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Le « trou de la Sécu » expliqué en quatre points
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scoobidoo
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scoobidoo
Dernière activité le 27/01/2024 à 01:45
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Peut-être Fanny, si je réagis c'est que pour moi la vie serait plus belle si on mettait en pratique la solidarité, le partage, plutôt que l'égoïsme et le repli sur soi.
J'éviterai d'utiliser le mot "politique" mais rien ne m’empêchera non plus de donner mon avis, surtout s'il est tout à fait opposé à ce qui sera dit.
Francine
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La vie est belle si on ne lui demande pas plus que ce qu'elle peut donner.
Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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Bonjour à tous,
La problématique de cet article amène effectivement chacun d'entre nous à s'interroger sur les solutions à appliquer afin de sauver notre système de sécurité sociale. Les solutions proposées peuvent évidemment faire appel à des sensibilités politiques différentes.
Ceci étant, pour que ce sujet conserve tout son intérêt, il faut que l'ensemble des participants soit prêt à entendre les arguments des autres et que les propos de tous restent strictement liés à la thématique initiale afin que cette discussion ne devienne pas une simple tribune où chacun fait part de ses convictions politiques.
Enfin et à toutes fins utiles, je tiens à vous rappeler que tout propos contraires à nos CGU, sera modéré.
Merci à tous !
Julien
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Julien
Utilisateur désinscrit
Merci aux posts précédents auquels j'adhère totalement.
Francine : pas une tribune politique ? alors faites en part à Julien qui a lancé le sujet attendant nos réactions. Il semble que cela vous déplaise .
"Mettre en pratique la solidarité, le partage plutôt que l'égoïsme et le repli sur soi " ce dont vous prônez et défendez ce qui est à votre honneur; pensez-vous qu'en réagissant sur ce sujet "délicat" nous soyons dépourvus de sentiments sur le monde qui nous entoure ? NON.
Mais sincèrement, je vous assure que par moment la solidarité, le partage, l'amour de l'Autre, les malades, les handicapés....et bien je m'en tape et suis persuadée que certains/certaines du forum rejoignent mes pensées. Seulement c'est politiquement incorrect de l'avouer.
Pourquoi par moment la misère des autres me gave ? je n'insulte personne pour autant, j'accuse comme tout le monde un ras-le-bol parce que quand je regarde derrière mon épaule, il y a ma vie. Ambitieuse, je me suis battue pour réussir, j'ai réussi (un peu)....et j'ai tout perdu comme bcp pour une P.... de la maladie.
J'étais en ALD, perfusée ts les jrs, des veines absentes....on ne remarquait que les pansements surtout l'été.. Cela ne m'empêcha pas d'être bénévole au Secours Populaire où je fus sur tous les fronts. Je constatai que tjrs les mêmes agressaient son voisin pour gagner une place pour remplir le panier et moi-même étais agressée. Ces individus repartaient en voiture allemande en meilleur état que la mienne (française). J'ai donné des cours d'alphabétisation, j'ai participé à leur apprentissage de l'€....j'y étais 8H/jr. Un chômeur que je connaissais, trop fainéant pour se déplacer comptait sur ma "bonté" pour ramener de la bouffe à toute sa famille. La tonicité de mes actions étaient identiques à celles qd je travaillais. J'avais oublié que j'étais malade qui elle, se rappela à moi, je dus cesser à regret. Je gardais contact..
Des années plus tard, j'eus besoin d'une aide pour des lunettes, je n'avais plus de mutuelle. Refusé ! des filles de l'Est, toutes enceintes, ne parlant pas un mot de français , obtenaient sans compter des aides tous azimuts...
Cela fera 20 ans cette année. La nuit du réveillon de Noël, j'avais acheté de mes propres deniers de l'alimentaire et confectionné une centaine de sandwichs + fruits. Je pris ma voiture, arpentant les rues de ma ville, interpellant des personnes qui potentiellement étaient désoeuvrées. PLus d'une fois, on me traita de P... (avec le recul cela faisait raccolage la vitre baissée). La 1ère personne que le destin mît sur mon chemin, était d'un homme, mains dans les poches, tapant du pied une canette qui trainait. "Mr....Mr....!!!" !! l'homme traversa la route qui nous séparait, la main sur son coeur "c'est moi que vous appelez Mr" ? " oui" "mais je suis pas un Mr, je suis rien moi" "pour moi vous êtes un homme avant tout et vous avez droit au respect". Je lui offris un maigre repas. Me demanda s'il pouvait m'embrasser car pour lui, dans la m... "j'étais la Vierge descendue sur Terre". Il m'arracha des larmes et jamais je n'oubliai cet homme...
Pour X raison, j'ai quitté un logement sans avoir eu le tps d'en retrouver un autre. Mes affaires stockées, restait ma voiture. Une personne m'hébergea, je vécus dans 9 m2 durant 2 ans et demi où je me suis coupée du monde par obligation :sans famille, sans amis, mangeant peu , des frais collatéraux imprévus, une santé qui plonge dans le rouge, paraplégique un moment , la totale....et pourtant je reste positive pour moi et j'insufle de l'énergie aux autres en épuisant la mienne. Je ne suis prioritaire en rien et la seule façon de m'en sortir c'est travailler = argent = sortir de la mouise = repartir. Sauf que c'est impossible, la SEP me domine. Mon cerveau va bien. Mon corps refuse ce que JE veux. L'impasse.
Je sortais peu même si cela m'obligeais à dérouiller mes jambes. Il y avait forcément un SDF devant le magasin. Je ne lui donne pas d'argent. En revanche, je lui apportais pain + jambon + boisson. Un jour, un homme me demanda si de lui donner ne me mettait pas en diificultés. J'étais en difficultés certes mais il l'était encore plus que moi.
Je décide de quitter mon départ. d'origine, plus rien ne me retient.....et ma vie change radicalement : pas plus d'argent mais je revis et surtout en m'intégrant dans cette commune représentant 0.01 % de mon ancienne vie, je suis totalement acceptée et reconnue. Tout en respectant l'intimité de chacun, je laisse des indices dans mon jardin à mes plus proches voisins car ils s'inquiètent si la voiture ne bouge pas 48H puisque saison oblige, potager au repos.
Alors la morale, le blabla autour du partage, de penser aux autres .... je n'attendais rien en retour....MAIS surtout pas la mouise que je vis depuis mon invalidité, certainement le cas de nombreux sur le forum.
Vous parliez des gens payés au "black" par les entreprises. Mes employeurs m'ont tjrs déclaré mais qd je trouvais un boulot à côté, je ne le déclarais pas aux impôts. Ce travail représentait soit une semaine à la neige pour mon fils ou son mois d'été à la mer ou simplement plus de cadeaux. Je ne regrette ni mon labeur ni le bonheur dans les yeux de mon fils.
Je n'avais pas les moyens de prendre un déménageur professionnel il y a 3 ans. J'ai mis des affichettes comprenant rémunération. Pas une réponse sur le net ou phones ! où sont les chômeurs qui manquent d'argent ????? une voisine qui attendait de la famille expliqua à 2 hommes ma demande : "mais Mme, on va vous aider !" ....j'ai refais appel à ces 2 hommes, pas une seule casse, des bosseurs (lents au démarrage mais après...). Ces jeunes hommes sont "blacks"....et ne suis pas plus racistes sur certaines ethnies. J'ai simplement horreur des fainéants. Pas un chômeur "blanc" n'aura transpiré comme eux et moi. Même avec une canne, j'ai chargé, conduit, déchargé et respecté mes engagements de paiement. Je précise que jamais ils ne me demandèrent à COMBIEN j'estimais ce travail. S'ils revinrent c'est qu'ils étaient satisfaits.
Désolée pour la longueur.
Serena
Utilisateur désinscrit
J'écrivais pendant que Julien postait précédemment.
BABARD
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BABARD
Dernière activité le 21/11/2024 à 16:47
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à serena2416, je reonnais dans vos déclarations ce que j'ai passé il y a des années .... et comprends aisément TOUTES vos souffrances et votre état d'âme ! Cadre supérieur, j'ai été frappé aussi par la maladie qui m'a interdit de tout travail.... en m'allouant l' AAH ! Certains ont évoqué cette allocation, et ce qu'ils en pensaient .... Je n'y reviendrai pas, mais je sais ce que cela signifie pour une personne qui n'a plus aucune possibilité de se battre, comme je l'ai fait toute ma vie ! Se retrouver avec cette AAH ne représentant pas même 1/10 de mon dernier salaire !! J'ai vu, rencontré des hommes dans ma situation.... seuls, aba,donnés par leur femme ! Ma femme , elle, est restée à mes côtés, on s'est " battu " ensemble....; la famille, les enfants.....loin, je fus assimilé pour un " fainéant " qui n'assumait pas ses responsabilités .... Je ne le souhaite à personne .......
scobidoo = OUI, je vous parle de maladie comme vous le vouliez ..... mais je ne vous évoquerez pas nos difficultés, nous avons encore de la pudeur ! Sachez, néanmoins, que suite à vos remarques déplacées... j'ai envisagé de quitter ces forums; mais serena a pris le courage - merci à elle - de s'exprimer en toute sincérité , et m'a re donné ce courage de défendre ceux qui souffrent, de dénoncer ces injustices criantes que les Français vivent et VONT VIVRE bientôt ! Nous aurons besoin d'Amour réciproque..... SI NON la fin sera terrible, croyez moi !
Je ne fais pas de politique, mais la vie est obligatoirement " de la politique " ; Aimer son prochain est ce de LA religion ? NON ! Il s'agit de bon sens, mais certains ne comprendront jamais rien... quoique l'on puisse dire, faire, donner ... Un proverbe arabe dit " tu as donné tu peux encore donner " ! NON, je donne si je veux et si je peux.... Nous sommes libres de nos actes, ne devons pas subir telles ou telles personnes, ni dictatures... car aimer n'aurait plus aucune valeur !
Serena, permettez moi que je vous embrasse et vous dise Merci et COURAGE .... A tous ceux qui me lisent, je souhaite une bonne soirée et courage... l'Avenir est devant nous ; le passé ...
Utilisateur désinscrit
Serena j'ai la même vision que toi sur certaines choses que tu viens de dire. Et j'ai moi aussi vu des propositions d'emploi avec de nets avantages (occasion d'être au chaud, d'avoir un vrai lit, de manger, prendre une douche...) que j'ai vu refuser car il fallait travailler (déchargement de marchandises) et que faire la quête c'était moins fatiguant... Comme toi je préfère donner un sandwich, un croissant.. que donner de l'argent (au moins je sais que ce ne sera pas dépensé en bières..)
Tout comme toi, j'ai beaucoup donné de ma personne et je donne encore, et tout comme toi à un moment donné on a besoin de prendre du recul, on en a marre d'être le bon samaritain. Ce n'est pas ne pas avoir de coeur, d'ailleurs tes preuves comme les miennes ne sont plus à faire sur ce point, mais nous avons besoin de nous préserver, de penser aussi à nous et de mettre de la distance entre les problèmes des autres et les nôtres qui nous demandent de l'énergie que nous n'avons pas toujours. Avoir un ras le bol de temps en temps, ce n'est ni être sans coeur ni être insensible, c'est avoir besoin de se retrouver soi même pour aller de l'avant.
Bref, merci pour ton commentaire !
Chris31
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Chris31
Membre Ambassadeur
Dernière activité le 21/11/2024 à 16:23
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Chapeau bas à serena , babard et mocouk ! et de gros bisous virtuels ! c tout simplement une envie ... suite àç vos témoignages !
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Chris31- Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve. Antoine de Saint-Exupéry
Utilisateur désinscrit
Je parle rarement de moi et encore moins sur un forum qui a néanmoins l'avantage de l'anonymat. Dignité ? je préfère le terme de pudeur car c'est pas facile de parler de soi.
Puis un sujet vous prend un peu plus au tripes et vous vous dévoilez pour plus de compréhension sinon les jugements vous assaillent.
Merci à Babard, Mocouk , Chris.
Pas de "bon courage"....vous en avez. A bientôt.
Serena
Utilisateur désinscrit
Tout à fait d'accord avec toi, je suis pareille. Bonne soirée
Utilisateur désinscrit
Wahou, j'ai été peu présente hier et pendant ce temps ça a remué ici !
Un forum c'est fait pour pouvoir s"exprimer. Avant hier j'ai rencontré quelqu'un du site et nos échanges recoupent ceux que je lis ici...
Il y a beaucoup d'anomalies dans la gestion de bien des pans de la santé et de la solidarité nationale et il faut en parler et essayer d'améliorer l'ensemble.
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Julien
Bon conseiller
Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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1. Trop de dépenses pour pas assez de recettes
La Sécurité sociale est complexe, car elle mélange deux principes : celui d'une assurance (je cotise pour bénéficier de prestations) et celui de la solidarité (je cotise pour offrir à tous des prestations). Lorsqu'un salarié part à la retraite par exemple, il profite d'une pension générée par la cotisation des salariés actifs et de ce qu'il a lui-même cotisé durant sa vie active. Mais on peut bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) sans avoir cotisé à cet effet.
Or, depuis une vingtaine d'années, le rapport masse salariale/bénéficiaires des prestations est en déséquilibre. En cause principalement : le départ en retraite de la génération de « baby-boomers » et le chômage. Ce déséquilibre a progressivement conduit à une dépense plus importante que les recettes générées par les cotisations, et donc à la formation du « trou de la Sécu ».
Aujourd'hui, avec un montant qui s'élève à 236,6 milliards d'euros en 2014, la dette sociale (déficit accumulé) représente 11,7 % de la dette publique française (qui atteint 2 000 milliards d'euros). Le déficit de la Sécurité sociale est principalement causé par le versement des prestations et les insuffisances des recettes, non pas par le coût de gestion (seulement 3 % du déficit).
2. Un déficit en baisse, mais moins que prévu
15,3 milliards d'euros. C'est le chiffre du déficit de la sécurité sociale pour 2014, au lieu des 9,8 milliards annoncés dans la loi de financement de la Sécurité sociale, en décembre 2013.
Le « trou de la Sécu » diminue chaque année depuis 2010 – un an après avoir plongé – ce dont s'est félicitée la ministre de la santé, Marisol Touraine, « malgré une conjoncture économique très difficile ». Mais depuis l'accession au pouvoir de François Hollande, les objectifs fixés n'ont jamais été respectés.
Le déficit baisse, en effet, mais selon la Cour des comptes, dans un rapport publié le 17 septembre, « le retour à l'équilibre prévu pour 2017 est très incertain ». Expliquant que la réduction du déficit a été assurée « par des prélèvements supplémentaires plus que par des économies sur la dépense », l'institution de la rue Cambon insiste sur « l'enjeu crucial » que représente le redressement des comptes sociaux.
3. La branche « maladie », principal poste de dépense
Afin de régulariser les dépenses de l'Assurance-maladie, un outil de pilotage a été créé en 1996 : l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam). Il s'agit du montant prévisionnel des dépenses de l'Assurance-maladie en France, qui est voté chaque année par le Parlement. Une sorte de « règle d'or » pour la sécurité sociale, qui ne doit pas en principe dépasser cette frontière.
Et depuis 2010, l'Ondam n'est plus dépassé, la dépense de la Sécurité sociale étant en deçà de l'objectif voté par le Parlement. Cela ne signifie pas pour autant que les finances de la Sécu s'améliorent, les objectifs de l'Ondam n'étant pas forcément très ambitieux.
Réparti en quatre branches, le régime général de la Sécurité sociale (auquel s'ajoute le Fonds de solidarité vieillesse) voit son déficit grevé par la branche « maladie », principal poste de dépenses, selon les chiffres de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
Le maintien du déficit augmente évidemment la dette sociale, en partie remboursée par la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades). Celle-ci est spécialement dédiée au remboursement de la dette :
4. Une série de mesures pour tenter d'inverser la tendance
A propos de la Sécurité sociale, la droite et la gauche ont traditionnellement deux méthodes différentes : la première préfère rogner sur les dépenses, tandis que l'autre active le levier des prélèvements.
Résorber « par le haut », ou pour tout le monde ?
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a tenté de résorber ce « trou de la Sécu » en rognant sur les avantages des assurés : franchises sur les boîtes de médicaments et les actes médicaux, création d'une vignette orange de remboursement à 15 % pour les médicaments à service rendu médical faible ou insuffisant.
Une réduction des dépenses que Marisol Touraine, alors dans l'opposition, n'avait pas manqué de pointer du doigt : « On ne peut pas pérenniser l'Assurance-maladie avec des ajustements à la marge. Il faut lancer des mesures qui modifient réellement les comportements et pérenniser les ressources. »
Un diagnostic pas simple à mettre en pratique, une fois au ministère, surtout dans un contexte de crise où la croissance atone et de chômage en hausse. La progression de la masse salariale devrait être nettement inférieure à la prévision (1,6 % pour 2014 contre 2,2 % prévu initialement), « entraînant un affaissement significatif des recettes de cotisations sociales et de CSG par rapport aux prévisions, mais également des recettes fiscales affectées à la Sécurité sociale », explique le ministère.
Taxes farfelues
Résultat : le gouvernement compte sur les hauts revenus. Un milliard devait être récupéré grâce à l'abaissement du quotient familial, passant de 2 336 à 2 000 euros l'année dernière, puis à 1 500 cette année. En revanche, la tentative de l'instauration d'une taxe comportementale, avec l'« amendement Nutella » (qui prévoyait l'augmentation de 300 % de la taxe sur l'huile de palme) a échoué fin 2012, à cause d'une trop grande pression du groupe Ferrero et des pays producteurs.
Plusieurs « coups de rabot » ont été effectués par le ministère de la santé : deux milliards d'euros par le gel de la quasi totalité des retraites et des allocations en avril dernier. Dimanche, la ministre de la santé a finalement renoncé à cette mesure – uniquement en ce qui concerne les allocations familiales – pour 2015. Elle a toutefois annoncé de nombreuses coupes, à hauteur de 700 millions d'euros, dans la branche famille : baisse des aides de garde à l'enfant pour les familles les plus riches, la baisse de la prime à l'enfant à partir du deuxième et le partage du congé parental, entre autres.
En revanche, comme promis lors de la campagne de François Hollande, aucune réduction des dépenses n'a été opérée sur les remboursements des soins et des médicaments des patients.
LeMonde.fr