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Le « trou de la Sécu » expliqué en quatre points
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Damedepic, arrêt longue maladie ou pas c'est pareil. Le médecin ne fait qu'appliquer la loi. Et une longue maladie ne signifie pas que tu ne peux être guérie, re-travailler ... il est donc normal qu'il te voie régulièrement, le contraire me choquerait puisque ça signifierait que l'on dit à quelqu'un qu'il a une maladie mais qu'on se contente de le mettre en arrêt sans le suivre....
Je trouve dommage que l'on critique autant les médecins et autres professionnels de santé dans les sujets de ce forum, à considérer ces professionnels comme des gens inhumains, sans coeur ni sensibilité. S 'ils sont si nuls, pourquoi continuer à aller les voir ?!!
Utilisateur désinscrit
@ mocouk ce que tu dis dans ton 1er paragraphe c'est exactement ce qui m'arrive, le rhumato m'a jeter dans les bras du cad, qui lui m'a rejeter à celui de nantes donc morphine, etc... mais aucun traitement
Utilisateur désinscrit
Scoobidoo
Quand tu dis que ce ne sont pas ceux qui abusent qui creusent le trou de la secu ,je ne suis pas d'accord.Bien sur il n'y a pas qu'eux ! Mais ils sont de plus en plus nombreux et tu ne me diras certainement pas le contraire .Toujours la faute aux autres? Bien sûr que non ..si je me penche sur mon cas ,à part le coût de mon traitement ,je ne crois pas abuser .Je bosse,je cotise, je paye des impôts et je dois presque supplier qd je veux des séances de kine .J'ai des patients en arrêt depuis des mois pour motifs bidons ( oui ! ) qui font des séances de kine toute l'année ,qui ont droit car ils sont fatigués de ne rien faire ,à toutes les aides (portage des repas,aide à domicile) et j'en passe .Alors oui ! Ça fait râler qd tu te creves à bosser ,en étant mal,et que toi,tu n'as droit à rien et qu'on te dit que tu creuses le trou de la secu .
Utilisateur désinscrit
D'un autre côté ne vaut il mieux pas laisser place à un confrère en avouant ne pas savoir quoi faire, que de faire traîner le truc sans demander d'autres avis ? Il n'y a pas de solutions pour toutes les pathologies. Perso je ne suis pas pour les médocs et de toute façon je ne les supporte pas bien du tout, eh ben je me suis faite une raison et j'ai appris à gérer autrement. Le rôle d'un médecin n'est pas forcément de donner des médocs, mais de trouver comment améliorer ou soulager l'état de santé de son patient. Moi aussi je suis passée du médecin au rhumato puis au centre anti douleur, c'est normal chacun à sa spécialité.
Utilisateur désinscrit
Fanny, je suis d'accord avec toi sur le fait que moi aussi j'ai connu des patients qui abusait, ou même d'autres personnes fibros qui disaient ne pouvoir travailler (travail de bureau en plus) mais qui en arrêt se permettait de décoller de la tapisserie et de repeindre les murs de sa maison.. le truc que même moi qui travaille encore ne serait capable de faire !
Utilisateur désinscrit
bien d'accord mocouk mais ce n'est pas cela qui soigne, c'est juste pour la diminuer sans l'"enlever", ce que j'appel une voie de garage non ????
Utilisateur désinscrit
En même temps les médecins ne sont pas chercheurs ils font avec les médocs qui existent. Et les chercheurs n'ont pas les budgets donc on en revient toujours au même les politiques...
S'il n'y a pas de médocs pour la maladie posant problème (par exemple la fibro) on ne va tout de même pas en vouloir aux médecins ?! Pouvoir bénéficier d'une voie de garage c'est déjà une grande chance, ce n'est malheureusement pas le cas pour tout
Utilisateur désinscrit
Exact Mocouk ! J'en vois en arrêt depuis des mois pour lumbago qui refont leur carrelage ! J'en serais aussi incapable .Mais qd tu leur parles de reprise de boulot,ils se tiennent brusquement le dos ..aie..et s'avouent trop fatigués !
Utilisateur désinscrit
rien que quand je vois l'échauffement de ma fille de 7 ans pour son karaté, j'en pleurerais !!!!!
Utilisateur désinscrit
C'est juste le truc ou tu as envie de les envoyer balader et les dénoncer mais tu le fais pas parce que tu es une bonne professionnelle, mais en toi ça bouillonne lol
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Julien
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Julien
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1. Trop de dépenses pour pas assez de recettes
La Sécurité sociale est complexe, car elle mélange deux principes : celui d'une assurance (je cotise pour bénéficier de prestations) et celui de la solidarité (je cotise pour offrir à tous des prestations). Lorsqu'un salarié part à la retraite par exemple, il profite d'une pension générée par la cotisation des salariés actifs et de ce qu'il a lui-même cotisé durant sa vie active. Mais on peut bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) sans avoir cotisé à cet effet.
Or, depuis une vingtaine d'années, le rapport masse salariale/bénéficiaires des prestations est en déséquilibre. En cause principalement : le départ en retraite de la génération de « baby-boomers » et le chômage. Ce déséquilibre a progressivement conduit à une dépense plus importante que les recettes générées par les cotisations, et donc à la formation du « trou de la Sécu ».
Aujourd'hui, avec un montant qui s'élève à 236,6 milliards d'euros en 2014, la dette sociale (déficit accumulé) représente 11,7 % de la dette publique française (qui atteint 2 000 milliards d'euros). Le déficit de la Sécurité sociale est principalement causé par le versement des prestations et les insuffisances des recettes, non pas par le coût de gestion (seulement 3 % du déficit).
2. Un déficit en baisse, mais moins que prévu
15,3 milliards d'euros. C'est le chiffre du déficit de la sécurité sociale pour 2014, au lieu des 9,8 milliards annoncés dans la loi de financement de la Sécurité sociale, en décembre 2013.
Le « trou de la Sécu » diminue chaque année depuis 2010 – un an après avoir plongé – ce dont s'est félicitée la ministre de la santé, Marisol Touraine, « malgré une conjoncture économique très difficile ». Mais depuis l'accession au pouvoir de François Hollande, les objectifs fixés n'ont jamais été respectés.
Le déficit baisse, en effet, mais selon la Cour des comptes, dans un rapport publié le 17 septembre, « le retour à l'équilibre prévu pour 2017 est très incertain ». Expliquant que la réduction du déficit a été assurée « par des prélèvements supplémentaires plus que par des économies sur la dépense », l'institution de la rue Cambon insiste sur « l'enjeu crucial » que représente le redressement des comptes sociaux.
3. La branche « maladie », principal poste de dépense
Afin de régulariser les dépenses de l'Assurance-maladie, un outil de pilotage a été créé en 1996 : l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam). Il s'agit du montant prévisionnel des dépenses de l'Assurance-maladie en France, qui est voté chaque année par le Parlement. Une sorte de « règle d'or » pour la sécurité sociale, qui ne doit pas en principe dépasser cette frontière.
Et depuis 2010, l'Ondam n'est plus dépassé, la dépense de la Sécurité sociale étant en deçà de l'objectif voté par le Parlement. Cela ne signifie pas pour autant que les finances de la Sécu s'améliorent, les objectifs de l'Ondam n'étant pas forcément très ambitieux.
Réparti en quatre branches, le régime général de la Sécurité sociale (auquel s'ajoute le Fonds de solidarité vieillesse) voit son déficit grevé par la branche « maladie », principal poste de dépenses, selon les chiffres de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
Le maintien du déficit augmente évidemment la dette sociale, en partie remboursée par la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades). Celle-ci est spécialement dédiée au remboursement de la dette :
4. Une série de mesures pour tenter d'inverser la tendance
A propos de la Sécurité sociale, la droite et la gauche ont traditionnellement deux méthodes différentes : la première préfère rogner sur les dépenses, tandis que l'autre active le levier des prélèvements.
Résorber « par le haut », ou pour tout le monde ?
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a tenté de résorber ce « trou de la Sécu » en rognant sur les avantages des assurés : franchises sur les boîtes de médicaments et les actes médicaux, création d'une vignette orange de remboursement à 15 % pour les médicaments à service rendu médical faible ou insuffisant.
Une réduction des dépenses que Marisol Touraine, alors dans l'opposition, n'avait pas manqué de pointer du doigt : « On ne peut pas pérenniser l'Assurance-maladie avec des ajustements à la marge. Il faut lancer des mesures qui modifient réellement les comportements et pérenniser les ressources. »
Un diagnostic pas simple à mettre en pratique, une fois au ministère, surtout dans un contexte de crise où la croissance atone et de chômage en hausse. La progression de la masse salariale devrait être nettement inférieure à la prévision (1,6 % pour 2014 contre 2,2 % prévu initialement), « entraînant un affaissement significatif des recettes de cotisations sociales et de CSG par rapport aux prévisions, mais également des recettes fiscales affectées à la Sécurité sociale », explique le ministère.
Taxes farfelues
Résultat : le gouvernement compte sur les hauts revenus. Un milliard devait être récupéré grâce à l'abaissement du quotient familial, passant de 2 336 à 2 000 euros l'année dernière, puis à 1 500 cette année. En revanche, la tentative de l'instauration d'une taxe comportementale, avec l'« amendement Nutella » (qui prévoyait l'augmentation de 300 % de la taxe sur l'huile de palme) a échoué fin 2012, à cause d'une trop grande pression du groupe Ferrero et des pays producteurs.
Plusieurs « coups de rabot » ont été effectués par le ministère de la santé : deux milliards d'euros par le gel de la quasi totalité des retraites et des allocations en avril dernier. Dimanche, la ministre de la santé a finalement renoncé à cette mesure – uniquement en ce qui concerne les allocations familiales – pour 2015. Elle a toutefois annoncé de nombreuses coupes, à hauteur de 700 millions d'euros, dans la branche famille : baisse des aides de garde à l'enfant pour les familles les plus riches, la baisse de la prime à l'enfant à partir du deuxième et le partage du congé parental, entre autres.
En revanche, comme promis lors de la campagne de François Hollande, aucune réduction des dépenses n'a été opérée sur les remboursements des soins et des médicaments des patients.
LeMonde.fr