Trouble bipolaire traité au Lamictal, le témoignage de mon parcours

Bonsoir à tous,

J'ouvre cette discussion, ces écrits étaient censés rester dans mon ordinateur. Néanmoins, j'ai décidé de les partager avec vous, pour aider les autres, pour « vider mon sac ». J’ai à ce jour 26 ans, j’ai été hospitalisée à plusieurs reprises, atteinte de dépression sévère chronique incluant plusieurs TS. Lors d'une longue hospitalisation d'approximativement trois mois en clinique, le psychiatre de la clinique, a émis l'hypothèse d'une existence du trouble borderline. Mon ancien psychologue qui m'a suivi pendant cinq ans était du même avis. 

Cependant, il y a quelques années, suite à une période compliquée, ayant entrainé de dépenses. Par la suite, mon ancien psychiatre (CMP) a souhaité que je sois mise sous curatelle, suite à un gros choc émotionnel.  Je suis allée avec une proche chez ce médecin (au CMP aussi) pour la curatelle renforcée, le praticien, n'a pas voulu m'écouter, il n'a souhaité écouter que cette proche. La consultation ne fut longue que 10 min. Il exigea un paiement d’environ 200 euros (émission d’un chèque à son nom). Ma proche n'a plus souhaité être curatrice. 

 Il y a quelques jours, j'ai décidé de lire ce document relatif à la curatelle. Je fus stupéfaite, ce psychiatrique avait énormément exagéré et même menti sur plusieurs aspects (j'avais 22 ans lors de la visite).

• Sur le début des achats compulsifs, qui auraient débuté à 16 ans (chose impossible étant donné que je ne disposais pas d'une carte bancaire et j’étais mineure). 
• La date du début des « phases dépressives », il affirme que cela a débuté il y a 15 ans, j'avais donc sept ans ??? 
• Exagération sur le montant des dépenses, les soi-disant achats au total de 7000 euros en quatre mois, ainsi que les problèmes avec la banque. Il a par ailleurs spécifié avoir consulté mon dossier médical, suggéré un traitement à prendre. Depuis, ce fut le début de l'enfer pour moi, son collègue prit le relais. Ce dernier décida de se fier au précédent diagnostic (TB).

Par ailleurs, il a commencé à trouver n’importe quelle chose pouvant justifier l’existence du TB chez moi. L’année 2022, fut quant à elle tragique. J’ai dû essayer au moins quatre somnifères différents en moins de deux mois. En me sentant un peu déprimée, il m’a prescrit le BRINTELLIX pour me « booster », je l’ai mal supporté. (Depuis 2018, je prenais une multitude de traitements, j’avais une pharmacie chez moi, cela choquait mes amis). Pour vous dire, je prenais trois neuroleptiques à la fois). En 2022, je continuais à en prendre le LARGACTIL (Il avoua me le donner afin de « m’apaiser »). Ce dernier, développé en moi des troubles alimentaires. J'ai tout essayé niveau traitement, au fur des années, j’ai commencé à développer des allergies, ou même avoir des effets secondaires extrêmement graves pouvant entrainer la mort. Le plus tragique, c'est de ne pas avoir su de quel type de TB, je souffre. Mon psychiatre actuel est incapable de me le dire, comme les deux précédents suite au diagnostic de 2020.

À l’heure où je vous écris, je suis rentrée de l’hôpital que ce matin, ayant passé la nuit aux urgences sous surveillance suite à une allergie au LAMICTAL. J’ai tout raté cette année, j’ai échoué dans mes relations amicales, amoureuses, j’ai tout raté, tout foiré, mon année universitaire incluse. J'étais en Master 2, j’avais validé le semestre 1. J’avais donc quasiment obtenu le diplôme du master.  Cependant, l’augmentation du LAMICTAL, a chamboulé mon organisme en mars 2023. J’en ai parlé au psychiatre à plusieurs reprises (j’ai changé de psychiatre entre-temps en mars 2023 et quitté le CMP).

J’ai conjointement eu ces différents effets secondaires :

• Vertiges, maux de tête très violents qui ne se calment guère malgré la prise de fortes doses d'antidouleurs
• Fortes insomnies : impossibilité de dormir peu importe l'hygiène de vie
• Faiblesse musculaire : impossibilité de marcher correctement, perte de motricité, fatigue, douleurs musculaires aiguës, qui ne se cament pas avec une kinésithérapie, des messages, etc (ces douleurs concernent le genou, le dos, les épaules, pareillement les antidouleurs ne font aucun effet).
• Tremblements et sensation de froid, mains froides, sensation d'ivresse
• Agressivité, irritabilité
• Trouble de l'humeur : tristesse, colère, instabilité émotionnelle et dégradation des relations sociales depuis la prise.
• Trouble de l'attention et de mémoire (oubli des objets, perte constante de ces derniers)
• Troubles respiratoires
• Troubles digestifs renforcés

Ces dernières semaines plusieurs proches se sont inquiétées, je n’arrêtais pas de prendre des médicaments pour soulager certains symptômes. Hier aux urgences, on m’a finalement annoncé l’existence d’une allergie. Cela est rare néanmoins. En novembre 2022, j’avais déjà été admise aux urgences et passé plusieurs heures sous perfusion. J’avais fait une allergie au LOXAPAC, malgré cela, le psychiatre n’a pas voulu m’écouter ni écouter les médecins m’ayant reçu aux urgences en préconisant un arrêt immédiat de la molécule. Ce psychiatre a préféré me donner le correcteur LEPTICURE. En état de choc, j’ai arrêté la prise.

Jusqu’à ce jour, je me demande pourquoi il existe une telle cécité relative aux effets secondaires des psychotropes ? Pourquoi un tel déni ? Pourquoi un tel acharnement ? Deux fois que je finis aux urgences en moins d’un an. 

Le psychiatre m’a dit « tes maux viennent de ta tête ».  Beaucoup connaissent cette phrase, j'imagine, je suppose ?

Grâce au LAMICTAL, j’ai passé quatre mois en rééducation à cause des maux qui ne partaient pas, j’ai acheté des semelles orthopédiques. Le kinésithérapeute était désespéré et ne savait guère l’origine de mes douleurs.  C’est une profonde inquiétude qui plane en moi. Cette manie des psychiatres de ne jamais remettre en question l’intolérance ainsi que les effets secondaires liés à la prise de certaines molécules est à la limite criminelle ? Tristement, cela concerne aussi les patients.  Le LAMICTAL est-il le nouveau PROZAC ? Il est absolument génial et la solution à tout ? Malheureusement ou heureusement, aujourd’hui, il n’y a aucune certitude concernant l’existence d’un trouble bipolaire chez moi. J’attends que le centre expert me prenne en charge et infirme ou confirme le diagnostic de 2020.  Je suis néanmoins extrêmement triste et avoir fait objet d’une expérimentation. Moi (C), entre cobaye et rat de laboratoire ?

Je ne souffre plus de dépression depuis au moins trois ans, c’est une immense victoire. Note positive : en ayant amélioré mon hygiène de vie, je vis considérablement mieux grâce à cela : 

• Suppression des réseaux sociaux (addiction allant jusqu’à 10 h par jour du temps d’utilisation moyenne).
• Pratique régulière de l’activité sportive, 
• Autres activités : coloriage, méditation (quotidiennement), écoute de la musique douce, etc.

Concernant cet épisode des « achats compulsifs », à l’origine du TB, de nos jours, j’ai une excellente gestion budgétaire en ayant deux CB.

C’était un témoignage que je souhaitais partager.

Merci et bon courage à ceux qui me liront.

Chaleureusement,

C.