La force des mots

Bonsoir Angélina,

j'ai eu une relation conflictuelle avec ma mère depuis toujours, quand je suis arrivée à l'âge adulte je lui en voulais énormément, c'était infernal.

Après un travail sur moi-même je me suis rendue compte un jour que je ne lui en voulais plus (je n'utilise pas le mot pardonné, cela ne me convient pas). Cela m'a soulagé, mais je n'ai pas eu besoin de le lui dire. Peut-être que toi tu en ressens le besoin…

Angelina moi j ai beaucoups de mal a te répondre car ce que tu as vécu je l ai vécu aussi  mais moi je n ai pas finie le travail avec la psy elle partait et je n ai pas retrouver de psy comme elle  avec celle qui la remplacer cela na pas marcher   bravo a toi pour ton travaille sur toi  bonne soirée 

Bonsoir Angelina,

difficile de te répondre car ta question est tellement personnelle ! Pour ma part, je n'ai aucun souci aves le mot "pardon" !

Bon courage, fais comme ton  le ressent

Bon week-end

Merci bcp les filles pour tous vos posts.

J'ai l'impression que je ressens le besoin de le dire à maman mais ce n'est pas très clair en moi.
Je vais en parler à ma psy jeudi.

Bisous.

Coucou,

J'ai vu ma psy ce matin.
J'ai enfin terminé de lui raconter toutes les choses importantes de mon passé (cela fait 2 ans et demi que je la vois et 9 ans en tout que j'ai commencé avec la magnétiseuse que je voyais avant cette psy), de les comprendre et de ne plus en avoir honte.

Pendant les congés de fin d'année, je vais en parler avec maman puisque j'aurai plus de temps car je ne veux pas la mettre mal à l'aise en lui disant que je lui ai complètement pardonné et en partant tout de suite de chez elle pour aller travailler, qu'elle l'interprête mal, qu'elle ressasse tout cela tout le temps et que cela lui fasse du mal.
Je veux que l'on prenne le temps d'en discuter ensemble ensuite pour que cela soit bénéfique pour nous deux car j'en ressens le besoin de plus en plus.

Hier soir, j'ai vu une "copine" que je connais depuis plus de 25 ans.
On est une petite "bande" de "copains" et on se voit de temps en temps pour une petite fête (ou un enterrement de leurs parents - mon père était malheureusement déjà décédé quand je les ai connus).
Hier soir, on s'est vues environ 20 minutes et elle m'a demandé de mes nouvelles ; donc, je lui ai expliqué.
Mais, juste avant de se quitter, elle m'a dit que eux aussi et les autres "amis" avaient des problèmes et que lorsque l'on se voit, c'est pour les bons moments, pour rigoler, qu'il ne faut pas que je leur parle de mes soucis (je venais de lui dire que j'étais en train de régler mon passé), que sinon je perdrai mes "amis".
Je pense donc qu'ils ont dû en parler et ceux qu'elle m'a cité, comme elle d'ailleurs, ne sont pas ceux qui ont le plus de soucis dans la vie ; j'aurai plus compris si elle m'avait parlé de celles qui ont vraiment des gros soucis.
D'après elle, ils ne comprennent pas que je puisse avoir tjs des soucis tout le temps mais c'est pourtant malheureusement mon cas.
J'ai essayé de lui expliquer que j'en voyais la fin, que j'allais mieux mais, en plus de 32 ans pour certains, cela fait trop ; malheureusement, c'est vrai que j'ai tjs eu des problèmes et que je suis seulement en train d'arriver à les règler.
Ils ne comprennent pas que ce que j'ai tjs vécu était bcp plus lourd que ce qu'ils ont vécu et, que, de ce fait, je n'ai pas pu avoir une vie normale (mari, enfants, santé, énergie, etc...).
Ils pensent qu'il suffit que je n'en parle pas, que je n'y pense pas, que je sois positive pour que ma vie soit bien.

Par moment, je me demande si cela vaut le coup d'avoir des "amis" que je ne vois d'ailleurs pas souvent si je ne peux même pas leur parler avec autenticité (je ne trouve pas le mot juste), si l'on ne doit que rire ensemble 1 fois tous les 2 ans environ.
Par moment, je me demande si je ne vais pas complètement changer mes amis mais, en attendant d'en trouver d'autres et à 50 ans, c'est moins facile, je vais me retrouver seule et je n'aime pas la solitude même si les échanges ne se font la plupart du temps que par mail et sms.

Hier soir, en la quittant, j'en avais les larmes aux yeux et envie de pleurer.

J'en ai parlé à ma psy ce matin et elle dit qu'elle ne comprend pas leur manière de faire,de penser et dont cette "copine" m'a parlé. Pas facile.

Ce soir, psy et j'ai commencé à aborder un autre sujet important pour moi et bcp plus récent.

Ce ne sont ni le nombre de problèmes ni leurs types qui font leur gravité, c'est la façon de les ressentir. 
Les vrais amis sont là dans les bons comme dans les mauvais moments et ce doit être réciproque. Après il y a toujours des limites à la plainte, car les gens ont aussi leurs propres soucis et que pour savoir écouter il faut déjà savoir prendre du recul sur les soucis des autres. Puis, les vrais amis ne sont pas là pour être pessimistes mais pour être positifs, c'est ainsi qu'on fait sortir les gens de leurs galères.

Merci pour ce fil  très intéressant à lire comme beaucoup d’ailleurs.on y apprend aussi à relativiser sa propre souffrance

Je n’osé pas répondre franchement, par exemple en disant ce que je ressens lorsque je lis tel ou tel paragraphe.

Je crains tellement tu de faire, d’écrire quelque chose qui puisse blesser ou dérouter ceux qui souffre 

Néanmoins je ne suis pas totalement idiote et surtout j’ai vécu de trop près tout ce que tu racontes, Angelina, sauf que mon histoire pourrie à commence vers l’âge de 4 ou 5 ans. Et que, à 4 ou 5 ans, on ne peut pas être une "salope" n’est ce pas? Ni une allumeuses ?

Je ne pense pas devoir en dire plus pour que vous me comprenniez tous.

Le mal de gorge jusqu’au vomissement, je connais bien

Je détournais la chose en répétant répétant mon histoire. De vomissements je suis passée au nausées

Et des nausées à de simples gorges serrées (limite nausée parfois)

Mais comme tu le dis, tu n’es pas coupable

Une fois que tu as compris cela, on voit que tu avances à grands pas ! C’est flagrant et encourageant de te lire

Peut-être que je me suis posée moins de questions, je ne sais pas, je  ne sais plus 

Aujourd'hui en tous cas, c’est le cas

J’écoute ma psy , je m’informe, mais surtout j’écoute mon coeur. Sinon je ne serais pas entrain de t’écrire d’ailleurs  

Enfin d’écrire sur ton fil

Les mots m’intéressent  beaucoup et le mot DONNER en particulier pour moi synonyme de "RECEVOIR"

J’AI EU BEAUCOUP plus de mal avec  le mot recevoir que donner hic

Mais ça y est. J’ai compris. Il y a une dizaine d’années, mon psychiatre qui me recevait souvent très longtemps et à qui je disais : je ne veux pas prendre sur le temps des autres. M’à répondu ceci : mon temps m’appartient tu et j’en fais ce que j'en veux

J’ai bien retenu

D'ailleurs j’ai dans ma tête un ensemble de petites phrases percutantes qui me servent de grigris

Écoute aussi ton coeur car il est rare qu’il se trompe. Il est pour moi aussi important que l’esprit

Si tu aimes quelqu’un de tout tout  coeur comme on dit, comme moi, par exemple, ma fille, ton coeur guidera aussi tes gestes

Et les 2 réunis, coeur et esprit plus la somme de tes connaissances, tu trouveras la bonne conduite

Prendre ou pas ta maman DANS tes bras par exemple

Parce que ta maman aussi a vieilli, et même si elle ne peut exprimer clairement ces regrets, il se peut qu’elle voit les choses d’une autre façon.

On est parfois surpris de se rendre compte que la personne dont on croyait tout connaître ou presque est totalement différente, au final, si tu as la chance de pouvoir, un jour, communiquer À COEUR OUVERT avec elle, de voir que cette personne est différente de l’image que nous avons construit d’elle.

Heureusement que nous sommes fortes d’ailleurs. Tu es forte.

Dernièrement  ma maman, 81 ans donc m’à dit ceci : tu m’en as fait voir toi !

Je pourrais me torturer le ciboulot pour savoir de quoi elle a voulu parler :

Qu'à des j’avais 6 mois et que je refusais de passer du lait à la bouillie et que son "con" de toubib lui a dit de ne rien donner (tiens, donner lol) d’autre.

A 6 mois j’ai tenu 3 jours m’à dit maman. Et au 4eme, je t’aurais donner de la "merde" tu l’aurais mangée !

Cool non hi hi hi

Pour casser un bébé faut quand même être fort. Maman croyait bien  faire

Parle tu elle de mon caractère renfermé dans l’enfance (elle ignore tout pour moi  père)

Et bien je ne sais pas et je ne cherche plus 

Je ne peux  pas être coupable de la vision que ma maman a de moi. Et elle a bien le droit d’avoir cette vision puisqu’elle ne sait pas tout et donc l’a bâtie (cette vision de moi) avec des éléments manquants

Je ne perds plus mon temps mais parce que j’ai évolué et dépassé ma souffrance. Mon père est mort et ça n’à rien changé lol. Je le regrette même beaucoup et le pleure encore c’est dire.

Tu es sur la bonne route et ta psychologie à drôlement tu raison, sur bien des points tu que tu as évoqués

Tu as bien de la "chance" de l’avoir

Repose toi bien sûr ceux qui t’aiment et te connaissent bien. Tu as l’air super. Bises et douce nuit

Bj Mocouk et merci.
Ma psy ne m'en avait pas parlé le matin mais elle a trouvé ton jugement très juste et moi aussi.
Cela m'a fait du bien.

Bj Calimero,
A 4 / 5 ans, tu es simplement une petite fille qui a besoin de l'amour de ses parents.
Je te comprends car j'ai vécu des tentatives de viol à 2 reprises et j'ai eu bcp de mal à m'en remettre.
Merci pour ton post qui me touche bcp.
Pourquoi ne demandes-tu pas à ta maman comme je le fais ? C'est la seule qui pourra te "donner" une explication que tu pourras "recevoir".
N'attends pas trop car ta maman est âgée. C'est maintenant que tu peux le faire.
Si tu attends, cela risque d'être trop tard et tu resteras avec les non-dits et tes questions sans réponse comme mon ancienne collègue qui ne saura jamais pourquoi ses parents ne l'ont pas aimée.

Bisous à vous toutes et tous.

Oh oui, tu as raison pour ma maman . Et comme je vais la voir prochainement je compte  bien "bavarder" avec elle sur ce que j’ai pu lui "faire voir"  dans l’enfance. Pour l’inceste, elle ignore tout. Certains psy dans ma vie m’ont dit qu’elle était en grand tort car elle  n’avait pas su me protéger.

Mais moi, je sais comment cela se passait et donc je sais qu’elle ne pouvait pas savoir ni voir. 

Et si je me suis toujours tue c'était pour la protéger elle.

C’est d’ailleurs de cette façon que mon ex a obtenu de moi tout ce qj’il voulait au moment du divorce : ou tu acceptés mes conditions ou je fais exploser ta famille par des révélations terribles !

Mon psy disait qu’il n’oserait pas. Qu’il n’avait pas de -ouilles lol

Mais je n’ai pas pris ce risque et j’ai accepté ses conditions

Sinon je ne vivrais pas dans les conditions de vie que j’ai actuellement

Mais c’est le passé

Autrefois je me disais que lorsque maman ne serait plus la, je crierais à la face du monde toutes ces horreurs.

 Mais aujourd'hui je me dis que non. Parce que j’ai une fille et deux petites filles. Et qu’elles aiment leur père et grand-père.

C’est donc devenu  le passé et à quoi bon remuer cette -erde

Cela me ferait plus de bien que de mal. Ma fille sait que son père était violent (oui car un père incestueux ne suffisant pas, je suis tombée sur un  mari violent hic). Elle a assisté à des scènes violentes. D’ailleurs, plus que coups, ce sont les yeux de ma fille grands ouverts qui criait : papa arrête, que je ne PARDONNE pas. Disons que je pardonne si, mais je n’oublierai jamais, forcément ...

Pire, je crois que moi-même sans le vouloir bien sûr, je me suis mise en position  d’être maltraitée parce que je voulais sûrement toujours "être aimée"

Mais bon. Tout cela ne concerne pas ma maman. Et aussi elle n’à pas fait de grandes études et il y a des sujets que je ne peux pas vraiment aborder avec elle. Elle reste à la surface des choses, fonctionne par image dirai-je...

Il lui faut du très concret sinon elle ne comprend pas où ne se triture pas le cerveau pour comprendre. Encore moins maintenant lol évidemment.

Mais n’empêche je demanderai et je viendrai vous en parler lorsque ce sera fait. Merci Angelina. Ton soutien et ton exemple fera tout que moi aussi je demanderai...

Bises

Je suis contente pour toi Calimero.
Tiens-nous au courant.

Bon courage.
Bises.