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L’arrêt des traitements ignoré par les études
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tata bouyou
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tata bouyou
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Bonjour,
Cet article a de quoi inquiéter. Je prends pour ma part du Risedronate (= Actonel) et je pense que lors de ma prochaine visite; ma rhumatologue va peut-être me proposer de faire une pause. A vrai dire je n'ai pas envie d'avoir de nouvelles fractures vertébrales. 8, ça suffit!
Courage à toutes, mais aussi à tous car messieurs vous pouvez aussi être concernés.
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tata bouyou
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Louise
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Louise
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Ami
Les industriels du médicament n’étudient pas les éventuels effets indésirables apparaissant après l’arrêt des thérapies, comme ceux observés dans le cas du Prolia contre l’ostéoporose.
Pour mettre un médicament sur le marché, on étudie son efficacité et son innocuité. Mais personne ne se soucie de ce qu’il se passe après l’arrêt du traitement. Pour Prolia, la question se pose plus que tout autre médicament du fait de sa spécificité : il s’agit d’une protéine humaine (un anticorps) capable d’inhiber l’action d’une autre protéine impliquée dans le grignotage des os. Administré par voie sous-cutanée, le Prolia agit durant six mois en moyenne. Passé ce délai, l’ensemble des protéines impliquées dans le remodelage osseux connaissent une profonde réorganisation, avec notamment une hausse d’activité marquée pour les acteurs de la résorption osseuse.
L’arrêt du Prolia s’accompagne ainsi systématiquement d’une chute transitoire de la densité minérale osseuse. Or, les conséquences cliniques de cet effet rebond n’ont jamais fait l’objet d’une recherche particulière.
Il faut lancer des études hors industries
« C’est l’immense défaut des études cliniques, elles sont commanditées par l’industriel en vue d’une commercialisation. Les laboratoires n’ont aucun intérêt à étudier l’impact de l’arrêt de leur traitement ni à allonger la durée d’observation car cela augmente le taux rapporté d’événements indésirables, non nécessairement reliés aux produits. Et cela nuit ensuite à la commercialisation du produit », reconnaît Jacques Brown, du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, qui a participé aux études d’Amgen sur le Prolia.
Pour Michel Laroche, rhumatologue au CHU de Toulouse et membre du Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO), cette affaire révèle « l’incapacité des sociétés savantes à faire des études hors industrie pharmaceutique. Les laboratoires n’étudieront jamais l’impact des arrêts des traitements. C’est à nous de le faire sans eux ! ». Il y a du pain sur la planche.
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Le cas Prolia, médicament miracle
Prescrit à 90.000 Françaises pour contrer la fragilisation des os survenant à la ménopause, ce traitement efficace engendre un redoutable « effet rebond » quand on l’interrompt : des fractures vertébrales multiples surviennent chez une partie des patientes...
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc lancé une enquête de pharmacovigilance spécifique autour de Prolia (dénosumab), anticorps monoclonal. Bien qu’aucun lien de causalité n’ait été établi, onze cas de fractures vertébrales multiples à l’arrêt du traitement ont été notifiés en France depuis sa mise sur le marché. D’autres cas ont été relevés à l’étranger, en Suisse notamment. « Une diminution de la densité minérale osseuse liée à un effet rebond de la résorption osseuse après l’arrêt du traitement pourrait être un facteur explicatif de ces fractures », précise l’ANSM.
Les résultats de l’enquête de pharmacovigilance sont attendus pour l’automne. Xgeva, autre médicament renfermant du dénosumab, sera également concerné. En attendant, le rapport bénéfice/risque de Prolia n’est pas remis en cause et les patients ne doivent pas interrompre leur traitement sans avis médical.
Compte-tenu du risque potentiel de fracture à l’arrêt du traitement, la Société française de rhumatologie (SFR) et le Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO) recommandent d’instaurer en relais de Prolia, un biphosphonate (oral ou injectable) pour une période de 6 à 12 mois.
Sources : Le Monde et Le Moniteur des pharmacies