Pourquoi tous seul(e)s

Bonsoir,

Je reprend le titre de  la discussion de lys222 et le modifie un tantinet et apporter, peut-être un pâle rayon de soleil ou un léger sourire à votre désespoir et vous le livre sans pudeur ni retenue : Pourquoi nous deux ? 

Par vos posts tristes je mesure une nouvelle fois la chance d’être bien accompagné depuis presque 45 années de vie commune avec celle qui m’a fait chavirer le cœur et la raison à mes dix neufs printemps, elle en avait dix-huit.

Jeunes éphèbes matamores, nous pavoisions les soirs des  week-end avec la bande de copains dans les bals de nos campagnes, la vie était douce et belle, passant d’une conquête à l’autre  sans nous préoccuper des chagrins  et regrets peut-être occasionnés, mais  il en était de même pour les filles à cette époque, la réciprocité constituaient pour elles également  un défi amoureux à relever en mesurant le charme dont elle rayonnaient tous, des slows langoureux nous offraient le « terrain de chasse idéal » .

Un dimanche après-midi dans la salle des fêtes du gros bourg ou elle résidait, l’orchestre entama une série de slow à la mode, l’hallali était lancé, tous les beaux et jeunes mâles, bien entendu dont à mon sens je faisais partie, du moins je le croyais, culoté comme pas deux, invitaient les jeunes filles sur le qui-vive avec le regard scrutateur.

Je ne sais par quel heureux hasard j’arrivai à la hauteur du banc ou elle se trouvait avec ses copines en attente du prince charmant, j’ai comme on dit maintenant flashé sur elle, elle répondit favorablement à mon invitation et la piste de danse nous enveloppa et nous isola de nos semblables, un coup de foudre réciproque illuminait notre jeune existence.

Une pièce de puzzle que je cherchais inconsciemment depuis longtemps venait de s’encastrer dans mes bras et depuis je n’ai eu de cesse de ne pas renverser le bel ouvrage naissant, accordant  à notre union toute la place et tous les efforts nécessaires.

Bien sûr, comme dit la chanson des vieux amants, nous eûmes des orages et des épreuves douloureuses, mais nous remercions la vie de nous les avoir accordés pour mesurer  la chance insolente d’être toujours ensemble.

C’est drôle, mais en faisant du rangement, mon épouse a retrouvé récemment un bien modeste et petit hommage que je lui avait écris il y a une quinzaine d’année,  à l’occasion de nos cinquante ans, à mi-parcours de notre existence commune, je vous le livre, mais ne lui dites pas, sa pudeur en souffrirait, elle n’a pas mon audace, c’est ce qui nous différencie  et nous attire tellement comme bien d’autres différences.

A mi-chemin,

Petite et mal coiffée,

Mes yeux sur toi

Un soir se sont posés.

Méfiante, tremblante,

Mes mains, mes lèvres ,

Doucement ton apaisée.

Chaleur, douceur, bonheur,

Depuis trente années,

Nous ont accompagnés.

Merci d’avoir été,

Merci d’être là,

Merci d’être ma femme.

Jolepotager

C'est beau , dieu ce que j'aurais aimé vivre cela

oui moi aussi ....

ca fait réver !!

Oui c'est beau.....touchant aussi.

Oui moi aussi !

C est génial ! 

Rien à voir avec ce que j ai écrit ds le sujet échanger autour de la dépression tt à l heure...

Bonsoir Joiepotager c'est une très belle histoire que la tienne et merci de nous la faire partager ici. Il y en a qui ont de la chance de se trouver du premier coup!

J'aime surtout la simplicité toute naïve de ton petit poème qui est très proche de ce que nous avons nous la plupart des membres certainement dû composer pour tenter de traduire ce que notre coeur, touché par la première flèche de Cupidon, venait de recevoir comme message tout à la fois, inattendu et délicieux mais cependant quelque peu  déroutant des premiers émois amoureux.

Bonne soirée 

à @jolepotager , j'ai été touchée par tes mots et ton expression , tu écris si joliment cet amour que tu éprouveset qui vous a accompagné toutes ces années ! 

En te lisant je retrouve un peu ce que mon père a écrit à ma maman dans leurs jeunes années et c'est si sincère et pur .... ça fait plaisir de les voir me sortir d'un coffre à bijoux ces plis précieusement conservés (80 et 81 ans)...et si joliment écrits ! Je conserve aussi (chez papa) les mots doux de mon grand-père  pour ma mamie ... avec l'épreuve des séparations , guerre etc ... ils sont poignants et c'est un trésor ! 

Longue route encore à tous les deuxet tu devrais écrire , sincèrement ...

Merci @jolepotager pour ce beau et touchant partage

Belle soirée à tous

Voila une bien belle idée cher @jolepotager ,celle de partager avec nos ami(e)s seul(e)s quelques mots de bonheur qui rappelleront le leur. Un rire, ou un sourire, vaut tous les médicaments du monde.

Allez je vous offre à mon tour un peu de mon amour qui dure depuis 43 ans.

FLEUR

J'ai regardé la pluie, couler sur cette fleur,

et marquer de son sang, un à un, les pétales,

avant de tendrement en humecter le cœur

blotti, sous la caresse, loin du monde et du mal.

Puis de là, goutte à goutte, en reprenant sa course,

se glisser, délicate, en enlaçant la tige,

vers ce point de l'amour dont la vie est la source

d'une offrande, qui naît en éclatant vertige.

Filtrant vers la racine de nos maux et nos pleurs,

cette onde étincelante, alimentant la terre,

exprime tout à la fois et nos joies et nos peurs,

disparaissant alors, tel un être que l'on perd.

Elle ressurgit bientôt sur ton visage, en larme,

inscrivant sur tes joues les sillons du malheur

que tu souffres, en criant, au profond de ton âme;

comme le sang sur la croix coulait du Sacré Cœur.

La tristesse que je lis tout au fond de tes yeux,

où la vie vient plonger dans un éclatement,

est ta seule révolte à l'encontre de ceux

qui blessent encore ta chair, que tu donnes tendrement.

Laisse couler tes larmes, recueillies sur mes lèvres,

vivifiante rosée offerte à mon amour,

et t'appuie sur mon cœur, car ce n'est pas un rêve,

tu possèdes aujourd'hui le début de toujours.

Les hommes qui ont trahi, au fond de tes entrailles,

la confiante tendresse que tu attendais tant;

pouvaient-ils penser qu'ils jetaient les semailles

d'une union de nos âmes, liées au-delà du temps.

Je suis homme, mais je sais aussi être un enfant.

C'est pourquoi hors des larmes, je veux que tu sois fête.

Aujourd'hui dans la femme j'embrasse la maman

que j'aime, que j'admire et qu'enfin on respecte.

J'ai regardé la pluie couler sur une fleur,

et son cœur s'est blotti au plus profond de moi.

La chaleur d'un sourire a remplacé ses pleurs;

quand j'ai tendu mes mains, cette fleur c'était toi!

@GILBERTJOEL       " tu possèdes aujourd'hui le début de toujours"

                                                Très beau .....