possibles, le sachant. Essayer de voir avec sa compagne s'il est suivi et traité comme il se doit. Ce sera difficile pour vous d'avoir l'impression d'être mal menée et abandonnée par lui, mais ayez foi en vous et en lui. C'est sûrement compliqué pour lui de découvrir cette bipolarité, et personne à sa place, n'encaisse facilement ce diagnostique, vous vous en doutez, mais aujourd'hui, cette maladie est mieux considérée, et mieux accompagnée. Dans ma propre entreprise, c'est une maladie qui est prise en compte et expliquée dans une formation générale sur les handicaps possibles parmi les salariés.
Bien à vous, courage.
Marielis
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Marielis
Dernière activité le 22/07/2023 à 16:07
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@SCHMEUH
Bonjour et merci beaucoup de votre post. Mon fils est bien suivi et sa femme veille à ses prises de médoc. Il sait que, sans les médocs, il peut rechuter dans ses crises.
Sa femme l’aime beaucoup et c’est une p’tite infirmière pour lui (ce n’est pas son métier). Quant à vous, ayez confiance en vous et vous retrouverez l’amour je vous le souhaite. N’accumulez pas les rencontres dites toxiques (bipolaire).
Courage à vous et à tous.
Utilisateur désinscrit
@Marielis Bonjour et merci de votre gentillesse. Cette expérience m'a enrichi, même avec une pointe de regret, j'ai pu reprendre en mains le cours de ma vie. Quand l'amour va, tout va, et je ne me suis alors jamais posé la question des aspects psy, car j'ai toujours foi que l'amour est au-dessus, et que je pouvais donner autant que je reçois, toujours capable d'essayer d'accompagner une personne, quelles que soient ses difficultés. Cette femme a été merveilleuse, et terrible à la fois: inoubliable, et je n'en garde que le meilleur, le reste me désole et m'engage à la bienveillance pour elle, pour toujours.
Votre fils a conscience de son mal, gère et est bien accompagné: c'est votre chance, et celle que je n'ai pas eue.
Bien à vous.
halima
halima
Dernière activité le 16/11/2024 à 13:40
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Ami
Bonjour, je suis sous lithium et solian depuis 3 mois . Je me sens encore instable et vulnérable. Je n ai pas d effet secondaire ni prise de poids pour le moment . Le problème est que je regrette mes phase up ...aujourd'hui je suis restreinte , pas d en ie de quoi que ce soit ...quelles sont vos expériences sous lithium et combien de temps faut il attendre pour se sentir vraiment mieux merci
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Andrea
Annette91
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Annette91
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Ami
@imnothere
bonjour,
moi je bous conseillerais d’aller faire un bilan sur les troubles bipolaires dans un centre expert. Vous passez une a 2 journées à faire des examens, répondre à des questionnaires, avez un entretien approfondi avec un psychologue, avec un psychiatre, et ensuite on vous fait votre restitution. Avec recommandation d’adaptation de votre traitement le cas échéant. Dans mon cas, les troubles bipolaires de type 2 ont été confirmés, et j’ai pu passer sous Lithium (Teralithe). Et depuis je vais très bien, fini les up, fini les down!
je ne sais pas où vous habitez mais il y a un centre expert à Versailles et d’autres en France.
Bon courage sur votre chemin.
Annette91
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Dernière activité le 13/09/2024 à 07:48
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Ami
@SCHMEUH
Bonjour,
Je respecte bien entendu votre histoire de vie avec 2 femmes bipo.
J’ai 48 ans, je sais que je suis bipo depuis que j’ai 25 ans. Mes troubles se sont amplifiés avec le temps et je suis sous Lithium depuis 6 mois, et ce traitement m’a permis de réguler mes émotions.
Attention de ne pas généraliser. J’ai toujours accepté ma bipo, j’en parle facilement et j’ai toujours bien regardé la maladie en face pour mieux la combattre et ne pas la laisser me manger tout cru!
Je ne me reconnais donc pas du tout dans le portrait des 2 femmes bipo qui ont partagé votre vie.
merci
Utilisateur désinscrit
@Annette91 Bonjour, et tant mieux que vous ne vous reconnaissiez pas, car il existe autant de cas que d'individus. Je ne regrette rien, et oui, je ne cherche pas à généraliser. Je n'évoquais qu'une tranche de ma vie. J'espère de tout coeur qu'elle quittera son déni, ou que ce n'était que pour me cacher sa vérité, et me préserver. Elle était sûrement sincère, et j'en ai un excellent souvenir malgré la rupture douloureuse.
Portez-vous bien.
Utilisateur désinscrit
@SCHMEUH bonjour je pense terminer l'année comme ca puis début janvier faire le nécessaire pour prendre mon envol.
Merci pour tous vos conseils
Bonne journée M.
Utilisateur désinscrit
@mag4343 Bonjour, je vous souhaite de réussir, et de profiter pleinement d'une nouvelle vie à venir. Moi-même divorcé, je sais que ce n'est pas si simple de s'engager vers autre chose, sans compter les aspects administratifs et financiers.
Bonne chance, et portez-vous bien.
Utilisateur désinscrit
@SCHMEUH j'espère être àttendu par celui qui m'a quitté il y a 28 ans. Il avait 4ans de plus que moi je ne l ai pas oublié...
Il est parti pour une autre car je lui ai fais peur en lui parlant enfant...
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imnothere
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imnothere
Dernière activité le 29/10/2018 à 11:06
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Bonjour,
tout d'abord, excusez-moi si je ne suis pas dans la bonne section. Hésitez pas à me dire que faire s'il le faut.
J'ai 28 ans, j'ai vécu une demi-douzaine d'épisode dépressifs graves, et je me pose la question depuis peu de savoir si je suis bipolaire.
Mes crises dépressives arrivent pratiquement toujours aux même périodes de l'année, j'ai consulté plusieurs psychologues/psychiatres (il n'y en a eu que 2 d'efficaces jusqu'à maintenant.)
Et comme à chaque fois, un moment un déclic arrive (vers le printemps souvent, ou un peu après) et hop, je suis hyperactif, je m'investis dans plein de choses ( je n'en finis que peu) et je m’étale sur plein de tableaux, jusqu'à la rechute.
J'ai changé de psy récemment, je la revois la semaine prochaine (j'ai un épisode dépressif qui a commencé, j'ai réagi immédiatement), et je vais lui demander s'il faudrait que je fasse des test pour la bipolarité.
Des témoignages que j'ai pu lire, des explications m'ont beaucoup renvoyés à moi et à certains comportements que je peux avoir (excentricités, addictions, hypersexualité, décisions impulsives...) mais je n'arrive pas à savoir s'il s'agit en effet d'hypomanie, ou s'il s'agit de mon tempérament normal, en dehors des dépressions.
Mon généraliste m'a donné un antidepresseur et un anxiolytique il y a quelques jours, et je n'ai déjà plus de pensées aussi négatives qu'avant, je ne dors plus beaucoup et je n'arrive pas à reposer ma tête (je passe mes journées à lire, écouter, me renseigner sur la maladie, et j'ai presque deja envie de retourner travailler, mais simplement pour l'activité ! pas par intéret...) serait-ce un virage hypo ?
J'extrapole beaucoup, mais j'ai toujours fais ça (j'ai été diagnostiqué haut potentiel/ surdoué) et j'ai un grand besoin d'introspection, et surtout de comprendre ce que je vis d'années en années maintenant...
Voila, ce n'est pas très clair, je ne sais pas bien quelles réponses j'attends, mais j'ai aussi ce besoin de parler avec des gens qui savent plutot que d'entendre encore une fois "sors toi les doigts, motive toi et ca repart", jusqu'à la prochaine...
Merci et à bientot